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Un site pour avancer ensemble
sur le chemin de la foi
Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.
Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse.
Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.
Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé.
Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.
Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.
Fraternellement,
Dieu vous bénisse !
Père Jean Alexis Aguma Asima
PRÉ-INSCRIPTION POUR LE CATÉ (SI VOTRE ENFANT A 7 OU 8 ANS ET ENTRE EN CE1 À LA PROCHAINE ANNÉE SCOL
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04/12/2025
Une décision ferme pour entrer dans l’Avent
Jeudi 4 décembre 2025
Évangile selon saint Matthieu 7, 21.24-27
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !’’ qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Prière
Seigneur, ce temps de l’Avent est une invitation à me rapprocher de toi et à préparer mon cœur pour te recevoir. Aide-moi à construire ma vie sur le roc, afin de pouvoir toujours affronter les difficultés de la vie sans jamais me séparer de toi.
Demande
Que le Christ soit le roc de ma vie !
Réflexion
- Dans cet Évangile, une image très simple et très parlante nous est une nouvelle fois présentée. Jésus est un grand expert de la communication et il termine son sermon sur la montagne par cette parabole. Le Christ n’est pas simplement venu sur terre pour parler aux hommes. Pendant trente années, il a passé la plupart de son temps dans une vie simple et cachée à Nazareth. Il a ensuite prêché pendant trois ans et il est surtout mort et ressuscité pour nous.
L’importance fondamentale de la vie du Christ se trouve dans ce qu’il a accompli et pas tant dans ce qu’il a dit. Évidemment, nous sommes reconnaissants au Seigneur qui a pris le temps de nous révéler de nombreuses choses par ses paroles. On peut dire que le moment le plus emblématique des discours du Seigneur est le sermon sur la montagne. Ce grand prêche du Christ se termine par la parabole que nous venons de lire. - En fin de compte, quelle conclusion tirer de cette parabole qui conclut le grand discours du Christ ? Tout d’abord, à l’exemple de Jésus, notre vocation de chrétien est une vocation tournée vers l’action et non la passivité. En tant que chrétien le message du Christ doit nous encourager à agir. Ce message n’est pas simplement « informatif », mais surtout « performatif » c’est-à-dire qu’il nous incite à l’action, à aller de l’avant, à changer les choses.
Un chrétien qui ne change pas sa façon de vivre lorsqu’il entend les déclarations du Seigneur est un chrétien qui n’a pas vraiment compris le message du Christ. Mais attention, la dimension performative de ce message comporte une autre dimension essentielle. - Le chrétien doit agir, c’est une chose, mais le chrétien ne peut pas agir n’importe comment. Dans cette parabole, l’homme qui construit sa maison sur le sable est aussi un homme actif. Pour agir en chrétien, il faut prendre le Christ comme le fondement inébranlable de nos actions. Cela signifie être patient. Bâtir sur la pierre est souvent plus long et difficile que de bâtir sur le sable. Bâtir sa vie sur le Christ demande un travail exigeant que nous ne devons pas sous-estimer. Mettre en pratique la Parole de Dieu est un défi de tous les jours. C’est en suivant l’exemple du Christ et de ses actions que nous pourrons, nous aussi, bâtir sur le roc.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, viens changer mon cœur. Donne-moi une foi performative qui m’encourage à agir selon ta volonté. Je veux agir comme un chrétien en te mettant toujours au centre de ma vie et de mes décisions. Aide-moi, Seigneur, à accueillir ton amour et ta miséricorde pendant ce temps de l’Avent.
Résolution
J’accomplis une bonne action comme le Christ l’aurait faite.
03/12/2025
Jésus-Eucharistie, mon festin
Mercredi 3 décembre 2025
Évangile selon saint Matthieu 15, 29-37
En ce temps-là, Jésus arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. »
Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines
Prière
Père, que par l’Esprit Saint que tu m’as donné et qui vit en moi, je connaisse davantage Jésus.
Demande
Mon Dieu, fais que je croie plus en toi, que je croie en l’amour que tu as pour moi !
Réflexion
- Pour mieux comprendre le message que saint Matthieu veut transmettre sur le Christ, il faut considérer ce passage d’Évangile dans son contexte parce que l’évangéliste a construit minutieusement son œuvre. Les deux multiplications des pains qu’il raconte se trouvent dans la section d’évènements qui est une révélation ecclésiale sur l’Eucharistie, sur la nourriture d’immortalité et la foi au Christ (cf. Mt 13, 53 ; 17, 27).
Ces deux récits de multiplication des pains se situent seulement à un chapitre de différence. Ils sont complémentaires. Dans les deux cas, nous nous retrouvons au bord de la mer de Galilée, avec une grande foule ; avec la compassion du Seigneur pour ces personnes et des guérisons de malades ; avec le besoin de manger et le manque de nourriture dans un endroit désert ; avec des moyens qui paraissent ridicules, ou qui sont, tout au moins, insuffisants (cinq pains et deux poissons dans un cas, sept pains et quelques petits poissons dans l’autre) ; avec Jésus qui ordonne à la foule de s’asseoir et, après une prière et la fraction des pains, donne la nourriture aux disciples qui l’offrent à la foule qui est rassasiée ; avec, enfin, une abondance tout autant exorbitante qu’inattendue.
La différence des nombres (5, 12 et 5000 pour la première, et 7 et 4000 pour la deuxième), du type de prière (prononcer une bénédiction ou rendre grâce) et des paniers ou des corbeilles, indiquent que le premier miracle se réalise dans un contexte juif alors que le deuxième a lieu dans un milieu païen, grec, c’est-à-dire qui n’est pas le peuple élu d’Israël. - « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Comment ne pas faire mémoire du peuple libéré d’Égypte récriminant contre Moïse et Aaron, mais en fait contre le Seigneur : « Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! » (Ex 16, 3b) Ce à quoi le Seigneur répondit : « Vous aurez du pain à satiété. Alors vous saurez que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu. » (Ex 16, 12b)
Mais ni les contemporains de Moïse et de Jésus ne comprirent, eux qui se scandalisèrent en l’entendant déclarer : « Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. » (Jn 6, 48-50) Comme nous l’entendons dans la première lecture : ce sera un festin préparé pour nous par le Seigneur. Ce festin manifeste la victoire et la joie sans fin que nous recevons de Dieu qui nous sauve de la mort, lui qui vient pour que nous ayons la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). - En plus de la référence à la Pâque juive, la libération d’Égypte, il y a une référence à la Pâque définitive, celle du Christ : « Depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. » Ces trois jours, plus que des jours civils, parlent de la Pâque, du passage, de la mort à la vie de Jésus, de la mort à la Résurrection. Si nous ne nous nourrissons pas du Christ, nous mourons. Il est le pain pour tous, juifs et païens. L’Eucharistie nous nourrit de vie éternelle. Elle est capable de combler les désirs et de rassasier en abondance, lors du pèlerinage à travers le désert qui nous conduira à la terre promise.
C’est le festin auquel le roi, Dieu, nous invite. Il se donne lui-même en nourriture. C’est comme la grâce. Il ne s’agit pas de petits ou gros cadeaux qui nous sont faits. Mais le don de Dieu, c’est lui-même. C’est comme cela que marche l’amour : c’est le don de soi à la personne aimée, don total et désintéressé, qui n’attend rien en retour si ce n’est la réponse aimante de l’être aimé.
Dialogue avec le Christ
Comment est-ce que je veux répondre à ce don que tu me fais, Jésus ? Ce don de l’Eucharistie qui est le don de toi-même à moi pour que je vive ?
J’ai confiance en toi, mon Dieu, parce que tu es mon berger, et qu’avec toi je ne manque de rien. Tu t’occupes de moi. Tu m’accompagnes, même quand je traverse les ravins de la mort. Tu es avec moi chaque jour de ma vie et jusque dans l’éternité (cf. psaume du jour).
Résolution
Remercier le Seigneur pour le don de l’Eucharistie. Et, après avoir communié, accomplir une action de grâce en étant conscient du don que je reçois.
02/12/2025
La vraie joie
Mardi 2 décembre 2025
Évangile selon saint Luc 10, 21-24
À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »
Prière
Seigneur Jésus, dans ta condition humaine, tu priais et parlais « sous l’action de l’Esprit Saint » et tu veux que je fasse de même. J’accepte et je veux que l’Esprit Saint agisse en moi. Je veux être empli de sa sagesse, du feu de son amour, de sa force et de sa joie. Je veux que l’Esprit Saint m’aide à découvrir ce que tu as révélé à tes disciples.
Demande
Viens, Esprit Saint ! Viens éclairer mon esprit et enflammer mon cœur. Je te donne la permission d’agir en moi.
Réflexion
- Exulter de joie, comme Jésus
Chacun de nous désire être heureux. Luc nous révèle que Jésus, qui a traversé la souffrance, a aussi connu des moments où son humanité débordait d’une joie profonde. C’est le but ultime de toute vie humaine : la béatitude, cette joie débordante de la vie éternelle. Oui, Dieu nous a créés pour nous rendre vraiment heureux avec lui au ciel, pour l’éternité.
Contrairement à ce qu’a pu enseigner le jansénisme, cette joie n’est pas réservée au ciel. Jésus savait que de nombreuses personnes souffraient dans le monde. Il savait qu’il passerait par des moments de sacrifice et de souffrance. Et pourtant, la souffrance d’autrui et ses propres souffrances ne l’empêchaient pas d’expérimenter une profonde joie. Nous sommes appelés à suivre son exemple : comme lui, nous pouvons vivre dès maintenant de véritables expériences de joie.
Est-ce que je me permets de goûter à des joies saines, selon Dieu ? - Sous l’action de l’Esprit Saint
Comment exulter de joie alors qu’il y a tant de souffrances et d’injustices dans le monde ? Jésus n’était pas naïf : il connaissait mieux que quiconque le mal caché dans le cœur humain et les injustices de notre monde. Pourtant, la Bonne Nouvelle qu’il annonçait était si grande qu’elle le remplissait de joie au cœur même de la réalité.
Saint Luc nous donne une clé : Jésus exultait de joie « sous l’action de l’Esprit Saint ». Avec notre regard limité, nous tombons facilement dans le pessimisme ou le cynisme, qui n’est qu’une vision déformée de la réalité. Si nous invitons l’Esprit Saint à habiter dans notre âme et à rectifier notre regard pour voir le monde — humain et divin — à sa lumière, nous découvrirons le plan de Dieu et son action bienfaisante.
Nous comprendrons alors que Dieu est plus fort que le mal. Sous l’impulsion de l’Esprit Saint, nous pourrons contribuer à faire avancer son dessein pour nous. Cette participation au bien, unie au feu d’amour et de force que l’Esprit allume en nous, nous fera souvent exulter de joie.
Est-ce que je veux vivre ainsi, sous l’action de l’Esprit Saint ? - Découvrir les mystères cachés
Jésus dit au Père : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits », c’est-à-dire à ses disciples. Puis il se tourne vers eux et ajoute : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez (…) »
Il existe donc de grands mystères, sources d’une immense joie, que Jésus révèle à ceux qui sont vraiment ses disciples : des mystères capables de transformer la vie de ceux qui les accueillent et en vivent.
Est-ce que je veux découvrir ces mystères cachés ? Pour y accéder, il faut devenir de véritables disciples de Jésus : le choisir comme Maître de notre vie, lui qui nous enseigne, par ses paroles et son exemple, l’art de vivre. Est-ce que je choisis d’être son disciple ? Est-ce que je cherche à suivre ses paroles et son exemple dans chaque aspect de ma vie ?
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, toi qui as connu la joie profonde du Père au milieu des épreuves, apprends-moi à goûter, dès ici-bas, la vraie joie selon Dieu. Envoie ton Esprit Saint pour illuminer mon regard, et révèle-moi les mystères cachés du Royaume, afin que je voie le monde avec espérance et que je collabore à ton œuvre d’amour. Je veux être ton disciple, fidèle à tes paroles et à ton exemple, chaque jour de ma vie.
Résolution
Aujourd’hui, je chercherai à voir le bien que Dieu est en train d’accomplir dans ma vie ou dans la vie de mon prochain. Je prendrai un moment pour m’en réjouir avec Jésus.
01/12/2025
Ta Parole me guérit
Lundi 1er décembre 2025
Évangile selon saint Matthieu 8, 5-11
En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux. »
Prière
« Seigneur, dans le silence de ce jour naissant, je viens te demander la paix, la sagesse et la force. Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux tout remplis de charité. » (Saint François d’Assise)
Demande
Seigneur, donne-moi la foi de ce centurion ! Que ta Parole éclaire ma vie.
Réflexion
- « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. »
Ces paroles du centurion romain, un officier païen, résonnent profondément dans la liturgie de l’Église. À chaque messe, avant de communier, nous les reprenons : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. »
Le centurion est un homme de pouvoir. Il commande, il est respecté, il a des soldats sous ses ordres. Pourtant, devant Jésus, il s’abaisse. Il reconnaît ses limites, sa petitesse, son indignité. Il sait qu’aucune grandeur humaine, aucune réussite, aucune autorité terrestre ne peut justifier que Dieu entre sous le toit de sa maison. Il ne joue pas un rôle. Il se tient simplement devant le Christ tel qu’il est : un homme qui reconnaît que tout vient de Dieu. Le centurion ne se ferme pas à Jésus : il confesse son indignité tout en lui ouvrant son cœur.
Nous aussi, nous pouvons nous reconnaître dans cette parole. Devant l’amour de Dieu, qui veut habiter nos vies, nos maisons, nos cœurs, nous sentons notre fragilité, nos fautes, nos incohérences. Mais c’est justement dans cette vérité que Dieu veut venir. L’humilité attire la présence divine. Le centurion nous apprend que reconnaître notre indignité n’est pas de repousser Dieu, mais lui préparer la place. - « (…) dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. »
La seconde parole du centurion est une profession de foi extraordinaire. Il croit à la puissance de la Parole de Jésus. Il n’a pas besoin de gestes, de signes visibles, ni de la présence physique du Seigneur dans sa maison. Il sait que la Parole de Jésus suffit, car elle agit, elle accomplit ce qu’elle dit.
Le centurion comprend intuitivement ce que beaucoup d’Israélites n’ont pas encore saisi : la Parole de Jésus n’est pas une parole comme les autres. Elle crée, comme au premier jour de la Genèse où Dieu dit : « Que la lumière soit ! » et la lumière fut. Cette même puissance créatrice est à l’œuvre dans la Parole du Christ. Dire « guéri » suffit à faire surgir la vie là où régnait la maladie, la paix là où il y avait la souffrance.
« Dis seulement une parole » : voilà la foi pure, dépouillée de tout besoin de voir, de toucher, de comprendre. C’est une foi qui s’en remet entièrement à la fidélité de Dieu. Elle ne repose pas sur des signes visibles, mais sur la certitude intérieure que Dieu ne ment pas et que sa Parole est efficace. Le centurion ne demande pas de preuve ; il croit avant de voir. Il fait confiance à la Parole avant même qu’elle agisse. Et c’est cette confiance totale qui ouvre la porte au miracle.
Pour nous aujourd’hui, cette parole est un appel à redécouvrir la puissance de la Parole de Dieu dans nos vies. Combien de fois la lisons-nous sans croire vraiment qu’elle agit en nous ? Combien de fois cherchons-nous des signes extraordinaires, alors que Dieu nous parle chaque jour dans la simplicité de son Évangile ? La foi du centurion nous invite à une écoute confiante et vivante de la Parole. Si nous la recevons dans un cœur ouvert, elle agira en nous, elle guérira nos blessures intérieures, elle ranimera notre espérance. - « (…) chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. »
La réaction de Jésus est bouleversante : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. » C’est un renversement surprenant. Le Seigneur trouve une foi exemplaire non pas parmi les siens, mais chez un païen, un officier romain. Jésus s’émerveille de cette foi venue d’ailleurs. Il est touché par la simplicité, la profondeur, la confiance absolue de cet homme.
Cette parole de Jésus nous interpelle profondément. La foi n’est pas une question d’appartenance religieuse, ni de culture, ni d’origine. Elle naît dans le cœur de celui qui reconnaît en Jésus le Sauveur et s’en remet à lui sans réserve. Le centurion n’a pas grandi dans la tradition d’Israël, il ne connaît pas les Écritures comme les scribes ou les pharisiens, mais il croit. Et Jésus, voyant cette foi, est dans l’admiration.
Cette scène manifeste l’universalité du salut. Jésus ajoute d’ailleurs : « Beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des cieux. » Par cette parole, il annonce que la foi ne sera pas limitée à Israël, mais qu’elle s’étendra à tous les peuples. Le centurion est la figure prophétique de tous les croyants des nations, de tous ceux qui, sans avoir vu, croient et se confient à la Parole.
Dialogue avec le Christ
Merci, Seigneur, pour ce temps passé avec toi. Je suis moi-même parfois malade en raison de mes infidélités, de mes doutes, de mes écarts… Je ne suis pas toujours digne mais je sais que, malgré tout, ta Parole peut me guérir.
Résolution
Je promets d’avoir une confiance absolue dans le Seigneur malgré les doutes qui peuvent m’envahir.
30/11/2025
Veillez pour être prêts
Dimanche 30 novembre 2025
Évangile selon saint Matthieu 24, 37-44
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
Prière
Aujourd’hui commence l’Avent, ce temps d’attente joyeuse, car notre Sauveur vient. Que l’atmosphère des préparatifs de Noël dispose notre cœur à la joie et à l’accueil de notre Sauveur. Que toute préoccupation, toute inquiétude se dissipe devant le mystère d’un Dieu qui vient à notre aide et se fait proche pour accompagner tous nos pas.
Dans la foi, l’Église nous invite à faire mémoire de l’espérance du Messie, attendu depuis des siècles. Marie est la personnification de cette attente. Qui plus que Marie a désiré voir Jésus ?
Demande
Entrons dans ce temps de l’Avent avec l’Église ; entrons dans ce temps de l’Avent avec Marie. Soyons en éveil, préparons nos cœurs à la venue de Jésus.
Réflexion
- « (…) l’avènement du Fils de l’homme »
« Fils de l’homme » : Jésus emploie très souvent cette expression pour parler de lui-même. Elle renvoie directement à la vision du prophète Daniel (Dn 7, 13-14) où « un fils d’homme », figure humaine venant sur les nuées du ciel, reçoit de Dieu un royaume éternel et universel. Cette expression désigne donc Jésus dans sa mission messianique et glorieuse, pas seulement terrestre.
« Avènement » : ce mot traduit du grec parousia signifie venue, présence, retour. Il désigne la venue glorieuse du Christ à la fin des temps, pour juger les vivants et les morts et instaurer définitivement le Royaume de Dieu ; ainsi que sa venue sur terre, sa présence au milieu de nous aujourd’hui et tous les jours, et à l’heure de son retour.
« L’avènement du Fils de l’homme » désigne donc la venue glorieuse de Jésus à la fin des temps, en tant que juge et roi, accomplissant la prophétie de Daniel et manifestant le Royaume de Dieu dans sa plénitude.
On pourrait croire que le temps de l’Avent commence directement par la préparation de Noël (naissance de Jésus), mais la liturgie de l’Église fait un choix volontairement différent : elle commence par les textes de l’avènement glorieux du Fils de l’homme pour rappeler que notre vie chrétienne est orientée vers ce but ultime. Noël n’est pas seulement un souvenir attendrissant de la naissance d’un enfant. Si Jésus est né, c’est pour inaugurer un Royaume qui atteindra sa plénitude dans son retour glorieux.
« Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. » La liturgie place ce texte au premier dimanche de l’Avent pour réveiller notre cœur : vivre l’attente de Noël comme une temps de vigilance spirituelle et de conversion. Être prêt pour sa venue ! - La figure de Noé
Jésus nous donne Noé comme modèle, contemplons son exemple (cf. Gn 6, 5-9.17). Noé était un homme juste, intègre et il « marchait avec Dieu » (Gn 6, 9). Il a cru à la parole de Dieu et il a agi, même lorsque les autres ne comprenaient pas. Il a su veiller, garder son cœur disponible.
Au temps de Noé, les hommes « mangeai[en]t et buvai[en]t, prenai[en]t femme et prenai[en]t mari » sans se douter de rien. Le déluge est arrivé soudainement et Jésus le compare à son avènement : personne ne connaît ni le jour, ni l’heure, il faut donc veiller.
« Les jours de Noé » renvoient à une époque marquée par l’oubli de Dieu, la violence et l’indifférence. C’est une formule qui évoque non seulement un événement (le déluge), mais surtout un climat spirituel : les hommes vivaient sans se préoccuper de Dieu. Leur faute n’était pas d’avoir des occupations ordinaires (boire, manger, …) mais de vivre sans vigilance, sans se préparer à ce que Dieu allait accomplir.
Par l’arche, Dieu sauve Noé et sa famille. De même, l’avènement du Christ est espérance de salut pour ceux qui lui font confiance. « Grâce à la foi, Noé, averti de choses encore invisibles, accueillit cet oracle avec respect et construisit une arche pour le salut de sa famille. » (He 11, 7) Noé est un modèle de foi, de simplicité, d’écoute et de mise en action de la Parole de Dieu.
Jésus nous propose ensuite l’image du voleur comme s’il utilisait une pédagogie progressive. Le déluge est une image collective (l’humanité entière) ; alors que le voleur est une image personnelle et concrète (ma maison, ma responsabilité). Ainsi l’enseignement devient plus direct : il ne s’agit pas seulement de l’« époque de Noé », mais de vous, de moi, de ma propre vigilance spirituelle. L’image du voleur est fréquente dans le Nouveau Testament pour parler du retour imprévu du Seigneur (cf. 1 Th 5, 2 ; 2 P 3, 10 ; Ap 3, 3). Cela souligne le caractère soudain et imprévisible de la venue du Christ. Il nous appelle à la vigilance : « Heureux celui qui veille. » (Ap 16, 15) - « (…) le Fils de l’homme viendra. »
Jésus vient. Il faut nous préparer et comprendre cette vigilance chrétienne. Il ne s’agit pas d’avoir peur : Jésus n’invite pas à une inquiétude nerveuse, angoissée, mais à une attention aimante. Sa présence est actuelle : le Christ habite et demeure déjà en nous. Il se rend présent aussi dans la Parole, les sacrements, nos frères, les événements de la vie. Il habite en nos cœurs. Être vigilant, c’est en devenir conscient ; ne plus vivre seul mais comme Noé qui « marchait avec Dieu ».
Être en attente, en tension vers l’avenir : le Christ est « déjà » là, et « pas encore » (il viendra à Noël ; il viendra dans la gloire). Je connais déjà le mystère de Noël, mais je peux grandir dans la foi et dans l’amour et participer davantage aux fruits de ce mystère.
Découvrir ou accroître la vigilance, c’est entraîner son cœur à reconnaître déjà la venue du Christ aujourd’hui – dans la prière, la liturgie, les rencontres, la vie ordinaire – tout en gardant le regard tourné vers son œuvre, vers sa venue finale.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus,
Toi qui habites en moi,
Toi qui viens chaque jour dans le silence et l’humilité,
Ouvre mes yeux pour reconnaître ta présence.
Garde mon cœur éveillé,
Non pas dans la peur, mais dans l’espérance.
Apprends-moi à veiller dans la prière,
À aimer dans les gestes quotidiens,
À discerner tes pas dans les événements de ma vie.
Quand tu viendras dans ta gloire,
Que je sois trouvé debout,
Les mains ouvertes,
Le cœur rempli de ton attente.
Fais que ce chemin vers Noël me renouvelle.
Fais grandir en moi le désir de te voir, de te recevoir.
Je te confie le monde.
Viens, Seigneur Jésus !
Résolution
Je commence aujourd’hui le temps de l’Avent avec joie. Je peux prévoir un temps pour recevoir le sacrement de réconciliation. Je peux préparer ma maison ou un détail (un coin, une image, une couronne…) qui me rappellera que je me prépare à Noël.
29/11/2025
La venue du Christ
Samedi 29 novembre 2025
Évangile selon saint Luc 21, 34-36
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
Prière
Seigneur Jésus, aujourd’hui, nous sommes au dernier jour de l’année liturgique. Demain, déjà, commencera l’Avent, le temps liturgique qui nous porte vers ta première venue dans la chair. Mais l’Avent est aussi une préparation pour ton autre venue, la dernière, à la fin des temps. Que l’attente de Noël enseigne à mon cœur à attendre ton retour dans la gloire.
Demande
Lorsque tu reviendras, Seigneur, que tu trouves mon cœur prêt.
Réflexion
- « (…) Ce jour-là (…) »
Ce court passage forme la conclusion du discours eschatologique de Jésus, les derniers versets de l’Évangile de Luc avant le début du récit de la Passion. Dans les derniers jours de sa vie, le Christ prépare ses disciples à la fin des temps. Il parle de guerres, de persécutions, de destructions, mais il leur dit de ne pas avoir peur, car le Fils de l’homme reviendra. Lui, Jésus, qui est venu dans la chair à Bethléem, « reviendra un jour dans la gloire », comme nous le professons dans le Credo. Ce jour sera un évènement historique, comme l’a été le jour de sa naissance que nous nous apprêtons à célébrer. Même si un rude hiver peut nous faire oublier la chaleur de l’été, nous savons tous que les mois passeront et que l’été arrivera. De même pour le Christ, peu importe ce qui arrive, peu importe si on ne l’attend plus, peu importe si on l’ignore, ce jour-là, il reviendra. - Force
Nous savons que le Christ reviendra mais nous ne connaissons pas la teneur de ces événements, ni ce qui nous arrivera. Jésus nous dit de nous préparer à des souffrances et à des persécutions. Il nous dit aussi de ne pas avoir peur car il sera toujours avec nous ; de ne pas nous en préoccuper car il mettra en nous son Esprit. Mais nous aurons besoin de « force pour échapper à ce qui doit arriver ». Alors, nous imaginer que tout sera facile serait imiter cet homme riche de la parabole qui se disait : « Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence » et à qui Dieu a répondu : « Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. » (Lc 12, 19-20) - « De crainte que votre cœur ne s’alourdisse (…) »
Alors, comment nous préparer ? Jésus nous invite à veiller et à prier pour tenir vive la flamme de notre espérance. Notre cœur désire le Christ – sinon, nous ne serions pas en train de prier ! Nous cherchons sa présence dans les sacrements, dans l’Église, dans notre vie quotidienne… mais, avant sa deuxième venue, cette recherche se fera toujours dans la foi car, comme nous le dit la Lettre aux Hébreux : « La foi est une façon de posséder ce que l’on espère. » (Hb 11, 1)
Puisque nous ne possédons la présence du Christ que par la foi, il est facile de nous laisser impressionner et distraire par les richesses et les plaisirs que nous offre le monde. Saint Paul nous invite alors à vivre dans ce monde comme si nous n’y étions pas (cf. 1 Cor 7, 29-31) et à ne pas nous installer ici-bas, car notre demeure est là-haut, avec le Christ (cf. Ga 3, 1-4). Même si notre cœur se fatigue à attendre, ne nous contentons pas des biens que nous offre le monde. Il a été créé pour plus. Seul le Christ peut le combler. Alors, ne perdons pas espérance !
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, ne permets pas que mon cœur arrête de t’attendre ou de te chercher ! Tu es celui que mon âme désire ! Sur la route qui me mène à toi, nourris-moi de ton pain pour que j’aie la force de tenir jusqu’au bout.
Résolution
Aujourd’hui, accomplir un petit renoncement afin de me rappeler que le lieu de mon repos n’est pas ici-bas.