L'Esprit Saint
TAIZÉ - CHOEUR VIRTUEL : VENI SANCTE SPIRITUS
La première fois où l’Esprit saint a été évoqué
Chaque année, cinquante jours après Pâques, les chrétiens célèbrent la Pentecôte, le jour où l’Esprit saint est descendu sur Terre. Alors que cette foi en l’Esprit saint est venue avec le christianisme, on trouve des traces du Dieu trinité dès le livre de la Genèse.
Souvent représenté par une colombe, un souffle ou une flamme, l’Esprit saint se manifeste à l’homme d’une manière qu’il ne perçoit pas toujours. En montant au Ciel, Jésus promet d’envoyer l’Esprit : c’est le sens de la fête de la Pentecôte, le jour où l’Esprit saint est descendu sur Terre. Mais si sa présence est « actée » par la Pentecôte, il existe des références voilées d’une croyance dans l’Esprit saint dans l’Ancien Testament. Dans le premier vers de la Genèse, il est ainsi écrit :
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. » (Gn 1 -1).
Cette traduction mentionne un « souffle puissant », alors que d’autres traductions parlent de « l’Esprit de Dieu ». Le mot hébreu utilisé par l’écrivain biblique est “ruah”. Les théologiens chrétiens l’ont maintes fois désigné comme la première référence à Esprit-Saint. Lea Sestieri, une théologienne qui s’est notamment fait connaître pour ses travaux sur le dialogue judéo-chrétien, explique dans son article Les racines juives du Saint-Esprit que « dans les Saintes écritures, le Saint-Esprit n’est jamais présenté comme une personne, mais plutôt comme une puissance divine capable de transformer l’être humain et le monde. Cette terminologie chrétienne est enracinée dans celle de la religion juive.
Elle poursuit : « Le terme: « Esprit » traduit du mot hébreu « Ruah« , signifie dans son sens premier, « souffle, air, vent ». Jésus utilise l’image sensible du vent pour suggérer à Nicodème la nouvelle transcendance de celui qui est personnellement le souffle de Dieu, l’Esprit divin ‘(CEC 691). »
En outre le Catéchisme de l’Église catholique (CEC n°703) explique comment » la Parole de Dieu et son Souffle sont à l’origine de l’être et de la vie de toute créature ». « Au Saint-Esprit il convient de régner, de sanctifier et d’animer la création, car il est Dieu consubstantiel au Père et au Fils ».
Saint Jean Paul II a également souligné ce lien en 1990 lors d’une audience générale : « Dans de tels textes, nous pouvons voir une préparation lointaine de la révélation chrétienne du mystère de la Très Sainte Trinité : Dieu le Père est le début de la création ; il l’a réalisée par sa parole, en son fils et par son souffle, le Saint-Esprit ». « Dans la Bible, le terme hébreu désignant l’Esprit Saint est ruah. La traduction latine est spiritus et sa première signification est “souffle”. Le souffle est la réalité la plus immatérielle que nous percevons; il ne peut être vu, il est intangible, il ne peut être saisi par la main; il semble n’être rien et pourtant il est d’une importance vitale », reprend encore Jean Paul II. « Une personne qui ne respire pas ne peut vivre. La différence entre une personne vivante et une personne décédée est le souffle, le premier en a, alors que le second n’en a plus. La vie vient de Dieu. Le souffle vient aussi de lui, il peut l’enlever (Ps 104 29-30) ».
La croyance trinitaire en Dieu est l’un des plus grands mystères du christianisme, un mystère que nous ne comprendrons pas pleinement sur cette terre. Pourtant, dans l’Ancien Testament, en particulier dans le livre de la Genèse, des traces du plan merveilleux de Dieu préparent la voie pour la révélation ultime de lui-même en la personne de Jésus-Christ et de son avocat, le Saint-Esprit.
VENI SANCTE SPIRITUS
Séquence de la Pentecôte
Viens, Esprit-Saint,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos,
dans la fièvre, la fraîcheur,
dans les pleurs, le réconfort.
O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu,
donne le salut final
donne la joie éternelle.