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CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

04/06/2024

 

LA GUÉRISON MIRACULEUSE DE MARIE BAILLY ET LA CONVERSION D’ALEXIS CARREL

En mai 1902, à la suite d’un concours de circonstances incroyables, Alexis Carrel (1873 – 1944), médecin lyonnais, futur Prix Nobel, athée, remplace un collègue devant accompagner des pèlerins à Lourdes. Dans le train, il rencontre Marie Bailly, vingt-deux ans, atteinte d’une péritonite tuberculeuse qui a provoqué une grosseur énorme sur son ventre. Le lendemain de son arrivée, Carrel constate qu’elle agonise lorsque, soudainement, la tumeur du ventre disparaît de façon inexplicable. Le médecin athée se convertit à la suite de cette guérison, qui est jugée miraculeuse.

Sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes / © Moahim, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons.

En mai 1902, Alexis Carrel, médecin lyonnais, agnostique et positiviste, doit remplacer un confrère qui a été chargé d’accompagner des pèlerins par train jusqu’à Lourdes.

Au cours du voyage ferroviaire, qui dure quarante-huit heures, il rencontre une jeune femme âgée de vingt-deux ans, Marie Bailly, dont l’état de santé est catastrophique. Allongée sur une civière, le « visage blême », d’une maigreur extrême, à demi inconsciente, elle semble entre la vie et la mort. Son abdomen laisse apparaître une grosseur énorme. Après l’avoir examinée, il donne son diagnostic : « péritonite tuberculeuse ». Selon lui, elle n’arrivera pas vivante à Lourdes.

Le docteur Carrel est surpris que l’on ait autorisé cette fille à partir en train. Il apprend que ses parents n’ont pas tenu compte des avertissements des médecins. Ils l’ont portée dans le wagon, sachant que la fin était proche, car leur fille avait émis un dernier vœu : se rendre dans la cité de la Vierge Marie. Contre toute attente, Marie survit au long et fatigant voyage.

Le lendemain de son arrivée, elle est conduite en début d’après-midi aux piscines. Vers 13 h 30, on l’étend sur une civière devant la grotte de Massabielle, où un groupe de malades sont alors réunis pour prier. Son état est aussi alarmant que la veille et la pauvre fille semble aux portes de la mort. Le docteur Carrel, qui ne la quitte pas des yeux depuis le départ, constate qu’elle agonise. Il est 14 h 40.

Bientôt, on verse trois cruches d’eau de la grotte sur son abdomen, dont la peau est extrêmement tendue. Après la première, elle ressent comme une brûlure ; à la seconde, elle se sent légèrement mieux, et après la dernière, elle a une « sensation agréable ». Alexis Carrel est derrière sa civière. Il assiste évidemment à toute la scène, qu’il scrute de ses yeux de scientifique, sans éprouver de sentiment religieux.

Puis, furtivement, son regard tombe sur Marie. C’est le choc : « Il me sembla que l’aspect de sa figure s’était modifié, que les reflets blêmes avaient disparu, que sa peau était moins pâle. La figure de Marie se modifiait toujours, les yeux brillants, extasiés, tournés vers la grotte. Tout à coup, je me sentis pâlir. Je voyais, vers la ceinture, la couverture se déprimer peu à peu au niveau du ventre. Trois heures venaient de sonner à la basilique. Au bout de quelques minutes, la tuméfaction du ventre semblait avoir complètement disparu. » Et d’ajouter : « Je crois vraiment que je deviens fou ! » (A. Carrel, Le Voyage de Lourdes).

Le futur Prix Nobel ne peut douter de ce que ses yeux viennent de voir. Le phénomène est là, et il est impossible de le réduire et de le nier. Mais également de l’expliquer. Le processus curatif auquel il vient d’assister est évidemment une première dans sa carrière scientifique. Il se met alors à douter, à commencer de lui-même : « Peut-être me suis-je trompé de diagnostic ? Cette fille serait-elle hystérique ? ou manipulatrice ? »

Loin de tomber dans une quelconque crédulité – comment le pourrait-il, lui qui vient d’assister au prodige à quelques centimètres de Marie –, il se refuse à croire (non à une cause surnaturelle : cette hypothèse n’entre nullement alors dans ses catégories) à une cause qui serait inconnue de l’ordre de la nature. Aussi va-t-il se lancer dans des investigations médicales d’ampleur pour essayer d’y voir plus clair. Il commence par demander à deux confrères, un généraliste et un psychiatre, de suivre Marie pendant quelques mois, afin d’identifier une éventuelle rechute.

Quelques heures plus tard, Carrel examine la miraculée : « La peau apparut blanche et lisse, le ventre petit, plat et déprimé comme chez une jeune fille de vingt ans très amaigrie. L’abdomen se montra au toucher souple et dépressible. Aucune douleur. La tuméfaction s’était évanouie comme dans un rêve. Tout était redevenu normal. La guérison était complète… Je demeurai muet. La transformation était prodigieuse. La jeune fille était assise sur son lit. Les yeux brillaient dans sa figure, grise encore et décharnée, mais mobile et vivante, avec un peu de rose aux joues. De toute sa personne émanait un indéfinissable sentiment de calme qui rayonnait autour d’elle et illuminait de joie la triste salle… Elle est guérie, c’est indiscutable. » Il n’a fallu qu’à peine trois heures pour que Marie, agonisante, soit totalement et définitivement guérie.

Tous les médecins qui ont croisé la route de Carrel ces jours-là ont été témoins de la « méticulosité » avec laquelle il examina à plusieurs reprises Marie Bailly, et notamment deux médecins du Bureau des constatations médicales de Lourdes : son président, le docteur Boissarie, et son confrère, le docteur Duquaire.

D’emblée, Carrel admit auprès de ses confrères de Lyon et de Paris que la science ne doit ignorer aucun fait. Cette hypothèse suffit à lui causer de vifs désagréments dans sa carrière de praticien, au point qu’il dut s’exiler aux États-Unis pour mener à bien ses travaux, pour lesquels il fut récompensé en 1912 en recevant le prix Nobel de physiologie.

À partir de 1942, il commença à confesser publiquement sa foi et écrivit qu’il n’a jamais oublié un seul instant cette guérison qui, pour lui, fut un moment charnière dans son existence. Deux ans plus tard, il publia un livre sur la prière.

Quant à Marie, elle n’a jamais eu de rechute et a vécu jusqu’à l’âge de cinquante-huit ans. La cause de son décès n’a aucun rapport avec une pathologie pulmonaire. Parmi les Filles de la Charité, elle mena une existence modèle, aidant ses sœurs malades et âgées.

Patrick Sbalchiero