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Un site pour avancer ensemble
sur le chemin de la foi
Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.
Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse.
Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.
Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé.
Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.
Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.
Fraternellement,
Dieu vous bénisse !
Père Jean Alexis Aguma Asima
06/07/2025
« Votre paix ira reposer sur lui »
Dimanche 6 juillet 2025
Évangile selon saint Luc 10, 1-12.17-20
En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : ‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ » Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : ‘Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.’ Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »
Les 72 disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire. Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
Prière
Que vienne ton Règne, Dieu notre Père, par ton Fils Jésus-Christ le Seigneur et le don de ton Esprit qui fait de nous tes enfants réunis dans le Corps du Christ qui est l’Église. Que ton Nom soit glorifié pour les siècles des siècles et connu dans le temps et l’espace, durant notre pèlerinage d’espérance, dans notre génération et de génération en génération.
Demande
Donne-moi le courage de sortir de moi et la lucidité pour témoigner de toi. Et ne permets pas que je m’égare et ne sois séparé de toi.
Réflexion
- L’heure est venue pour le Christ d’associer largement ses disciples à sa mission. « La moisson est abondante ! » Cette allégorie décrit l’ampleur et l’enjeu de la venue du Règne de Dieu et de la récolte des fruits de SON domaine. Jésus est mû par la compassion plus que par une ambition de conquête. La Bonne nouvelle du salut doit irriguer les terres arides de notre temps, stérilisées voire polluées par les mauvaises nouvelles de l’actualité mondaine (politique, économique, militaire).
Néanmoins, le Seigneur nous fait entrevoir les combats : « Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. » En cela il ne nous expose pas gratuitement au péril, car le combat est plus subtil : il est d’ordre spirituel et culturel. Une culture de vie et d’espérance est à annoncer à une civilisation régie par la mort, comme la quête de richesses et l’abus de pouvoir. - « Le règne de Dieu s’est approché de vous. »
Quelle bonne nouvelle ! Quelle joie, qui pour être annoncée, doit d’abord habiter et affecter notre cœur ! « Réjouissez-vous avec Jérusalem » (Is 66, 10). Mon âme vibre-t-elle d’ardeur, mon cœur est-il embrasé d’amour de Dieu et du prochain ? Cela implique d’être « crucifié pour le monde », comme saint Paul – et le monde (avec ses attraits) « crucifié » pour moi (cf. Ga 6, 15).
« Paix à cette maison » est d’emblée le salut initial et le leitmotiv – le thème de fond. Puis : « guérissez les malades ». Nous n’avons pas avant tout une morale bourgeoise à prêcher, nous avons une charité surnaturelle à exercer : sommes-nous de vrais frères en ce qui est spécifique à la nature humaine, la quête de Dieu ? - « Voici que je vous ai donné le pouvoir (…) »
Ce don n’est pas à mépriser, que ce soit par incrédulité, excès ou abus. Elle peut se traduire par la « prière des frères », comme cela émerge dans d’innombrables paroisses (par exemple de la francophonie). C’est un pouvoir spirituel, une autorité, qui est exercée au nom de Jésus-Christ, non en notre propre nom. Dans l’exercice se révèle alors la pureté de notre foi. Suis-je vraiment témoin du Christ ou le suis-je de moi-même ?
Mais le plus important – on ne fera jamais assez mémoire de cette clause de Jésus : « Réjouissez-vous, parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » Et c’est en cela que « rien ne pourra [nous] nuire », ni les serpents, ni les scorpions. Le seul véritable péril à craindre est celui d’être séparé de Dieu par le péché et de perdre l’état de grâce. Afin que jamais le venin spirituel n’atteigne notre cœur, revenons à Jésus après la mission ! C’est lui, l’origine et le terme de notre fécondité spirituelle et éternelle.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus-Christ, tu m’as confié ta parole d’Évangile, si facilement accessible de nos jours. C’est toi que je veux suivre aujourd’hui, dans cet itinéraire intérieur de foi, de charité et d’espérance, afin que la semence tombée en ma terre puisse éclore, pousser, se multiplier et fructifier. Tout pour la gloire du Père.
Résolution
Je bénis au nom du Seigneur (en pensée ou autrement) ceux que je croise aujourd’hui.
05/07/2025
Être avec l’Époux
Samedi 5 juillet 2025
Évangile selon saint Matthieu 9, 14-17
En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »
Prière
Seigneur, tu es l’Époux de nos âmes et chaque instant passé avec toi doit être une fête, une rencontre pleine de joie et d’amour. Fais que ce moment de prière soit une vraie rencontre avec toi en ton cœur.
Demande
Renouveler notre amour afin qu’il soit toujours neuf.
Réflexion
- Cet Évangile commence par un petit débat sur la question du jeûne. Le Christ, loin de l’exclure, défend ses disciples qui apparemment ne le pratiquent pas encore. Le jeûne a toujours été recommandé par l’Église et de nombreux saints en ont fait une arme pour se rapprocher du Seigneur. Aujourd’hui cette pratique de se priver volontairement d’un bien par esprit de pénitence a perdu un peu de sa saveur. Pourtant nous pourrions très facilement trouver de nouvelles façons de jeûner. Nos téléphones, ordinateurs et autres écrans peuvent nous faire perdre de vue l’essentiel par les multiples distractions qu’ils proposent. Jeûner de ces choses peut, par exemple, se révéler très bénéfique pour l’âme.
- Mais alors, pourquoi le Christ ne demande-t-il pas à ses apôtres de jeûner sans cesse comme il leur demande de prier sans cesse par exemple ? Tout simplement parce qu’encore une fois le Seigneur fait très attention de ne pas confondre la fin et les moyens. Le Christ nous demande avant tout la conversion du cœur et non pas certaines pratiques extérieures plus ou moins bien exécutées. Le jeûne est un moyen, pas une fin en soi. On peut pratiquer le jeûne et être très loin du Christ, cela s’appelle un régime… Mais si ma volonté d’offrir ce sacrifice est né de mon amour profond pour l’époux de mon âme, alors ce jeûne peut m’aider à fortifier ma foi et ma relation avec le Christ.
- Le jeûne n’est pas une formule magique, comme cette pièce de tissus neuve qui ne peut être recousue sur un vieux tissu pour le rendre neuf à nouveau. Un cœur froid et loin de Dieu pourra pratiquer tous les jeûnes possibles et imaginables, il transformera sa vie dans un pharisaïsme qui cherche avant tout à accomplir des normes. Mais ce n’est pas là la vocation du chrétien. Croire que l’on peut arriver à la sainteté par l’accomplissement de normes extérieures est du « bricolage spirituel » similaire à la « pose [d’] une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement ». Le Christ nous donne un cœur nouveau et un esprit nouveau. C’est de ce cœur et de cet esprit que doivent naître nos désirs de sacrifices et d’offrandes pleines d’amour pour le Seigneur.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, accorde-moi la grâce de renouveler mon cœur : non par la recherche de bricolages spirituels, par des expériences extérieures qui m’encouragent pour un moment mais ensuite me laissent encore plus vide, mais par la patiente et profonde transformation en toi qui progresse chaque jour dans le silence de la prière et l’offrande pleine d’amour de mes croix de chaque jour.
Résolution
Rechercher dans mon cœur ce que je désire offrir aujourd’hui au Seigneur.
04/07/2025
Te suivre sur le chemin de la sainteté
Vendredi 4 juillet 2025
Évangile selon saint Matthieu 9, 9-13
En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôt. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Prière
Mon Seigneur et mon Dieu ! Toi qui m’as créé, qui as créé l’univers pour moi et dont la Providence m’accompagne chaque jour, parle à mon cœur aujourd’hui. Fais résonner en moi ton appel à te suivre.
Demande
Aide-moi à me lever et à te suivre, comme saint Matthieu. Je te demande la grâce d’être chrétien par attraction et non par devoir.
Réflexion
- « Suis-moi. »
Dans l’encyclique Deus Caritas est, Benoît XVI nous rappelait que : « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive. » Seule la rencontre personnelle avec Jésus-Christ justifie notre nom de chrétien. Il est venu nous parler dans notre vie personnelle, à travers notre histoire, et nous avons accueilli sa Parole au milieu de nos faiblesses. Les pharisiens s’imaginent qu’à l’origine du rapport avec Dieu il y a la loi, l’obéissance et l’effort moral. Dans le beau récit de la vocation de Matthieu, Jésus ne dicte aucune loi, ne fait aucun reproche. Il utilise le langage de l’amour, de la séduction : un regard et deux mots : « Suis-moi. » - « L’homme se leva et le suivit. »>
Dans le tableau représentant la vocation de saint Matthieu du Caravage, le doigt de Jésus pointé sur le futur apôtre est la copie exacte du doigt de Dieu qui crée Adam dans la chapelle Sixtine peinte par Michel-Ange. L’appel du Christ à le suivre est une nouvelle création. Après le péché originel, l’homme refuse la vie divine en lui. Le Christ nous engendre à une nouvelle vie : la vie en Dieu. Pour accepter cette intervention du Christ il faut reconnaître que nous avons perdu l’intimité avec Dieu, que nous sommes pécheurs, et que nos forces humaines sont totalement insuffisantes pour retrouver le sens de notre vie.
Le christianisme ne part pas de notre bonne disposition à accomplir un effort moral mais de la rencontre avec Jésus-Christ qui nous rend conscient de notre misère, allume en nous le désir de la conversion, et nous recrée à la vie divine : « Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » - Mais comment faire, jour après jour, pour nous laisser recréer par le Christ ? Quand le Christ dit : « Suis-moi », il n’indique pas un but lointain où je dois arriver tout seul, il me fait signe de le suivre lui, qui est à côté de moi. Saint Ambroise commente que lorsque l’on monte un escalier, chaque marche est à chaque fois un peu plus éloignée du sol, et pourtant la distance entre chaque marche reste la même. Dans notre vie chrétienne le Christ nous emmène pas à pas, marche après marche. Il est la vie, la nouvelle vie divine en moi ; il est aussi la vérité, qui illumine ma conscience et l’enflamme du désir de le suivre ; finalement il est le chemin, chaque jour présent à mes côtés.
Dialogue avec le Christ
Merci, mon Dieu, de m’avoir appelé à te suivre sur le chemin de la sainteté. Apprends-moi à me laisser appeler chaque jour, à écouter de nouveau ta voix qui m’invite à sortir de moi-même et à me convertir. Fais de moi ton instrument pour que tu puisses, à travers moi, parler aux hommes de notre temps.
Résolution
Demander au Christ d’expérimenter la joie d’être chrétien.
03/07/2025
Apparition aux apôtres
Jeudi 3 juillet 2025
Évangile selon saint Jean 20, 24-29
L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Prière
Aujourd’hui, l’Église célèbre saint Thomas, l’un des douze. C’est un Juif de Galilée qui a répondu à l’appel de Jésus. L’Évangile de saint Jean expose le doute qu’il a manifesté lorsque les autres apôtres dirent qu’ils avaient vu Jésus ressuscité. Thomas est un apôtre dont le doute a fait de lui le symbole de l’incrédulité. Il est le premier à reconnaître Jésus qu’il désigne comme son Seigneur et son Dieu.
Demande
Seigneur, en ce monde, il est rare que tu te manifestes comme celui qui vient de ressusciter. Mais nous savons, et les Saintes Ecritures en sont les meilleurs témoins, que ta Résurrection est la plus belle manifestation de ton identité divine. Notre foi ne doit pas dépendre de ce que nos yeux ne voient pas et nos oreilles n’entendent pas : elle repose totalement sur les paroles, les gestes et les actions qui manifestent ta présence dans le monde et en nous.
Réflexion
Le jour de sa Résurrection, le Seigneur est apparu à Marie de Magdala et, sur le champ, elle est allée porter la nouvelle aux autres disciples enfermés, par peur des Juifs, dans un endroit dont les portes et les fenêtres étaient closes.
- « L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. »
Les autres savaient que le Christ était ressuscité mais il le leur avait entendu dire. Thomas ne pouvait imaginer ce miracle et tout en lui était silence méditatif ; il ne pouvait imaginer et adhérer à leurs dires. Pour lui, il fallait qu’il puisse mettre ses mains dans les plaies du Seigneur et qu’il le voit vivant en face de lui. Ce comportement spontané est une réaction normale que la majorité des hommes manifesterait aujourd’hui face à une situation identique.
Lorsqu’on lit les récits des apparitions mariales ou celles d’autres saints, nous avons un moment de refus qui, même s’il ne dure pas trop, témoigne de nos limites naturelles. À Lourdes, le curé Peyramale n’adhérait pas aux récits de Bernadette qui lui racontait les apparitions de « l’Immaculée Conception » mais, au fond de lui-même, le manque d’instruction de la voyante lui confirmait qu’il devait approfondir les choses pour adhérer à ces récits. Son évêque, Monseigneur Laurence, demandant des preuves, le curé répondit que la Vierge dont il était question était très probablement celle qui apparaissait à la Chapelle de la Rue du Bac à Paris. - « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt (…) non, je ne croirai pas ! »
Thomas ne veut pas adhérer à ce que les autres disciples lui disent et lui affirment. Monseigneur Laurence manifeste le même comportement. Il ne croira que si sa sensibilité lui vient en aide. Pour lui, rien ne sera une preuve meilleure que de voir et de toucher ; lui aussi voudrait bien avoir une preuve sensible de ce qui lui est rapporté. Pour l’apôtre Thomas, comme pour l’évêque, il faut une preuve personnelle affectant la sensibilité. Son imagination peut le mettre sur une fausse piste. Il ne fera confiance qu’à son toucher, avant de reconnaître ce Jésus qu’il a suivi et depuis tant d’années. Ses yeux, ses oreilles peuvent le tromper ; seul le tactile répondra à son attente. Il lui faut un contact « épidermique ». C’est ce contact qui, sans hésitation, lui fera dire : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » - « Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Nous avons ici la définition de l’acte de foi qui doit conduire toute notre vie. Et immédiatement, dès l’instant où Thomas met son doigt dans les plaies du Seigneur, il croit et devient le propagateur de la vérité du Christ. Il a touché et il ne peut plus ne pas croire. Il a vu et les autres disciples sont témoins, chacun avec sa personnalité, chacun avec sa sensibilité, chacun avec son discernement soutenu par son adhésion personnelle qui lui vient de l’Esprit Saint.
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » : le Seigneur nous porte tous en son cœur. Il est ressuscité mais nombreux et innombrables sont ceux qui viendront chercher la preuve de la vérité de ce retour à la vie. À la dernière heure du monde qu’il est venu sauver des pièges de Satan, celui-ci s’acharnera contre la vérité du pouvoir divin.
Ici, c’est le mystère de Dieu et Satan est vaincu : Thomas ne peut que s’exclamer : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Dialogue avec le Christ
Seigneur, depuis toujours, tu sais que le démon veut ruiner ton Royaume. Toi, le Fils, tu as pris notre condition d’homme. Tu es venu pour nous remettre dans la main de Dieu notre Père. Depuis le rejet d’Adam et Ève, nos premiers parents, tu sais quel acharnement est le sien. Tu as donné ta vie pour que nous revenions à ton Père qui est aussi le nôtre, du premier jusqu’au dernier d’entre nous. Seigneur, accorde-moi la grâce de vivre avec toi, avec la grâce que tu me donnes à chaque instant pour témoigner de toi et de ton amour.
Résolution
Croire et témoigner de ma foi au cours de cette vie qui est don de bonheur de chaque instant : je suis dans ta main comme si j’étais ton unique souci débordant de ta miséricorde.
02/07/2025
« Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Mercredi 2 juillet 2025
Évangile selon saint Matthieu 8, 28-34
En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.
Prière
Lave-moi, Seigneur, de mes fautes, pour qu’en cet instant je puisse recueillir ta lumière et écouter la parole que tu me donnes. Envoie ton Esprit Saint pour délier mon esprit et ouvrir mon âme. Amen.
Demande
Permets-moi, ô Christ, de regarder le mal avec tes yeux, et reconnaître le bien que tu me donnes chaque jour, en particulier aujourd’hui dans cette parole.
Réflexion
- « (…) deux possédés sortirent d’entre les tombes (…) ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. »
La possession effraie ou suscite le doute parce qu’elle est incarnation du mal. Le mal n’est plus une idée, mais une personne, une existence à part entière : le diable. En montrant sa manifestation, l’Évangile clarifie ce qu’est le mal, ses « symptômes » et ses fruits, que nous avons tant de mal à débrouiller parfois : la mort, la peur, la négation d’autrui. C’est ce que montrent ces passages. - « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Pourtant, la difficulté de combattre le mal vient du fait que, comme l’a dit le Christ, le diable est le prince des menteurs. Il mélange la vérité et le mensonge. Ainsi, dans la même phrase, il reconnaît l’identité du Christ : Fils de Dieu, ce qui est rare (seul saint Pierre le dira du vivant du Christ) mais il inverse les rôles. « Supplier », « tourmenter » : les esprits des possédés se posent en victime d’un bourreau. Nous avons vraiment besoin de l’Esprit Saint dans bien des situations pour pouvoir discerner bien et mal car le mal prend le visage du bien. Le Christ rétablit la vérité en exorcisant il remet les choses à leur place : les vivants sur la terre et les esprits avec les cochons, image de l’impureté pour les juifs, le tout dans la mer, synonyme de la mort. - « (…) les gens le supplièrent de partir de leur territoire. »
C’est une étrange réaction que celle de la ville proche. C’est la peur qui domine : les gardiens fuient, on rejette l’homme responsable de la délivrance des possédés. La manifestation de force que cette délivrance a suscitée semble provoquer la peur parce qu’elle a révélé le danger dans lequel la ville et ses environs vivaient. Parfois nous avons peur de nous débarrasser d’un vice qui nous ronge. Non seulement parce que nous y trouvons du plaisir mais aussi parce que l’habitude nous empêche de concevoir notre vie sans cela. Nous ne voyons qu’un vide terrible, sans comprendre que l’abîme qu’il masque ne peut être comblé que par Dieu.
Nous avons aussi de la complaisance avec notre mal parce que nous refusons de voir l’ampleur du danger qu’il comporte, ou parce que l’accoutumance nous le voile. Nous avons bien besoin du Christ pour lever les masques, et parfois nous nous en détournons de peur d’une révélation qui n’est pas à notre honneur. Alors, ayons cette pensée réconfortante que le Christ est venu pour révéler et pardonner dans le même temps. Confiance et en avant !
Dialogue avec le Christ
Ô Christ, fais-moi chercher à ta lumière le bien à faire comme le mal à ne pas faire. Relève-moi dans la tentation et donne-moi de voir en toi d’abord l’homme miséricordieux pour avoir le courage de voir dans ton regard ce qui m’éloigne de toi et me conduit à la mort.
Résolution
Aujourd’hui, avec l’aide de l’Esprit Saint, je veux essayer avec sincérité de voir ce qui me sépare du bien, ces mauvaises habitudes, ces choses que je ne cherche pas à corriger, ce mal dont le contour se floute à force d’accoutumance.
Pour avoir confiance en ta miséricorde, j’exercerai la mienne : je te prie, Seigneur, pour une personne en particulier dont la situation vis-à-vis de toi est bien éloignée. Viens chercher ton enfant égaré !