texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

13/12/2025

Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu

 Samedi 13 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 17, 10-13

Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place. Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. » Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.

Prière

Seigneur Jésus, en ce jour qui commémore dans le calendrier liturgique la mort de sainte Lucie, vierge et martyre pour sa foi, c’est un nouveau défi de te rester fidèle au milieu des oppositions à ta Parole et des persécutions de chrétiens perpétrées dans notre société et à travers le monde.

Demande

Seigneur Jésus, tu es venu nous sauver de la noirceur de l’ignorance du plan de Dieu. Tu es venu nous révéler ta lumière, la lumière du salut rendu possible pour nous pécheurs grâce à ta souffrance et à ta mort sur la croix. Tu as accepté de nous racheter en te laissant mener au supplice comme un agneau conduit à l’abattoir. Tu es l’Agneau de Dieu, le Fils de Dieu, venu pour nous sauver. Illumine nos cœurs pour que nous puissions savourer cette vie nouvelle que tu nous offres.

Réflexion

  1. « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »
    Les disciples, Pierre, Jean et Jacques viennent d’être témoins de la Transfiguration de Jésus sur la montagne, en compagnie de Moïse et Élie. Et, « de la nuée, une voix disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » (Mt 17, 5) Encore ébranlés par cette vision de la divinité de Jésus, ils se posent une question légitime : si Jésus est bien le Fils de Dieu, le Messie, pourquoi Élie n’est-il pas déjà revenu sur terre comme l’avait prophétisé Malachie, le dernier des prophètes de l’Ancien Testament (Ml 3, 23) ?
    Dans notre étude de la Bible et du lien entre l’Ancien et le Nouveau Testaments, comme les disciples au temps de Jésus, nous restons perplexes devant le sens des événements et des prophéties. Jésus nous enseigne à décrypter sa parole, comme il l’a fait avec les grands prêtres et les disciples d’Emmaüs. Aujourd’hui, nous pouvons nous fier à l’Église et à son analyse exégétique pour en avoir une compréhension plus sûre.
    Merci, Seigneur, de nous donner de bons guides pour te suivre dans notre époque !
  2. « Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu (…) »
    Jésus répond à ses disciples qui comprennent qu’il parle de Jean le Baptiste lorsqu’il dit qu’Élie est déjà venu. En effet, l’ange Gabriel annonce à Zacharie que son fils « marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants » (Lc 1, 17). Cette prophétie de l’ange rappelle celle de Malachie qui dit : « Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur (…) Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères. » (Ml 3, 23-24).
    Jean le Baptiste est la charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testaments, car c’est lui qui précède directement la venue de Jésus. Les quatre évangélistes l’attestent. Il proclame clairement au peuple juif que Jésus est « l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29) ; « le Fils de Dieu » (Jn 1, 34). Zacharie a dit de lui : « (…) tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins » (Lc 1, 76). Jean le Baptiste a rempli sa mission ; il a annoncé Jésus, il a reconnu en lui le Fils de Dieu, il a envoyé ses propres disciples à la suite de Jésus.
    André, le frère de Pierre était l’un de ces disciples et André conduira Pierre auprès de Jésus. André et Pierre ont répondu à la proclamation de Jean le Baptiste en suivant Jésus, en lui donnant leur vie. D’autres suivront, comme Jean et Jacques.
    Encore aujourd’hui, nous sommes appelés à suivre Jésus. Comme Jean le Baptiste, des voix crient dans le désert de nos vies, dans le désert de nos sociétés et qui nous rappellent à Dieu, à son Fils, Jésus et à son Église. Pensons aux parents, aux grands-parents, aux prêtres, aux catéchistes, aux enseignants, à ceux qui donnent leur vie au Christ et qui ne craignent pas de proclamer son nom et son titre de Fils de Dieu dans leurs familles et sur la place publique. Soyons de ceux et celles qui témoignent de la venue de Jésus, Dieu et Sauveur, et qui appellent à le suivre.
  3. « Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. »
    Comme Élie, comme Jean le Baptiste, Jésus sera rejeté et souffrira aux mains de ceux qui ne le reconnaissent pas. Élie a tenté de ramener au culte de Dieu le peuple d’Israël qui offrait des sacrifices à l’idole Baal. Mais son message n’a pas été reçu ; il a été persécuté et il a dû s’enfuir pour sauver sa vie (cf. 1 R 19, 1-4). Jean le Baptiste, pour sa part fut emprisonné par le roi Hérode à qui il reprochait d’avoir pris la femme de son frère. La femme, Hérodiade, demanda sa mort et le roi le fit décapiter. Cela s’est passé, selon saint Marc, peu avant la Transfiguration de Jésus (cf. Mc 6, 27). Jésus est en route vers Jérusalem au moment de la Transfiguration. Il avait déjà commencé à annoncer à ses disciples qu’il y sera appelé à « souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter » (Mt 16, 21). Ici, il leur rappelle encore le sort qui l’attend.
    Jésus est le Fils de Dieu. Mais ils ne l’accueilleront pas. Il souffrira et sera mis à mort. Pourtant il leur a apporté le pardon des péchés, il a guéri leurs malades, il a accompli signes et prodiges, il leur a révélé que Dieu est leur Père miséricordieux, il a affirmé être le Fils. Sa Transfiguration divine en présence de Moïse et d’Élie est une nouvelle preuve pour ces trois disciples que ses paroles sont vraies : pas seulement qu’il souffrira et sera tué mais aussi qu’il ressuscitera.
    Nous avons, nous aussi, besoin de preuves et de signes pour croire en Jésus et en ses paroles qui nous annoncent la vie éternelle. L’apôtre Pierre dira : « (…) lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. » (Ac 3, 15) Jésus est celui qui a été annoncé par les prophètes, le Fils de Dieu, venu nous sauver du péché par sa mort et sa Résurrection. Les témoins de cette Résurrection ne manquent pas. Accueillons dans notre vie le mystère de l’amour de Dieu pour nous, qui nous invite à partager avec lui la vie éternelle.

Dialogue avec le Christ

Jésus, il est parfois ardu de comprendre ton message, de déchiffrer le sens de tes paroles, de donner un sens à ta mort, de croire en ta divinité et en ta Résurrection. Tu nous as donné l’intelligence et la volonté pour chercher ta vérité. Tu nous as donné des témoins qui t’ont connu vivant sur terre et qui t’ont vu après ta Résurrection. Tu nous donnes encore aujourd’hui des saints qui témoignent de ton pouvoir dans leur vie, comme tu nous en as donnés à travers les siècles. Tu nous donnes ta Mère que tu nous as fait connaître à Fatima, à Lourdes et à Guadalupe.
Tu nous appelles à une vie pleine avec toi ici sur terre par la pratique de la charité et de la foi. Tu nous invites à garder nos yeux fixés sur l’éternité dans l’espérance de notre salut et de la vie éternelle avec toi. Merci, Seigneur, de nous aimer tant !

Résolution

Aujourd’hui, je parlerai des témoins de ta Résurrection et j’inviterai les autres à y croire.

12/12/2025

live OCCULTISME, SPIRITISME, SATANISME : ce que vous devez savoir (père ...

L’équilibre de la vie chrétienne

 Vendredi 12 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 11, 16-19

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.” Jean est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »

Prière

Seigneur, je viens à toi dans le calme de ce moment, avec tout ce que je suis, pauvre et confiant. Je crois que tu es là, tout proche de moi, prêt à m’accueillir et à m’écouter. Fais taire en moi ce qui me disperse, ouvre mon cœur à ton amour, pour que je te rencontre en vérité.

Demande

Seigneur Jésus, apprends-moi à marcher dans l’équilibre entre la fidélité et la joie, entre l’exigence de la foi et la tendresse du cœur. 

Réflexion

Ce petit texte peut nous sembler bien énigmatique s’il n’est pas situé dans son contexte. Dans le passage qui précède, Jésus a pris le temps de présenter Jean-Baptiste et d’expliquer sa mission de précurseur. Non seulement Jean-Baptiste était le dernier de la longue chaîne des prophètes, mais il était aussi cet Élie dont on attendait le retour pour inaugurer les temps messianiques : « Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. – Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. – Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » (Mt 11, 13-15)
L’injonction à écouter prépare le reproche qu’on lit dans le passage de ce jour. Cette génération n’écoute pas, elle a les oreilles bouchées. Voilà que Jésus se met à dénoncer leur attitude de fermeture vis-à-vis de Jean-Baptiste, mais également vis-à-vis de lui-même.

  1. Jésus fait une comparaison – une parabole, si vous préférez – dans laquelle ses interlocuteurs sont invités à se reconnaître. Il les compare à deux groupes de gamins capricieux qui se disputent dans la rue. Les uns jouent de la flûte et attendent que les autres dansent, mais ce n’est pas le cas. Les autres se lamentent comme à l’occasion des funérailles et attendent que les autres pleurent avec eux, mais ce n’est pas le cas. Les deux groupes s’accusent mutuellement et ne parviennent pas à s’entendre.
    Que représentent ces deux groupes de gamins ? La suite permet de le dire. Le groupe qui se lamente est partisan de Jean-Baptiste. En effet, ce dernier est connu pour son ascèse rigoureuse – « il portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage » (Mt 3, 4) – et pour sa prédication dénonciatrice du péché. Ceux qui le suivent donnent logiquement davantage d’importance à la pénitence et à la lamentation pour le péché. Ils souhaiteraient que les autres en fassent de même. Mais au lieu de cela, l’autre groupe accuse Jean-Baptiste d’être possédé !
  2. Quant au deuxième groupe, il joue des instruments en signe de réjouissance pour les temps messianiques désormais inaugurés avec la venue de Jésus. Mais les autres refusent de danser, c’est-à-dire de partager cette joie. Ils n’ont pas reconnu Jésus comme Messie. Ils le dénigrent et le qualifient d’ivrogne et de glouton en raison des relations qu’il noue avec les publicains et les pécheurs.
    Autrement dit, ce texte parle de l’opposition que Jean-Baptiste et Jésus ont rencontré et suscité lors de leur ministère. Ils n’ont pas été compris. Les gens les ont même opposés, certains étant plutôt « pro-Jean » et d’autres « pro-Jésus ». Cette génération n’a pas su comprendre que leurs missions respectives étaient inséparables. Ils n’ont pas su discerner que Jean, comme nouvel Élie, était celui qui précédait la venue du Messie.
  3. On pourrait élargir cette situation à la manière dont est parfois perçue la vie chrétienne. Je dirais que certains donnent davantage d’importance à l’observance des règles et par conséquent à la désobéissance et au péché à dénoncer lorsque la loi n’est pas respectée, tandis que d’autres insistent davantage sur la miséricorde, la joie du pardon et la liberté des enfants de Dieu. L’un et l’autre aspects ont leur vérité : sans exigence, la foi risque de s’affadir ; sans joie et miséricorde, elle devient dure et stérile. Pourtant, n’est-ce pas dans leur équilibre que se manifeste le véritable visage de la vie chrétienne ? Un cœur à la fois fidèle et aimant, qui cherche à plaire à Dieu non par crainte de la faute, mais par reconnaissance pour le salut reçu.
    Ainsi, la vie chrétienne ne se réduit ni à l’observance scrupuleuse ni à la simple joie sans exigence ; elle se déploie dans une tension féconde où la loi trouve sa plénitude dans l’amour, et où toute ascèse est habitée par la joie de la Résurrection. Telle est la leçon que nous donne ce petit texte d’Évangile en refusant que soient mis en opposition Jean-Baptiste et Jésus.

Dialogue avec le Christ

Jésus, toi qui es venu non pour condamner mais pour sauver, viens adoucir nos cœurs trop durs et fortifier nos cœurs trop faibles. Quand nous nous réfugions derrière nos règles, rappelle-nous que l’amour est la loi suprême. Quand nous nous égarons dans l’indifférence, fais-nous retrouver le goût de ta vérité. Apprends-nous à t’aimer dans l’obéissance, non par peur, mais dans la joie de ton pardon. Fais de nous des témoins de ta miséricorde, des artisans de paix et de lumière. Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Résolution

Je choisis pour aujourd’hui un geste précis qui reflète cet équilibre : par exemple, je décide d’ouvrir mon cœur au pardon reçu, puis je pose un acte de charité ou d’écoute authentique envers quelqu’un, en me mettant à sa disposition pour accueillir et comprendre sa situation.

11/12/2025

Témoignage d’une ancienne médium : Spiritisme, passages d’âmes, ce que l...

Question de pouvoir

 Jeudi 11 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 11, 11-15

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Prière

Ô Père, lorsque je suis faible, je t’implore de me donner ton pouvoir. Père, quand je me débats pour gagner contre mes frères, je t’implore de m’aider à croire que tu es Père pour tous et chacun d’entre nous. Père, quand je manque de foi en moi-même, je t’implore de me donner foi en toi. Père, lorsque j’ai du mal à voir ta présence dans mon histoire, je t’implore d’augmenter ma confiance !

Demande

Que ton Règne vienne !

Réflexion

  1. « (…) le royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. »
    Aujourd’hui, Jésus, tu nous parles du Royaume des cieux, un thème qui nous touche beaucoup, peut-être même inconsciemment. Le Royaume… c’est-à-dire le pouvoir, ou plutôt, l’organisation du pouvoir. C’est un thème qui touche les familles, les écoles, les groupes d’amis, les entreprises, les municipalités, les régions, les nations… Qui possède l’autorité ? Qui règne ? Qui va régner ? Qui est plus grand que les autres ? Qui gagnera à la fin ? En effet, les empereurs de Rome et de Grèce, Hérode, les pharisiens, etc. cherchaient tous le royaume… mais, à tes yeux, aucun n’était « plus grand que Jean le Baptiste ».
    C’est pourquoi, tu nous dis que le Royaume des cieux subit la violence, que des violents cherchent à s’en emparer. En réalité, nous cherchons tous à nous emparer – chaque fois que nous péchons – d’une autorité, d’un pouvoir qui ne nous appartient pas et qui appartient plutôt au Royaume des cieux, à ta juridiction, à toi ! Nous te faisons violence, nous te détrônons chaque fois que nous péchons, nous t’empêchons de régner… mais c’est toi le Roi de nos familles, de nos écoles, de nos collègues, de nos villes, des pays, de notre vie !
    Pardon, Seigneur !
  2. « Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent (…) »
    Mais, Seigneur, en relisant la phrase au sujet du Royaume des cieux qui souffre violence, je me rends compte qu’elle est limitée dans le temps : ton Règne ne souffre plus violence. Il a souffert violence « depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à [ton] présent ». Désormais, « le jour du Seigneur », prédit par le prophète Malachie (Ml 3, 23), est arrivé. Désormais, tu règnes. Tu nous dis que nous avons déjà le Royaume ! Tu me dis que, par mon appartenance à ton Royaume (par mon baptême), je suis déjà plus grand que Jean Baptiste, que tous les politiciens – en tant que politiciens – tous les acteurs – en tant qu’acteurs – tous les militaires – en tant que militaires – tous ceux qui s’imposent à moi – en tant que supposément supérieurs à moi. Je n’ai pas besoin de chercher une autre autorité que la tienne, je n’ai pas besoin de revendiquer mon pouvoir. Je n’ai jamais besoin de pécher : le pouvoir t’appartient.
    Tu me dis, puisque Jean Baptiste « était » Élie qui devait revenir selon le prophète Malachie (cf. Mt 11, 14 ; Ml 3, 23), qu’alors, c’est toi le Seigneur de tout l’univers, celui que nous cherchons (cf. Ml 3, 1).
    Comme à Jean Baptiste en prison, au début de ce passage, qui t’avait demandé si tu étais l’autorité suprême (« celui qui doit venir », cf. Mt 11, 2), tu me réponds : « les aveugles retrouvent la vue et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la bonne nouvelle » (Mt 11, 5 ; cf. Is 35, 5), « celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »(Mt 11, 15)
    Merci, Seigneur ! Aide-moi à croire en ton pouvoir : il va au-delà du péché et de la mort ! Aide-moi à entendre !
  3. «Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. »
    Cet Évangile de Matthieu, Seigneur, est rempli de références aux prophètes qui ont prédit ta venue. En cela, je perçois un sous-entendu : tu as non seulement le pouvoir sur les situations morales, tu as aussi pouvoir sur le déroulement de l’histoire tout entière. Jean le Baptiste, emprisonné par Hérode, doute de ton autorité. Tu lui réponds en quelque sorte que tout cela fait partie de ce que tu permets, mais que ce n’est pas le dernier mot. Rien n’échappe à ta royauté. Tout fait partie de ton Royaume.
    Apprends-moi à faire confiance à ce que tu permets dans mon histoire !

Dialogue avec le Christ

Jésus-Christ, ton pouvoir est tellement grand que je ne réussis pas toujours à y croire et à le percevoir. Ouvre mes yeux, Seigneur, car je suis aveugle. Fortifie mes jambes afin que je marche avec toute la dignité d’un sujet de ton Royaume. Purifie la lèpre de ma prépotence. Débouche mes oreilles, afin que j’entende la grandeur de tes paroles. Ressuscite en moi ce qui se meurt par mes péchés. Et accorde-moi, dans ma pauvreté, à recevoir ta bonne nouvelle ! (cf. Mt 11, 5 ; Is 35, 5)

Résolution

Aujourd’hui, Jésus, je vais te remercier pour quelque chose qui me donne pouvoir et je vais te demander de quelle façon tu veux que je m’en serve pour ton Règne.

10/12/2025

Crèche de Noël 2025

Entrée en église 7-12-25 Vic-sur-Aisne paroisse saint Pierre saint Paul ...

Saint Denis l'Aréopagite, premier évêque de Paris

« Je suis doux et humble de cœur »

Mercredi 10 décembre 2025 

Évangile selon saint Matthieu 11, 28-30

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Prière

L’enfant prodigue de ton cœur que je suis, ô Père, revient vers toi, et se blottit en Jésus, ton Fils bien-aimé. J’ai confiance en toi, car tu n’es pas un dieu lointain, mais tu es proche, seul et unique Dieu, présence parfaite de ton Être, source de toute existence. Tu es tout amour et tout providence, tu es toujours là. Je t’aime comme un fils réconcilié avec son père et je te loue de toute ma vie pour te rendre familier parmi mes frères et sœurs. Amen.

Demande

Ô Jésus, doux et humble de cœur, rends mon cœur semblable au tien.

Réflexion

  1. « Venez à moi (…) »
    Animé d’une ardente pitié pour nos peines et soucis, Jésus nous invite aujourd’hui à nous approcher de lui qui s’est rendu proche. Entrons dans la sphère de son intimité et écoutons dans sa respiration le souffle de la plus tendre consolation. Pourquoi m’est-il si difficile de m’approcher, d’entrer et d’écouter ?
    Je dois me résoudre à déposer mon fardeau pour passer par la porte étroite. Pourquoi est-ce que je ne lâche pas ? C’est comme si je prenais mon fardeau comme ma véritable identité et sa Parole comme une utopie. Est-ce que je me méfie de son amour gratuit comme s’il était intéressé ?
  2. « Devenez mes disciples. »
    Jésus nous propose son joug en échange de nos fardeaux. Est-ce que je le veux vraiment ? Prendre le joug avec Jésus implique concrètement de se détacher non seulement de quelques aspects de la vie, mais de renoncer à tout pour le suivre. C’est avant tout une décision de laisser sa volonté propre et de se laisser instruire.
    Cet idéal est-il réservé seulement aux prêtres et aux consacrés ? L’Évangile concerne tous les baptisés. La vie monastique ou le mariage en sont ensuite les formes de réalisation, selon la vocation : « Celui que veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. » (Mt 16, 25)
  3. « Je suis doux et humble de cœur. »
    Avons-nous une idée claire de la vertu d’humilité ? Dieu éternel et tout puissant se cache dans l’humanité de Jésus. Où est le « bras puissant » de Dieu qui devait écraser l’ennemi de son peuple ? Le Fils éternel du Père se laissera clouer en croix, alors qu’à lui est destinée la création tout entière !
    Le cœur de Jésus est le reflet du visage de Dieu. Dieu ne veut pas nous convaincre par la force ni nous faire peur. Il veut susciter notre « oui » libre et confiant et vaincre le mal par le bien. Obtient-on la paix et la réconciliation en rajoutant du conflit ? Y a-t-il une place pour la peur ou la colère dans le Royaume des cieux ?

Dialogue avec le Christ

Je t’aime, ô Jésus, quand je te vois souffrir pour moi. Laisse-moi rester près de toi pour entrer en confiance dans le dialogue intime de mon âme avec toi. Je t’offre mon cœur, mon âme, mon esprit, mon temps et mes désirs, afin qu’ils soient configurés à ceux de ton divin Cœur et ainsi je puisse te représenter de façon adéquate à ceux qui ne t’ont jamais reconnu.

Résolution

Visite dans une église ou communion spirituelle avec Jésus, pour une rencontre spirituelle intense avec lui.

09/12/2025

Saint Léocade et saint Ludre de Déols (Châteauroux)

La brebis perdue

 Mardi 9 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 18, 12-14

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »

Prière

Maranatha, viens Seigneur Jésus, nous t’attendons !

Demande

Seigneur, en ce temps de l’Avent, de l’attente qui nous prépare à ta venue, augmente en moi la foi, l’espérance et la charité.

Réflexion

  1. Dans les chapitres qui précèdent cet Évangile, Jésus a longuement parlé du Royaume ; Pierre a confessé : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » (Mt 16, 16) ; Jésus a été transfiguré (Mt 17, 1-8) et s’est présenté comme celui qu’Israël attendait pour l’établissement du Royaume de Dieu. L’Évangile du jour se situe dans le chapitre 18 de Matthieu qui commence par une question des disciples : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? »
    Jésus est en train d’enseigner à ses disciples ce qu’est son royaume, comment on en fait partie et quelles sont les lois qui le régissent : en effet, la plupart des juifs à l’époque attendaient un roi qui les libèrerait de l’oppression romaine, dans une perspective politique. Or nous le savons, Jésus est venu instaurer parmi nous un autre type de royaume, le royaume des cieux, dans lequel, pour y entrer, il faut avoir un cœur d’enfant dépourvu de tout calcul : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. » (Mt 18, 3)
  2. La parabole de la brebis perdue est placée entre les enseignements de Jésus sur le scandale (cf. Mt 18, 6-10) et la correction fraternelle (cf. Mt 18, 15-17). Ce contexte nous donne une clef de lecture importante. La brebis perdue peut être vue comme une image de celui qui, parmi les enfants de Dieu, cause scandale : ses paroles ou agissements choquent car ils ne sont pas conformes aux enseignements du Seigneur. Lorsque des personnes s’éloignent de l’Église par une conduite immorale ou des propos violents et critiques, la tentation est souvent celle de l’exclusion ; nous clamons : « anathème ! » Notre réaction est de nous protéger, de nous mettre à part pour ne pas être infestés, contaminés ou blessés par ce scandale. La brebis perdue devient l’objet de nos conversations : on déplore sa conduite, on s’offusque devant ses propos diffamatoires, on regrette le scandale qu’elle cause, on déplore qu’elle se soit séparée du troupeau.
    Mais Jésus semble vouloir nous dire que, dans son royaume, notre conduite devrait être différente. Bien sûr, il n’approuve pas le fait qu’un de ses enfants cause scandale, comme il le souligne vigoureusement dans les versets 6 et 7 : « Malheur à celui par qui le scandale arrive ! » Cependant, il veut nous apprendre que ces situations douloureuses ne peuvent se résoudre que dans la charité. Charité qui n’est ni médisance, ni exclusion.  Au lieu de critiquer ceux qui sont cause de scandale, de parler d’eux dans leur dos avec d’autres qui ne peuvent en rien remédier à la situation, il nous encourage à la correction fraternelle et nous demande d’avoir le courage d’aller à leur rencontre, seul, avec deux ou trois témoins ou en présence de l’Église pour faire tout notre possible pour les raisonner, les ramener au sein du Royaume. Il nous invite à leur rappeler, par nos paroles et notre charité, la grandeur de leur vocation d’enfants de Dieu et à les encourager à revenir dans la maison du Père. Ce ne sont ni nos critiques, ni la rupture des relations qui le leur permettront : seulement notre prière pour eux et notre bienveillance envers eux, tout en reconnaissant leur liberté de refuser la main qui leur est tendue.
  3. Ainsi, alors que les disciples essaient de comprendre le Royaume en matière de classe sociale et de rang d’honneur – « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » – Jésus leur enseigne qu’il n’existe qu’une seule catégorie, celle des enfants de Dieu. Aucun ne peut être méprisé, ni abandonné. Il nous rappelle dans cette parabole que recevoir le royaume c’est accepter d’entrer dans une dynamique de relation personnelle avec Dieu, qui aime chaque personne telle qu’elle est et d’un amour sans limite. Il est lui-même le bon Berger qui, comme les prophètes l’avaient annoncé lors de l’Exil, viendrait à la recherche des brebis perdues de la maison d’Israël (cf. Jr 24, 1-4). En se faisant homme, il instaure un nouveau type de royaume entre les hommes. Savons-nous nous aussi partir à la recherche de ceux qui sont perdus pour les ramener dans la maison de l’Église où le Père donne à chacun de ses enfants les grâces, les sacrements et l’amour qu’ils méritent comme enfants de Dieu ?

Dialogue avec le Christ

Jésus, bon Berger, tu t’es fait homme pour rassembler tes brebis : tu es venu chercher les égarées, guérir les malades, panser les blessées. Veille sur ton troupeau, sur chacun de tes enfants ! Je veux apprendre de toi et participer à ton œuvre du salut en conduisant vers le Père mes frères et sœurs qui se sont éloignés de toi. Accepte ma prière et mes efforts pour aller à leur rencontre. Que mes paroles et mes actions leur témoignent de ton amour !

Résolution

Mesurer mes paroles aujourd’hui pour, qu’inspirées par la charité, elles servent le Royaume du Christ en cherchant à réconcilier les enfants de Dieu avec l’Église.