texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

26/12/2024

Pourquoi pratiquer l'adoration eucharistique ?

Une confiance à toute épreuve

 Jeudi 26 décembre 2024

Évangile selon saint Matthieu 10, 17-22

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »

Prière

Viens, Esprit Saint, prier en moi. Ouvre mon cœur et mon esprit à l’amour de Dieu. Fais-moi contempler ta Parole et ce mystère de l’Incarnation par lequel tu veux te rendre si proche de ma vie. Apprends-moi le silence et la contemplation.

Demande

Seigneur, pourquoi contempler aujourd’hui le martyr de saint Étienne lorsqu’hier nous fêtions la joie de la naissance de Jésus ? C’est choquant ! Aide-moi, Seigneur, à prier. Que veux-tu me dire à travers l’Évangile d’aujourd’hui ?

Réflexion

  1. « Méfiez-vous des hommes. »
    Pour notre méditation, nous pouvons avoir sous les yeux intérieurs (du cœur), à la fois la joie de la naissance de Jésus ainsi que ce témoignage du martyr de saint Étienne que la liturgie nous présente aujourd’hui. Vous pouvez demeurer en contemplation devant ces deux mystères.
    J’ai choisi trois phrases de l’Évangile qui résonnent plus facilement en moi. Vous pouvez les reprendre ou en choisir d’autres qui vous parlent davantage.
    « Méfiez-vous des hommes. » : C’est un conseil divin. Nous devons l’intégrer dans l’ensemble de la sagesse que Dieu nous transmet. C’est toute la Révélation que nous devons être capables de méditer, même les passages qui nous semblent durs ou étranges au premier abord.
    Dès la naissance de Jésus, Joseph et Marie doivent se méfier. Ils devront bientôt se méfier d’Hérode et fuir loin de leur pays. Ils doivent faire preuve à la fois de confiance et de méfiance. Confiance en Dieu, en son projet, en sa promesse, confiance dans les bergers, ces gens simples qui s’approchent. Confiance dans les mages, ces gens instruits qui parcourent des kilomètres pour voir Jésus.
    La Trinité aime profondément les hommes, elle est amoureuse de chacun. Jésus s’incarne par amour pour moi. Mais il sait aussi comment il sera persécuté et mis à mort. Cela n’ôte rien à son amour.
    Saint Étienne sait qu’il faut se méfier des hommes. Cela n’ôte rien à son amour, à son témoignage, à sa foi, à son pardon.
  2. « Ne vous inquiétez pas (…) »
    Il y a pourtant des motifs de s’inquiéter. Marie doit partir se faire recenser alors qu’elle est sur le point de mettre au monde le Fils de Dieu. Elle donne naissance à Jésus dans des conditions d’extrême pauvreté. Elle devra bientôt fuir pour protéger l’enfant de la cruauté d’Hérode. Étienne est menacé de mort et exécuté.
    Jésus nous demande d’avoir confiance, de ne pas nous inquiéter, d’être serein, de nous appuyer sur lui, de mettre toute notre confiance et notre joie en lui. Nous pouvons contempler la confiance de Marie, de Joseph, de saint Étienne.
  3. « C’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. »
    Prenons l’habitude de faire travailler l’Esprit ! Trop souvent, nous nous inquiétons de ce que nous allons dire, de ce que nous devrions faire, etc. C’est Dieu qui veut agir, c’est lui qui veut parler, c’est lui qui veut conseiller, inspirer. Laissons-le faire et invoquons-le.
    Regardons comment Marie a laissé agir l’Esprit Saint. Regardons comment saint Étienne a permis à l’Esprit Saint de pardonner ses ennemis avant de mourir.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, comme Marie, comme Joseph, comme saint Étienne, je veux te faire confiance, m’appuyer sur toi, me laisser guider par toi. Ouvre mon cœur, efface mes peurs, mes craintes, tout ce qui me trouble. Permets-moi de vivre avec toi, dans la confiance, dans la sérénité et la joie de me savoir tellement aimé. Que ton Esprit parle et fasse ce qu’il désire à travers moi.

Résolution

Aujourd’hui, je pourrai fredonner le refrain suivant et me laisser habiter par ces paroles :
En toi, j’ai mis ma confiance, ô Dieu très saint,
Toi seul es mon espérance et mon soutien.
C’est pourquoi, je ne crains rien. J’ai foi en toi, ô Dieu très saint.
C’est pourquoi, je ne crains rien. J’ai foi en toi, ô Dieu très saint.

25/12/2024

Messe du soir de Noël 2024 à Vic-sur-Aisne — procession vers la crèche —

Noël dans nos campagnes

Noël, Noël Jésus est Seigneur

Quel est le sens chrétien de Noël ?

Dieu s’abaisse pour nous élever

 Mercredi 25 décembre 2024

Évangile selon saint Jean 1, 1-18

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

Prière

Seigneur Jésus, en ce jour de Noël, à l’image des bergers, nous venons nous prosterner humblement devant toi. Tu es notre Sauveur et notre Libérateur ! Ouvre nos cœurs et nos esprits à la joie de Noël !

Demande

Dans ce monde trop souvent divisé, que la venue du Verbe fait chair nous redonne joie et espérance.

Réflexion

  1. Le mystère du Verbe (Logos) : une parole créatrice et divine
    Le début de cet Évangile nous plonge dans le mystère de l’origine du monde et de la divinité de Jésus-Christ. Par l’expression « Au commencement était le Verbe », saint Jean nous rappelle les premiers mots de la Genèse : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre ». En utilisant cette formule, Jean nous invite à voir en Jésus-Christ non seulement un prophète ou un guide, mais le Verbe (Logos) éternel, la Parole vivante de Dieu.
    Le terme Logos évoque ici la puissance créatrice de Dieu. Tout ce qui existe a été créé par cette Parole : « C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Jn 1, 3) Cette affirmation de foi nous encourage à reconnaître que Dieu est le fondement de toute vie, et que la création n’est pas le fruit du hasard, mais d’un amour qui s’exprime dans l’acte de créer. Dans une société souvent divisée entre science et foi, saint Jean nous montre que l’origine de la vie est une force spirituelle, une Parole d’amour, et non une simple mécanique.
    Pour nous chrétiens, cela signifie que toute la création porte en elle une étincelle divine, une invitation à voir le monde avec les yeux de la foi. Chaque personne, chaque créature, chaque parcelle de la création devient une manifestation de cette Parole créatrice : nous sommes donc appelés à respecter la création comme une expression du Verbe, en nous enracinant dans une foi solide et constante.
  2. La Lumière du monde : Jésus-Christ, source de vie et de vérité : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. »
    Par cette image, saint Jean montre que Jésus-Christ est non seulement le Créateur, mais aussi celui qui éclaire l’humanité, la guidant dans la vérité. Cette lumière divine nous appelle à sortir des ténèbres, c’est-à-dire de tout ce qui nous sépare de Dieu, comme le péché, l’ignorance et les illusions qui voilent la vérité. Dans un monde souvent marqué par le doute, la division et le matérialisme, la lumière du Christ nous offre une autre manière de vivre : dans la paix, l’amour et la recherche sincère du bien et du vrai.
    L’Évangile nous dit que « les ténèbres ne l’ont pas arrêtée ». Aussi, en ce jour de Noël, déposons devant l’Enfant-Jésus nos peurs, nos incertitudes, nos blessures intérieures et rayonnons par la joie de sa venue ! Nous sommes donc appelés à être des porteurs de cette lumière dans le monde, à en témoigner par nos paroles, nos actions et nos choix de vie. En cultivant la prière et la charité, laissons la lumière du Christ se manifester à travers nous, pour qu’elle atteigne ceux qui sont en recherche de sens ou qui se trouvent dans des situations de ténèbres.
  3. L’Incarnation : « Le Verbe s’est fait chair »
    L’un des plus grands mystères de la foi chrétienne se trouve dans cette déclaration de Jean : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. » Dieu, le Créateur de l’univers, se fait homme, et vient vivre parmi nous. L’Incarnation est un acte d’amour inouï, car Dieu a choisi de se rendre vulnérable pour se rapprocher de nous et partager notre condition humaine. Cette vulnérabilité est si palpable dans ce petit enfant que nous contemplons aujourd’hui.
    L’Incarnation signifie également que Dieu n’est pas distant ou indifférent à notre souffrance. En Jésus-Christ, Dieu a expérimenté la joie, la peine, la tentation et la souffrance. Il est devenu l’un de nous pour nous comprendre de l’intérieur. Dieu s’abaisse pour nous élever.
    Ce mystère de la foi nous appelle à une conversion intérieure et à un engagement extérieur. En accueillant le Christ dans notre cœur, nous devenons porteurs de cette lumière divine, appelés à rayonner de l’amour et de la miséricorde de Dieu autour de nous.

Dialogue avec le Christ

Merci, Seigneur, pour ce moment d’intimité avec toi que je peux prendre malgré l’agitation heureuse de cette journée de Noël. Tu viens nous sauver, tu es le Verbe incarné, et je te promets de te donner encore plus de place dans ma vie.

Résolution

Donnons à cette journée son vrai sens spirituel en rappelant à tous ceux qui seront réunis autour de la table de Noël le véritable sens de cette fête : le Verbe s’est fait chair, il vient habiter parmi nous. Prenons un temps de prière au début du repas de Noël et prions ce soir en famille autour de la crèche.

24/12/2024

SAINT ET JOYEUX NOËL À TOUS

 

BON ET SAINT NOËL


 

TÉMOIGNAGE INCROYABLE - UN DRAME TERRIBLE SURVIENT MAIS JÉSUS INTERVIENT...

Youssef a 7 ans, il voit sous ses yeux un homme poignarder sa mère à de multiples reprises... elle s'effondre à terre, et meurt... Cet homme, c’est son père. Ce drame familial va émouvoir la France entière. Devenu orphelin, Youssef connaîtra la Ddaas, la maltraitance et même la rue. Abandonné de tous et la haine au ventre, il veut venger sa mère. Mais un jour, Jésus vient se révéler à lui puissamment et l'aide à pardonner. Devenu prêtre catholique, il témoigne aujourd’hui que l’impardonnable peut être pardonné avec l’aide de Dieu !

Le soleil levant nous visitera

 Mardi 24 décembre 2024

Évangile selon saint Luc 1, 67-79

En ce temps-là, à la naissance de Jean Baptiste, Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens : salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte ; serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.
Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins, pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, quand nous visite l’astre d’en haut, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix. »

Prière

Sainte Vierge Marie, je veux profiter de ces quelques instants de silence avant Noël pour prendre conscience du mystère qui va arriver. En te contemplant, toi qui sentais remuer dans ton ventre le Fils de Dieu sur le point de naître, je t’en prie, donne-moi la grâce de faire silence en moi pour écouter le message que le Seigneur veut m’adresser aujourd’hui.

Demande

Seigneur Jésus, fais grandir en moi le désir de ta venue !

Réflexion

  1. En ce vingt-quatre décembre, la liturgie nous fait contempler un événement qui n’a pas eu lieu la veille de Noël, mais six mois plus tôt, lors de la naissance de saint Jean-Baptiste, dont le père, Zacharie, était devenu muet. Le texte que l’Évangile d’aujourd’hui nous propose est précisément le cantique qui monta aux lèvres du vieillard quand il retrouva l’usage de la parole. Ce cantique, que l’on appelle traditionnellement le Benedictus, fait allusion à l’histoire du peuple d’Israël.
    On y trouve Abraham, l’homme que Dieu avait choisi pour fonder son peuple. On y trouve aussi David, le grand roi qui devait compter le Messie parmi ses descendants. On y mentionne les saints des temps anciens, les prophètes et les pères, bref, tout ce que l’Ancien Testament comptait d’hommes justes et pieux.
    Et le point commun entre tous ces vénérables personnages, c’est qu’ils ont tous cru à une promesse, la promesse du salut. Ils ont tous prêté foi au serment juré par Dieu à Abraham et perpétué ensuite jusqu’à l’époque de Zacharie. Mais en quoi consiste cette promesse de salut ? Dans son cantique, le vieillard parle de rémission des péchés, de libération, de rachat, de lumière, de paix… Comment comprendre tout cela ?
    Ni les patriarches, ni les prophètes, ni Zacharie lui-même n’expliquent exactement en quoi consiste le salut. Ce qu’ils laissent entrevoir, c’est que la réalisation de cette promesse dépassera leurs espoirs les plus fous. Comment « ceux qui habitent les ténèbres » pourraient imaginer le soleil ? Comment ceux qui n’ont jamais vu la lumière pourraient imaginer la clarté du jour ? En apercevant les premiers rayons de l’aurore, ils ne peuvent qu’en soupçonner la splendeur. Et cela leur suffit pour louer le Seigneur : « Béni soit le Seigneur, Dieu d’Israël ! »
  2. Avec tous les baptisés, je fais partie, moi aussi, du nouveau peuple d’Israël. Alors que l’ancien Israël bénissait Dieu sans avoir vu l’accomplissement du salut, je peux le louer en pleine connaissance de cause. J’ai vu la naissance, la vie, la mort et la Résurrection du Messie tant attendu. Ou, du moins, ceux qui l’ont vu l’ont transmis aux générations suivantes et ce témoignage est arrivé jusqu’à moi, jusqu’à ce 24 décembre où, encore une fois, le cantique de Zacharie a résonné dans le monde entier pendant l’office des laudes, la louange matinale de l’Église.
    Mais, en me levant ce matin, je n’étais peut-être pas d’humeur à louer Dieu. Les ténèbres qui m’environnent sont peut-être trop épaisses pour que je puisse voir la lumière du salut. Je suis peut-être comme un enfant qui n’arrive pas à dormir et qui regarde sa montre avec angoisse en constatant qu’il lui reste encore plusieurs heures d’obscurité à affronter avant le lever du jour. Dans ces cas-là, quand tout est sombre autour de moi, il faut me souvenir de la lueur d’espérance que le Seigneur a déposée en mon cœur le jour de mon baptême. Cette lueur a beau être ensevelie sous des montagnes de misère, elle reste toujours là. Le Seigneur n’a pas abandonné Israël malgré les longues années d’exil et de servitude. Il ne m’abandonne pas non plus. Il me laisse toujours la porte ouverte pour revenir à lui, Dieu de tendresse et d’amour.
  3. Il peut y avoir encore une autre raison qui m’empêche de louer Dieu ce matin. Cette fois, ce n’est pas que la nuit soit trop sombre, c’est que je ne me rends pas compte qu’il fait nuit. Je peux avoir l’impression que tout va très bien, que je n’ai nul besoin d’être libéré, que je n’ai ni « ennemis » dont Dieu devrait me sauver, ni « oppresseurs » dont les mains me retiendraient prisonnier. Même si je n’arrive pas à mettre un nom ou un concept sur ces visages pleins de haine et ces mains hostiles dont parle le cantique de Zacharie, celui-ci mentionne néanmoins un ennemi face auquel je ne peux pas rester indifférent : « l’ombre de la mort ».
    Mourir, disparaître à jamais, voilà le grand ennemi. C’est l’ennemi ultime (cf. 1 Co 15, 26), dont la menace plane sur moi tout au long de ma vie. Personne n’a jamais vaincu la mort. Personne… sauf cet enfant qui va naître de la lignée de David, ce bébé que la Sainte Vierge porte dans son ventre, ce sauveur dont nous fêterons la naissance cette nuit. Lui seul est ressuscité, lui seul a vaincu la mort, lui seul peut me faire partager la vie éternelle, la vraie vie, auprès de laquelle ma vie présente n’est qu’une ombre de vie. Alors, même si je ne sens pas le besoin du salut, même si je ne me considère pas esclave du mal (cf. Jn 8, 33), il me suffit simplement de comparer ma vie à la vie éternelle pour comprendre que j’ai besoin d’un sauveur qui me fasse passer des ténèbres à son admirable lumière (cf. 1 P 2, 9).

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, hâte-toi, ne tarde plus : que ta venue me fasse sortir des ténèbres du péché et de la mort ! Que ta présence à mes côtés soit le début de la vie éternelle, de cette vie qui dépasse infiniment mes rêves les plus fous ! Sainte Vierge Marie, fais grandir en mon cœur le désir d’être sauvé !

Résolution

Aujourd’hui, je prierai lentement le cantique de Zacharie devant la crèche encore vide.