texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

14/08/2025

4 août – Saint Jean-Marie Vianney : Le CURÉ MIRACULEUX d’Ars

Un cœur humble qui pardonne

Jeudi 14 août 2025 

Évangile selon saint Matthieu 18, 21 à 19, 1

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !”  Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.
Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”  Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » Lorsque Jésus eut terminé ce discours, il s’éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.

Prière

Ô Esprit-Saint, rends mon cœur semblable à celui de Jésus : un cœur qui aime et qui pardonne. Allume en moi la lumière du pardon pour moi-même et pour mon prochain.

Demande

Recevoir un cœur humble pour demander le pardon et l’accepter.

Réflexion

  1. Nous nous retrouvons à méditer un passage d’un Évangile bien connu. L’habitude se forge dans la répétition. Il est important de méditer sur le pardon une nouvelle fois afin de pouvoir rendre plus présent dans ma vie ce mystère.
    Nous sommes tous cet homme qui est éminemment redevable envers le Père. Sans vouloir s’autoflageller et être encore pessimiste sur soi-même, il est aussi nécessaire de se connaître, et, encore plus, de comprendre combien nos péchés nous font du mal à nous-mêmes, à Dieu et aux autres. Nos péchés s’accumulent et, si on ne fournit pas un effort de conversion, nous nous retrouvons avec une dette faramineuse…
  2. Rappelons-nous cette phrase : « Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? » (Mt 7, 4) Afin de mieux se connaître et connaître le cœur de Dieu, la méditation, la prière, les sacrements et l’aide de l’Esprit Saint sont nécessaires. Qu’il m’illumine !
    Avec cette compréhension progressive de ce que je suis, de ce que je fais, de la toute-puissance de Dieu et la façon dont je l’offense, je verrai alors aussi l’amour que Dieu le Père a pour moi, et il me sera « simple » d’aimer mon prochain, de ne pas le culpabiliser ou encore de ne pas voir que ses péchés.

Dialogue avec le Christ

Sainte Vierge Marie, par ta méditation et ta présence constante auprès de Jésus, tu t’es découverte et tu as découvert Dieu. Aide-moi à être proche de lui, à le connaître, à me connaître.

Résolution

Après un sérieux examen de conscience, faire une belle confession cette semaine. Passer du temps dans la prière chaque jour de la semaine.

13/08/2025

Rencontre avec Joachim Bouflet

La correction fraternelle

 Mercredi 13 août 2025

Évangile selon saint Matthieu 18, 15-20

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.
Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

Prière

Seigneur, que la vérité puisse habiter ma vie pour pouvoir aimer dans la vérité et amener mes frères plus près de toi. Viens à mon aide, Seigneur, pour toujours te rendre témoignage dans mes paroles et mes actions afin d’être un vrai instrument de ta gloire.

Demande

Que ma relation avec les autres soit pleine d’amour dans la vérité.

Réflexion

  1. Le discours que Jésus tient dans cet Évangile n’est pas très populaire dans la société d’aujourd’hui. En effet, l’une des fautes les plus impardonnables du vingt-et-unième siècle est ce qu’on appelle l’intolérance. Il semble que tout doive être toléré et que personne n’ait le droit de s’ériger en juge de ce que font les autres. Ce message semble cohérent avec les indications du Seigneur qui déclare au chapitre 6 de l’Évangile de saint Luc : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. » (Lc 6, 37)
    Mais il y a une grande différence entre ce que dit le Seigneur et le message qui est souvent relayé par notre société contemporaine. Dans les deux cas il apparaît comme une évidence que nous ne devons jamais juger les personnes. Cependant, dans l’Évangile d’aujourd’hui, le Seigneur nous montre bien qu’il faut être capable de juger et de condamner certains actes.   
  2. Savoir reconnaître le mal lorsqu’on le voit, c’est aussi l’un des meilleurs moyens de protéger le bien. De nos jours, le relativisme très fort de la morale nous entraîne petit à petit à effacer la limite entre le bien et le mal et il devient de plus en plus difficile d’avoir les idées claires sur ce qui est tolérable et ce qui justement ne l’est pas. La peur de passer pour un puritain inflexible nous pousse souvent à nous taire et à ne pas confronter nos frères lorsque nous les voyons commettre quelque chose d’objectivement mauvais. Il est facile d’appeler du nom de tolérance ce qui en réalité est un acte de manque de courage de notre part. En effet, il faut bien souvent s’armer de courage pour pouvoir montrer notre vraie charité envers les autres en leur faisant remarquer une erreur. Personne n’aime avoir le mauvais rôle du trouble-fête.     
  3. Le Seigneur nous montre bien que toute correction doit être fondée dans l’amour. Celui qui aime vraiment son frère ne peut pas supporter de le voir commettre le mal car il sait que cela va le rendre malheureux. Ne pas exiger le meilleur de la personne aimée est une forme d’indifférence. La meilleure correction que nous puissions donner est toujours le bon exemple à montrer au quotidien. Corriger son frère est un vrai acte de charité chrétienne et il nous faut apprendre à aimer non dans l’indifférence mais dans la vérité. Le chrétien doit toujours aimer le pécheur, en commençant par soi-même, mais il doit aussi haïr le péché, le sien comme celui des autres.      

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu es venu comme le chemin, la vérité et la vie. Parfois il est difficile de vivre selon la vérité et il est plus facile de s’effacer devant le mal pour ne pas blesser les autres, mais tu me demandes aussi de vraiment vouloir le bien de mes frères, même quand cela me demande un effort sur moi-même.

Résolution

Penser à l’un de mes défauts que j’aimerais que mon entourage m’aide à combattre plutôt que de le tolérer en silence.

12/08/2025

La charité couvre une multitude de péchés - Enseignement du père Bertran...

Qui est le plus grand ?

 Mardi 12 août 2025

Évangile selon saint Matthieu 18, 1-5.10.12-14

À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »

Prière

Seigneur Jésus, par ton Incarnation, tu as pris notre condition humaine pour nous montrer le chemin de la perfection et tu nous invites à te suivre, assurés de ta fidélité sur ce chemin de perfection rempli d’obstacles. Chaque instant est à vivre avec toi. Merci de nous confier à Joseph de Nazareth, ton père ici-bas, et à Marie, la Servante du Seigneur.  

Demande

Le plus grand est celui qui se comporte comme un enfant. C’est celui-là que le Père aime et qu’il traite avec un amour vrai. Il est humble et réservé et sait rester à sa place dans les décisions à prendre et les conseils à donner si besoin. Seigneur, donne-moi un cœur d’enfant !

Réflexion

  1. L’Évangile de Marc et celui de Luc rapportent ce moment intime où chacun des apôtres s’approche de Jésus pour lui demander plus ou moins directement qui est le plus grand ? Jésus connaissait la raison de cette interrogation. « Le plus grand » pour ces amis du Seigneur est celui que le Christ estime le plus. Ils veulent savoir quel est le plus digne de cette préférence.
    L’homme, créé à l’image de Dieu possède la dignité d’une personne et il est appelé, par la grâce, à une alliance avec lui qui passe par une réponse de foi et d’amour absolument personnel et intime. Mais l’homme est aussi un être inquiet qui ne sait pas ce que lui réserve l’avenir. Pour que cet avenir réponde au projet divin, à la vocation à laquelle Dieu, son Créateur, l’appelle, l’homme doit accepter la volonté de Dieu. Il lui faut faire confiance en sachant que cette promesse de béatitudes a été faite au peuple élu par Abraham (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1716).
  2. Jésus veut que ses interlocuteurs découvrent par eux-mêmes quel est celui qu’il considère comme « le plus grand ». Alors il fait venir un enfant : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. »
    Le Nouveau Testament utilise plusieurs expressions pour caractériser la perfection à laquelle Dieu appelle l’homme. Dieu nous a mis au monde pour le connaître, le servir, l’aimer et parvenir ainsi au paradis (cf. CEC, 1720-1721). La béatitude promise nous place devant des choix moraux décisifs et, tout en cherchant Dieu par-dessus tout, nous sommes invités à purifier notre cœur de ses instincts mauvais (cf. CEC 1723). Ce sera la réponse à la question au sujet de celui que Jésus considère comme « le plus grand ».
  3. « Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
    Jésus continue son explication avec l’exemple d’une brebis égarée du troupeau auquel elle appartenait. Cette brebis se retrouve seule : les êtres humains ne sont pas créés pour vivre une solitude non choisie. Le Père part à la recherche de cette brebis : c’est ainsi qu’il nous montre qu’il ne veut pas qu’un seul d’entre nous s’égare. Il va la chercher et lui donne les grâces dont elle a besoin pour suivre le bon chemin. La brebis ayant retrouvé le troupeau, le Père fera tout pour que la situation ne se reproduise pas.
    C’est à nous d’avoir une confiance absolue : si nous suivons le Père en vérité, il ne nous laissera pas nous égarer sur des chemins remplis d’obstacles où notre erreur serait source d’une attention encore plus forte de la part du Créateur. Donc, ici, Jésus démontre la profondeur de son amour envers son enfant. Soyons donc sans crainte, le plus grand est celui qui manifeste un grand amour envers son Créateur et une chute, pour lui, n’est pas le signe d’un abandon. 
    Dans notre vie, nous vivons des passages difficiles et l’on peut se croire abandonné. Le Christ lui-même nous a montré comment réagir face à ces circonstances : au moment de sa crucifixion, sur la croix, il dit à son Père qu’il se sentait abandonné (cf. Mt 27, 46) mais il a continué à lui faire confiance. Il meurt sur la croix, il ressuscite et nous ouvre la porte du Royaume éternel.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu veux que nous sachions suivre la route de la confiance absolue allant jusqu’à l’abandon total de nos projets personnels. Lorsque nous nous sentons isolés ou seuls sur le chemin, nous avons besoin de ton aide. Lorsque nous sommes persécutés, nous avons besoin du secours de ton Esprit. Tu le sais, et tu as rassuré tes disciples, ton départ sera l’occasion de la venue du Défenseur : « Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde en matière de péché, de justice et de jugement. » (Jn 16, 8)
Seigneur, en ces jours difficiles, nous avons un très grand besoin de toi, de ton Esprit de vérité, ne nous laisse pas nous affadir !

Résolution

Tenir bon malgré les difficultés quotidiennes ; garder confiance et me réfugier dans l’amour du Rédempteur qui a versé son sang pour nous et nous a envoyé son Esprit le jour de la Pentecôte. Chacun de nous est l’unique souci du Créateur.

11/08/2025

Croix lumineuse dans le ciel, témoins multiples : mystère à Migné

Une vie centrée sur le Seigneur

 Lundi 11 août 2025

Évangile selon saint Matthieu 17, 22-27

En ce temps-là, comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés. Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? » Il répondit : « Oui. » » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? » Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »

Prière

Merci, Seigneur, pour tout ce que tu es !
« Viens, Jésus, en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur ! » (Sainte Élisabeth de la Trinité)

Demande

Pierre nous donne l’exemple d’une vie qui n’est plus centrée sur elle-même mais sur Jésus, mort et ressuscité pour nous (cf. 2 Co 5, 15).
Donne-nous la grâce, Seigneur, à nous aussi, de ne pas avoir une vie centrée sur nous-mêmes mais sur toi !

Réflexion

  1. Il est intéressant de pouvoir rapprocher deux épisodes de cet Évangile. Le premier, raconté dans les versets 22 et 23, décrit une annonce faite par Jésus de sa Passion. Le second porte sur le miracle de la pièce de quatre drachmes. Pourquoi ces deux épisodes sont-ils à rapprocher ? Peut-être parce qu’ils ont trois points communs : ils sont un exemple de la liberté, de la prescience et de la puissance de Jésus.
    – Sa liberté. C’est librement que Jésus donne sa vie. Et, en tant que Fils de Dieu, il est exempt d’impôts, il est libre.
    – Sa prescience. Jésus sait à l’avance à quel genre de mort il sera exposé pour le salut des hommes. Jésus connaît, sans y avoir assisté, quelle discussion Pierre a tenue avec les percepteurs du Temple. Il sait et il veut – car il est le maître de toutes choses – que Pierre trouve une pièce d’argent dans la bouche d’un poisson qu’il pêchera.
    – Sa puissance. Car, par la puissance de la Trinité, Jésus ressuscitera. Par cette même puissance, Jésus opère un miracle, celui de la pêche du poisson qui contient dans sa bouche une pièce d’argent.
  2. Les fils sont libres. Il n’ont rien à payer dans la maison du Père. Leur Père s’occupe de tout. Mais il est bon que les fils choisissent librement d’obéir au Père, avec un cœur humble et généreux. C’est bien l’exemple que nous donne Pierre. Il reçoit de Jésus un ordre plein d’humour et de poésie. Et le texte s’arrête là. L’évangéliste ne décrit pas la suite de l’histoire… tant il est évident que Pierre, en fils libre, soumet, d’un cœur simple et bon, sa volonté à la volonté de Jésus. Et s’il obéit si facilement, c’est sans doute que, dans le fond de son cœur, il avait déjà donné toute sa vie à Dieu, sans réserve et sans condition. Pierre nous apprend qu’il est beau de mettre à la disposition de Dieu tout ce que nous sommes et tout ce qui nous est donné.
  3. Visiblement, Jésus et les apôtres n’ont pas un sou d’avance. Ils ont dû tout donner aux pauvres. Là aussi, c’est l’incroyable liberté des enfants de Dieu, qui ne se soucient que de Dieu et de sa gloire, et recherchent le Royaume de Dieu, confiants dans le Père. Ceux qui lui font une grande confiance savent que Dieu s’occupe de tout. « Tout le reste leur sera donné par surcroît. » (Mt 6, 33)
    Donnez, ne gardez rien pour vous et Dieu pourvoira. Si nous savons être généreux,« c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement » (Luc 6, 38).

Dialogue avec le Christ

« Quel est ton avis ? » C’est un vrai dialogue que Jésus commence avec nous. Jésus cherche à nous faire réfléchir et à faire grandir en nous la sagesse et la charité. Et n’est-ce pas aussi une part de la mission de Pierre et de tout chrétien vis-à-vis de son prochain ? Par le délicat et patient travail de la charité dont nous l’entourons, ne devons-nous pas faire émerger tout le bien caché en lui et qui n’ose peut-être pas se montrer ? N’est-ce pas le sens de ce poisson qui sort de l’eau avec une pièce qui sera offerte au Père dans le Temple ?
« En croyant dans le bien qui est en l’autre, nous pouvons aller chercher ce bien, le libérer, le multiplier par notre propre confiance. C’est là la merveilleuse fécondité de l’amour ! » (Père Pierre Lyonnet, Écrits spirituels). Et ce bien libéré, profondément uni à Jésus, peut être offert au Père. Tout comme le métal fondu a donné une seule pièce offerte au Père pour Pierre et Jésus.

Résolution

Aujourd’hui, je choisis, si un événement dans ma journée me contrarie, de l’accepter quand même avec le sourire.

10/08/2025

Saint CHARBEL : le reportage sur le moine aux 30 000 miracles !

« Vous aussi, tenez-vous prêts »

 Dimanche 10 août 2025

Évangile selon saint Luc 12, 32-48

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si le serviteur se dit en lui-même : ‘Mon maître tarde à venir’, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »

Prière

« Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère. Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais. » (Ps 130)

Demande

Seigneur Jésus, que je puisse être pauvre de cœur comme toi.

Réflexion

  1. « Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas. »
    La pauvreté évangélique dont parle le Seigneur dans cet Évangile n’est pas une invitation à diviser l’humanité entre ceux qui possèdent et ceux qui n’ont rien. Elle n’est pas un éloge non plus à la misère. Elle est une invitation à cultiver une attitude de détachement des biens matériel. Ce détachement produit une liberté intérieure qui nous ouvre à Dieu et aux besoins de notre prochain. Elle nous libère de l’avarice, de l’ambition de posséder toujours plus, que nous pouvons d’ailleurs trouver aussi bien chez les pauvres que chez les riches.
  2. « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées (…) Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller (…) Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. »
    La pauvreté évangélique nous rappelle qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. L’égoïsme crée un renfermement sur soi qui étouffe le bonheur. L’amour nous ouvre à la joie du don de soi et du service. Voilà pourquoi le Seigneur dit : « Heureux » celui qui reste en tenue de service. Lorsque nous vivons dans une attitude de service, le Seigneur peut nous donner plus abondamment sa grâce parce qu’il sait que nous n’allons pas la garder pour nous-mêmes mais allons la transmettre aux autres. Il peut donc nous établir sur tous ses biens en toute confiance.
  3. « Mais si le serviteur se dit en lui-même : ‘Mon maître tarde à venir’, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. »
    Voilà le triste sort qui attend celui qui ne vit que pour lui-même et pour satisfaire ses appétits désordonnés. Il s’écarte de Dieu parce qu’il refuse son amour. Il s’écarte des autres en les maltraitant. Il se renferme sur lui. Nous avons été créés pour beaucoup plus que cela ! Nous avons été créés pour un bonheur beaucoup plus grand. Soyons vigilants ! Ne nous laissons pas gagner par l’égoïsme et le confort de nos petits plaisirs. Ouvrons-nous à l’amour de Dieu. Ouvrons-nous à l’amour de notre prochain.

Dialogue avec le Christ

Bienheureux les pauvres de cœurs ! Seigneur, voici la béatitude que mon cœur recherche. Donne-moi un cœur pauvre, c’est-à-dire un cœur libre pour t’aimer et aimer mon prochain. Donne-moi un cœur pauvre, c’est-à-dire un cœur libre de l’égoïsme de ne rechercher que mon confort et mes petits plaisirs. Donne-moi un cœur en tenue de service, un cœur à la recherche du bonheur des autres. Donne-moi un cœur vigilant qui saura mettre son bonheur dans le trésor inépuisable des cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas.

Résolution

Examiner ma conscience en dressant un bilan sur ma relation aux biens que je possède. Suis-je pauvre de cœur ? À quel bien mon cœur est-il trop attaché ?

09/08/2025

SI DIEU EXISTE, POURQUOI LA SOUFFRANCE ?

Si vous avez la foi, rien ne vous sera impossible

 Samedi 9 août 2025

Évangile selon saint Matthieu 17, 14-20

En ce temps-là, un homme s’approcha de Jésus, et tombant à ses genoux, il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. » Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. » Jésus menaça le démon, et il sortit de lui. À l’heure même, l’enfant fut guéri. Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »

Prière

« Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. J’ai dit au Seigneur : Tu es mon Dieu ! Je n’ai pas d’autre bonheur que toi. Toutes les idoles du pays, ces dieux que j’aimais, ne cessent d’étendre leurs ravages, et l’on se rue à leur suite. Je n’irai pas leur offrir le sang des sacrifices ; leur nom ne viendra pas sur mes lèvres ! Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort. La part qui me revient fait mes délices ; j’ai même le plus bel héritage ! Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m’avertit. Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable. Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! À ta droite, éternité de délices ! » (Ps 15)

Demande

Seigneur Jésus, dans ma faiblesse, je veux m’appuyer sur toi. Augmente en moi la foi.

Réflexion

  1. « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau. »
    Comment ne pas être ému en écoutant la supplication de ce père pour son enfant ! Nous ne sommes peut-être pas épileptiques mais combien de fois, à cause de notre faiblesse humaine, nous tombons et nous avons besoin d’aide pour nous relever. Nous ne tombons pas dans le feu et l’eau mais parfois nous tombons dans le mal et le péché. Parfois, nous n’arrivons pas à faire le bien que nous nous sentons appelés à accomplir. Le Christ s’arrête sur son chemin pour accueillir cet homme, pour l’écouter et pour lui montrer toute sa tendresse et son attention concernant son fils. Il nous accueille aussi dans sa tendresse chaque fois que nous nous tournons vers lui pour lui adresser notre supplication.
    Seigneur, dans ma faiblesse viens à mon secours. Viens me relever, viens me guérir !
  2. « Jésus menaça le démon, et il sortit de lui. À l’heure même, l’enfant fut guéri. »
    Par cette guérison, le Christ nous montre la toute-puissance de son amour pour nous. Même si cette victoire sur le mal n’est pas toujours instantanée, nous pouvons être certains d’une chose. Un jour, le Christ mènera à bien et de manière définitive sa victoire sur le mal, la mort, le péché en nous. Gardons donc l’espérance et persévérons dans notre combat.
    Seigneur, viens remporter ta victoire en moi !
  3. « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? Jésus leur répond : En raison de votre peu de foi. »
    Nous sentons bien une certaine frustration dans les paroles du Christ dans l’Évangile d’aujourd’hui. Elle exprime une certaine hâte que nous soyons davantage humbles et que nous reconnaissions que nous avons besoin du Seigneur pour faire face aux épreuves et aux difficultés de notre vie. 
    Dans l’Évangile de saint Jean, le Seigneur nous dit : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 5)
    Est-ce que je crois vraiment que sans Jésus je ne peux rien faire ? Est-ce que je demande l’aide du Seigneur ou est-ce que je cherche trop souvent à gérer ma vie sans lui ? Le Seigneur nous invite donc à grandir dans notre foi afin que nous l’invitions davantage à faire partie de nos choix, de nos décisions et de nos combats au quotidien.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, comme l’enfant épileptique, j’ai des moments de faiblesse et de fragilité. Je tombe. Viens à mon secours pour me relever et me guérir. Viens me fortifier. Je sais que tu es tout-puissant contre le mal et le péché et que j’ai besoin de toi pour remporter la victoire. Augmente en moi la foi pour que je puisse m’appuyer davantage sur ta force au quotidien. Sans toi, je ne peux rien faire. Je te remercie, Seigneur, parce que je sais que tu écoutes ma prière avec la même tendresse que tu as accueilli ce père dans l’Évangile aujourd’hui.

Résolution

Élever vers le Seigneur une supplication avec foi et confiance dans ma prière aujourd’hui. N’y a-t-il pas un besoin, une peine, une épreuve, une difficulté que je puisse lui confier comme le père dans l’Évangile d’aujourd’hui ?