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Un site pour avancer ensemble
sur le chemin de la foi
Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.
Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse.
Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.
Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé.
Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.
Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.
Fraternellement,
Dieu vous bénisse !
Père Jean Alexis Aguma Asima
13/06/2025
Digne d’aimer et d’être aimé
Vendredi 13 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 5, 27-32
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne.
Il a été dit également : Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »
Prière
Seigneur, je fais appel à toi pour que tu manifestes ta vie en moi, malgré ma condition charnelle vouée à la mort. Aide-moi à tenir mes promesses envers toi, Seigneur, et à accueillir ta Parole de vie donnée pour le bonheur des hommes et des femmes dans le sacrement de mariage. Aide-moi à partager ta Bonne Nouvelle de fidélité dans mon mariage comme témoin pour le salut de tous.
Demande
Seigneur, ouvre mon cœur et allume mon esprit à ta Parole. Aide-moi à comprendre la profondeur de ton message d’amour.
Réflexion
- « Tu ne commettras pas d’adultère. »
Cette injonction, de la part de Dieu, date du temps de Moïse et des dix commandements. Par la suite, Moïse a permis de répudier sa femme ou de divorcer après avoir consommé le mariage, s’il lui trouvait une tare (cf. Dt 24, 1). Mais déjà le prophète Malachie, avant la venue de Jésus, reprend les juifs, en leur disant de ne pas répudier la femme de leur jeunesse avec qui ils sont devenus une chair : « Car je hais la répudiation, dit le Seigneur, Dieu d’Israël. » (Ml 2, 16) - « Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. »
Jésus connaît le cœur des hommes et des femmes. Nous nous souvenons de Jésus qui reprend les juifs qui voulaient lapider une femme adultère : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » (Jn 8, 7) Les hommes présents n’étaient pas tous adultères, sans doute. Mais, pouvaient-ils se justifier à leurs propres yeux ? Ou devaient-ils reconnaître qu’en leur cœur, ils n’avaient pas toujours pratiqué la pureté ? On sait qu’Adam et Ève cachèrent leur nudité après avoir mangé le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (cf. Gn 3, 7-8).
Cet attrait pour le corps de l’autre remonte aux origines de l’humanité. Comme il est difficile de regarder l’autre dans toute sa personne, dans toute son humanité, dans toute sa dignité d’enfant de Dieu ! Comment Dieu nous voit-il ? Sûrement pas comme un objet de convoitise ou de domination. Dieu nous voit comme quelqu’un à aimer, à mener vers le bien, à accueillir auprès du Père, dans notre innocence originelle à laquelle il nous appelle. C’est l’intention de Jésus ici, celle d’instruire ses disciples dans les rapports légitimes et saints entre eux : voyez-vous mutuellement comme des êtres dignes d’aimer et d’être aimés, non dans la dimension charnelle seulement, mais dans tout ce que vous êtes. - « Tout homme qui renvoie sa femme (…) la pousse à l’adultère. »
Jésus ajoute : « Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. » (Mc 10, 12) Dans le monde moderne, le mariage est très peu respecté et n’est souvent pas valorisé. On peut le voir comme un carcan dans lequel on s’enferme. Pourtant, les personnes les plus heureuses sont celles qui sont mariées. Que quelqu’un jure fidélité à sa compagne ou à son compagnon pour la vie est un immense cadeau. Nous voulons tous être aimés profondément pour qui nous sommes. C’est un cri du cœur intérieur auquel personne n’échappe.
L’attrait entre un homme et une femme et leur don mutuel répond à ce besoin humain. Dieu l’a voulu ainsi. Chacun, à travers ce sacrement humain et spirituel qu’est le mariage chrétien, a l’occasion d’aimer son conjoint pour la vie, a la chance de se donner et d’être aimé. Briser cette confiance, briser ce lien, briser cette union relève de notre dureté de cœur, nous dit Jésus. Cela brise l’intention originelle du Père de voir chacun confié à un être cher qui lui ouvrira son cœur en acceptant les sacrifices et les exigences de l’amour.
Dialogue avec le Christ
Je te rends grâce, Seigneur, pour le défi que tu nous lances afin de mieux saisir la portée de ton amour et de celui qui doit nous habiter. Marie, toi qui es la pureté même, montre-moi le chemin, illumine ma route.
Résolution
Aujourd’hui, je prends conscience de ma manière de regarder les personnes que je vais croiser. Je m’efforce de découvrir en chacune d’elle la personne créée par Dieu et l’appréhende dans sa totalité.
12/06/2025
Se réconcilier avec son frère
Jeudi 12 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 5, 20-26
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Prière
Seigneur, je n’arrive pas aimer comme tu aimes, pardonner comme tu pardonnes. Alors viens à mon aide, aime en moi, pardonne en moi, Seigneur !
Demande
Me mettre en chemin avec ceux qui m’ont blessé ; m’ouvrir au pardon à donner ou à recevoir.
Réflexion
- Saint Augustin, en commentant ce passage, précise : « Le passage que nous venons d’entendre lire dans le saint Évangile a dû nous glacer de frayeur si nous avons la foi ; il faudrait ne pas l’avoir pour ne pas trembler. Ceux qui ne tremblent pas veulent jouir d’une fausse sécurité (…) » (Sermon LX). Pourquoi ? Parce que saint Augustin prend la mesure du message de Jésus. Qui n’a pas ressenti une colère profonde contre son frère ? Qui n’a jamais laissé échapper un mot d’insulte ou un jugement hâtif contre son prochain ? Pour commencer cette méditation sur ce passage, laissons-nous nous sentir concernés par ces paroles du Christ et dire avec le psalmiste : « Si tu retiens les fautes, Seigneur, qui subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne. » (Ps 130, 3-4)
- Jésus, dans ce passage, ne regarde pas le mal qui vient des autres, mais comment nous réagissons au mal qui nous est fait ? Si nous sommes en colère ou au tribunal ou si nous insultons un frère, il y a une raison. Le Christ n’entre pas dans ces raisons, justes ou pas justes. Il veut d’abord considérer notre état d’âme.
On peut alors étudier notre mode d’action. Comment regardons-nous les torts qui nous sont reprochés ? Sommes-nous capables de distinguer les situations blessantes que d’autres nous ont fait subir et la colère ou la haine que nous avons choisies par la suite ? « Le Christ a donné sa vie pour toi et tu continues à détester celui qui est un serviteur comme toi » remarque saint Jean Chrysostome. « Ton Maître n’a pas hésité à endurer pour toi toutes les souffrances, et tu refuses même de renoncer à ta colère ! Qu’est-ce qui te retient, dis-moi ? Un tel m’a gravement offensé, dis-tu, il a été tant de fois injuste envers moi, il m’a menacé de mort ! Eh bien ! Qu’est-ce que cela ? Il ne t’a pas encore crucifié comme les Juifs ont crucifié le Seigneur. » - Devant la colère, légitime ou exacerbée, Jésus dit : « Va d’abord te réconcilier avec ton frère. » Réconcilier veut dire : le regarder en face, voir son visage. Ce n’est pas simple de pardonner, ce n’est pas simple de lâcher sa colère. Mais lorsque nous parvenons, avec la force et la grâce du Christ, à regarder le visage de celui qui nous a fait du mal, on voit deux choses : tout d’abord qu’il est un être comme nous. Il a commis un mal que nous aurions pu aussi commettre dans d’autres circonstances. Et nous voyons aussi qu’il est faible, que le mal qu’il a choisi le détruit. Sans fausse innocence, sans se cacher du mal commis et de son influence sur nous, je peux regarder mon prochain en face.
Dialogue avec le Christ
Reprendre le psaume 129 et le faire nôtre :
« Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel ! (…) Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne. J’espère le Seigneur de toute mon âme ; je l’espère, et j’attends sa parole. (…) Oui, près du Seigneur, est l’amour ; près de lui, abonde le rachat. C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes. »
Résolution
Demander humblement à Dieu la grâce de son pardon pour moi et pour un frère ou une sœur qui m’a blessé.
11/06/2025
Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir
Mercredi 11 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 5, 17-19
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
Prière
Seigneur, je viens te rencontrer dans le silence de mon cœur. Et c’est toi qui viens à ma rencontre, quel que soit mon état d’âme. Je suis en paix en ta présence car tu es mon ami et c’est toi qui m’as appelé à marcher à tes côtés.
Demande
Seigneur Jésus, viens régner dans ma vie ! Déverse en moi les sentiments de ton cœur de Fils !
Réflexion
- « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. »
Jésus dit à mon âme : la loi est une amie qui marche à tes côtés. Je te l’ai donnée pour qu’elle te conseille sur ta manière de vivre, sur le chemin qui porte à la vie. Mais elle ne peut donner la vie. La vraie vie, c’est ce qu’ont annoncé les prophètes : le don de l’Esprit qui te vivifie. En donnant ma vie par amour pour vous, j’ai pleinement accompli la loi qui commande d’aimer Dieu de tout son cœur et son prochain comme soi-même. En vous laissant mon corps en nourriture et en envoyant mon Esprit, j’ai aussi accompli les prophéties de salut. Si donc tu veux comprendre le but d’une loi, regarde-moi. Et si tu cherches la vie, viens à moi. - « Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. »
N’ai-je pas déjà tout accompli ? N’ai-je pas déjà réalisé toutes les promesses ? Certes, toute la loi et les promesses ont été réalisées en moi, mais ce n’est que pour que je puisse maintenant les réaliser en toi. C’est pour cela que la loi et les prophètes restent à tes côtés comme des amis pour te guider vers moi. - « Celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
Les commandements et les conseils de la loi peuvent parfois te paraître froids et rigides. C’est sans doute parce que tu n’as pas encore expérimenté la vie à laquelle ils veulent te porter. Dans ce cas-là, tu n’y arriveras pas par tes propres efforts, mais en te laissant rejoindre par ma miséricorde, en te laissant aimer, pardonner et justifier par ma grâce. À vin nouveau, outres neuves : la miséricorde ne se reçoit pas dans l’outre d’une vie irréprochable mais dans celle de ta petitesse. Alors tu verras que mon amitié allumera en toi l’amour qui te fera aimer et suivre ma loi : ma manière de vivre.
Dialogue avec le Christ
Jésus, envoie sur moi ton Esprit de pardon, de justice et d’amour. Fais-moi entrer dans ton cœur pour que je puisse connaître l’esprit de la loi et la promesse de salut. Merci d’être venu toi-même pour nous montrer le chemin. Merci pour le don de ton Esprit qui me permet de vivre dans la liberté des fils de Dieu.
Résolution
Quel commandement de Dieu me gêne ? Ai-je compris son but ? Avec quel esprit Jésus l’a-t-il vécu ? Cela m’attire-t-il ? En quoi cela pourrait-il rendre ma vie plus belle si je pouvais le vivre ? Demander à Dieu la grâce de le vivre par amour.
10/06/2025
« Vous êtes le sel de la terre »
Mardi 10 juin 2025
Évangile selon saint Matthieu 5, 13-16
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Prière
« Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ; qu’ils te rendent grâce tous ensemble. » (Ps 66, 4) Loué soit ton saint Nom, glorifié par ma vie. Car tu es mon Dieu, il n’y en a pas d’autre. Ta majesté rayonne par tout l’univers. Même si les fumées du péché nous tentent d’en détourner l’attention et le regard, en nous-même brille ta grâce. Ta fidélité, dans le don du baptême, est indéfectible. Dans la foi, par Jésus-Christ, avec lui et en lui, tu es en moi comme je suis en toi.
Demande
Pour que tes Paroles trouvent leur écho dans les profondeurs de mon âme, ravive en moi la vie théologale, donne-moi ton Esprit Saint. Viens en moi, habite en moi, embrase-moi, possède-moi.
Réflexion
- Dans la foulée du discours sur les Béatitudes, Jésus parle de l’identité de l’âme chrétienne : sel et lumière, images d’une nature bien déterminée et inaltérable. Le sel n’est autre que lui-même, tel que Dieu l’a créé. La question de la béatitude chrétienne ne sera donc plus « Que faut-il faire ? », mais « Que faut-il être ? » Et la réponse : « ce pour quoi Dieu t’a créé. »
Le décalage entre l’être et l’agir naît de la liberté. L’esprit peut accepter ou refuser ses conditions de vie. On n’est pas libre de la question, mais de la réponse : « la parole que nous vous adressons n’est pas « oui et non »… » Ce décalage entre l’être et l’agir se résout dans la cohérence : je m’accomplis en agissant selon les dispositions de l’être données par Dieu. Je m’accomplis autant en corrigeant les défauts qu’en perfectionnant les qualités. Et mon agir sera l’expression (le dire) de mon être. - « Être sel de la terre » avec une structure ontologique bien définie, comme être homme ou femme, être libre, être créé pour aimer… est un principe de base qui pourtant est tellement malmené, particulièrement en notre culture occidentale. « Fais ce qui te plaît. » Qualité et défaut sont volontairement confondus. Le sel devient fade, insipide.
Alors s’érige l’orgueil spirituel en maître absolu, en juge du bien et du mal, en dictateur sur le moi et sur ce qui lui est dû. Et il fait la guerre à « l’intolérance », car d’autres avis lui sont insupportables. Incarnée par une personne ou un groupe – idéologique ou oligarchique – c’est la loi du plus fort qui gouverne. Mais il y a un Juge, au-delà de l’ordre temporel, Jésus-Christ. Il sera l’arbitre des nations. Ce qui est fade sera jeté dehors et sera foulé aux pieds par le passage d’époques et de civilisations. - « Vous êtes la lumière du monde. »
La lumière brille par le fait même d’être lumière. Ainsi, notre nature humaine, avec ses qualités et une certaine créativité, ne peut que se déployer jusqu’à sa perfection : talents artistiques, délicatesse relationnelle, ingéniosité pour la vie commune… La lumière brille pour les autres.
La seule chose qui reste à faire est de laisser la ville être bâtie sur la montagne, d’être acteur (non auteur) d’une culture de la vie… Alors les œuvres de Dieu seront manifestées et la gloire sera rendue à son Nom.
Dialogue avec le Christ
Jésus, mon Roi, vers toi je lève mon regard, vers toi qui es élevé dans la gloire. Ton Règne, rayonnement d’amour et de vérité jaillissant de ton cœur, est mon ancrage et ma sécurité. Ton trône, la croix dressée sur le monde et la chaire placée au ciel dans le sein du Père à la fois. Le monde a soif de la justice de Dieu et il languit, tant que la victoire de ta croix n’est pas achevée dans l’histoire. Prends-moi comme ton disciple, comme témoin de ta sainteté, tacite en paroles et radieux en actions.
Résolution
Je chercherai à accomplir mon devoir avec amour et perfection, jusqu’au bout.
09/06/2025
Marie, Mère de l’Église
Lundi 9 juin 2025
Évangile selon saint Jean 19, 25-34
En ce temps-là, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé, pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Prière
Seigneur Jésus, après nous avoir envoyé ton Esprit Saint, tu souhaites de nouveau nous réconforter en nous rappelant que Marie est à nos côtés, qu’elle veille sur ton Église. Dans sa position maternelle, elle assure notre chemin vers toi en nous rassemblant sous sa protection.
Demande
Apprendre à accueillir Marie dans ma vie.
Réflexion
- Après la lecture de cet Évangile, surtout du premier verset, nous viennent à l’esprit ces nombreuses mélodies qui ont chanté ce tableau : Stabat Mater. Elle se tenait là, sa Mère. Si l’Église nous propose ce passage pour cette commémoration de Marie, Mère de l’Église, c’est pour deux raisons : d’abord parce que c’est à ce moment que Jean reçoit Marie comme mère et ensuite parce que l’Église est née du côté transpercé du Cœur du Christ.
- Alors que Jean accueillera Marie chez lui à partir de ce jour, Marie en revanche se voit confier Jean, et toute l’Église avec lui. À la maternité divine dont elle a été gratifiée à l’Annonciation, s’ajoute à cet instant une maternité spirituelle qui s’étend à travers les siècles. Il n’était pas suffisant que le Christ nous attire à lui mais il fallait encore qu’une mère commune prenne soin de nos âmes ! Comment ne pas s’émerveiller de cette délicate attention ! Le Fils console sa mère en lui donnant de nouveaux enfants. Ils sont re-nés à la vie nouvelle et portent en eux l’image vivante de son Fils. Qui mieux qu’elle pourra en prendre soin ? Qui d’autre pourra veiller sur l’enfantement toujours renouvelé des âmes en Christ ?
- Hier, Marie était désignée comme le lieu de rassemblement de l’Église naissante. C’est autour d’elle qu’étaient réunis ceux qui allaient recevoir le Paraclet. En elle, par une grâce toute spéciale, habitaient déjà les fruits du sacrifice du Christ. Ce sang et cette eau qu’elle voit couler du côté transpercé, c’est tout d’abord pour elle qu’ils ont été versés. Ses entrailles frémissent dans ce nouvel enfantement jusqu’à ce que les âmes qui lui sont confiées aillent s’abreuver à la source d’immortalité ; maternité pleine d’inquiétude et souvent douloureuse jusqu’à ce que tous y soient rassemblés.
Dialogue avec Marie
Marie, ma mère, donne-moi de me laisse guider par tes appels pour rejoindre ton Fils.
Résolution
Prier une dizaine de chapelet pour l’unité de l’Église.