texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

20/12/2025

Le mystère du mal (catéchisme adulte 4/31)

Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils

 Samedi 20 décembre 2025

Évangile selon saint Luc 1, 26-38

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Prière

« Heureux est l’homme qui n’entre pas au conseil des méchants, qui ne suit pas le chemin des pécheurs, ne siège pas avec ceux qui ricanent, mais se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! » (Ps 1, 1-2) Heureux, sommes-nous, Seigneur, d’être après Marie, destinataires de ta Parole pour connaître et suivre tes volontés.

Demande

« Que tout m’advienne selon ta parole, Seigneur. » Avec ton ange (messager), l’Église, fais de moi un vrai serviteur de l’Évangile.

Réflexion

  1. « Je te salue, Comblée-de-grâce. »
    Qui est-elle, cette créature, que Dieu désigne « Comblée de grâce » par la voix de son messager ? Qui est-elle, cette vierge de Nazareth, accordée en mariage à un descendant de David ? Qui est-elle, cette fille de Galilée, qui reçoit le message, toute bouleversée ?
    N’est-elle pas une humble servante, toute pure et modeste, temple digne de notre Sauveur ? N’est-elle celle qui a trouvé grâce auprès de Dieu pour devenir la nouvelle Arche de l’Alliance, dans sa forme accomplie ? Et moi, quelle appréciation ai-je pour celle qui est objet de prédilection de Dieu ? Est-ce qu’en elle je vénère la demeure chérie de mon Dieu ?
  2. « Tu vas concevoir et enfanter un fils. »
    Qui est-il, ce fils de la Vierge désigné du nom de Jésus, Yéshua, « Dieu sauve » ? Qui est-il, ce Fils du Très-Haut, à qui « le Seigneur Dieu (…) donnera le trône de David son père » ? Qui est-il, celui qui sera saint dès sa naissance ?
    N’est-il pas celui qui sera appelé Fils de Dieu ? N’est-il pas celui dont le règne, sur la maison de Jacob, n’aura pas de fin ? N’est-il pas celui qui doit accomplir les promesses et conclure l’Alliance éternelle ? Quelle place trouve-t-il en mon cœur, mon âme, mes occupations et mes préférences ?
  3. « L’Esprit Saint viendra sur toi (…) »
    Comment Dieu peut-il s’unir à l’humanité pour accomplir sa promesse ? Comment son Esprit peut-il, en Marie, engendrer un Fils ? Comment la puissance du Très-Haut la prendra-t-elle sous son ombre ?
    N’est-ce pas à partir d’un cœur qui écoute la Parole que peut s’accomplir le préambule de tous les commandements : « Écoute, Israël » ? N’est-ce pas dans un cœur éveillé, qui murmure la Parole jour et nuit et reconnaît les voies de Dieu ? Et dans ma vie, jusqu’à quel point mon cœur est-il émerveillé par la Parole de Dieu pour que l’Esprit Saint en moi réalise la petite partie de son grand œuvre ?

Dialogue avec le Christ

Viens, Seigneur Jésus, viens Emmanuel. Nous t’attendons. Ne regarde pas nos désordres de vie, mais reconnais la soif de nos cœurs. Car tu es notre Sauveur qui nous réconcilie avec le Père. Tu nous montres le chemin que nous avons perdu : chemin d’humanité, chemin d’humilité, chemin de charité. En toi, avec toi et par toi, gloire, honneur et puissance à Dieu le Père, en son Esprit. Amen.

Résolution

À partir de cette méditation, j’écoute la volonté de Dieu pour moi dans la rencontre avec mon prochain.

19/12/2025

Le véritable sens du Je Vous Salue Marie (catéchisme adulte 3/31)

Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi

 Vendredi 19 décembre 2025

Évangile selon saint Luc 1, 5-25

Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute la multitude du peuple était en prière au dehors à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. » L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. » Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »

Prière

« En toi, Seigneur, j’ai mon refuge : garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, et sauve-moi. Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver : ma forteresse et mon roc, c’est toi ! (…) Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance (…) Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ; tu seras ma louange toujours ! (…) Je revivrai les exploits du Seigneur en rappelant que ta justice est la seule. Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles. » (Ps 70, 1-3.5a.6.16-17)

Demande

Seigneur, daigne manifester ta gloire à travers ma vie ; fais de moi un instrument de ta présence. Inspire dans mon cœur des sentiments sincères de vénération envers Marie, ta Mère. Je veux célébrer avec une piété sincère le mystère de l’Incarnation.

Réflexion

  1. « (…) au temps d’Hérode (…) »
    C’est ainsi que le Seigneur a décidé d’agir dans l’histoire humaine, à travers des événements, des personnes et des lieux concrets. Saint Luc ne commence pas son récit évangélique comme s’il s’agissait d’un mythe. Si tel était le cas, nous lirions : « Il était une fois, dans un royaume très lointain… », mais non ! La foi du peuple d’Israël ne se nourrit pas de simples fantaisies, ni de récits mythologiques extraordinaires, mais de promesses.
    Hérode est roi par décision de Rome, dont l’empereur se considérait comme le descendant des dieux sur terre, l’ambassadeur de la paix. D’autre part, la promesse de Dieu s’inscrit dans ce contexte historique pour préparer l’accomplissement de ces promesses et introduire dans le monde le véritable Roi-Dieu, Fils de Dieu, son élu. La préparation passe par des médiations, car Dieu, qui a tout fait sans nous, ne veut pas nous sauver sans nous.
  2. « Il y avait (…) un prêtre (…) »
    Avec son épouse, Zacharie et Élisabeth formaient un couple que l’on peut qualifier d’exemplaire ; et pourtant, malgré leur vie irréprochable, ils étaient stériles. Ils priaient et persévéraient dans leur prière. Il est intéressant de s’interroger sur le contenu de leurs prières. Pourquoi le Seigneur ne les bénissait-il pas en leur donnant des enfants alors qu’ils consacraient leur vie à le servir ?
    Saint Paul enseigne que la tribulation engendre la patience, la patience, la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée, l’espérance, et l’espérance ne déçoit pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. Nous pressentons qu’ils demandaient un enfant au Seigneur, le silence apparent de Dieu n’était pas une occasion de découragement, mais ils unissaient leur prière à celle de leur peuple. Peut-être, en raison de leur âge avancé, avaient-ils cessé de demander un enfant, mais ils ont continué à prier et à offrir des sacrifices en faveur d’un Messie. Ils ont intégré leur prière particulière dans l’espérance de leur peuple. C’est pour cette raison que leur prière, comme le dira l’archange Gabriel, a été exaucée.
  3. « (…) elle garda le silence. Elle se disait : Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi (…) »
    Pourquoi garder le silence ? Pourquoi ne pas partager avec les autres les merveilles que Dieu accomplit dans nos vies ? Parce que nous courons le risque de transformer les dons du Seigneur en spectacle, en cirque pour notre propre orgueil et pour le divertissement des autres. Élisabeth elle-même nous offre une réponse à ce sujet : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »
    Les œuvres du Seigneur doivent d’abord être méditées et gardées dans notre cœur, elles ne doivent pas être exposées avec incrédulité. Le moment venu, nous pourrons les partager.

Dialogue avec le Christ

Je dois admettre, Seigneur, que je ressens de la peur et de l’abandon lorsque « tu ne parles pas ». J’interprète parfois ton silence comme de l’indifférence, mais tu m’enseignes que tu as conduit ton peuple dans le désert pendant quarante ans pour connaître son cœur. Conduis-moi dans le désert et révèle-moi mon cœur, je veux rester fidèle et convaincu que tu m’écoutes en silence.

Résolution

Je vous invite à poser un acte d’abandon à Dieu. Il arrive que notre prière personnelle s’éloigne de Dieu lorsque nous ne nous sentons pas écoutés et que nous perdons de vue l’horizon. Tout comme le Seigneur accorde un enfant pour préparer la voie du Christ, pensons que le Seigneur écoute et attend. Partagez avec votre accompagnateur spirituel, si vous en avez un, cette prière, ce besoin, cette situation dont vous sentez qu’ils ne sont pas pris en compte.

18/12/2025

Le véritable sens du Notre Père (catéchisme adulte /31)

Jésus naîtra de Marie, accordée en mariage à Joseph

 Jeudi 18 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 1, 18-24

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.

Prière

Seigneur Jésus, dans cette dernière ligne droite avant Noël, je sens peut-être le besoin de faire un sprint, un ultime effort pour terminer en beauté le temps de l’Avent. Cependant, dans le passage de l’Évangile d’aujourd’hui, Joseph et Marie ne sont pas pressés, ils ne sont pas soumis à un rythme effréné. Au contraire, c’est dans le silence et la simplicité qu’ils se sont préparés à ta venue. Aide-moi à me calmer, à faire silence en moi pour pouvoir, moi aussi, me préparer à Noël !

Demande

Seigneur, enseigne-moi la simplicité !

Réflexion

  1. Joseph était un homme juste. Dans l’Ancien Testament, les justes sont les personnes qui vivent devant Dieu en toute sincérité, sans fuir, sans cacher une partie de leur vie à Dieu, ou sans se cacher une partie de Dieu. Si Joseph a pu affronter la situation compliquée dans laquelle il s’est retrouvé quand il s’est aperçu que Marie, sa fiancée, était enceinte, c’est parce qu’il était juste.
    L’Évangile dit que Joseph, ne voulant pas dénoncer Marie publiquement, décide de la renvoyer en secret. Derrière ces mots si discrets, on entrevoit l’abîme de délicatesse, de simplicité, de « justice » de Joseph. Il ne s’agite pas, il ne perd pas sa tranquillité, il ne se met pas à échafauder impulsivement des hypothèses pour expliquer ce qui se passe. Au contraire, il ne dramatise pas, il ne court pas consulter les docteurs de la Loi, il ne laisse pas l’inquiétude ni le soupçon monter en lui. Il ne renonce pas à croire à l’innocence de Marie.
    Comme l’explique le P. Victor Sion, Joseph, devant ce qu’il ne peut comprendre, se décide à la solution la plus simple : « détacher la Vierge de sa vie comme on détache un bateau du rivage » (Victor Sion, ocd, La grâce de l’instant présent, Éditions des Béatitudes 2007, p. 241). Chez Joseph, cette simplicité n’est pas un détail marginal. C’est le centre de sa relation à Dieu. « L’âme simple s’en remet à Dieu du soin de résoudre les difficultés, […] elle ne se déclare pas plus forte que Dieu, elle le laisse s’occuper lui-même de ses affaires extérieures et intérieures. » (Ibid.) Et moi ? Comment est-ce que je réagis dans les situations de crise ? Est-ce que je m’inquiète ? Ou est-ce que je fais confiance à Dieu ?
  2. Si Joseph avait suivi son projet, il serait probablement parti un beau matin pour un pays lointain d’où il ne serait jamais revenu. Marie aurait élevé toute seule son bébé et aucun des habitants de Nazareth n’aurait soupçonné que c’était un autre sang que celui de Joseph qui coulait dans les veines de cet enfant. Certes, en abandonnant sa fiancée, Joseph aurait eu le cœur brisé, mais il aurait accepté ce sacrifice par amour pour elle et par respect pour le mystère qu’elle abritait en son sein. Voilà ce qui aurait pu arriver. Mais c’était sans compter sur les conséquences de la justice de Joseph. En effet, celui-ci est tellement juste qu’il laisse à Dieu toute latitude pour intervenir. Et lorsqu’on laisse Dieu intervenir, quand on enlève tout obstacle à son action, il ne se le fait pas dire deux fois. Il intervient en plénitude.
    Pendant la nuit, l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dévoile le mot du mystère que cet homme juste, dans sa simplicité, n’avait pas osé demander. En deux minutes, Joseph comprend que Marie est la Vierge-Mère dont parle Isaïe, que son Fils, conçu du Saint-Esprit, est le Messie promis, et que lui, Joseph, le fils de David, va faire partie de la réalisation de ce mystère. Dans sa simplicité, il accepte aussitôt la responsabilité d’imposer le nom à l’enfant, et donc de « créer parfaitement le climat familial qui permettra au fils de Marie d’être le Sauveur » (Ibid. p. 242-243). L’homme compliqué, celui dont le cœur est divisé, ne peut pas laisser Dieu agir dans sa vie. L’homme simple, dont le cœur tout entier est tendu vers Dieu, est prêt à se laisser transformer par Dieu, à participer à une action aussi merveilleuse qu’inattendue, l’action du salut.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, je t’en prie, unifie mon cœur ! Donne-moi un cœur simple, tout entier tourné vers toi ! Donne-moi un cœur sans division, un cœur qui ne soit pas écartelé entre des aspirations contradictoires ! Sois mon seul amour, Seigneur ! Que mon seul désir soit de faire ce qui te plaît ! Saint Joseph, sainte Vierge Marie, donnez-moi votre simplicité pour que je laisse au Seigneur qui va naître toute la place possible !

Résolution

Aujourd’hui, je prendrai un moment de prière pour exposer au Seigneur mes difficultés et lui redire ma confiance.


17/12/2025

La vraie signification du signe de croix (catéchisme adulte parcours com...

La généalogie du plan de Dieu

 Mercredi 17 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 1, 1-17

Généalogie de Jésus, Christ, fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone.
Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

Prière

Seigneur, tu viendras bientôt nous visiter de façon toute particulière lors la grande fête de Noël. Aide-moi à t’accueillir de la meilleure manière possible. Tu as préparé ta venue depuis la création du monde. Il me reste une semaine pour préparer mon cœur. Je veux te recevoir comme mon Dieu, mon sauveur et mon ami.

Demande

Que ma confiance dans le plan de Dieu grandisse.

Réflexion

  1. Une semaine avant le 24 décembre, l’Église nous offre une liturgie spécifique chaque année comme préparation immédiate au grand mystère de Noël. Parmi les textes, nous retrouvons cet Évangile de la généalogie de Jésus. Ce n’est pas un passage unique, puisque Luc la propose aussi dans son Évangile, mais il est clair que ces versets sont très particuliers.
    À première vue, nous avons une liste de noms. Certains sont connus et sont des figures centrales de l’Ancien Testament, d’autres sont d’illustres inconnus qui ne nous disent absolument rien. Une façon de comprendre ce passage de l’Évangile est de le lire dans le contexte des autres passages de la liturgie de ce jour.
  2. L’une des prières de la liturgie des Vêpres de ce jour est l’antienne suivante : « Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l’univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité. » Cette magnifique prière parle du Christ comme étant la sagesse elle-même et le bénit pour « régir l’univers avec force et douceur ».  C’est ainsi que nous devons lire cette généalogie. Du patriarche Abraham jusqu’à saint Joseph, tout a été disposé par Dieu avec une sagesse infinie pour préparer la venue du Christ aux meilleurs des hommes.
    Chaque génération était nécessaire dans le grand plan de Dieu. Saint Paul nous dit dans la lettre aux Galates : « Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse. » (Ga 4, 4) Nous ne pouvons certainement pas dire pourquoi l’Incarnation a eu lieu au meilleur des moments possibles, mais nous pouvons faire confiance à Dieu.
  3. L’Église nous propose ce temps de l’Avent pour renouveler notre confiance en Dieu. Pour nous préparer à la grande fête de la Nativité, il faut avant tout renforcer notre relation avec le Christ. C’est lui le fondement de notre vie. C’est lui le roc sur lequel nous pouvons nous appuyer dans les moments difficiles et les grandes épreuves. Pourtant, nous allons bientôt le contempler, petit enfant si faible mais si accessible pour chacun de nous. Sans les yeux de la foi, je ne peux voir dans l’enfant de Bethléem celui qui n’a besoin que de dire une parole pour que je sois guéri.  

Dialogue avec le Christ

Seigneur, viens changer mon cœur. Donne-moi une plus grande confiance dans ton plan divin. Que je puisse faire face à tous les évènements de ma vie comme des occasions pour me rapprocher de toi afin de te connaître chaque jour un peu plus et ainsi t’aimer chaque jour davantage.

Résolution

Je prends un moment pour revoir mon histoire avec le Christ et y chercher le plan de Dieu.

16/12/2025

Saint Bernard : La Venue Cachée de Jésus Avant Noël — URGENT !

L’invitation du Seigneur

 Mardi 16 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 21, 28-32

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

Prière

Seigneur, que j’entende ta voix, donne-moi d’aimer ta Parole et de la mettre en pratique. 

Demande

Jésus, aide-moi à dire oui à l’une de tes invitations.

Réflexion

  1. Les deux fils
    Dans cet Évangile, Jésus nous présente deux fils : l’un qui dit franchement à son père qu’il ne veut pas travailler pour lui mais qui, après réflexion, part dans les vignes pour accomplir sa tâche. Quant à l’autre, il promet d’y aller mais ne s’y rend pas. Jésus pose la question à ses auditeurs : « Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
    Jésus ne reproche rien à celui qui ne veut pas s’y rendre et qui s’exprime ouvertement. En revanche, il réprimande celui qui ment et qui se cache de son père.
    Dans ma vie spirituelle, y a-t-il quelque chose que je ne veuille pas faire et qui semblerait être une invitation du Seigneur pour moi ? Comment ai-je répondu à cette invitation ?
  2. Un double discours
    Parfois, nous sommes les deux fils à la fois : nous pensons dire oui à Dieu tandis que nous mettons des restrictions à ce qu’il nous demande. Par exemple, participer à la liturgie le dimanche est une invitation au service des plus démunis. Comme le déclare le pape Léon XIV en citant saint Justin : « (…) au cœur de la liturgie chrétienne on ne peut séparer le culte de Dieu de l’attention aux pauvres » (Léon XIV, Dilexi te, 40).
    Notre présence à la messe le dimanche nous porte-t-elle vers l’attention aux plus démunis dans la semaine ?  Quels sont les espaces où je dis oui à Dieu sans donner un oui à ceux que Dieu m’envoie ?
  3. « Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. »
    Saint Jean dit : « Celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. » (1 Jn 4, 20)
    Jésus nous rappelle que, souvent, nos frères et sœurs qui disent ne pas croire en Dieu ou qui font des choix de vie regrettables, soignent leur entourage avec plus de générosité et de cohérence que ceux qui fréquentent l’Église.
    Merci, Seigneur, pour ces témoins d’amour qui me surprennent et qui me rappellent ton Royaume.

Dialogue avec le Christ

Je prends un temps de dialogue avec le Christ et je parle avec lui des incohérences que j’identifie dans ma vie. Quelle est la plus importante comme obstacle à sa présence ?

Résolution

Je prends la résolution de répondre positivement à une invitation du Seigneur.

15/12/2025

Sur les traces de saint Yon de Longpont

Un cœur pur

 Lundi 15 décembre 2025

Évangile selon saint Matthieu 21, 23-27

En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela.

Prière

« Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. » (Ps 49, 23)

Demande

Seigneur, tu aimes les cœurs purs qui te cherchent avec droiture. Je te supplie, « crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne » (Ps 50, 12.14).

Réflexion

  1. « En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple (…) »
    Enfin, ce temps favorable où le Verbe de Dieu est venu habiter parmi nous est là. Enfin notre terre et le Temple sont emplis de sa présence. Le voilà donc ce temps que « beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir (…) et n’ont pas vu » (Lc 10, 24) ! Mais Jésus est-il reconnu ? Est-il accueilli ?
    La question des grands prêtres et des anciens du peuple est légitime : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus avait déjà expliqué qu’il tenait son autorité du Père : « Moi, je suis venu au nom de mon Père (…) » (Jn 5, 43) ; Mais voilà quel avait été l’accueil des Juifs : « (…) et vous ne me recevez pas » (Ibid). En bon pédagogue, Jésus aurait pu reprendre son explication. Il ne le fait pas. Pourquoi ?
  2. Jésus ne peut pas répondre autre chose que la vérité, mais seulement à des cœurs ouverts. Il connaît le cœur de l’homme. Il sait bien que les cœurs des pharisiens sont pleins de haine et de jalousie. Jésus agit vraiment en sauveur miséricordieux en posant la question : « Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? » Il donne une chance aux Juifs de discerner et de comprendre leurs motivations, de se rendre compte que leurs raisonnements ne sont pas droits mais tortueux.
    Les grands prêtres vont-ils « entrer en eux-mêmes » avec contrition comme l’enfant prodigue (cf. Lc 15) ? Ou vont-ils « [faire] en eux-mêmes [un] raisonnement » qui les arrange ? Les Juifs prennent la question de Jésus pour un piège alors qu’il s’agit d’une question qui cherche à toucher la profondeur de leur intelligence pour les convertir.
  3. Deux vérités sont en filigrane dans ces versets :
    – L’autorité de Jésus vient du Père. Jésus sait que s’il répond la vérité sur l’origine de son autorité, il ne sera pas cru et sans doute chassé ou lapidé. Mais son heure n’est pas encore venue.
    – Le baptême de Jean vient de Dieu. Reconnaître cela, c’est reconnaître qu’un temps de grâce est venu, un temps de purification du cœur et d’ouverture à l’action salvatrice de Dieu. Jean baptise dans l’eau de la pénitence pour préparer les voies au Seigneur qui baptisera dans l’Esprit.

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu connais le cœur de l’homme ; tu sais quelles ruses, quelles fausses excuses nous mettons souvent entre toi et nous. Toi, tu attires à toi tous les hommes (cf. Jn 12, 32) et nous, nous te résistons pour de multiples raisons.
Éclaire-nous, guéris-nous pour que nous venions à toi avec un cœur simple, un cœur sans détour comme celui de l’apôtre Nathanaël dont Jésus dit : « Il n’y a pas de ruse en lui. » (Jn 1, 47), un cœur qui fait ainsi ta joie !

Résolution

Je veillerai sur la pureté des intentions de mon cœur.