texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

19/12/2025

Le véritable sens du Je Vous Salue Marie (catéchisme adulte 3/31)

Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi

 Vendredi 19 décembre 2025

Évangile selon saint Luc 1, 5-25

Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute la multitude du peuple était en prière au dehors à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. » L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. » Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »

Prière

« En toi, Seigneur, j’ai mon refuge : garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, et sauve-moi. Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver : ma forteresse et mon roc, c’est toi ! (…) Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance (…) Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ; tu seras ma louange toujours ! (…) Je revivrai les exploits du Seigneur en rappelant que ta justice est la seule. Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles. » (Ps 70, 1-3.5a.6.16-17)

Demande

Seigneur, daigne manifester ta gloire à travers ma vie ; fais de moi un instrument de ta présence. Inspire dans mon cœur des sentiments sincères de vénération envers Marie, ta Mère. Je veux célébrer avec une piété sincère le mystère de l’Incarnation.

Réflexion

  1. « (…) au temps d’Hérode (…) »
    C’est ainsi que le Seigneur a décidé d’agir dans l’histoire humaine, à travers des événements, des personnes et des lieux concrets. Saint Luc ne commence pas son récit évangélique comme s’il s’agissait d’un mythe. Si tel était le cas, nous lirions : « Il était une fois, dans un royaume très lointain… », mais non ! La foi du peuple d’Israël ne se nourrit pas de simples fantaisies, ni de récits mythologiques extraordinaires, mais de promesses.
    Hérode est roi par décision de Rome, dont l’empereur se considérait comme le descendant des dieux sur terre, l’ambassadeur de la paix. D’autre part, la promesse de Dieu s’inscrit dans ce contexte historique pour préparer l’accomplissement de ces promesses et introduire dans le monde le véritable Roi-Dieu, Fils de Dieu, son élu. La préparation passe par des médiations, car Dieu, qui a tout fait sans nous, ne veut pas nous sauver sans nous.
  2. « Il y avait (…) un prêtre (…) »
    Avec son épouse, Zacharie et Élisabeth formaient un couple que l’on peut qualifier d’exemplaire ; et pourtant, malgré leur vie irréprochable, ils étaient stériles. Ils priaient et persévéraient dans leur prière. Il est intéressant de s’interroger sur le contenu de leurs prières. Pourquoi le Seigneur ne les bénissait-il pas en leur donnant des enfants alors qu’ils consacraient leur vie à le servir ?
    Saint Paul enseigne que la tribulation engendre la patience, la patience, la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée, l’espérance, et l’espérance ne déçoit pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. Nous pressentons qu’ils demandaient un enfant au Seigneur, le silence apparent de Dieu n’était pas une occasion de découragement, mais ils unissaient leur prière à celle de leur peuple. Peut-être, en raison de leur âge avancé, avaient-ils cessé de demander un enfant, mais ils ont continué à prier et à offrir des sacrifices en faveur d’un Messie. Ils ont intégré leur prière particulière dans l’espérance de leur peuple. C’est pour cette raison que leur prière, comme le dira l’archange Gabriel, a été exaucée.
  3. « (…) elle garda le silence. Elle se disait : Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi (…) »
    Pourquoi garder le silence ? Pourquoi ne pas partager avec les autres les merveilles que Dieu accomplit dans nos vies ? Parce que nous courons le risque de transformer les dons du Seigneur en spectacle, en cirque pour notre propre orgueil et pour le divertissement des autres. Élisabeth elle-même nous offre une réponse à ce sujet : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »
    Les œuvres du Seigneur doivent d’abord être méditées et gardées dans notre cœur, elles ne doivent pas être exposées avec incrédulité. Le moment venu, nous pourrons les partager.

Dialogue avec le Christ

Je dois admettre, Seigneur, que je ressens de la peur et de l’abandon lorsque « tu ne parles pas ». J’interprète parfois ton silence comme de l’indifférence, mais tu m’enseignes que tu as conduit ton peuple dans le désert pendant quarante ans pour connaître son cœur. Conduis-moi dans le désert et révèle-moi mon cœur, je veux rester fidèle et convaincu que tu m’écoutes en silence.

Résolution

Je vous invite à poser un acte d’abandon à Dieu. Il arrive que notre prière personnelle s’éloigne de Dieu lorsque nous ne nous sentons pas écoutés et que nous perdons de vue l’horizon. Tout comme le Seigneur accorde un enfant pour préparer la voie du Christ, pensons que le Seigneur écoute et attend. Partagez avec votre accompagnateur spirituel, si vous en avez un, cette prière, ce besoin, cette situation dont vous sentez qu’ils ne sont pas pris en compte.

18/12/2025

Le véritable sens du Notre Père (catéchisme adulte /31)

Jésus naîtra de Marie, accordée en mariage à Joseph

 Jeudi 18 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 1, 18-24

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

Prière

Seigneur Jésus, dans cette dernière ligne droite avant Noël, je sens peut-être le besoin de faire un sprint, un ultime effort pour terminer en beauté le temps de l’Avent. Cependant, dans le passage de l’Évangile d’aujourd’hui, Joseph et Marie ne sont pas pressés, ils ne sont pas soumis à un rythme effréné. Au contraire, c’est dans le silence et la simplicité qu’ils se sont préparés à ta venue. Aide-moi à me calmer, à faire silence en moi pour pouvoir, moi aussi, me préparer à Noël !

Demande

Seigneur, enseigne-moi la simplicité !

Réflexion

  1. Joseph était un homme juste. Dans l’Ancien Testament, les justes sont les personnes qui vivent devant Dieu en toute sincérité, sans fuir, sans cacher une partie de leur vie à Dieu, ou sans se cacher une partie de Dieu. Si Joseph a pu affronter la situation compliquée dans laquelle il s’est retrouvé quand il s’est aperçu que Marie, sa fiancée, était enceinte, c’est parce qu’il était juste.
    L’Évangile dit que Joseph, ne voulant pas dénoncer Marie publiquement, décide de la renvoyer en secret. Derrière ces mots si discrets, on entrevoit l’abîme de délicatesse, de simplicité, de « justice » de Joseph. Il ne s’agite pas, il ne perd pas sa tranquillité, il ne se met pas à échafauder impulsivement des hypothèses pour expliquer ce qui se passe. Au contraire, il ne dramatise pas, il ne court pas consulter les docteurs de la Loi, il ne laisse pas l’inquiétude ni le soupçon monter en lui. Il ne renonce pas à croire à l’innocence de Marie.
    Comme l’explique le P. Victor Sion, Joseph, devant ce qu’il ne peut comprendre, se décide à la solution la plus simple : « détacher la Vierge de sa vie comme on détache un bateau du rivage » (Victor Sion, ocd, La grâce de l’instant présent, Éditions des Béatitudes 2007, p. 241). Chez Joseph, cette simplicité n’est pas un détail marginal. C’est le centre de sa relation à Dieu. « L’âme simple s’en remet à Dieu du soin de résoudre les difficultés, […] elle ne se déclare pas plus forte que Dieu, elle le laisse s’occuper lui-même de ses affaires extérieures et intérieures. » (Ibid.) Et moi ? Comment est-ce que je réagis dans les situations de crise ? Est-ce que je m’inquiète ? Ou est-ce que je fais confiance à Dieu ?
  2. Si Joseph avait suivi son projet, il serait probablement parti un beau matin pour un pays lointain d’où il ne serait jamais revenu. Marie aurait élevé toute seule son bébé et aucun des habitants de Nazareth n’aurait soupçonné que c’était un autre sang que celui de Joseph qui coulait dans les veines de cet enfant. Certes, en abandonnant sa fiancée, Joseph aurait eu le cœur brisé, mais il aurait accepté ce sacrifice par amour pour elle et par respect pour le mystère qu’elle abritait en son sein. Voilà ce qui aurait pu arriver. Mais c’était sans compter sur les conséquences de la justice de Joseph. En effet, celui-ci est tellement juste qu’il laisse à Dieu toute latitude pour intervenir. Et lorsqu’on laisse Dieu intervenir, quand on enlève tout obstacle à son action, il ne se le fait pas dire deux fois. Il intervient en plénitude.
    Pendant la nuit, l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dévoile le mot du mystère que cet homme juste, dans sa simplicité, n’avait pas osé demander. En deux minutes, Joseph comprend que Marie est la Vierge-Mère dont parle Isaïe, que son Fils, conçu du Saint-Esprit, est le Messie promis, et que lui, Joseph, le fils de David, va faire partie de la réalisation de ce mystère. Dans sa simplicité, il accepte aussitôt la responsabilité d’imposer le nom à l’enfant, et donc de « créer parfaitement le climat familial qui permettra au fils de Marie d’être le Sauveur » (Ibid. p. 242-243). L’homme compliqué, celui dont le cœur est divisé, ne peut pas laisser Dieu agir dans sa vie. L’homme simple, dont le cœur tout entier est tendu vers Dieu, est prêt à se laisser transformer par Dieu, à participer à une action aussi merveilleuse qu’inattendue, l’action du salut.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, je t’en prie, unifie mon cœur ! Donne-moi un cœur simple, tout entier tourné vers toi ! Donne-moi un cœur sans division, un cœur qui ne soit pas écartelé entre des aspirations contradictoires ! Sois mon seul amour, Seigneur ! Que mon seul désir soit de faire ce qui te plaît ! Saint Joseph, sainte Vierge Marie, donnez-moi votre simplicité pour que je laisse au Seigneur qui va naître toute la place possible !

Résolution

Aujourd’hui, je prendrai un moment de prière pour exposer au Seigneur mes difficultés et lui redire ma confiance.


17/12/2025

La vraie signification du signe de croix (catéchisme adulte parcours com...

La généalogie du plan de Dieu

 Mercredi 17 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 1, 1-17

Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.
Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

Prière

Seigneur, tu viendras bientôt nous visiter de façon toute particulière lors la grande fête de Noël. Aide-moi à t’accueillir de la meilleure manière possible. Tu as préparé ta venue depuis la création du monde. Il me reste une semaine pour préparer mon cœur. Je veux te recevoir comme mon Dieu, mon sauveur et mon ami.

Demande

Que ma confiance dans le plan de Dieu grandisse.

Réflexion

  1. Une semaine avant le 24 décembre, l’Église nous offre une liturgie spécifique chaque année comme préparation immédiate au grand mystère de Noël. Parmi les textes, nous retrouvons cet Évangile de la généalogie de Jésus. Ce n’est pas un passage unique, puisque Luc la propose aussi dans son Évangile, mais il est clair que ces versets sont très particuliers.
    À première vue, nous avons une liste de noms. Certains sont connus et sont des figures centrales de l’Ancien Testament, d’autres sont d’illustres inconnus qui ne nous disent absolument rien. Une façon de comprendre ce passage de l’Évangile est de le lire dans le contexte des autres passages de la liturgie de ce jour.
  2. L’une des prières de la liturgie des Vêpres de ce jour est l’antienne suivante : « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité. » Cette magnifique prière parle du Christ comme étant la sagesse elle-même et le bénit pour « régir l’univers avec force et douceur ».  C’est ainsi que nous devons lire cette généalogie. Du patriarche Abraham jusqu’à saint Joseph, tout a été disposé par Dieu avec une sagesse infinie pour préparer la venue du Christ aux meilleurs des hommes.
    Chaque génération était nécessaire dans le grand plan de Dieu. Saint Paul nous dit dans la lettre aux Galates : « Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse. » (Ga 4, 4) Nous ne pouvons certainement pas dire pourquoi l’Incarnation a eu lieu au meilleur des moments possibles, mais nous pouvons faire confiance à Dieu.
  3. L’Église nous propose ce temps de l’Avent pour renouveler notre confiance en Dieu. Pour nous préparer à la grande fête de la Nativité, il faut avant tout renforcer notre relation avec le Christ. C’est lui le fondement de notre vie. C’est lui le roc sur lequel nous pouvons nous appuyer dans les moments difficiles et les grandes épreuves. Pourtant, nous allons bientôt le contempler, petit enfant si faible mais si accessible pour chacun de nous. Sans les yeux de la foi, je ne peux voir dans l’enfant de Bethléem celui qui n’a besoin que de dire une parole pour que je sois guéri.  

Dialogue avec le Christ

Seigneur, viens changer mon cœur. Donne-moi une plus grande confiance dans ton plan divin. Que je puisse faire face à tous les évènements de ma vie comme des occasions pour me rapprocher de toi afin de te connaître chaque jour un peu plus et ainsi t’aimer chaque jour davantage.

Résolution

Je prends un moment pour revoir mon histoire avec le Christ et y chercher le plan de Dieu.

16/12/2025

Saint Bernard : La Venue Cachée de Jésus Avant Noël — URGENT !

L’invitation du Seigneur

 Mardi 16 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 21, 28-32

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

Prière

Seigneur, que j’entende ta voix, donne-moi d’aimer ta Parole et de la mettre en pratique. 

Demande

Jésus, aide-moi à dire oui à l’une de tes invitations.

Réflexion

  1. Les deux fils
    Dans cet Évangile, Jésus nous présente deux fils : l’un qui dit franchement à son père qu’il ne veut pas travailler pour lui mais qui, après réflexion, part dans les vignes pour accomplir sa tâche. Quant à l’autre, il promet d’y aller mais ne s’y rend pas. Jésus pose la question à ses auditeurs : « Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
    Jésus ne reproche rien à celui qui ne veut pas s’y rendre et qui s’exprime ouvertement. En revanche, il réprimande celui qui ment et qui se cache de son père.
    Dans ma vie spirituelle, y a-t-il quelque chose que je ne veuille pas faire et qui semblerait être une invitation du Seigneur pour moi ? Comment ai-je répondu à cette invitation ?
  2. Un double discours
    Parfois, nous sommes les deux fils à la fois : nous pensons dire oui à Dieu tandis que nous mettons des restrictions à ce qu’il nous demande. Par exemple, participer à la liturgie le dimanche est une invitation au service des plus démunis. Comme le déclare le pape Léon XIV en citant saint Justin : « (…) au cœur de la liturgie chrétienne on ne peut séparer le culte de Dieu de l’attention aux pauvres » (Léon XIV, Dilexi te, 40).
    Notre présence à la messe le dimanche nous porte-t-elle vers l’attention aux plus démunis dans la semaine ?  Quels sont les espaces où je dis oui à Dieu sans donner un oui à ceux que Dieu m’envoie ?
  3. « Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. »
    Saint Jean dit : « Celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. » (1 Jn 4, 20)
    Jésus nous rappelle que, souvent, nos frères et sœurs qui disent ne pas croire en Dieu ou qui font des choix de vie regrettables, soignent leur entourage avec plus de générosité et de cohérence que ceux qui fréquentent l’Église.
    Merci, Seigneur, pour ces témoins d’amour qui me surprennent et qui me rappellent ton Royaume.

Dialogue avec le Christ

Je prends un temps de dialogue avec le Christ et je parle avec lui des incohérences que j’identifie dans ma vie. Quelle est la plus importante comme obstacle à sa présence ?

Résolution

Je prends la résolution de répondre positivement à une invitation du Seigneur.

15/12/2025

Sur les traces de saint Yon de Longpont

Un cœur pur

 Lundi 15 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 21, 23-27

En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela.

Prière

« Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. » (Ps 49, 23)

Demande

Seigneur, tu aimes les cœurs purs qui te cherchent avec droiture. Je te supplie, « crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne » (Ps 50, 12.14).

Réflexion

  1. « En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple (…) »
    Enfin, ce temps favorable où le Verbe de Dieu est venu habiter parmi nous est là. Enfin notre terre et le Temple sont emplis de sa présence. Le voilà donc ce temps que « beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir (…) et n’ont pas vu » (Lc 10, 24) ! Mais Jésus est-il reconnu ? Est-il accueilli ?
    La question des grands prêtres et des anciens du peuple est légitime : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus avait déjà expliqué qu’il tenait son autorité du Père : « Moi, je suis venu au nom de mon Père (…) » (Jn 5, 43) ; Mais voilà quel avait été l’accueil des Juifs : « (…) et vous ne me recevez pas » (Ibid). En bon pédagogue, Jésus aurait pu reprendre son explication. Il ne le fait pas. Pourquoi ?
  2. Jésus ne peut pas répondre autre chose que la vérité, mais seulement à des cœurs ouverts. Il connaît le cœur de l’homme. Il sait bien que les cœurs des pharisiens sont pleins de haine et de jalousie. Jésus agit vraiment en sauveur miséricordieux en posant la question : « Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? » Il donne une chance aux Juifs de discerner et de comprendre leurs motivations, de se rendre compte que leurs raisonnements ne sont pas droits mais tortueux.
    Les grands prêtres vont-ils « entrer en eux-mêmes » avec contrition comme l’enfant prodigue (cf. Lc 15) ? Ou vont-ils « [faire] en eux-mêmes [un] raisonnement » qui les arrange ? Les Juifs prennent la question de Jésus pour un piège alors qu’il s’agit d’une question qui cherche à toucher la profondeur de leur intelligence pour les convertir.
  3. Deux vérités sont en filigrane dans ces versets :
    – L’autorité de Jésus vient du Père. Jésus sait que s’il répond la vérité sur l’origine de son autorité, il ne sera pas cru et sans doute chassé ou lapidé. Mais son heure n’est pas encore venue.
    – Le baptême de Jean vient de Dieu. Reconnaître cela, c’est reconnaître qu’un temps de grâce est venu, un temps de purification du cœur et d’ouverture à l’action salvatrice de Dieu. Jean baptise dans l’eau de la pénitence pour préparer les voies au Seigneur qui baptisera dans l’Esprit.

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu connais le cœur de l’homme ; tu sais quelles ruses, quelles fausses excuses nous mettons souvent entre toi et nous. Toi, tu attires à toi tous les hommes (cf. Jn 12, 32) et nous, nous te résistons pour de multiples raisons.
Éclaire-nous, guéris-nous pour que nous venions à toi avec un cœur simple, un cœur sans détour comme celui de l’apôtre Nathanaël dont Jésus dit : « Il n’y a pas de ruse en lui. » (Jn 1, 47), un cœur qui fait ainsi ta joie !

Résolution

Je veillerai sur la pureté des intentions de mon cœur.

14/12/2025

Messe d'installation de Mgr Renauld de Dinechin, archevêque de Luçon en direct

Sur les traces des saints de Provence - 3. La Sainte Baume

La grandeur du messager

 Dimanche 14 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 11, 2-11

En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! »
Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »

Prière

Viens, Seigneur Jésus ! En ce troisième dimanche de l’Avent, nous sentons la proximité de ton arrivée. Nous voulons faire une halte pour reprendre des forces à l’écoute de ta Parole. Qu’elle nous remplisse d’espérance et fortifie en nous le désir de te rencontrer.

Demande

Seigneur, « montre-moi le chemin que je dois prendre : vers toi, j’élève mon âme ! » (Ps 142, 8)

Réflexion

  1. Le drame du messager Jean le Baptiste, avec Isaïe, est le prophète de l’Avent. Il nous accompagne tout au long de notre attente du Seigneur. Pourtant, aujourd’hui, précisément en ce dimanche de Gaudete (« Réjouissez-vous »), qui nous invite à nous réjouir de la proximité de la venue du Seigneur, la liturgie nous montre les jours les plus obscurs du précurseur. Lui, qui avait prophétisé la libération, se trouve enchaîné. Lui qui « était la lampe qui brûle et qui brille » (Jn 5, 35) est oublié dans l’obscurité d’un cachot. Lui, qui avait témoigné : « C’est lui le Messie » et qui avait guidé les premiers disciples au Christ, doute. « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Quel drame derrière cette demande ! Pourquoi le libérateur ne le libérait-il pas ? L’Esprit qui l’avait guidé tout au long de sa vie et de son ministère l’avait-il trompé ?
  2. L’éloge du Maître
    C’est au milieu de cette angoisse que retentit l’éloge que le Christ fait de lui. Il l’appelle « plus qu’un prophète », le désigne comme l’accomplissement des prophéties qui annonçaient le précurseur et le proclame le plus grand de ceux qui sont nés d’une femme. Toute une affirmation de la part de celui qui est la Parole de la vérité ! Jean a été envoyé en avant du Christ, et cela jusqu’au bout. Préparant le chemin devant lui, il a accepté d’être aussi le précurseur de son agonie et de sa mort. Et c’est précisément pour cela que Jean est grand, parce qu’il a été comme son Maître en tout, jusqu’à sa Passion.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, que ta Parole soit la lumière sur mes pas. Qu’elle me guide à ta suite et qu’elle m’aide à discerner, même au milieu de l’obscurité, l’empreinte de tes pas sur ma route. Béni sois-tu lorsque tu m’accordes de te ressembler. Que j’y trouve ma joie, ma sécurité et ma grandeur !

Résolution

Aujourd’hui, remercier Dieu pour une difficulté qu’il permet dans ma vie.

13/12/2025

TÉMOIGNAGE CHOC - UN LUCIFÉRIEN DEVIENT PRÊTRE CATHOLIQUE ! Emission Car...

Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu

 Samedi 13 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 17, 10-13

Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place. Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. » Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.

Prière

Seigneur Jésus, en ce jour qui commémore dans le calendrier liturgique la mort de sainte Lucie, vierge et martyre pour sa foi, c’est un nouveau défi de te rester fidèle au milieu des oppositions à ta Parole et des persécutions de chrétiens perpétrées dans notre société et à travers le monde.

Demande

Seigneur Jésus, tu es venu nous sauver de la noirceur de l’ignorance du plan de Dieu. Tu es venu nous révéler ta lumière, la lumière du salut rendu possible pour nous pécheurs grâce à ta souffrance et à ta mort sur la croix. Tu as accepté de nous racheter en te laissant mener au supplice comme un agneau conduit à l’abattoir. Tu es l’Agneau de Dieu, le Fils de Dieu, venu pour nous sauver. Illumine nos cœurs pour que nous puissions savourer cette vie nouvelle que tu nous offres.

Réflexion

  1. « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »
    Les disciples, Pierre, Jean et Jacques viennent d’être témoins de la Transfiguration de Jésus sur la montagne, en compagnie de Moïse et Élie. Et, « de la nuée, une voix disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » (Mt 17, 5) Encore ébranlés par cette vision de la divinité de Jésus, ils se posent une question légitime : si Jésus est bien le Fils de Dieu, le Messie, pourquoi Élie n’est-il pas déjà revenu sur terre comme l’avait prophétisé Malachie, le dernier des prophètes de l’Ancien Testament (Ml 3, 23) ?
    Dans notre étude de la Bible et du lien entre l’Ancien et le Nouveau Testaments, comme les disciples au temps de Jésus, nous restons perplexes devant le sens des événements et des prophéties. Jésus nous enseigne à décrypter sa parole, comme il l’a fait avec les grands prêtres et les disciples d’Emmaüs. Aujourd’hui, nous pouvons nous fier à l’Église et à son analyse exégétique pour en avoir une compréhension plus sûre.
    Merci, Seigneur, de nous donner de bons guides pour te suivre dans notre époque !
  2. « Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu (…) »
    Jésus répond à ses disciples qui comprennent qu’il parle de Jean le Baptiste lorsqu’il dit qu’Élie est déjà venu. En effet, l’ange Gabriel annonce à Zacharie que son fils « marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants » (Lc 1, 17). Cette prophétie de l’ange rappelle celle de Malachie qui dit : « Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur (…) Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères. » (Ml 3, 23-24).
    Jean le Baptiste est la charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testaments, car c’est lui qui précède directement la venue de Jésus. Les quatre évangélistes l’attestent. Il proclame clairement au peuple juif que Jésus est « l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29) ; « le Fils de Dieu » (Jn 1, 34). Zacharie a dit de lui : « (…) tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins » (Lc 1, 76). Jean le Baptiste a rempli sa mission ; il a annoncé Jésus, il a reconnu en lui le Fils de Dieu, il a envoyé ses propres disciples à la suite de Jésus.
    André, le frère de Pierre était l’un de ces disciples et André conduira Pierre auprès de Jésus. André et Pierre ont répondu à la proclamation de Jean le Baptiste en suivant Jésus, en lui donnant leur vie. D’autres suivront, comme Jean et Jacques.
    Encore aujourd’hui, nous sommes appelés à suivre Jésus. Comme Jean le Baptiste, des voix crient dans le désert de nos vies, dans le désert de nos sociétés et qui nous rappellent à Dieu, à son Fils, Jésus et à son Église. Pensons aux parents, aux grands-parents, aux prêtres, aux catéchistes, aux enseignants, à ceux qui donnent leur vie au Christ et qui ne craignent pas de proclamer son nom et son titre de Fils de Dieu dans leurs familles et sur la place publique. Soyons de ceux et celles qui témoignent de la venue de Jésus, Dieu et Sauveur, et qui appellent à le suivre.
  3. « Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. »
    Comme Élie, comme Jean le Baptiste, Jésus sera rejeté et souffrira aux mains de ceux qui ne le reconnaissent pas. Élie a tenté de ramener au culte de Dieu le peuple d’Israël qui offrait des sacrifices à l’idole Baal. Mais son message n’a pas été reçu ; il a été persécuté et il a dû s’enfuir pour sauver sa vie (cf. 1 R 19, 1-4). Jean le Baptiste, pour sa part fut emprisonné par le roi Hérode à qui il reprochait d’avoir pris la femme de son frère. La femme, Hérodiade, demanda sa mort et le roi le fit décapiter. Cela s’est passé, selon saint Marc, peu avant la Transfiguration de Jésus (cf. Mc 6, 27). Jésus est en route vers Jérusalem au moment de la Transfiguration. Il avait déjà commencé à annoncer à ses disciples qu’il y sera appelé à « souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter » (Mt 16, 21). Ici, il leur rappelle encore le sort qui l’attend.
    Jésus est le Fils de Dieu. Mais ils ne l’accueilleront pas. Il souffrira et sera mis à mort. Pourtant il leur a apporté le pardon des péchés, il a guéri leurs malades, il a accompli signes et prodiges, il leur a révélé que Dieu est leur Père miséricordieux, il a affirmé être le Fils. Sa Transfiguration divine en présence de Moïse et d’Élie est une nouvelle preuve pour ces trois disciples que ses paroles sont vraies : pas seulement qu’il souffrira et sera tué mais aussi qu’il ressuscitera.
    Nous avons, nous aussi, besoin de preuves et de signes pour croire en Jésus et en ses paroles qui nous annoncent la vie éternelle. L’apôtre Pierre dira : « (…) lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. » (Ac 3, 15) Jésus est celui qui a été annoncé par les prophètes, le Fils de Dieu, venu nous sauver du péché par sa mort et sa Résurrection. Les témoins de cette Résurrection ne manquent pas. Accueillons dans notre vie le mystère de l’amour de Dieu pour nous, qui nous invite à partager avec lui la vie éternelle.

Dialogue avec le Christ

Jésus, il est parfois ardu de comprendre ton message, de déchiffrer le sens de tes paroles, de donner un sens à ta mort, de croire en ta divinité et en ta Résurrection. Tu nous as donné l’intelligence et la volonté pour chercher ta vérité. Tu nous as donné des témoins qui t’ont connu vivant sur terre et qui t’ont vu après ta Résurrection. Tu nous donnes encore aujourd’hui des saints qui témoignent de ton pouvoir dans leur vie, comme tu nous en as donnés à travers les siècles. Tu nous donnes ta Mère que tu nous as fait connaître à Fatima, à Lourdes et à Guadalupe.
Tu nous appelles à une vie pleine avec toi ici sur terre par la pratique de la charité et de la foi. Tu nous invites à garder nos yeux fixés sur l’éternité dans l’espérance de notre salut et de la vie éternelle avec toi. Merci, Seigneur, de nous aimer tant !

Résolution

Aujourd’hui, je parlerai des témoins de ta Résurrection et j’inviterai les autres à y croire.

12/12/2025

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L’équilibre de la vie chrétienne

 Vendredi 12 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 11, 16-19

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.” Jean est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »

Prière

Seigneur, je viens à toi dans le calme de ce moment, avec tout ce que je suis, pauvre et confiant. Je crois que tu es là, tout proche de moi, prêt à m’accueillir et à m’écouter. Fais taire en moi ce qui me disperse, ouvre mon cœur à ton amour, pour que je te rencontre en vérité.

Demande

Seigneur Jésus, apprends-moi à marcher dans l’équilibre entre la fidélité et la joie, entre l’exigence de la foi et la tendresse du cœur. 

Réflexion

Ce petit texte peut nous sembler bien énigmatique s’il n’est pas situé dans son contexte. Dans le passage qui précède, Jésus a pris le temps de présenter Jean-Baptiste et d’expliquer sa mission de précurseur. Non seulement Jean-Baptiste était le dernier de la longue chaîne des prophètes, mais il était aussi cet Élie dont on attendait le retour pour inaugurer les temps messianiques : « Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. – Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. – Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » (Mt 11, 13-15)
L’injonction à écouter prépare le reproche qu’on lit dans le passage de ce jour. Cette génération n’écoute pas, elle a les oreilles bouchées. Voilà que Jésus se met à dénoncer leur attitude de fermeture vis-à-vis de Jean-Baptiste, mais également vis-à-vis de lui-même.

  1. Jésus fait une comparaison – une parabole, si vous préférez – dans laquelle ses interlocuteurs sont invités à se reconnaître. Il les compare à deux groupes de gamins capricieux qui se disputent dans la rue. Les uns jouent de la flûte et attendent que les autres dansent, mais ce n’est pas le cas. Les autres se lamentent comme à l’occasion des funérailles et attendent que les autres pleurent avec eux, mais ce n’est pas le cas. Les deux groupes s’accusent mutuellement et ne parviennent pas à s’entendre.
    Que représentent ces deux groupes de gamins ? La suite permet de le dire. Le groupe qui se lamente est partisan de Jean-Baptiste. En effet, ce dernier est connu pour son ascèse rigoureuse – « il portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage » (Mt 3, 4) – et pour sa prédication dénonciatrice du péché. Ceux qui le suivent donnent logiquement davantage d’importance à la pénitence et à la lamentation pour le péché. Ils souhaiteraient que les autres en fassent de même. Mais au lieu de cela, l’autre groupe accuse Jean-Baptiste d’être possédé !
  2. Quant au deuxième groupe, il joue des instruments en signe de réjouissance pour les temps messianiques désormais inaugurés avec la venue de Jésus. Mais les autres refusent de danser, c’est-à-dire de partager cette joie. Ils n’ont pas reconnu Jésus comme Messie. Ils le dénigrent et le qualifient d’ivrogne et de glouton en raison des relations qu’il noue avec les publicains et les pécheurs.
    Autrement dit, ce texte parle de l’opposition que Jean-Baptiste et Jésus ont rencontré et suscité lors de leur ministère. Ils n’ont pas été compris. Les gens les ont même opposés, certains étant plutôt « pro-Jean » et d’autres « pro-Jésus ». Cette génération n’a pas su comprendre que leurs missions respectives étaient inséparables. Ils n’ont pas su discerner que Jean, comme nouvel Élie, était celui qui précédait la venue du Messie.
  3. On pourrait élargir cette situation à la manière dont est parfois perçue la vie chrétienne. Je dirais que certains donnent davantage d’importance à l’observance des règles et par conséquent à la désobéissance et au péché à dénoncer lorsque la loi n’est pas respectée, tandis que d’autres insistent davantage sur la miséricorde, la joie du pardon et la liberté des enfants de Dieu. L’un et l’autre aspects ont leur vérité : sans exigence, la foi risque de s’affadir ; sans joie et miséricorde, elle devient dure et stérile. Pourtant, n’est-ce pas dans leur équilibre que se manifeste le véritable visage de la vie chrétienne ? Un cœur à la fois fidèle et aimant, qui cherche à plaire à Dieu non par crainte de la faute, mais par reconnaissance pour le salut reçu.
    Ainsi, la vie chrétienne ne se réduit ni à l’observance scrupuleuse ni à la simple joie sans exigence ; elle se déploie dans une tension féconde où la loi trouve sa plénitude dans l’amour, et où toute ascèse est habitée par la joie de la Résurrection. Telle est la leçon que nous donne ce petit texte d’Évangile en refusant que soient mis en opposition Jean-Baptiste et Jésus.

Dialogue avec le Christ

Jésus, toi qui es venu non pour condamner mais pour sauver, viens adoucir nos cœurs trop durs et fortifier nos cœurs trop faibles. Quand nous nous réfugions derrière nos règles, rappelle-nous que l’amour est la loi suprême. Quand nous nous égarons dans l’indifférence, fais-nous retrouver le goût de ta vérité. Apprends-nous à t’aimer dans l’obéissance, non par peur, mais dans la joie de ton pardon. Fais de nous des témoins de ta miséricorde, des artisans de paix et de lumière. Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Résolution

Je choisis pour aujourd’hui un geste précis qui reflète cet équilibre : par exemple, je décide d’ouvrir mon cœur au pardon reçu, puis je pose un acte de charité ou d’écoute authentique envers quelqu’un, en me mettant à sa disposition pour accueillir et comprendre sa situation.

11/12/2025

Témoignage d’une ancienne médium : Spiritisme, passages d’âmes, ce que l...

Question de pouvoir

 Jeudi 11 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 11, 11-15

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Prière

Ô Père, lorsque je suis faible, je t’implore de me donner ton pouvoir. Père, quand je me débats pour gagner contre mes frères, je t’implore de m’aider à croire que tu es Père pour tous et chacun d’entre nous. Père, quand je manque de foi en moi-même, je t’implore de me donner foi en toi. Père, lorsque j’ai du mal à voir ta présence dans mon histoire, je t’implore d’augmenter ma confiance !

Demande

Que ton Règne vienne !

Réflexion

  1. « (…) le royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. »
    Aujourd’hui, Jésus, tu nous parles du Royaume des cieux, un thème qui nous touche beaucoup, peut-être même inconsciemment. Le Royaume… c’est-à-dire le pouvoir, ou plutôt, l’organisation du pouvoir. C’est un thème qui touche les familles, les écoles, les groupes d’amis, les entreprises, les municipalités, les régions, les nations… Qui possède l’autorité ? Qui règne ? Qui va régner ? Qui est plus grand que les autres ? Qui gagnera à la fin ? En effet, les empereurs de Rome et de Grèce, Hérode, les pharisiens, etc. cherchaient tous le royaume… mais, à tes yeux, aucun n’était « plus grand que Jean le Baptiste ».
    C’est pourquoi, tu nous dis que le Royaume des cieux subit la violence, que des violents cherchent à s’en emparer. En réalité, nous cherchons tous à nous emparer – chaque fois que nous péchons – d’une autorité, d’un pouvoir qui ne nous appartient pas et qui appartient plutôt au Royaume des cieux, à ta juridiction, à toi ! Nous te faisons violence, nous te détrônons chaque fois que nous péchons, nous t’empêchons de régner… mais c’est toi le Roi de nos familles, de nos écoles, de nos collègues, de nos villes, des pays, de notre vie !
    Pardon, Seigneur !
  2. « Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent (…) »
    Mais, Seigneur, en relisant la phrase au sujet du Royaume des cieux qui souffre violence, je me rends compte qu’elle est limitée dans le temps : ton Règne ne souffre plus violence. Il a souffert violence « depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à [ton] présent ». Désormais, « le jour du Seigneur », prédit par le prophète Malachie (Ml 3, 23), est arrivé. Désormais, tu règnes. Tu nous dis que nous avons déjà le Royaume ! Tu me dis que, par mon appartenance à ton Royaume (par mon baptême), je suis déjà plus grand que Jean Baptiste, que tous les politiciens – en tant que politiciens – tous les acteurs – en tant qu’acteurs – tous les militaires – en tant que militaires – tous ceux qui s’imposent à moi – en tant que supposément supérieurs à moi. Je n’ai pas besoin de chercher une autre autorité que la tienne, je n’ai pas besoin de revendiquer mon pouvoir. Je n’ai jamais besoin de pécher : le pouvoir t’appartient.
    Tu me dis, puisque Jean Baptiste « était » Élie qui devait revenir selon le prophète Malachie (cf. Mt 11, 14 ; Ml 3, 23), qu’alors, c’est toi le Seigneur de tout l’univers, celui que nous cherchons (cf. Ml 3, 1).
    Comme à Jean Baptiste en prison, au début de ce passage, qui t’avait demandé si tu étais l’autorité suprême (« celui qui doit venir », cf. Mt 11, 2), tu me réponds : « les aveugles retrouvent la vue et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la bonne nouvelle » (Mt 11, 5 ; cf. Is 35, 5), « celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »(Mt 11, 15)
    Merci, Seigneur ! Aide-moi à croire en ton pouvoir : il va au-delà du péché et de la mort ! Aide-moi à entendre !
  3. «Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. »
    Cet Évangile de Matthieu, Seigneur, est rempli de références aux prophètes qui ont prédit ta venue. En cela, je perçois un sous-entendu : tu as non seulement le pouvoir sur les situations morales, tu as aussi pouvoir sur le déroulement de l’histoire tout entière. Jean le Baptiste, emprisonné par Hérode, doute de ton autorité. Tu lui réponds en quelque sorte que tout cela fait partie de ce que tu permets, mais que ce n’est pas le dernier mot. Rien n’échappe à ta royauté. Tout fait partie de ton Royaume.
    Apprends-moi à faire confiance à ce que tu permets dans mon histoire !

Dialogue avec le Christ

Jésus-Christ, ton pouvoir est tellement grand que je ne réussis pas toujours à y croire et à le percevoir. Ouvre mes yeux, Seigneur, car je suis aveugle. Fortifie mes jambes afin que je marche avec toute la dignité d’un sujet de ton Royaume. Purifie la lèpre de ma prépotence. Débouche mes oreilles, afin que j’entende la grandeur de tes paroles. Ressuscite en moi ce qui se meurt par mes péchés. Et accorde-moi, dans ma pauvreté, à recevoir ta bonne nouvelle ! (cf. Mt 11, 5 ; Is 35, 5)

Résolution

Aujourd’hui, Jésus, je vais te remercier pour quelque chose qui me donne pouvoir et je vais te demander de quelle façon tu veux que je m’en serve pour ton Règne.