Samedi 7 septembre 2024
Évangile selon saint Luc 6, 1-5
Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » Il leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
Prière
Je viens te prier, Seigneur, ouvre mon cœur. Que ta Parole pénètre mes pensées, mes paroles et mes actions.
Demande
Que l’amour de Dieu soit le moteur de ma vie.
Réflexion
- « Un jour de sabbat (…) »>
Souvent les problèmes entre Jésus et les pharisiens arrivent « un jour de sabbat ». Pourtant le sabbat devrait être un jour de repos, de paix, de bienveillance ! Il rappelle le repos de Dieu le septième jour de la création, et à partir de l’Exode il devient aussi un moment pour faire mémoire de la libération d’Israël : « Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage, mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu. […] Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte, et que le Seigneur ton Dieu t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu. » (Dt 5, 12-15) Jésus veut donc rappeler le sens profond du sabbat : faire mémoire de la création et de la Rédemption, c’est-à-dire de l’amour de Dieu qui entre en relation avec moi. Le repos prescrit par la loi mosaïque est un moyen pour le vivre. - Jésus mentionne souvent la cohérence entre ce que nous célébrons et ce que nous vivons, par exemple lorsqu’il demande d’aller se réconcilier avant de présenter une offrande à Dieu. Ici il rappelle le cas de David et ses compagnons qui, fuyant Saül, se réfugient à Nob et demandent du pain au prêtre. Le livre de Samuel raconte : « Le prêtre lui donna alors du pain consacré. En effet, il n’y avait là pas d’autre pain que le pain disposé devant le Seigneur, celui que l’on retire, pour le remplacer, le jour même, par du pain chaud. »
On ne pourrait abandonner son enfant malade, ou un mourant au bord de la route, parce qu’il « faut » aller à la messe… car en faisant cela nous contredirions le sens même de la messe. Lorsque nous allons à la messe, nous avons dans le cœur l’amour de Dieu pour les hommes, et cette lumière devrait irradier toute notre journée et nos activités dominicales. - Le souvenir de l’amour de Dieu est ce qui donne sens au sabbat et, pour nous chrétiens, au dimanche. Le dimanche est donc inséparable de la célébration eucharistique, non à cause d’une décision arbitraire de Dieu, ni même pour un commandement de l’Église, mais parce qu’elle est la célébration par excellence de l’amour de Dieu, en elle est contenu tout le sens du dimanche. Un dimanche sans la messe serait comme une fête de mariage sans l’échange des consentements… À chaque Eucharistie nous célébrons les noces du Christ avec l’Église. C’est Jésus lui-même qui devient l’épi froissé des disciples, ou le pain de l’offrande de David, qui rassasie notre faim et nous unit à lui. Jésus transforme totalement le sabbat, il n’est plus seulement mémoire des actions passées de Dieu, il devient action actuelle de Dieu en moi par l’Eucharistie.
Dialogue avec le Christ
Prendre une minute pour parler avec le Christ du sens du dimanche dans ma vie.
Résolution
Organiser mon prochain dimanche pour y célébrer Dieu le mieux possible.