Lundi 9 septembre 2024
Évangile selon saint Luc 6, 6-11
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.
Prière
Aide-moi, Seigneur, à avoir les yeux tourner vers toi. Aide-moi à sortir de mon égoïsme. Donne-moi la foi pour voir en toi le Fils de Dieu tout-puissant, avoir la confiance pour remettre ma vie entre tes mains, et l’amour pour me préoccuper du bien des autres avant mon propre bien.
Demande
Donne-moi, Seigneur, un cœur ouvert à ta grâce.
Réflexion
- L’on dit qu’il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Cela semble bien s’appliquer à notre passage. Dès le début de la scène, écrit saint Luc, les pharisiens cherchent un motif pour condamner Jésus. C’est dans cette optique qu’ils vont entendre et regarder ce que Jésus va dire et faire. Ce passage est donc un bon exemple de l’aveuglement spirituel, aveuglement d’un cœur qui cherche comment condamner les autres.
- L’attitude décrite dans ce passage nous concerne tous. Nous ne voyons pas seulement les personnes et les événements avec les yeux de notre visage, mais aussi, et sans doute même d’abord, avec les yeux de notre cœur. Et tout comme il y a des maladies qui affectent les yeux de notre corps, il y a des « maladies » qui peuvent empêcher les yeux de notre cœur de voir correctement.
L’une de ces « maladies » est justement de chercher ce qu’il peut y avoir de mal chez les autres, non pour les aider, mais pour les condamner. Or ceci nous empêche de voir qui sont véritablement les autres et ce qui se passe vraiment autour de nous. Ainsi les pharisiens ne peuvent découvrir qui est Jésus, ni le bien qu’il accomplit par son action. - Cela ne peut mener qu’à une impasse qui, comme pour ces pharisiens, va remplir notre cœur de « fureur ». Ils n’ont rien pu trouver de mal en Jésus, ils n’ont pas vu le bien qu’il accomplissait. Il ne s’agit certes pas pour nous de nier le mal que nous pouvons constater autour de nous (et en nous), que nous devons voir et essayer de corriger. Mais un cœur qui ne chercherait qu’à voir le mal causerait aux autres et à soi-même une grande injustice. Il serait véritablement aveugle. Et tout le bien qui se trouve autour de lui finirait par lui échapper.
Dialogue avec le Christ
Donne-moi la grâce, Seigneur, d’être vraiment humble, de cœur et d’esprit, pour que tu puisses entrer dans ma vie. Aide-moi à m’abandonner à toi. Aide-moi à vivre en te suivant. Par moi-même, Seigneur, je ne peux pas faire grand-chose, mais avec toi je sais que je trouverai le chemin du bonheur et du salut.
Résolution
Essayer de changer le regard que je porte sur une personne que je rencontre souvent.