texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

18/12/2025

Le véritable sens du Notre Père (catéchisme adulte /31)

Jésus naîtra de Marie, accordée en mariage à Joseph

 Jeudi 18 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 1, 18-24

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

Prière

Seigneur Jésus, dans cette dernière ligne droite avant Noël, je sens peut-être le besoin de faire un sprint, un ultime effort pour terminer en beauté le temps de l’Avent. Cependant, dans le passage de l’Évangile d’aujourd’hui, Joseph et Marie ne sont pas pressés, ils ne sont pas soumis à un rythme effréné. Au contraire, c’est dans le silence et la simplicité qu’ils se sont préparés à ta venue. Aide-moi à me calmer, à faire silence en moi pour pouvoir, moi aussi, me préparer à Noël !

Demande

Seigneur, enseigne-moi la simplicité !

Réflexion

  1. Joseph était un homme juste. Dans l’Ancien Testament, les justes sont les personnes qui vivent devant Dieu en toute sincérité, sans fuir, sans cacher une partie de leur vie à Dieu, ou sans se cacher une partie de Dieu. Si Joseph a pu affronter la situation compliquée dans laquelle il s’est retrouvé quand il s’est aperçu que Marie, sa fiancée, était enceinte, c’est parce qu’il était juste.
    L’Évangile dit que Joseph, ne voulant pas dénoncer Marie publiquement, décide de la renvoyer en secret. Derrière ces mots si discrets, on entrevoit l’abîme de délicatesse, de simplicité, de « justice » de Joseph. Il ne s’agite pas, il ne perd pas sa tranquillité, il ne se met pas à échafauder impulsivement des hypothèses pour expliquer ce qui se passe. Au contraire, il ne dramatise pas, il ne court pas consulter les docteurs de la Loi, il ne laisse pas l’inquiétude ni le soupçon monter en lui. Il ne renonce pas à croire à l’innocence de Marie.
    Comme l’explique le P. Victor Sion, Joseph, devant ce qu’il ne peut comprendre, se décide à la solution la plus simple : « détacher la Vierge de sa vie comme on détache un bateau du rivage » (Victor Sion, ocd, La grâce de l’instant présent, Éditions des Béatitudes 2007, p. 241). Chez Joseph, cette simplicité n’est pas un détail marginal. C’est le centre de sa relation à Dieu. « L’âme simple s’en remet à Dieu du soin de résoudre les difficultés, […] elle ne se déclare pas plus forte que Dieu, elle le laisse s’occuper lui-même de ses affaires extérieures et intérieures. » (Ibid.) Et moi ? Comment est-ce que je réagis dans les situations de crise ? Est-ce que je m’inquiète ? Ou est-ce que je fais confiance à Dieu ?
  2. Si Joseph avait suivi son projet, il serait probablement parti un beau matin pour un pays lointain d’où il ne serait jamais revenu. Marie aurait élevé toute seule son bébé et aucun des habitants de Nazareth n’aurait soupçonné que c’était un autre sang que celui de Joseph qui coulait dans les veines de cet enfant. Certes, en abandonnant sa fiancée, Joseph aurait eu le cœur brisé, mais il aurait accepté ce sacrifice par amour pour elle et par respect pour le mystère qu’elle abritait en son sein. Voilà ce qui aurait pu arriver. Mais c’était sans compter sur les conséquences de la justice de Joseph. En effet, celui-ci est tellement juste qu’il laisse à Dieu toute latitude pour intervenir. Et lorsqu’on laisse Dieu intervenir, quand on enlève tout obstacle à son action, il ne se le fait pas dire deux fois. Il intervient en plénitude.
    Pendant la nuit, l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dévoile le mot du mystère que cet homme juste, dans sa simplicité, n’avait pas osé demander. En deux minutes, Joseph comprend que Marie est la Vierge-Mère dont parle Isaïe, que son Fils, conçu du Saint-Esprit, est le Messie promis, et que lui, Joseph, le fils de David, va faire partie de la réalisation de ce mystère. Dans sa simplicité, il accepte aussitôt la responsabilité d’imposer le nom à l’enfant, et donc de « créer parfaitement le climat familial qui permettra au fils de Marie d’être le Sauveur » (Ibid. p. 242-243). L’homme compliqué, celui dont le cœur est divisé, ne peut pas laisser Dieu agir dans sa vie. L’homme simple, dont le cœur tout entier est tendu vers Dieu, est prêt à se laisser transformer par Dieu, à participer à une action aussi merveilleuse qu’inattendue, l’action du salut.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, je t’en prie, unifie mon cœur ! Donne-moi un cœur simple, tout entier tourné vers toi ! Donne-moi un cœur sans division, un cœur qui ne soit pas écartelé entre des aspirations contradictoires ! Sois mon seul amour, Seigneur ! Que mon seul désir soit de faire ce qui te plaît ! Saint Joseph, sainte Vierge Marie, donnez-moi votre simplicité pour que je laisse au Seigneur qui va naître toute la place possible !

Résolution

Aujourd’hui, je prendrai un moment de prière pour exposer au Seigneur mes difficultés et lui redire ma confiance.


17/12/2025

La vraie signification du signe de croix (catéchisme adulte parcours com...

La généalogie du plan de Dieu

 Mercredi 17 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 1, 1-17

Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.
Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

Prière

Seigneur, tu viendras bientôt nous visiter de façon toute particulière lors la grande fête de Noël. Aide-moi à t’accueillir de la meilleure manière possible. Tu as préparé ta venue depuis la création du monde. Il me reste une semaine pour préparer mon cœur. Je veux te recevoir comme mon Dieu, mon sauveur et mon ami.

Demande

Que ma confiance dans le plan de Dieu grandisse.

Réflexion

  1. Une semaine avant le 24 décembre, l’Église nous offre une liturgie spécifique chaque année comme préparation immédiate au grand mystère de Noël. Parmi les textes, nous retrouvons cet Évangile de la généalogie de Jésus. Ce n’est pas un passage unique, puisque Luc la propose aussi dans son Évangile, mais il est clair que ces versets sont très particuliers.
    À première vue, nous avons une liste de noms. Certains sont connus et sont des figures centrales de l’Ancien Testament, d’autres sont d’illustres inconnus qui ne nous disent absolument rien. Une façon de comprendre ce passage de l’Évangile est de le lire dans le contexte des autres passages de la liturgie de ce jour.
  2. L’une des prières de la liturgie des Vêpres de ce jour est l’antienne suivante : « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité. » Cette magnifique prière parle du Christ comme étant la sagesse elle-même et le bénit pour « régir l’univers avec force et douceur ».  C’est ainsi que nous devons lire cette généalogie. Du patriarche Abraham jusqu’à saint Joseph, tout a été disposé par Dieu avec une sagesse infinie pour préparer la venue du Christ aux meilleurs des hommes.
    Chaque génération était nécessaire dans le grand plan de Dieu. Saint Paul nous dit dans la lettre aux Galates : « Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse. » (Ga 4, 4) Nous ne pouvons certainement pas dire pourquoi l’Incarnation a eu lieu au meilleur des moments possibles, mais nous pouvons faire confiance à Dieu.
  3. L’Église nous propose ce temps de l’Avent pour renouveler notre confiance en Dieu. Pour nous préparer à la grande fête de la Nativité, il faut avant tout renforcer notre relation avec le Christ. C’est lui le fondement de notre vie. C’est lui le roc sur lequel nous pouvons nous appuyer dans les moments difficiles et les grandes épreuves. Pourtant, nous allons bientôt le contempler, petit enfant si faible mais si accessible pour chacun de nous. Sans les yeux de la foi, je ne peux voir dans l’enfant de Bethléem celui qui n’a besoin que de dire une parole pour que je sois guéri.  

Dialogue avec le Christ

Seigneur, viens changer mon cœur. Donne-moi une plus grande confiance dans ton plan divin. Que je puisse faire face à tous les évènements de ma vie comme des occasions pour me rapprocher de toi afin de te connaître chaque jour un peu plus et ainsi t’aimer chaque jour davantage.

Résolution

Je prends un moment pour revoir mon histoire avec le Christ et y chercher le plan de Dieu.

16/12/2025

Saint Bernard : La Venue Cachée de Jésus Avant Noël — URGENT !

L’invitation du Seigneur

 Mardi 16 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 21, 28-32

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

Prière

Seigneur, que j’entende ta voix, donne-moi d’aimer ta Parole et de la mettre en pratique. 

Demande

Jésus, aide-moi à dire oui à l’une de tes invitations.

Réflexion

  1. Les deux fils
    Dans cet Évangile, Jésus nous présente deux fils : l’un qui dit franchement à son père qu’il ne veut pas travailler pour lui mais qui, après réflexion, part dans les vignes pour accomplir sa tâche. Quant à l’autre, il promet d’y aller mais ne s’y rend pas. Jésus pose la question à ses auditeurs : « Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
    Jésus ne reproche rien à celui qui ne veut pas s’y rendre et qui s’exprime ouvertement. En revanche, il réprimande celui qui ment et qui se cache de son père.
    Dans ma vie spirituelle, y a-t-il quelque chose que je ne veuille pas faire et qui semblerait être une invitation du Seigneur pour moi ? Comment ai-je répondu à cette invitation ?
  2. Un double discours
    Parfois, nous sommes les deux fils à la fois : nous pensons dire oui à Dieu tandis que nous mettons des restrictions à ce qu’il nous demande. Par exemple, participer à la liturgie le dimanche est une invitation au service des plus démunis. Comme le déclare le pape Léon XIV en citant saint Justin : « (…) au cœur de la liturgie chrétienne on ne peut séparer le culte de Dieu de l’attention aux pauvres » (Léon XIV, Dilexi te, 40).
    Notre présence à la messe le dimanche nous porte-t-elle vers l’attention aux plus démunis dans la semaine ?  Quels sont les espaces où je dis oui à Dieu sans donner un oui à ceux que Dieu m’envoie ?
  3. « Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. »
    Saint Jean dit : « Celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. » (1 Jn 4, 20)
    Jésus nous rappelle que, souvent, nos frères et sœurs qui disent ne pas croire en Dieu ou qui font des choix de vie regrettables, soignent leur entourage avec plus de générosité et de cohérence que ceux qui fréquentent l’Église.
    Merci, Seigneur, pour ces témoins d’amour qui me surprennent et qui me rappellent ton Royaume.

Dialogue avec le Christ

Je prends un temps de dialogue avec le Christ et je parle avec lui des incohérences que j’identifie dans ma vie. Quelle est la plus importante comme obstacle à sa présence ?

Résolution

Je prends la résolution de répondre positivement à une invitation du Seigneur.

15/12/2025

Sur les traces de saint Yon de Longpont

Un cœur pur

 Lundi 15 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 21, 23-27

En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela.

Prière

« Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. » (Ps 49, 23)

Demande

Seigneur, tu aimes les cœurs purs qui te cherchent avec droiture. Je te supplie, « crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne » (Ps 50, 12.14).

Réflexion

  1. « En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple (…) »
    Enfin, ce temps favorable où le Verbe de Dieu est venu habiter parmi nous est là. Enfin notre terre et le Temple sont emplis de sa présence. Le voilà donc ce temps que « beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir (…) et n’ont pas vu » (Lc 10, 24) ! Mais Jésus est-il reconnu ? Est-il accueilli ?
    La question des grands prêtres et des anciens du peuple est légitime : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus avait déjà expliqué qu’il tenait son autorité du Père : « Moi, je suis venu au nom de mon Père (…) » (Jn 5, 43) ; Mais voilà quel avait été l’accueil des Juifs : « (…) et vous ne me recevez pas » (Ibid). En bon pédagogue, Jésus aurait pu reprendre son explication. Il ne le fait pas. Pourquoi ?
  2. Jésus ne peut pas répondre autre chose que la vérité, mais seulement à des cœurs ouverts. Il connaît le cœur de l’homme. Il sait bien que les cœurs des pharisiens sont pleins de haine et de jalousie. Jésus agit vraiment en sauveur miséricordieux en posant la question : « Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? » Il donne une chance aux Juifs de discerner et de comprendre leurs motivations, de se rendre compte que leurs raisonnements ne sont pas droits mais tortueux.
    Les grands prêtres vont-ils « entrer en eux-mêmes » avec contrition comme l’enfant prodigue (cf. Lc 15) ? Ou vont-ils « [faire] en eux-mêmes [un] raisonnement » qui les arrange ? Les Juifs prennent la question de Jésus pour un piège alors qu’il s’agit d’une question qui cherche à toucher la profondeur de leur intelligence pour les convertir.
  3. Deux vérités sont en filigrane dans ces versets :
    – L’autorité de Jésus vient du Père. Jésus sait que s’il répond la vérité sur l’origine de son autorité, il ne sera pas cru et sans doute chassé ou lapidé. Mais son heure n’est pas encore venue.
    – Le baptême de Jean vient de Dieu. Reconnaître cela, c’est reconnaître qu’un temps de grâce est venu, un temps de purification du cœur et d’ouverture à l’action salvatrice de Dieu. Jean baptise dans l’eau de la pénitence pour préparer les voies au Seigneur qui baptisera dans l’Esprit.

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu connais le cœur de l’homme ; tu sais quelles ruses, quelles fausses excuses nous mettons souvent entre toi et nous. Toi, tu attires à toi tous les hommes (cf. Jn 12, 32) et nous, nous te résistons pour de multiples raisons.
Éclaire-nous, guéris-nous pour que nous venions à toi avec un cœur simple, un cœur sans détour comme celui de l’apôtre Nathanaël dont Jésus dit : « Il n’y a pas de ruse en lui. » (Jn 1, 47), un cœur qui fait ainsi ta joie !

Résolution

Je veillerai sur la pureté des intentions de mon cœur.

14/12/2025

Messe d'installation de Mgr Renauld de Dinechin, archevêque de Luçon en direct

Sur les traces des saints de Provence - 3. La Sainte Baume

La grandeur du messager

 Dimanche 14 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 11, 2-11

En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! »
Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »

Prière

Viens, Seigneur Jésus ! En ce troisième dimanche de l’Avent, nous sentons la proximité de ton arrivée. Nous voulons faire une halte pour reprendre des forces à l’écoute de ta Parole. Qu’elle nous remplisse d’espérance et fortifie en nous le désir de te rencontrer.

Demande

Seigneur, « montre-moi le chemin que je dois prendre : vers toi, j’élève mon âme ! » (Ps 142, 8)

Réflexion

  1. Le drame du messager Jean le Baptiste, avec Isaïe, est le prophète de l’Avent. Il nous accompagne tout au long de notre attente du Seigneur. Pourtant, aujourd’hui, précisément en ce dimanche de Gaudete (« Réjouissez-vous »), qui nous invite à nous réjouir de la proximité de la venue du Seigneur, la liturgie nous montre les jours les plus obscurs du précurseur. Lui, qui avait prophétisé la libération, se trouve enchaîné. Lui qui « était la lampe qui brûle et qui brille » (Jn 5, 35) est oublié dans l’obscurité d’un cachot. Lui, qui avait témoigné : « C’est lui le Messie » et qui avait guidé les premiers disciples au Christ, doute. « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Quel drame derrière cette demande ! Pourquoi le libérateur ne le libérait-il pas ? L’Esprit qui l’avait guidé tout au long de sa vie et de son ministère l’avait-il trompé ?
  2. L’éloge du Maître
    C’est au milieu de cette angoisse que retentit l’éloge que le Christ fait de lui. Il l’appelle « plus qu’un prophète », le désigne comme l’accomplissement des prophéties qui annonçaient le précurseur et le proclame le plus grand de ceux qui sont nés d’une femme. Toute une affirmation de la part de celui qui est la Parole de la vérité ! Jean a été envoyé en avant du Christ, et cela jusqu’au bout. Préparant le chemin devant lui, il a accepté d’être aussi le précurseur de son agonie et de sa mort. Et c’est précisément pour cela que Jean est grand, parce qu’il a été comme son Maître en tout, jusqu’à sa Passion.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, que ta Parole soit la lumière sur mes pas. Qu’elle me guide à ta suite et qu’elle m’aide à discerner, même au milieu de l’obscurité, l’empreinte de tes pas sur ma route. Béni sois-tu lorsque tu m’accordes de te ressembler. Que j’y trouve ma joie, ma sécurité et ma grandeur !

Résolution

Aujourd’hui, remercier Dieu pour une difficulté qu’il permet dans ma vie.