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Un site pour avancer ensemble
sur le chemin de la foi
Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.
Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse.
Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.
Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé.
Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.
Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.
Fraternellement,
Dieu vous bénisse !
Père Jean Alexis Aguma Asima
22/06/2025
L’Eucharistie, pain de vie
Dimanche 22 juin 2025
Évangile selon saint Luc 9, 11b-17
En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu, et guérissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. » Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. » Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.
Prière
Jésus, par une simple bénédiction sur cinq pains et deux poissons, tu les as multipliés au point de nourrir une foule immense. Ton amour et ton empathie t’invitent à cette délicatesse de pourvoir à ce besoin humain de nourrir le corps. Tu es vraiment celui qui nous donne toute la nourriture dont nous avons besoin. Loué sois-tu !
Demande
Seigneur, augmente en moi le désir de communier à ton corps, et de saisir toujours plus la grandeur et la profondeur de ce sacrement qui me guérit et me donne vie.
Réflexion
- Dieu a choisi de se faire proche des hommes en prenant chair en son Fils Jésus le Christ. En prenant forme humaine, Dieu s’est ainsi rendu visible et accessible aux hommes, revêtant toutefois une part de mystère qui dépasse notre intelligence. Jésus, étant Dieu lui-même, connaît la souffrance et les blessures de chacun de nous. Il sait de quoi nous avons besoin et ce qui est bon pour nous, et il donne à chacun selon ses besoins.
« Jésus parlait aux foules du règne de Dieu, et guérissait ceux qui en avaient besoin. » Il n’a pas guéri tout le monde, car lui seul sait ce qui est bon pour notre vie spirituelle en vue de la vie éternelle, et toute guérison a pour but de nous rapprocher de Dieu. Il n’est pas magicien mais plutôt le médecin qui connaît le meilleur remède pour nous guérir dans toutes les sphères de notre vie. Lorsque l’on est malade, notre nourriture est importante dans le processus de guérison, et Dieu nous donne la nourriture dont on a réellement besoin pour guérir : l’Eucharistie ! - « (…) ici nous sommes dans un endroit désert. »
Il est intéressant de méditer sur ce point : Jésus se trouve dans un lieu désert, entouré d’une foule ! La symbolique du désert nous renvoie à un endroit de vide et de solitude, rocailleux, aride et inhospitalier, ou la vie est rare et difficile. C’est précisément dans ce lieu de l’absence, que se révèlera en plénitude – en la personne de Jésus – la toute-puissance de Dieu. C’est là que se produit l’impensable : cette injonction de Jésus « Donnez-leur vous-mêmes à manger » se heurte à la pensée terre à terre des apôtres puisque dans le désert on ne trouve aucun commerce pour se procurer les biens nécessaires à la vie. Mais Jésus sait de quoi Dieu est capable ! - « Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés. »
Bénir : c’est vouloir le bien sur quelque chose ou sur quelqu’un. C’est par une simple bénédiction de Jésus sur la nourriture que Dieu notre Père va la rendre abondante au point d’assurer à chaque personne présente de nourrir son corps.
Jésus est celui qui procure la nourriture qui rassasie, non seulement notre faim charnelle, mais bien plus encore notre faim d’amour, de vérité, de bonheur, en somme, notre faim spirituelle. Lorsque nous nous retrouvons dans des périodes de désert, il est d’autant plus vital de communier au corps du Christ afin d’être nourris par celui qui nous rassasie et qui redonne vie.
Dialogue avec le Christ
Jésus, tu es le pain, le seul pain qui puisse rassasier toutes nos faims, le pain qui donne vie, et la vie éternelle. Ce pain est un don de ton amour infini pour chaque être, et pour moi spécifiquement. Je te prie d’ouvrir le cœur de tous les chrétiens afin qu’ils saisissent l’immensité de cet amour par le pain dans lequel tu te donnes, et que brûle leur cœur du désir de communier à toi par ce pain de vie qu’est l’Eucharistie.
Résolution
En ce dimanche, fête du Saint-Sacrement du corps et du sang de Jésus, je prends le temps de prolonger mon moment de prière après avoir communié, afin de goûter la présence de Jésus en moi, d’être rassasié par lui et me laisser entièrement habiter par lui.
21/06/2025
Chercher le Royaume, c’est prolonger l’amour du Christ
Samedi 21 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 6, 24-34
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?
Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »
Prière
Je me mets en présence de Dieu qui est toujours avec moi, au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Je m’unis en prière à notre communauté de lecteurs des méditations quotidiennes de Regnum Christi que je confie au Seigneur.
Demande
Cœur Sacré de Jésus, enflamme mon cœur d’amour pour toi et pour mes frères.
Réflexion
- « Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? »
La Création est un livre ouvert qui nous mène à son auteur. Dans ce discours aux foules, Jésus utilise de nombreuses images du soin qu’a donné Dieu aux créatures qui nous entourent pour nous faire comprendre que sa sollicitude envers nous est encore plus grande. Sollicitude qui passe par les choses matérielles bien souvent, mais encore plus par la vie divine qu’il insuffle en nous. Le Sacré-Cœur de Jésus, que nous allons fêter le 27 juin, en est une manifestation des plus éloquentes.
Dans l’encyclique Dilexit nos, le pape François nous rappelait : « Le côté transpercé est en même temps le siège de l’amour, un amour que Dieu a déclaré à son peuple avec des paroles si variées qu’il vaut la peine de les rappeler :
‘’Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime (Is 43, 4).’’
‘’Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas. Vois, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains (Is 49, 15-16).’’
‘’Les montagnes peuvent s’écarter et les collines chanceler, mon amour ne s’écartera pas de toi, mon alliance de paix ne chancellera pas (Is 54, 10).’’
‘’D’un amour éternel je t’ai aimée, aussi t’ai-je maintenu ma faveur (Jr 31, 3).’’
‘’Ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur ! Il exultera pour toi de joie, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie (So 3, 17)’’ »
(Lettre encyclique Dilexit nos, chapitre IV, 99)
En ce moment de prière, j’ouvre mon cœur à ces déclarations d’amour de Dieu et savoure celle qui me touche le plus profondément. (je peux les relire) - « Ne vous faites donc pas tant de soucis. »
Cela semble facile à dire, pourtant, notre cœur est souvent inquiet et se préoccupe de mille et une choses. D’ailleurs, Dieu ne nous a-t-il pas faits cocréateurs en nous confiant le soin du monde ? Ne nous a-t-il pas créés libres de nos choix et décisions ? Il nous faut travailler et utiliser nos capacités pour vivre, pour prendre soin de nous-mêmes, de nos proches et du monde qui nous entoure. Dieu ne le fera pas à notre place !
Nous avons là un de ces apparents paradoxes de la vie chrétienne où les Écritures semblent prôner deux contraires : notre autonomie et notre totale dépendance de Dieu.
Saint François de Sales, toujours éminemment pratique, propose de « faire toute chose comme si l’issue ne dépendait que de toi, sachant qu’elle ne dépend que de Dieu. » Cela nous aide en ce qui concerne l’aspect matériel de notre vie. Cependant, notre souci principal est – ou devrait être – notre salut. Là, notre faiblesse et notre misère peuvent nous causer bien du souci ! Dans ce domaine, ce ne sont plus notre autonomie et notre dépendance de Dieu qui s’opposent, mais notre faiblesse et l’infinie miséricorde divine. La confiance absolue est la seule issue possible, comme elle est aussi le chemin de la véritable réparation au Sacré Cœur.
Le pape François nous rappelait en effet que sainte Thérèse de Lisieux entendait cette réparation non pas « comme une sorte de primat des sacrifices et des observances austères. Au contraire, elle la résume dans la confiance qui est l’offrande la plus agréable au Cœur du Christ. » (Dilexit nos, 138). - « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. »
Chercher le Royaume, « c’est prolonger l’amour du Christ chez les frères, être une source d’amour pour les autres ou réparer les cœurs blessés, s’offrir en réparation à l’Amour permettant à l’amour infini du Seigneur de se répandre sans entrave, offrir au Cœur du Christ une nouvelle possibilité de répandre en ce monde les flammes de son ardente tendresse. » (Dilexit nos, chapitre V).
Ce n’est que justice. Si notre cœur tout entier s’oriente dans cette direction, tout le reste nous sera donné. Le Christ nous le promet et il est toujours fidèle à ses promesses !
Dialogue avec le Christ
Je peux prier avec sainte Thérèse de Lisieux : « Ô mon Dieu, votre amour méprisé va-t-il rester en votre Cœur ? Il me semble que si vous trouviez des âmes s’offrant en victimes d’holocauste à votre Amour, vous les consumeriez rapidement, il me semble que vous seriez heureux de ne point comprimer les flots d’infinie tendresse qui sont en vous. »
Résolution
« Parler du Christ, par le témoignage ou la parole, de telle manière que les autres n’aient pas à faire un grand effort pour l’aimer. » (Dilexit nos, 210)
20/06/2025
Seigneur, donne-moi ton regard
Vendredi 20 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 6, 19-23
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. La lampe du corps, c’est l’œil. Donc, si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, comme elles seront grandes, les ténèbres ! »
Prière
Mon Père et Seigneur, tu es mon véritable trésor. Je te désire plus que tout, mais je reconnais combien mon cœur reste attaché aux biens terrestres, aux sécurités humaines. Apprends-moi à m’abandonner pleinement à toi, à compter sur ta Providence avec confiance et fidélité.
Demande
Seigneur, apprends-moi à utiliser les biens matériels et spirituels que tu m’as confiés non pour ma gloire, mais pour la tienne, et pour le bien de mes frères et sœurs, en vue de ton Royaume.
Réflexion
- « Ne vous faites pas de trésors sur la terre (…) »
Au début du chapitre 6 de l’Évangile de Matthieu, Jésus enseigne trois pratiques fondamentales : l’aumône, la prière et le jeûne. Il montre qu’au-delà des gestes extérieurs, c’est l’intention du cœur qui compte : est-ce pour plaire aux hommes ou pour plaire au Père ? Ceux qui agissent pour être vus ont déjà reçu leur récompense, qui est éphémère et superficielle. Mais celui qui agit pour le regard du Père, dans le secret, recevra une récompense plus profonde, une richesse intérieure que nul ne peut voler.
Aujourd’hui le passage que nous méditons est une suite logique de l’appel à ne pas vivre pour une quelconque gloire terrestre. Jésus oppose deux récompenses : celle du monde — visible, immédiate, mais éphémère — et celle du Père — discrète, mais éternelle.
Quand Jésus dit : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre », il ne condamne pas les biens matériels en eux-mêmes, mais l’attachement désordonné que l’on peut leur porter. Il nous invite à réorienter notre désir : non pas rechercher l’honneur, l’admiration ou l’accumulation, mais chercher ce qui a une valeur éternelle. Tout ce que nous possédons — talents, ressources, temps, énergie, biens — doit être investi pour le Royaume, pour le bien véritable qui subsistera devant Dieu. C’est un appel à un détachement intérieur : utiliser les biens sans en être esclaves. - « La lampe du corps, c’est l’œil. »
Autrement dit, notre regard conditionne tout : ce que nous choisissons de contempler, ce à quoi nous attachons notre attention et notre désir éclaire (ou assombrit) tout notre être. Si notre regard est pur, clair, orienté vers Dieu et non vers nous-mêmes, alors notre vie entière sera illuminée. Mais si notre regard est troublé par l’avidité, l’envie, la recherche de soi, alors c’est l’obscurité qui gagnera notre cœur. Ce verset nous renvoie à une vigilance intérieure : le regard purifie ou corrompt l’âme. Mon œil, c’est mon intention, ma manière de voir la vie, les autres, Dieu. Si je regarde avec un œil corrompu — jaloux, intéressé, possessif — tout en moi s’assombrit. Si je regarde avec simplicité et vérité, alors la lumière de Dieu peut pénétrer mon cœur.
C’est un appel au discernement et à la purification intérieure : ne pas laisser l’hypocrisie, l’orgueil ou la convoitise habiter mon regard. En gardant un œil limpide, je garde un cœur disponible pour Dieu, apte à aimer avec droiture.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus-Christ, purifie mon regard. Apprends-moi à voir ce qui a vraiment de la valeur à tes yeux. Garde mon cœur orienté vers toi. Que je sache utiliser ce que j’ai, non pour me glorifier, mais pour servir, pour aimer, pour bâtir ton Royaume.
Je te confie aujourd’hui mes attachements : tout ce que je garde pour moi, tout ce que je redoute de perdre, tout ce que je défends avec orgueil. Apprends-moi à m’en détacher. Mets en moi un cœur pauvre, un cœur libre, un cœur plein de toi.
Seigneur Jésus-Christ, là où est mon trésor, là est mon cœur. Que tu sois toujours mon trésor.
Résolution
Je ferme mon cœur aux pensées négatives ou envieuses, en les remplaçant aussitôt par une prière : « Seigneur, donne-moi ton regard. »
19/06/2025
L’oraison
Jeudi 19 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 6, 7-15
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »
Prière
« De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur dans l’assemblée, parmi les justes. Grandes sont les œuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s’en instruisent. Noblesse et beauté dans ses actions : à jamais se maintiendra sa justice. De ses merveilles il a laissé un mémorial ; le Seigneur est tendresse et pitié. (…) Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains, sécurité, toutes ses lois, établies pour toujours et à jamais, accomplies avec droiture et sûreté ! »
(Ps 110, 1-4.7-8)
Demande
Seigneur, j’éprouve en moi un amour « jaloux » parce que je t’aime. Ton amour fait de moi un être pur, aide-moi à demeurer dans ton amour. Ne laisse pas les séductions du monde présent détourner mon cœur de ta présence ; que mon intelligence ne soit pas corrompue par les idoles qui gouvernent le monde. Accorde-moi la grâce de préserver la simplicité et la pureté de l’âme et du corps pour être jugé digne de me tenir devant toi.
Réflexion
- Le Père connaît notre prière
Pourquoi prier si Dieu le Père connaît déjà le contenu de notre prière ? Quel est le sens de la prière chrétienne si ma prière est déjà connue avant même d’être prononcée ? Gardons à l’esprit et au cœur que Dieu est un Père avec un cœur de Mère, c’est-à-dire qu’en tant que Père, il est pourvoyeur, et en tant que Mère, il connaît bien ses enfants et sait lire le silence d’un geste ou d’un regard.
La prière chrétienne n’a pas pour sens ultime de présenter ou d’exposer nos besoins à Dieu. L’exhortation du Seigneur à prier en toute occasion a pour but de nous aider à prendre conscience du contenu de notre prière. Oui, Dieu le Père connaît notre prière, nous, en revanche, pas toujours. Le Seigneur utilise la prière pour nous révéler les besoins de notre cœur car, dans la prière, c’est le Christ qui prie en nous, c’est le Christ qui prie pour nous, c’est le Christ qui prie avec nous.
Par la prière, unis au cœur du Christ et du Christ unis au cœur du Père, nos besoins purifiés nous sont révélés. C’est à cela que le Seigneur fait référence lorsqu’il nous enseigne à éviter les paroles en l’air lorsque nous prions. - « (…) Priez ainsi. »
Le Notre Père, ou la prière des enfants de Dieu, a un double but, tous deux ayant pour point de départ la « connaissance affective » de Dieu le Père. Ce but s’articule autour de la conscience de l’identité de Dieu comme Père, puisque notre prière s’adresse à lui, et la conscience d’être des enfants dans le Fils, puisque cette prière a été faite dans le cœur du Fils et nous a été transmise de génération en génération.
Par « connaissance affective », nous entendons prier avec l’esprit et le cœur dans une consonance intime. Me savoir/connaître (par l’intelligence) aimé (avec le cœur). Conceptualiser et expérimenter la paternité de Dieu. - Pardonner d’être entendu
Il y a ceux qui observent le détail suivant dans la structure du Notre Père. Cette prière commence par une brève introduction en déclarant Dieu comme Père. Dans un deuxième temps, les sept demandes qui articulent la prière sont énoncées et nous concluons les demandes par la transmission d’une « glose », c’est-à-dire d’une explication sur le sens du pardon. Ce sens du pardon nous renvoie, entre autres passages, au chapitre 15 du Deutéronome : le peuple d’Israël est exhorté à ne pas fermer son cœur aux besoins de son prochain, qu’ils soient compatriotes ou étrangers, afin de jouir de la bénédiction du Seigneur.
C’est grâce au pardon, à l’ouverture de nos cœurs à notre prochain que le reste des promesses du Notre Père trouve sa porte d’entrée et sa concrétisation dans nos vies.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, j’estime que par le baptême je ne suis pas inférieur à tes apôtres ; peut-être que je ne vaux pas grand-chose pour faire de grands discours, cependant, ma valeur réside dans la connaissance que j’ai de toi et je m’efforce de le montrer en toutes occasions et de différentes manières.
Ai-je tort de m’abaisser à élever ceux à qui je prêche l’Évangile ? Je ne suis un fardeau pour personne, Seigneur, et je ne le serai pas. La vérité de ton Évangile habite en moi, c’est une source d’orgueil qui ne me sera pas enlevée.
Résolution
Dans la prière et dans le dialogue avec quelqu’un en qui j’ai confiance, j’examine s’il y a une personne ou une situation sur mon chemin pour lesquelles j’ai du mal à pardonner et qui m’obligent à fermer mon cœur à mon prochain.
18/06/2025
Mercredi 18 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 6, 1-6.16-18
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux- là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire- toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »
Prière
« Dieu aime celui qui donne joyeusement. » (2 Co 9, 7)
Seigneur Jésus, montre-moi le gai chemin du don de soi.
Demande
Savoir donner en abondance.
Réflexion
- Recevoir pour donner
On ne donne pas ce que l’on n’a pas. Que peut donner mon cœur si celui-ci est vide ? Comment peut-on remplir notre cœur ? Le P. Juan De Dios Larrú disait que, dans l’Eucharistie, tu reçois Dieu, tu as cette relation avec lui et tu te sens aimé par le Seigneur. Ensuite, c’est dans le mariage que cet amour est vécu car il nous donne la possibilité de nous donner totalement. La condition sine qua non pour pouvoir donner est d’être empli du Seigneur. Sans cela, le don de soi est vain et stérile. - Lorsque nous lisons ou écoutons le mot « donner », on pense tout de suite à l’argent, aux pauvres, etc. C’est une très bonne chose et il faut le faire. Cependant réduire le don à cela est insuffisant. L’idée de don est bien plus large. Lorsque l’on parle de don, il faut l’entendre dans toute sa plénitude. Et lorsque l’on voit le mot « pauvre », c’est la même chose. Par définition, le pauvre est celui qui est dans une situation de manque. Mais la carence n’est pas seulement d’argent, et le don existe afin de rendre heureux son prochain.
- Le don implique donc de se donner
Se donner aux autres afin qu’ils puissent être plus riches et moins pauvres. Se donner est donc un synonyme de temps, de talents, d’amour du Christ, etc. On comprend alors que le don d’argent, bien que nécessaire, n’est que la surface immergée de l’iceberg. Que puis-je donner alors ? Je donne ce que je suis à l’autre : mon temps, mon intelligence, mon point de vue, mes talents d’infirmier, de médecin, d’avocat, etc. dans l’optique d’offrir ce dont mon prochain a besoin. Et mon prochain peut être quelqu’un avec une meilleure situation financière que moi mais en pleine carence d’amour du Christ.
Le don implique alors de « se connaître » et d’être aussi disposé de se donner à l’autre. Mais cela n’est faisable qu’en étant en communion avec Jésus, qu’en disposant d’une relation d’amitié solide et constante avec le Christ. Sans cela, mon don est vain et infructueux ; sans cela je ne me connaîtrais qu’à moitié ou peu. Rappelons-nous que c’est le Christ qui nous a créés, et c’est donc lui qui est le plus à même de me dire qui je suis et ce que je peux donner.
Dialogue avec le Christ
Sainte Vierge Marie, aide-moi à mieux me connaître afin de donner davantage à mon prochain. Illumine mon cœur et augmente en moi le don de moi-même. C’est en cela que réside le bonheur. Marie, apprends-moi à donner !
Résolution
Ai-je conscience de tous les talents que Dieu m’a donnés ? Est-ce que je les utilise pour le bonheur de mon prochain ?
17/06/2025
Éternelle est ta miséricorde - GY69-48
Mardi 17 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 5, 43-48
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
Prière
Seigneur Jésus, je viens d’écouter ta Parole. À travers elle, tu te fais présent dans ma vie quotidienne. Je veux prendre le temps de la garder dans mon cœur afin qu’elle pénètre et guide ma vie.
Demande
Père, enseigne-moi à vivre comme ton Fils !
Réflexion
- « Afin d’être les fils de votre Père (…) »
À cause de notre mentalité légaliste, héritée de la modernité, nous voyons les normes morales comme un devoir qui nous obligent par le simple fait d’être une loi. Ainsi, lorsque nous écoutons cet Évangile, nous nous imaginons le Christ en train de compléter le décalogue avec des nouveaux préceptes à suivre. Quoique cette vision ne soit pas fausse, elle ne laisse pas transparaître la dynamique dans laquelle le Christ veut nous insérer.
En effet, Jésus n’oblige pas. Il nous dit : « Si tu veux… » (Mt 19, 21). Il nous invite ou plutôt il nous attire. Lorsqu’il nous demande d’aimer notre prochain, il ne nous dit pas « parce que c’est votre devoir » ou « afin de ne pas pécher », mais « afin d’être vraiment les fils de votre Père ». C’est comme s’il nous disait : « Si tu veux être le fils du Père, imite l’amour qu’il a pour toi et pour tous les hommes ». - « Car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons. »
Comment donc est l’amour de Dieu ? Le Christ nous montre que notre Père aime indiscrètement les méchants et les bons. Tous reçoivent les bénéfices de la pluie, tous peuvent profiter d’une belle journée ensoleillée, tous peuvent contempler la beauté d’un paysage ou d’un coucher de soleil. Mais un tel amour ne serait-il pas injuste ? Dieu ne devrait-il pas aimer et favoriser plus les bons et punir les mauvais ? Si Dieu était comme nous, peut-être, mais ses pensées ne sont pas nos pensées (cf. Is 55, 8).
Un père doit-il arrêter d’aimer son fils parce que ce fils est mauvais ? Au contraire, ne souffrira-t-il pas plus pour celui-ci que pour les autres ? Ne se préoccupera-t-il pas plus pour ce fils rebelle que pour un fils obéissant et responsable ? Un père aime son fils non pour ses actions ou son comportement, mais parce qu’il est son fils. De la même manière, Dieu nous aime au-delà de nos actions ou de nos mérites. Il nous aime simplement parce que nous sommes ses fils. Ainsi, cet amour inconditionnel nous rend libres, libres parce que notre valeur aux yeux de Dieu n’est pas conditionnée par nos erreurs ou nos limites, libres parce qu’il nous aime comme un père, libres pour l’aimer comme des fils. - « Aimez vos ennemis. »
C’est cette dynamique de liberté qui nous guide au précepte. Si tu veux être un fils de ce père, si tu acceptes qu’il t’aime paternellement et inconditionnellement, comment ne peux-tu pas aimer de la même manière que lui ? En effet, s’il t’aime sans regarder tes mérites, c’est qu’il aime aussi ton prochain comme un fils, pour ce qu’il est. Et si ton prochain est digne de l’amour de Dieu, ne serait-il pas digne aussi de ton amour ?
Dialogue avec le Christ
Jésus, je te remercie de me révéler la face du Père. Tu m’enseignes à me laisser regarder et surprendre par ce regard qui dépasse tout ce que je ne trouve pas aimable en moi. Que ce regard me pénètre si profondément qu’il transforme ma manière de regarder les autres.
Résolution
Je ferme les yeux et je regarde avec le regard de Dieu une personne qui me fait souffrir.