texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

27/07/2024

« Laissez-les pousser ensemble »

 Samedi 27 juillet 2024

Évangile selon saint Matthieu 13, 24-30

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?” Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »

Prière

Je me mets en présence de Dieu qui est toujours avec moi, au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Je m’unis en prière à notre communauté de lecteurs des méditations quotidiennes de Regnum Christi que je confie au Seigneur.

Demande

Christ notre Roi, que ton Règne vienne !

Réflexion

  1. « Le Royaume des cieux est tout proche. » (Mt 4, 17)
    Le Royaume des Cieux est un thème central de l’Évangile de Matthieu, qui présente les débuts du ministère de Jésus en Galilée, nous rapportant qu’ : « À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. »Cette parabole que nous découvrons aujourd’hui se situe dans le troisième discours de Jésus – les paraboles du Royaume – que nous sommes en train de lire lors de la messe en semaine. En effet, l’évangéliste propose dix paraboles du Royaume en miroir avec le Décalogue donné par Dieu à Moïse. À l’image du Décalogue, ces paraboles sont présentées comme un chemin de vie. Si l’on veut vivre dans le Royaume des cieux et le faire vivre, il nous faut prêter attention à chacune d’entre elles.
  2. La dualité temporelle du Royaume
    La parabole présente deux plantes qui poussent en même temps, l’une comestible, le blé, l’autre toxique, l’ivraie. Cette dernière envahit l’espace et absorbe une partie de l’eau nécessaire au blé et, lui ressemblant beaucoup lorsque les deux sont encore de jeunes pousses, il est difficile de désherber sans risquer d’arracher aussi ce qui est bon. Ce n’est qu’au temps de la récolte que l’on pourra les séparer, gardant ce qui est bon, et brûlant ce qui est mauvais car vénéneux, dangereux pour l’homme.
    Que nous dit cette parabole sur le Royaume des cieux ? Dans un essai de spiritualité présenté par Regnum Christi [1], les paraboles du Royaume sont approfondies et suggérées comme critères de discernement. Dans cette réflexion priante, la parabole du blé et de l’ivraie est proposée comme illustration de la dualité temporelle du Royaume des cieux qui est déjà là, mais pas encore pleinement : « Le Royaume des Cieux est tout proche. »
    Jésus nous parle de la manière dont le Royaume grandit dans l’aujourd’hui de nos vies. Le bien et le mal s’y côtoient, comme le blé et l’ivraie grandissent ensemble. Il serait imprudent de déclarer hâtivement qu’une des pousses est mauvaise et de l’arracher, de peur de la confondre avec ce qui est bon. Le temps et la maturation nous permettront d’y voir plus clair. Un discernement est aussi à faire sur la présence du mal dans le Royaume des cieux.
    L’épreuve et la souffrance font partie de notre vie sur terre. Vouloir s’en débarrasser par des moyens radicaux, voire illicites, serait oublier que, même du mal, Dieu peut faire un bien. Il ne s’agit pas bien sûr de faire l’apologie de la souffrance ni de la chercher mais, comme l’ivraie rend le blé plus fort, le temps nous permet souvent de voir que dans les épreuves le Seigneur s’est fait présent d’une manière particulière. Il nous a donné son Esprit qui nous a rendu forts, patients, compréhensifs, humbles… autant de vertus caractéristiques du Royaume des cieux qui, tel le blé, grandissent et donnent du fruit même dans des circonstances apparemment adverses.
    Cependant, le mal n’aura pas toujours sa place dans le Royaume. C’est la deuxième étape de la temporalité suggérée par cette parabole, qui est l’image du jugement dernier et de la vie éternelle. Là, le blé et l’ivraie pourront être différenciés et séparés. Ce qui a été semence du Royaume des Cieux y demeurera, le reste sera brûlé au feu. Un thème peu à la mode dans la pensée actuelle, qui se centre davantage sur la miséricorde divine en réaction à une tendance iconographique à souligner l’aspect lugubre du jugement, comme l’expliquait Benoît XVI dans son encyclique Spe Salvi [2].
    Il y affirmait aussi que l’espérance chrétienne ne peut être acceptée que si l’on considère également la justice de Dieu, qui « appelle à la responsabilité ». En effet, la justice ne changera pas le « tort en droit », ce qui irait à l’encontre de la vérité. Elle n’est pas, selon l’expression qu’utilise le pape, « une éponge qui efface tout, de sorte que tout ce qui s’est fait sur la terre finisse par avoir toujours la même valeur »Oui, l’ivraie – le mal – est mauvaise et, dans le Royaume des cieux, elle devra être purifiée, brûlée par le feu de l’amour comme l’or dans le creuset.

[1]Les paraboles du Royaume comme critères de discernement.

[2] Spe Salvi, chapitre III, n° 41 à 48.

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu as semé le bon grain dans mon cœur. Un ennemi y a aussi semé de l’ivraie qui ne sera arrachée qu’à la fin des temps. J’accepte cette réalité dans la confiance car, avec ta grâce, le bien saura vaincre le mal dans ma vie.

Résolution

Je prierai le Notre Père lentement en m’arrêtant sur les paroles « Que ton Règne vienne », cherchant à permettre au blé, au bien, de croître et s’enraciner en profondeur dans mes pensées, mes attitudes et mes actions.