texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

03/06/2025

Nous sommes un don du Père

 Mardi 3 juin 2025

Évangile selon saint Jean 17, 1-11a

En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »

Prière

« Alléluia ! Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! Qui dira les hauts faits du Seigneur, qui célébrera ses louanges ? Heureux qui pratique la justice, qui observe le droit en tout temps ! Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ta bienveillance pour ton peuple ; toi qui le sauves, visite-moi : que je voie le bonheur de tes élus ; que j’aie part à la joie de ton peuple, à la fierté de ton héritage. » (Ps 105, 1-5)

Demande

Seigneur, donne-moi la grâce d’une connaissance plus profonde et plus intérieure de ton amour.

Réflexion

  1. Le passage de l’Évangile d’aujourd’hui nous situe dans la dernière Cène, un moment de grands enjeux pour Jésus et la communauté des disciples. Il va y instituer le sacrement de l’ordre et de l’Eucharistie. Ces sacrements seront les moyens pour donner continuité à sa présence auprès de nous après sa Passion et sa mort.
    Dans son discours et dans sa prière sacerdotale, il va révéler à ses disciples l’incroyable tendresse de son cœur. Il les appellera ses amis et non pas ses serviteurs. Il va exprimer son désir que nous soyons toujours unis à lui, la vigne. Il va nous donner son commandement nouveau de l’amour, magnifiquement incarné par le lavement des pieds.
    Il promet à ses disciples qu’il part leur préparer une place dans son Royaume et qu’il reviendra les prendre pour être avec lui. À cinq reprises, il fera la promesse d’envoyer l’Esprit Saint. Il consacrera ses apôtres dans la vérité et priera le Père de les protéger du monde. Il exprimera son désir d’unité : que nous soyons tous un comme lui et le Père sont un. Contemplons ce cœur qui déborde d’amour et de tendresse pour nous !
  2. « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. »
    Plus spécifiquement les versets d’aujourd’hui ont lieu tout juste après l’annonce de la trahison de Judas. Il nous paraît donc étrange qu’il parle de cette heure, comme l’heure de sa glorification. Son cœur est lourd de tristesse pour la perte de Judas. Bientôt tous ses apôtres vont l’abandonner. Pierre va le renier par trois fois. Il sera condamné à la mort sur la croix pour nos péchés.
    De quelle gloire parle-t-il ? Humainement parlant, c’est la catastrophe ! La gloire du Seigneur est la gloire de son amour pour nous. Au moment où nous méritions le moins d’être aimé par lui à cause de nos péchés, c’est le moment où le Christ décide de nous aimer d’un amour fidèle et inconditionnel. C’est probablement le moment de l’histoire où Dieu s’est montré le plus aimant envers nous. C’est cet amour qui aura la victoire sur la mort et le péché et qui nous ouvrira la porte de la vie éternelle. « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » dira si bien saint Irénée. Rendons grâce au Seigneur pour son amour pour nous !
  3. « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. »
    Jésus nous voit comme un don, comme un cadeau de son Père. En considérant notre faiblesse, nous pourrions plutôt penser que nous sommes un fardeau ; mais ce n’est pas le cas. Jésus nous aime vraiment et sincèrement. Il rend grâce au Père que nous ayons cru en sa parole. Il prie pour nous. C’est formidable ! Comment ne pas avoir confiance en un Dieu qui nous voit ainsi. Comment ne pas mettre en lui toute notre espérance. Comment ne pas aimer le Seigneur et ne pas vouloir lui appartenir plus entièrement.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, je veux surtout m’émerveiller de toi aujourd’hui. Quelle générosité débordante envers moi dans cette dernière Cène ! Quelle fidélité envers moi, même dans les moments de mes pires trahisons ! Quelle idée de me voir comme un don du Père et de me garder si précieusement tout près de ton cœur !

Résolution

Je demande au Seigneur la grâce de grandir toujours un peu plus dans ma confiance en lui, de ne placer mon espérance qu’en lui, et de l’aimer chaque jour davantage et un peu mieux.

02/06/2025

Sainte Thérèse et l'Eucharistie - Visite guidée

Gardez courage !

 Lundi 2 juin 2025

Évangile selon saint Jean 16, 29-33

En ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez ! Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. »

Prière

Jésus, aujourd’hui, je renouvelle ma décision de marcher à ta suite dans la confiance et de traverser la tempête dans la paix que me donne ta présence.

Demande

Jésus, qu’aucun événement ne me trouble, car tu es avec moi. Rends-moi fort en toi.

Réflexion

  1. Jésus livre ses dernières paroles aux siens. Le contexte est celui qui suit le dernier repas avant que Jésus ne soit fait prisonnier et conduit en procès. Il y a seulement quelques minutes, il était sorti du cénacle pour se rendre au jardin des Oliviers, accompagné par ses disciples. En chemin, il leur adressait encore de précieux conseils. Mais là, il s’agit d’une prophétie : « Voici venir l’heure – et elle est venue – où vous serez dispersés chacun de votre côté et me laisserez seul. »
    Terrible prophétie à entendre pour ceux qui l’avaient suivi fidèlement pendant trois années. Car enfin, après trois années, ils avaient finalement compris que Jésus était sorti du Père pour venir dans le monde. Ils croyaient de tout leur cœur que Jésus est le Fils de Dieu. Ils étaient prêts à aller jusqu’au bout du monde avec lui. Et voilà que Jésus venait de leur annoncer qu’il était temps pour lui de quitter le monde et de repartir vers le Père et en plus, qu’ils le laisseraient seul… Bien sûr, ils n’imaginaient pas comment se réaliserait ce départ et surtout pas de manière si dramatique, en empruntant le chemin de la croix ! Comme il est dur de suivre Jésus jusqu’au bout !
  2. Même si souvent nous le laissons seul, lui ne nous laisse pas seuls, et surtout pas dans les coups durs. « Dans le monde, vous aurez à souffrir », leur annonce-t-il encore. Dans les épreuves de la vie, que nous rencontrons tous, une force nous est donnée, ou plutôt toute consolation nous est donnée et c’est celle-là : nous ne sommes pas seuls, il est avec nous. Il est toujours avec nous et cela est une certitude de foi. En lui, dont la présence est parfois imperceptible, sa paix nous est offerte si nous savons la recevoir. « Gardez courage, moi j’ai vaincu le monde ! » nous rappelle-t-il.

Dialogue avec le Christ

Jésus, je me mets en silence en ta présence. Je sais que tu me vois, que tu m’accompagnes et que tu me portes sur ce chemin qui est le mien. « Tu me sondes et tu me connais ; que je me lève ou m’assoie, tu le sais, tu perces de loin mes pensées, que je marche ou me couche, tu le sens, mes chemins te sont tous familiers. Sonde-moi, ô Dieu, connais mon cœur, scrute-moi, connais mon souci. Vois donc si je prends le chemin périlleux et conduis-moi sur le chemin d’éternité. » (Ps 139, 1-3.23-24)

Résolution

Apprenons à trouver refuge et force dans la prière. Aujourd’hui, dans la prière, nommons les difficultés que nous traversons et qui nous découragent parfois. Nommons aussi celles que traversent nos proches.

01/06/2025

Mgr Renauld de Dinechin - Diocèse de Soissons

Sainte Thérèse de Lisieux - Visites privées

Que nous soyons un !

 Dimanche 1er juin 2025

Évangile selon saint Jean 17, 20-26

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

Prière

Ô mon Dieu, je viens me mettre en ta présence. Je viens t’écouter, parler avec toi, le Roi des rois et le seul Dieu. Parce que tu m’appelles. Parle, ô Seigneur, ton serviteur écoute. Je crois que tu es présent ici, à mes côtés ; augmente ma foi. J’espère en la vie éternelle ; je l’attends avec joie et impatience, car je sais que tu l’as préparée pour moi. Augmente mon espérance. Je t’aime par-dessus toute chose, mais donne-moi de t’aimer aujourd’hui un peu plus.

Demande

Seigneur, que je sois uni à toi !

Réflexion

  1. « (…) qu’ils soient un (…) »
    Qu’est-ce que cela veut dire ? Que demande Jésus avec insistance au Père pour nous ? La grâce d’être un. C’est une grâce tellement importante que nous ne la percevons pas facilement. Être un, c’est tout d’abord appartenir au même Dieu, au même Maître et Seigneur. C’est avoir tous reçu le même baptême, et faire partie du Corps du Christ qu’est l’Église. Voilà ce que Jésus demande à son Père : que tous ceux qui vivront avec les disciples, ceux qui les rencontreront au cours de leur vie, parviennent au baptême et à l’Église. Le monde en effet croit que Jésus est Dieu, envoyé par le Père, lorsqu’il voit les hommes plier le genou devant le Christ pour recevoir le baptême.
  2. « Qu’ils deviennent parfaitement un (…) »
    Être un, toutefois, ne veut pas seulement dire recevoir le même baptême. C’est aussi quelque chose que l’on acquiert. Être un, c’est avoir les mêmes désirs, la même charité, la même espérance de vie éternelle. En résumé, c’est pouvoir se rencontrer entre chrétiens et percevoir que tous recherchent ardemment la même chose : Jésus-Christ et son Règne.
    L’unité du baptême grandit lorsqu’elle est vécue dans l’unité du désir et de l’espérance. Demandons-nous quelles sont nos aspirations, nos désirs les plus profonds. Sont-ils ceux du Christ ? Sont-ils le Christ lui-même ?
  3. « Comme nous sommes un, moi en eux, toi en moi. »
    Le modèle de cette unité est l’union du Père et du Fils. Nous méditons en général assez peu sur la sainte Trinité, car nous pensons – à juste titre – que c’est un mystère insondable. Et pourtant, Jésus lui-même nous propose son union au Père comme inspiration : comment en faire une source de prière et de vie ?
    Deux pistes peuvent aider : tout d’abord considérer qu’en nous réside la sainte Trinité, depuis le baptême. Pour rencontrer l’amour trinitaire, il suffit de nous recueillir, d’entrer en nous et nous unir au Père qui aime le Fils, au Fils qui s’unit au Père, à l’Esprit qui est cette communion d’amour… et nous laisser transporter par cette contemplation.
    L’autre piste, plus concrète, consiste dans la contemplation de la vie du Christ, vue comme obéissance amoureuse au Père. Relire tout l’Évangile en regardant l’amour que Jésus a pour le Père en chaque instant de sa vie, depuis l’Incarnation jusqu’à l’Ascension.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, je crois en ta présence en moi, avec le Père et l’Esprit Saint. Mets en moi tes désirs, ton amour, pour qu’avec tous les autres baptisés, je ne désire que toi et ton Règne ! Que nous soyons un ! Fais grandir en moi le désir de porter de nombreuses âmes à toi par le baptême. Que par moi ton Église grandisse ! Ô Jésus, fais-moi entrer en communion avec toi et le Père, fais-moi goûter dès aujourd’hui un peu de cette union que j’aurai pour toujours au ciel.

Résolution

Aujourd’hui je prendrai un moment de silence pour me recueillir au milieu de mes activités et prendre conscience de la Trinité qui habite en moi.

31/05/2025

Thérèse de Lisieux, la sainte aux pluies de roses

La Visitation

 Samedi 31 mai 2025

Évangile selon saint Luc 1, 39-56

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Prière

En ce jour, avec Marie, Seigneur, mon âme t’exalte et mon esprit tressaille de joie en toi, Dieu mon Sauveur, parce que tu m’as regardé et parce que tu as fait pour moi de grandes choses. Je te loue, ô mon Dieu, pour ton amour et ta sollicitude.

Demande

Envoie ton Esprit, Seigneur, et renouvelle tout mon être, fortifie ma foi et donne-moi de voir avec tes yeux les merveilles que tu accomplis chaque jour pour moi.

Réflexion

  1. Avant la rencontre de Marie et d’Élisabeth que nous fêtons aujourd’hui, Luc avait pris le soin de raconter l’apparition de l’ange à Zacharie dans le temple. Zacharie, mari d’Élisabeth, était prêtre et officiait dans le Saint des saints lorsque la naissance d’un fils prophète lui avait été annoncée. Sa réaction empreinte de doute et de méfiance accentue le contraste avec la réaction de Marie qui, elle, avait répondu à l’ange avec toute sa foi. Zacharie avait argumenté en s’appuyant sur « l’impossible humain » (impossible d’avoir un fils à son âge et celui de son épouse), alors que Marie avait accepté de se livrer au « tout possible divin » (car « rien n’est impossible à Dieu », lui avait dit l’ange). De n’avoir pas su écouter, Zacharie se trouve contraint au silence. Quant à Marie et Élisabeth, qui ont su écouter et discerner les signes de la présence et de l’action de Dieu, les voilà toutes les deux habitées par l’Esprit Saint qui leur donne de jubiler et d’exprimer leur joie dans un des dialogues les plus magnifiques de l’Évangile.
    C’est en effet à Élisabeth que l’on doit quelques-unes des plus belles paroles du Je vous salue Marie : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de tes entrailles est béni. » Marie est « bénie entre toutes les femmes » au sens de « parmi » les femmes. Oui, Marie doit être regardée comme la femme la plus humaine qui soit. Ses qualités de toute sainte, vierge et immaculée ne l’ont pas privée du combat spirituel qui marque toute vie croyante et qu’elle exprime dans le Magnificat.
  2. Le Magnificat n’est pas une prière douce et conformiste. Bien au contraire ! Si Marie fait preuve d’une profonde simplicité (« Il a regardé l’humilité de son esclave »), elle sait aussi affirmer sans fausse humilité que toutes les générations à venir garderont son souvenir en raison des grandes choses que Dieu tout-puissant a faites pour elle.
    La suite de son cantique décrit un fantastique jugement lors duquel Dieu rétablit pleinement toute justice en rendant à chacun selon ce qui lui est dû. La miséricorde est donnée à ceux qui craignent Dieu – d’une crainte toute empreinte de confiance filiale. Son bras fort confond les orgueilleux. Les grands et les puissants de ce monde qui se sont élevés au-dessus des autres se voient ramenés à la vérité de leur condition de créature. Quant aux humbles, les voilà relevés. Les riches et les affamés voient leur situation inversée. Quant à Israël, le peuple de l’alliance qui attendait l’ultime réalisation des promesses divines déjà annoncées à Abraham, le voilà comblé, car Dieu s’est souvenu de lui.
    Ce qui est extraordinaire, c’est que Marie entonne cette proclamation de victoire alors que le Sauveur… n’est même pas encore né ! En fait, il lui est donné de voir dans la foi la volonté de Dieu qui repose sur l’enfant qu’elle porte déjà en son sein. Marie sait, du savoir et de la certitude que donne la foi, que Dieu fait toujours ce qu’il dit. Son Magnificat découle tout entier de la profonde confiance qu’elle a toujours eue en les paroles que l’ange lui a adressées à l’Annonciation : « Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin. » (Lc 1, 32-33)

Dialogue avec Marie

Marie, apprends-moi à recevoir Jésus et à l’accueillir dans ma vie, à le laisser agir et à lui faire confiance. Apprends-moi à me réjouir de sa présence, même si le plus souvent elle est silencieuse.

Résolution

Avec Élisabeth, prier trois Je vous salue Marie pour les membres de ma famille ou pour mes amis qui ne connaissent pas le salut qui leur a été donné en Jésus.

30/05/2025

Sainte Thérèse de Lisieux - la plus grande sainte des temps modernes

La joie, fruit du Saint-Esprit

Vendredi 30 mai 2025

Évangile selon saint Jean 16, 20-23a

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »

Prière

Seigneur, je crois en toi, je me mets en ta présence. Je fais silence. Aide-moi à me recueillir et à vraiment me détacher de tout ce qui n’est pas toi pour ce temps de prière. Je veux t’écouter. Je veux t’accompagner dans tous tes mystères.
Depuis plusieurs semaines, avec toute l’Église, nous nous réjouissons du mystère de ta Résurrection. Hier, nous avons revécu le mystère de ton Ascension au ciel. C’est un don que tu nous fais, que tu me fais. Aide-moi à le comprendre et à en approfondir les fruits. Je suis tout disponible pour toi.

Demande

Seigneur, tu me promets le don de la joie. Comble mon cœur de cette joie que nul ne peut me ravir, comme tu nous l’as promis. Fais que je me laisse envahir par ton amour et ton Esprit.

Réflexion

  1. Jésus est conscient de nos peines
    Il sait que, dans nos vies, nous verserons des larmes. Il nous avertit que le suivre ne sera pas toujours facile. Ici, il avertit ses disciples des souffrances que leur causeront sa Passion et sa mort. Il sait également que son Ascension au ciel les peinera. Ils aimeraient pouvoir continuer de jouir de sa présence physique.
    Jésus leur rappelle la joie ineffable qu’ils ont expérimentée après la souffrance de sa mort en apprenant sa Résurrection et en sachant qu’il était vivant. C’est la mémoire de cette joie immense après la douleur qu’il veut que ses disciples cultivent dans leur cœur.
    Maintenant, avec l’Ascension du Seigneur au ciel, ils vivent la peine de la séparation. C’est une douleur différente de celle de sa Passion et de sa mort car ils savent que le Christ est vivant pour toujours. Il est ressuscité ! Ils en ont fait l’expérience. Ils ont déjà aussi fait l’expérience que le Seigneur est fidèle à ses promesses. N’avait-il pas dit qu’il ressusciterait le troisième jour ? Et il l’a fait ! Ils ont en eux la mémoire de cette fidélité à ses promesses.
    Dans nos vies, nous avons aussi vécu des expériences de la grâce de Dieu, des moments où il nous a particulièrement soutenus, aidés, encouragés, fait expérimenter son amour. Grâce au souvenir de ses bienfaits, nous pouvons le laisser monter au ciel. Il tiendra sa promesse !
  2. Comme une femme qui enfante…
    C’est le Christ qui nous a enfantés à une vie nouvelle à travers sa Passion, sa mort et sa Résurrection. Il a vraiment souffert. Maintenant sa joie est grande de nous voir pardonnés, sauvés et vivants avec lui. Réjouissons-nous avec lui ! Réjouissons-nous à chaque fois que quelqu’un prend conscience de tout l’amour que le Christ lui porte. Réjouissons-nous de son action constante dans le monde et dans l’Église.
  3. « (…) et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »
    « Ce jour-là », c’est aujourd’hui ! Le Seigneur nous a donné son Esprit. Il nous a donné sa vie. Il nous a donné son amour. Il nous a ouvert le ciel. Il nous a donné sa Mère. Tout ce qui est à lui est à nous. Continuons à approfondir le mystère de son Ascension et à nous préparer au mystère de la Pentecôte. Il accomplit toutes ses réalités en nous, c’est cela la participation à ses mystères.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, fais grandir en moi la réception amoureuse de tes dons. Fais que j’accueille tes promesses. Que je garde en mémoire ton œuvre dans ma vie et que je m’appuie toujours sur toi. Tu es toujours prêt à venir à mon secours. Dilate mon cœur à la grandeur de tes dons.

Résolution

Avec Marie, je me réjouis du retour de Jésus vers son Père. Je me réjouis de sa vie divine et éternelle. Je me réjouis de sa victoire sur la mort et le péché pour le salut du monde. Je me réjouis de son amour pour moi et de l’accomplissement de ses promesses. Je laisse sa joie envahir ma vie. C’est une joie qui est indépendante des circonstances ; une joie qui traverse les souffrances ; une joie qui donne vie ; une joie qui est fruit du Saint-Esprit.