texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

28/06/2025

La sainte patrone de la mission - Parcours Sainte Thérèse 2/5



Témoigner de ton œuvre dans ma vie

Samedi 28 juin 2025 

Évangile selon saint Luc 2, 41-51

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

Prière

Que ton Règne vienne dans mon cœur et que cette prière augmente ma foi et mon espérance en toi. Jésus, que ma relation avec toi guide mes pas vers mon Père céleste.

Demande

Seigneur Jésus, donne-moi la grâce d’expérimenter au plus profond de mon cœur que je suis aimé infiniment par le Père qui m’appelle à témoigner de son œuvre dans la vie de chacun de nous.

Réflexion

  1. « Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. »
    La famille de Jésus aimait participer à ce pèlerinage annuel au Temple de Jérusalem, un acte religieux qui leur tenait à cœur, une tradition qui les mettait en mouvement chaque année pour rejoindre tant d’autres pèlerins pour louer Dieu. Ils offraient leur vie à celui qui les avait créés, choisis et appelés à une vie au service de son plan de salut.
    Quel moment de dévotion ai-je choisi dans ma vie pour montrer et affirmer ma foi en Dieu ? Y a-t-il dans ma vie de couple, en famille ou entre amis des moments forts que je cultive avec soin pour aimer Dieu et mon prochain ? Suis-je convaincu d’être créé par amour, choisi et appelé pour faire partie, moi aussi, du plan de salut ? Dieu ne veut pas écrire l’histoire du salut sans moi. Cette perspective augmente-t-elle en moi la gratitude et l’émerveillement ? Comment est-ce que je souhaite manifester aujourd’hui ma reconnaissance envers mon Dieu et Sauveur ?
  2. « Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. »
    Les parents de Jésus sont très probablement inquiets pour leur fils. Il est possible qu’ils culpabilisent de ne pas avoir été plus attentifs. Cette recherche est longue, incertaine, intense et persévérante. Ils cherchent Jésus pendant trois jours et il semble qu’ils commencent leur recherche partout sauf dans le Temple, objectif de leur démarche spirituelle, le centre et le lieu sacré de leur pèlerinage annuel.
    Notre recherche de Dieu semble quelquefois vaine, sans résultat, sans réponse de sa part. Nous pouvons avoir l’impression qu’il se cache. Peut-être est-ce l’une des manières de Dieu pour nous recentrer sur l’essentiel, sur la grâce de notre baptême qui fait que Dieu vit en nous et que nous pouvons le trouver en nous ? Dans ses « Confessions », saint Augustin écrit : « Tu nous as créés pour toi, et notre cœur est sans repos (inquiet, sans quiétude) jusqu’à ce qu’il repose en toi. » (Livre I.I) ou alors :« Tu étais au-dedans de moi, tu étais plus intime que l’intime de moi-même, et plus élevé que les cimes de moi-même. » (Livre III.VI) Dieu est là au milieu de nous.
  3. « Il leur dit : Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. »
    Lorsque Marie et Joseph retrouvent Jésus au cœur du Temple, ils sont soulagés. Cependant quelque chose a changé, leur fils n’est plus un jeune garçon, il est devenu autonome dans sa manière de vivre la foi et sa relation avec Dieu. Peut-être la normalité et la routine de leur vie quotidienne avec Jésus leur ont-ils fait oublier d’où venait Jésus et la mission qu’il devait accomplir ? Jésus le leur rappelle mais ils ne le comprennent pas tout de suite.
    Le temps fait cependant son chemin. Il nous arrive aussi que les réponses de Dieu à nos interrogations nous semblent obscures et incompréhensibles, voire dures. Mais laissons-nous le temps. Méditons en notre âme, accueillons ce qui nous arrive avec patience et la ferme confiance que Dieu détient notre propre histoire du salut.

Dialogue avec le Christ

Jésus, merci pour ce temps avec toi, merci de témoigner que notre pratique religieuse est belle, bonne et nous fait grandir personnellement et en communauté dans notre foi. Merci pour les moments qui me mettent en route pour te chercher au plus intime de mon âme, merci de me montrer que mon chemin est un chemin de croissance avec toi qui m’a créé, choisi et envoyé pour témoigner de ton amour. J’ai confiance en toi, Seigneur !

Résolution

Selon ce qui m’a touché le plus pendant ce temps de prière, je choisis une action personnelle. Par exemple, je pose un acte de confiance lorsque je ne comprends pas en ce moment le plan de Dieu pour moi ; dans un moment de silence, je pense aux moments de pratique religieuse qui m’ont particulièrement aidé à grandir dans mon amitié avec Dieu et l’en remercie ; je planifie mon prochain pèlerinage.

27/06/2025

(Re)découvrir Thérèse de Lisieux - Parcours Sainte Thérèse 1/5



La brebis perdue

Vendredi 27 juin 2025 

Évangile selon saint Luc 15, 3-7

En ce temps-là, s’adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !’ Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

Prière

Ô mon Dieu, je crois en toi, parce que tu es la vérité même. Je crois que tu es le sens profond de ma vie. Donne-moi la grâce de la foi, de voir ta présence et ta providence en toute chose. J’espère en toi, j’espère en tes promesses, car je sais que tu es allé me préparer une place auprès de toi. Sois mon unique espérance, Seigneur.
Ô mon Dieu, je t’aime et je veux t’aimer par-dessus toute chose, bien que mon amour soit si faible et si inconstant. Augmente mon amour pour toi aujourd’hui. Esprit Saint, illumine tout mon être en cette oraison, pour écouter et suivre tes inspirations.

Demande

Augmente en moi la foi !

Réflexion

  1. « N’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert ? »
    Quelque chose nous surprend toujours de Jésus-Christ, c’est sa capacité à renverser notre logique. « Un tien vaut mieux que deux ‘tu l’auras’ » est ainsi remplacé par une brebis perdue qui vaut mieux que 99 dans le troupeau ! Pourquoi Jésus se préoccupe-t-il autant d’une seule brebis, au risque de perdre les autres ? C’est parfois ce que nous nous demandons en voyant l’insistance de l’Église pour les égarés, les petits et les chrétiens éloignés : nous avons l’impression que les chrétiens pratiquants et fidèles sont un peu laissés de côté… Nous ne comprenons pas la logique de Dieu, qui est si différente de la nôtre. Et pourtant, c’est celle qui est la plus sage, « car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes » (1 Co 1, 25).
  2. Comment comprendre alors le cœur de Dieu, le cœur du Christ ? Jésus nous aide à trouver une explication plusieurs fois dans l’Évangile, quand il répète qu’il n’est pas venu appeler les justes, mais les pécheurs et les malades (cf. Lc 5, 32). Le Fils de l’homme s’est incarné pour les pécheurs, non pas pour les hommes droits. Voilà le centre de la mission du Christ sur la terre : aller chercher les pécheurs, les retrouver, les sauver et les ramener au troupeau. Certes, il s’occupe aussi des 99 autres, mais sa préoccupation est ailleurs, son souci est auprès de cette brebis qui n’est pas encore revenue.
  3. Il faut aussi voir que Jésus dans cette parabole parle de brebis perdue, c’est-à-dire de brebis qui faisait auparavant partie du troupeau. Voilà pourquoi il dit ailleurs dans l’Évangile : je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël (cf. Mt 15, 24). La centième brebis ne se réfère pas aux païens, à tous les gens qui ne connaissent pas le Christ. C’est plutôt le chrétien qui s’est éloigné, qui a abandonné sa foi. Et il n’y a rien qui réjouisse le plus le cœur de Dieu qu’un enfant rebelle qui se laisse ramener. Finalement, le Christ n’abandonne pas les 99 brebis. En allant chercher celle qui s’est perdue, il leur rappelle qu’elles sont si importantes que si un jour elles viennent à se perdre, il laissera tout pour aller les chercher. Jésus ne néglige pas les siens pour privilégier les étrangers, il ne peut pas supporter que l’un de ses enfants manque à l’appel.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, toi qui es venu chercher les pécheurs, viens me chercher au fond de ma misère. Mets en moi un cœur bon, miséricordieux, qui se préoccupe comme toi des pécheurs. Tu es le bon pasteur, qui aime chacune de ses brebis. Viens sauver ce monde qui croule sous le péché et la tristesse. Jésus, Sauveur du monde, bon Berger, prends pitié de nous.

Résolution

Aujourd’hui, j’offrirai un sacrifice pour la conversion des chrétiens éloignés.

26/06/2025

Le Seigneur m'aime d'un amour éternel - Témoignage de Léonie


Témoin vivant de l’Évangile

 Jeudi 26 juin 2025

Évangile selon saint Matthieu 7, 21-29

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !’’ qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. » Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

Prière

« Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut ! Allons jusqu’à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le ! Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur, le grand roi au-dessus de tous les dieux : il tient en main les profondeurs de la terre, et les sommets des montagnes sont à lui ; à lui la mer, c’est lui qui l’a faite, et les terres, car ses mains les ont pétries. Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits. Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu’il conduit, le troupeau guidé par sa main. Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? » (Ps 94, 1-7)

Demande

Aide-moi, Seigneur, à me convertir, à m’ouvrir à ta parole vivante, afin de t’accueillir pleinement, pour me mettre en route, te suivre, et devenir un témoin vivant de l’Évangile. « L’Église n’est pas un musée de traditions, mais un peuple en marche. Chaque baptisé est un témoin vivant de l’Évangile. » (Léon XIV, 8 mai 2025)

Réflexion

  1. « Ce n’est pas en me disant “Seigneur, Seigneur !’’ qu’on entrera dans le royaume des Cieux (…) »
    Ce passage de l’Évangile de Matthieu pourrait sembler contradictoire à ce qui le précède, en particulier au verset 7 : « Demandez, on vous donnera (…) frappez, on vous ouvrira. » Contrairement à ce qu’une lecture trop rapide pourrait nous amener à croire, Jésus ne remet pas en cause notre prière, ni notre prière de demande, il nous y encourage même, afin que notre prière s’ouvre totalement à la volonté de Dieu, dans la foi et la confiance : « (…) combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! » (Mt 7, 11)
    Ma prière est-elle parfois plus centrée sur mes besoins, ou sur ce qui me semble être bon pour moi aujourd’hui que sur mon adhésion et ma confiance dans la volonté de Dieu pour moi ?
  2. « Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique (…) »
    Un des signes de relecture de ma prière peut être ma mise en pratique des lumières qui m’y sont données… Comment mon temps de prière m’ouvre-t-il à Dieu, aux autres et au monde qui m’entoure ? Est-ce que je prends le temps de ce cœur à cœur indispensable qui me libère de moi-même et m’ouvre à Dieu ? « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3, 10) Dans quelle mesure ma prière me permet d’agir pour le bien, pour mes proches, pour porter cette bonne nouvelle qui m’est donnée ? Cette bonne nouvelle, transmise par la Parole de Dieu que je médite, reste-t-elle pour moi de beaux principes spirituels, voire idéologiques, ou devient-elle moteur de mon action quotidienne ?  
  3. « (…) comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. »
    « Le rocher est l’un des symboles préférés de la Bible pour parler de Dieu : ‘’Yahvé est un rocher, éternellement’’ (Is 26, 4) ; ‘’Il est le rocher, son œuvre est parfaite’’ (Dt 32, 4). La maison construite sur le roc existe déjà ; il ne reste plus qu’à y entrer ! C’est l’Église. Non pas, bien sûr, l’église faite de briques, mais celle qui est faite de pierres vivantes qui sont les croyants, édifiés sur la pierre angulaire qui est le Christ Jésus. La maison sur le roc est celle dont Jésus parlait quand il disait à Simon : ‘’Tu es Pierre et sur cette pierre (à la lettre, rocher) je bâtirai mon Église. Fonder sa vie sur le roc, signifie donc vivre dans l’Église’’ » (Mt 16, 18). » (Mgr Raniero Cantalamessa, 30 mai 2008)
    Mais à ce même Pierre, socle de l’Église, Jésus posera la question : « Pierre, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 15), car si nous voulons fonder notre vie sur le roc, cela sera forcément dans l’amour…  Ai-je conscience que c’est par ma prière, mon ouverture à l’amour et à la volonté de Dieu que je contribue à fonder le socle de l’Église ?

Dialogue avec le Christ

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui. » (Jn 14, 23). Seigneur tu m’invites aujourd’hui à choisir de fonder ma vie sur le roc, par l’amour que tu veux me donner. Aide-moi à mieux l’accueillir et à en vivre davantage, afin d’être de jour en jour plus uni à toi, au Père et à mon prochain.

Résolution

Je prends le temps, en méditant la devise du pape Léon XIV « In illo uno unum » (« En celui qui est un, soyons un ») de chercher la façon dont je peux être témoin d’amour et d’unité pour mes proches.

25/06/2025

Dieu donne tout - Un autre regard sur les futurs prêtres

Discerner mes chemins de foi

 Mercredi 25 juin 2025

Évangile selon saint Matthieu 7, 15-20

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais. Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

Prière

Tu es, Seigneur, mon rocher et mon espérance. Tu es celui qui me guide et me conseille.
Je me présente aujourd’hui devant toi avec un cœur d’enfant qui a besoin de se blottir dans les bras de son Père. Mon Père, j’ai confiance en toi !

Demande

Aide-moi, Seigneur, à savoir discerner mes chemins de foi. Envoie ton Esprit Saint afin que je sache entendre ceux qui annoncent en vérité la Bonne Nouvelle.

Réflexion

  1. Discerner l’authenticité au-delà des apparences
    Plus de 2000 ans après, cet Évangile est encore d’actualité. D’où une vraie nécessité d’entendre à nouveau les conseils du Christ. Ces faux prophètes dont parle Jésus ne sont pas forcément des figures lointaines, des prêcheurs égarés ou des manipulateurs évidents.
    Parfois, ils prennent les traits du familier, de ce qui semble bon à première vue. L’image du loup déguisé en brebis est puissante : elle montre à quel point le mal peut revêtir une apparence de bonté, de douceur, voire de vérité. Jésus ne nous demande pas de juger sur l’apparence, ni sur les paroles seules, mais sur les « fruits », c’est-à-dire les conséquences concrètes de la vie d’une personne, les actes qu’elle pose et la direction morale qu’elle prend.
    Cette invitation au discernement et à la prudence s’adresse à chacun de nous. Dans un monde où l’information est abondante, où les voix sont nombreuses et souvent contradictoires, comment distinguer la voix du vrai guide de celle du séducteur ? Jésus nous appelle à une forme de sagesse spirituelle : ne pas se laisser séduire par les discours, mais regarder la cohérence de vie, les gestes, les engagements. La vérité évangélique se reconnaît dans l’amour, la justice, la paix et la vérité vécues au quotidien.
    Prenons un temps aujourd’hui pour faire un point sur notre engagement spirituel. Est-il fondé essentiellement sur l’Évangile ou est-il parfois trop influencé par des idéologies, des personnes au discours enivrant, séduisant ou rigide sans que la charité ne soit au centre de leurs messages ?
  2. Devenir soi-même un bon arbre
    L’image de l’arbre et de ses fruits est au cœur de cet enseignement. Elle est simple, mais d’une profondeur spirituelle immense. Jésus nous enseigne que notre être intérieur – notre cœur, nos intentions profondes – détermine inévitablement les fruits que nous portons. Un bon arbre porte de bons fruits, non parce qu’il se force, mais parce qu’il est enraciné dans une bonne terre, bien nourri, soigné.
    Ce passage n’est donc pas seulement un appel à la prudence vis-à-vis des autres, mais aussi un appel à une vigilance intérieure. Sommes-nous des arbres qui portent des fruits de justice, de bonté, de pardon ? Ou portons-nous des fruits d’amertume, de jugement, d’égoïsme ?
    Cela ne se joue pas dans les grands gestes visibles, mais dans les détails quotidiens : nos paroles, nos choix, notre manière d’aimer et de pardonner. Le Christ nous appelle à une conversion de cœur, à devenir nous-mêmes des témoins crédibles par la qualité de notre vie, et pas seulement par nos paroles. Si quelqu’un devait me reconnaître à mes fruits, que verrait-il ? Quels sont mes engagements concrets pour être un arbre qui porte de bons fruits ?
  3. Le feu et la responsabilité spirituelle
    Jésus conclut ce passage par une parole forte : « Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. » Cette phrase peut sembler dure, presque menaçante. Mais elle est surtout un rappel du sérieux de notre responsabilité spirituelle.
    Dieu nous a créés pour porter du fruit. Il ne s’agit pas d’un jugement extérieur ou d’une punition arbitraire, mais d’un constat : une vie qui ne donne rien, qui se replie sur elle-même, finit par s’éteindre d’elle-même. L’image du feu évoque non seulement le jugement, mais aussi la stérilité, la perte de sens, l’oubli de la vocation première de l’être humain : aimer et faire vivre.
    Cette parole est aussi porteuse d’espérance. Car tant que nous vivons, il est encore temps de cultiver la terre de notre cœur. Il n’est jamais trop tard pour devenir un bon arbre, pour arracher les mauvaises racines, pour accueillir l’eau vive de l’Esprit. Le Christ ne condamne pas ici, il avertit avec amour. Il nous appelle à prendre au sérieux notre vie spirituelle, à ne pas être des chrétiens de façade, mais des disciples engagés, féconds. Et cette fécondité ne se mesure pas en exploits, mais en fidélité humble : une parole bienveillante, une main tendue, une prière sincère, un pardon offert.
    Que pourrais-je changer pour que ma vie soit davantage tournée vers les autres ? Que signifie pour moi être un « bon arbre » dans mon contexte familial, professionnel, ou communautaire ?

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu m’appelles à vivre une foi qui doit porter des fruits visibles avec authenticité sans me laisser influencer par de faux prophètes. Je te promets aujourd’hui de rester vigilant en me concentrant davantage sur la lecture de la Bible.

Résolution

Je prends l’engagement de lire et méditer un passage d’Évangile chaque jour.

24/06/2025

« J’ai vu Dieu dans un homme » - Le Curé d'Ars

Les plans du Seigneur

 Mardi 24 juin 2025

Évangile selon saint Luc 1, 57-60.80

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.

Prière

« Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m’oublie pas. Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin. Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois. À cause de ton nom, Seigneur, pardonne ma faute : elle est grande. Est-il un homme qui craigne le Seigneur ? Dieu lui montre le chemin qu’il doit prendre. » (Ps 24, 6-12)

Demande

Seigneur, aide-moi à mieux comprendre et à mieux connaître tes chemins.

Réflexion

  1. « Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. » (Jn 1, 6)
    L’Évangile de saint Luc nous présente Élisabeth et Zacharie comme des personnages justes et irréprochables devant Dieu et pourtant ils vivent l’épreuve de la stérilité. Parfois nous pouvons penser que Dieu punit ceux qui font le mal et bénit ceux qui font le bien, comme si toute la vie spirituelle était une question de mérite.
    Mais nous voyons bien que Dieu n’agit pas ainsi. Nous n’avons pas besoin de mériter l’amour du Seigneur et sa bénédiction. Son amour pour nous n’impose pas de condition sauf si nous fermons notre cœur. Est-ce que je fais le bien seulement pour mériter quelque chose de Dieu ? Ai-je fermé mon cœur à son amour dernièrement ?
  2. « Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. » (Jn 1, 7)
    Cette stérilité n’est pas une punition mais bien un signe prophétique. Élisabeth et Zacharie représentent l’ancienne alliance qui avait vieilli et ne portait plus de fruits. Il fallait inaugurer une nouvelle alliance entre Dieu et l’homme pour que cette stérilité cesse. Voici que Dieu accomplit sa promesse en envoyant Jean comme précurseur du Messie qui établirait cette nouvelle alliance.
    Est-ce que je crois que Dieu accomplit ses promesses ? Suis-je patient dans l’attente de leur accomplissement ?
  3. « On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : Jean est son nom. »
    Au premier abord, Zacharie refuse le message de l’ange Gabriel annonçant qu’il engendrerait un fils qui préparerait la venue du Messie. Mais Dieu ne se laisse pas faire. Il le guérit de sa stérilité et lui impose le silence. Et voilà que l’annonce de l’ange se réalise. C’est au moment où il accueille avec confiance le plan du Seigneur en donnant le nom de Jean à son fils, comme le lui avait demandé l’ange Gabriel, que sa langue se délie.
    Lorsque la volonté du Seigneur me surprend dans ma vie, est-ce que je sais maîtriser ma tendance au refus et à la négation pour entrer dans une attitude de silence, d’accueil et de contemplation ?

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, il me coûte parfois de comprendre pourquoi je rencontre des difficultés quand il me semble que je fais le nécessaire pour te suivre. Il me coûte parfois d’accepter ta volonté surtout quand cela n’entre pas dans mes plans ou mes attentes.
Ô mon Dieu, donne-moi la grâce d’entrer dans le silence, comme Zacharie, pour mieux comprendre et accueillir ta manière d’agir. Je sais que tu es un Dieu bon, un Dieu qui pourvoit, un Dieu protecteur, un Dieu fidèle qui accomplit ses promesses. Aide-moi à te faire confiance.

Résolution

Si quelqu’un vient changer mes plans aujourd’hui, je l’accepterai avec patience, en essayant d’y voir la main du Seigneur qui me guide vers un plus grand bien.

23/06/2025

L'Ancien Testament en moins de 12 minutes

Discours sur la montagne : la paille et la poutre

 Lundi 23 juin 2025

Évangile selon saint Matthieu 7, 1-5

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Prière

Seigneur Jésus, les apôtres se sont rassemblés autour de toi pour entendre les paroles qui vont toucher leur cœur. Moi aussi, ce matin, je rassemble mon imagination, ma mémoire, mon intelligence et ma volonté autour de toi pour rassasier ma soif de tes paroles de vérité. Je t’en prie, Seigneur, donne à boire à mon cœur !

Demande

Seigneur, fais-moi remarquer que les autres sont meilleurs que moi !

Réflexion

  1. Dans ce passage de l’Évangile, le Christ me place devant un miroir. Lorsque le Christ parle du jugement que l’on porte sur les autres et de la mesure dont on se sert pour les autres, ses paroles me renvoient ma propre image. Elles dévoilent l’activité constante qui a lieu au fond de moi : le jugement. Nous avons tous une forte tendance à juger. Chacun de nous est un tribunal ouvert 24 heures sur 24. Si quelqu’un mange beaucoup, je l’accuse de gloutonnerie ; s’il mange peu, je le soupçonne de cacher quelque chose. S’il prend soin de son corps, c’est un vaniteux ; s’il le néglige, c’est un paresseux. S’il passe beaucoup de temps avec moi, c’est un casse-pieds ; s’il s’absente, c’est qu’il me méprise. Je ne peux m’empêcher de rendre un verdict implacable sur tous ceux que je croise : « hypocrite », « faible », « autoritaire », « bon-à-rien », etc.  
    En mon for intérieur, je condamne sévèrement mon prochain sans même penser aux circonstances atténuantes ou aux possibles justifications à sa décharge. Surtout, il me manque l’élément décisif : l’intention de la personne. Seul Dieu connaît l’intérieur des hommes, lui qui « scrute les reins et les cœurs » (Jr 11, 20).
  2. Dans un procès, il faut que le juge soit impartial. Le problème de mon tribunal intérieur, c’est que je suis juge et partie : je considère mon prochain comme un concurrent qui pourrait voler ma part du gâteau. Plus je lui trouve de défauts, plus je me sens rempli de vertus. Plus je le couvre de boue, plus je me sens immaculé. D’autre part, je suis souvent plus coupable que la personne que j’accuse. Si un assassin multirécidiviste jugeait un jeune délinquant, on crierait au scandale. Pourtant, c’est ce qui arrive quand je critique mon prochain.  
    Même si mon prochain vit dans un péché public évident, qui peut dire que – si j’avais vécu dans les mêmes circonstances que lui – je n’aurais pas fait pire que lui ? Comme le dit sainte Thérèse de Lisieux, « [j]e reconnais que sans [Dieu], j’aurais pu tomber aussi bas que sainte Madeleine et la profonde parole de Notre Seigneur à Simon retentit avec une grande douceur dans mon âme… Je le sais : ‘’celui à qui on remet moins, aime moins’’ (Lc 7, 40-47) mais je sais aussi que Jésus m’a plus remis qu’à sainte Madeleine, puisqu’il m’a remis d’avance, m’empêchant de tomber. » (Histoire d’une Âme, Manuscrit A)
  3. Dois-je conclure que je ne peux juger personne ? La poutre qui est dans mon œil m’interdit-elle définitivement la pratique de la correction fraternelle, qui est pourtant une œuvre de miséricorde spirituelle ? Eh bien non, le Christ ne m’interdit pas de corriger mon prochain, il me dit seulement : « Enlève d’abord la poutre de ton œil. » Avant de corriger, je dois me purifier. Avant de reprocher quelque chose à mon frère, je dois interroger mon cœur : est-ce que je veux simplement défouler ma mauvaise humeur sur lui, ou est-ce que je désire son bien ? Ai-je l’intention de le blesser ou, au contraire, de le soigner ? C’est seulement dans ce dernier cas que je saurai trouver la douceur et la délicatesse nécessaires pour que mes paroles soient accueillies comme un baume sur son âme.  
    Comme le dit saint Chromace d’Aquilée, un père de l’Église du IVe siècle : « La correction du juste s’accomplit avec justice, et elle est fidèle, puisqu’elle reprend pour amender, et reproche pour inciter au salut. Mais le reproche de l’homme mauvais et pécheur est détestable, parce qu’il blesse au lieu de soigner. » (Chromace d’Aquilée, Traité sur l’Évangile de Matthieu 33, 3)

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, donne-moi la lucidité nécessaire pour me rendre compte de mes jugements. Je te demande humblement pardon pour mes jugements prématurés, sévères et injustes. Je t’en prie, attendris la dureté de mon cœur, donne-moi ton esprit de douceur et de patience ! Surtout, accorde-moi la grâce de reconnaître ma faiblesse. Sans toi, je ne peux rien faire. Tout ce que je fais de bon, c’est toi qui me donnes de le faire.

Résolution

Aujourd’hui, je penserai à une personne que j’ai tendance à critiquer, et je lui demanderai pardon.