Mardi 12 novembre 2024
Évangile selon saint Luc 17, 7-10
En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir” »
Prière
Mon Seigneur et mon Dieu, je me mets à votre écoute en ce jour. Je ne veux servir que vous. Donnez-moi tout ce qui me rapproche de vous. Éloignez de moi tout ce qui m’égare loin de vous. Prenez-moi tout à moi afin que je sois tout à vous.
Demande
Père, que ta volonté soit faite dans ma vie. Que la fidélité à l’Évangile soit ma raison d’être et de vivre.
Réflexion
- D’emblée, ce texte peut paraître difficile : Dieu est notre maître et nous sommes ses esclaves – le grec original emploie bien le terme « esclave ». Notre sensibilité et notre concept de liberté font qu’il est difficile de nous comparer à des esclaves, fût-ce esclaves de Dieu. Mais aux premiers siècles de notre ère, dans un contexte romanisé, il était courant d’avoir des esclaves. Parmi les premiers chrétiens, il y avait bien des esclaves. Même Paul évoque le sort d’un certain Onésime, esclave, dans un billet qu’il envoie à Philémon, son maître (cf. Épître à Philémon).
- Mais avant d’évoquer la privation de liberté, la notion d’esclave évoque plutôt celle de l’appartenance. L’esclave « appartient » à un maître. La question est donc celle de savoir à quel maître j’appartiens, quel maître je sers. Dans le texte de ce jour, le maître n’est pas un homme, mais bien le Seigneur. Il est toutefois un maître exigeant, comme les maîtres humains qui n’exonèrent pas leur esclave de préparer le souper, même après une dure journée de labeur. L’image de l’esclavage, employée ici par Jésus, renvoie à l’exigence avec laquelle nous sommes appelés à nous mettre au service de l’Évangile. Comme n’importe quel esclave dévoué à sa tâche, ainsi devons-nous être dévoués à celle qui nous revient en tant que baptisés.
- Cela devrait suffire à faire notre joie et notre satisfaction. Tel est l’enseignement de cette brève parole de Jésus qui nous invite à nous réjouir d’appartenir à un tel maître, lui, notre Créateur et Sauveur, lui l’origine et la fin de notre vie.
Dialogue avec le Christ
Mon Père, mon Père, je m’abandonne à toi,
Fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses, je te remercie,
Je suis prêt à tout, j’accepte tout,
Car tu es mon Père, je m’abandonne à toi.
Car tu es mon Père, je me confie en toi.
(Mon Père, je m’abandonne à toi © Communauté de l’Emmanuel)
Résolution
Aujourd’hui, je m’arrêterai un instant au milieu de mes occupations et je rendrai grâce à Dieu pour la joie de le connaître et de lui appartenir.