texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

16/04/2024

Le pain venu du ciel

 Mardi 16 avril 2024

Évangile selon saint Jean 6, 30-35

En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

Prière

Seigneur, chaque génération demande des signes venus du ciel. Tu es le plus grand des signes venus du ciel et pourtant tu es aussi celui qui gêne le plus le genre humain. Donne-moi de toujours te reconnaître comme celui qui est venu nous révéler l’amour de Dieu, le signe parfait.

Demande

« Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »

Réflexion

  1. Dans ce passage de l’Évangile, nous assistons à un moment très classique de l’éternelle confrontation de l’homme avec Dieu. Nous voyons des hommes qui se tiennent face à Dieu et qui exigent un signe venu du ciel pour croire. Il est facile de s’identifier à cette foule qui demande un miracle. C’est en effet un réflexe très humain et nous avons tous imploré le Seigneur, les yeux levés au ciel, dans nos prières.
    Il est intéressant de noter que les juifs font référence aux quarante ans de séjour dans le désert après la sortie d’Égypte et avant de pouvoir entrer dans la Terre promise. Il faut nous rappeler que cet épisode de l’Ancien Testament était au départ une punition divine pour ce peuple désobéissant. Pourtant, des siècles plus tard, ce séjour dans le désert est présenté comme un moment de grâce pendant lequel Dieu marche avec son peuple et surtout lui donne « le pain venu du ciel ».
  2. Jésus est donc comparé à la figure de Moïse qui, malgré les récriminations de son peuple, avait obtenu pour eux de quoi manger et de quoi boire pendant quarante années dans le désert. Jésus corrige tout de suite le fait que les dons venus du ciel n’étaient pas l’œuvre de Moïse mais bien de son Père, dispensateur de tous les dons. Il faut donc que Jésus obtienne quelque chose pour les hommes, qu’il soit celui qui intercède pour obtenir des bienfaits pour l’humanité. Si Jésus est le nouveau Moïse, qu’a-t-il obtenu pour le genre humain ?
  3. Le pape Benoît XVI a répondu à cette question dans son livre Jésus de Nazareth : « Qu’est-ce que Jésus a vraiment apporté, s’il n’a pas apporté la paix dans le monde, le bien-être pour tous, un monde meilleur ? Qu’a-t-il apporté ? La réponse est très simple : Dieu. Il a apporté Dieu. Il a apporté le Dieu dont la face s’est lentement et progressivement dévoilée depuis Abraham jusqu’à la littérature sapientielle, en passant par Moïse et les prophètes – le Dieu qui n’avait montré son vrai visage qu’en Israël, et qui avait été honoré dans le monde des nations païennes sous des avatars obscurs – c’est ce Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu véritable qu’il a apporté aux peuples de la terre. Il a apporté Dieu : dès lors, nous connaissons sa face, dès lors nous pouvons l’invoquer. Dès lors, nous connaissons le chemin que, comme hommes, nous devons prendre dans ce monde. Jésus a apporté Dieu et avec lui la vérité sur notre origine et notre destinée : la foi, l’espérance et l’amour. » (Benoît XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, 2007)

Dialogue avec le Christ

Seigneur, viens changer mon cœur. Comme de nombreux hommes avant moi, j’ai faim de justice, de paix et d’amour. Aide-moi à comprendre que ce sont des dons qui viennent de toi et c’est par mon union à toi que ces bienfaits irrigueront le monde.

Résolution

Je prépare ma prochaine communion avec une profonde conscience que le Christ est le pain de vie qui contient en lui tous les biens.


15/04/2024

Nourriture de vie éternelle

 Lundi 15 avril 2024

Évangile selon saint Jean 6, 22-29

Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

Prière

Seigneur Jésus, tu nous émerveilles par tes signes et par tes paroles. Tu nous invites à la vie éternelle avec toi. Tu nous montres le chemin. Nous serions perdus sans toi, Seigneur. Seul, toi as les paroles de la vie éternelle.

Demande

Seigneur, garde-moi fidèle à ton message ; aide-moi à résister à la tentation de te renier quand on ridiculise l’Évangile. Mets en moi un cœur nouveau, pour que je ne voie que ta splendeur, la splendeur de ta vérité. Donne-moi le courage de la proclamer et de te demeurer fidèle dans les contre-temps, à l’image de ta Mère et servante, Marie. Aide-moi à chercher ta volonté dans ma vie.

Réflexion

  1. « (…) les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. »
    La foule avait été rassasiée par le miracle de Jésus, qui avait nourri les cinq mille personnes à partir de cinq pains et deux poissons. Les gens avaient écouté ses paroles, sa prédication qui leur parlait du Royaume de Dieu. Jésus avait gagné leurs cœurs par l’ardeur, la vérité et l’espérance que ses paroles transmettaient. Ils savaient qu’ils avaient devant eux un grand prophète, un homme de Dieu. Ils avaient faim de l’entendre, de le voir, d’être témoins des grands signes qu’il allait sûrement accomplir de nouveau. Ils osaient espérer qu’il répondrait aux aspirations de leur peuple. Ils ne voulaient pas qu’il leur échappe. Ils voulaient faire partie des événements à venir qui se dérouleraient dans le sillon de Jésus.
    Ai-je faim de t’entendre chaque jour, Jésus ? Est-ce que je veux participer à la construction de ton Royaume ?
  2. « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle. »
    Jésus avait constaté que les gens avaient fourni beaucoup d’effort pour le trouver. Il voyait leur détermination, leur enthousiasme. Il comprenait leur émerveillement devant ce qu’il avait accompli : le miracle des pains, son arrivée rapide à Capharnaüm sans avoir pris le bateau avec ses disciples. Il voyait qu’ils le cherchaient de bon cœur. Cependant, Jésus n’était pas dupe. Il savait aussi la fragilité et la superficialité de l’engouement humain pour ce qui paraît merveilleux et plein de promesses. Il a voulu reconnaître en eux leur capacité de travailler, de se donner.
    Mais, loyal à sa mission, il a voulu prendre cette occasion de leur enthousiasme pour les diriger vers le but réel de sa venue sur terre. Il les a invités à aller plus loin, à chercher plus loin : pas seulement pour les consolations qu’il pouvait leur offrir en ce monde mais pour la joie complète, celle qui se vit dans l’union parfaite avec Dieu pour l’éternité. Il leur rappelait en même temps que, pour l’atteindre, cela leur demanderait du travail. « Travaillez », leur dit-il. Dans l’amour du moment les gens poussèrent plus loin leur questionnement : « Que devons-nous faire ? »
    Est-ce que j’inscris chacune de mes actions dans la perspective de la vie éternelle ?
  3. « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
    Jésus invite les gens à le contempler, lui, et pas seulement les œuvres qu’il a accomplies. Ces signes, ces miracles, ces paroles, sont le reflet de sa divinité. Il leur demande de le regarder dans les yeux, de réfléchir à la personne qu’ils ont devant eux. Il leur donne un indice : Dieu l’a envoyé. Qu’est-ce que cela signifie pour ces gens qui l’écoutent ? Cela doit soulever dans leurs cœurs des questions plus profondes. Si Dieu l’a envoyé, comme il le dit, peuvent-ils y croire ? C’est ce que Jésus leur demande. On sent le silence qui doit suivre ce dernier mot de Jésus, le regard incertain de la plupart. Ils attendaient ses ordres pour vivre une vie meilleure. Mais il dirige leurs regards vers lui-même, affirmant que c’est leur relation avec lui qui compte, les invitant à lui donner leur confiance, toute leur confiance.
    Seront-ils prêts à le suivre dans ce qu’il leur réserve ? Pourront-ils croire qu’il est l’Envoyé de Dieu quand les persécutions contre lui commenceront ? Chacun sonde la profondeur de son amour pour Jésus et se demande s’il croit en lui, s’il a ce qu’il faut pour atteindre la vie éternelle qu’il promet.
    Jésus, est-ce que je crois en toi de manière inconditionnelle ? Quelle est la profondeur de mon amour pour toi, Jésus ? Quelle est la force de ma relation avec toi, Jésus ?

Dialogue avec le Christ

Très cher Jésus, tu as cherché par tous les moyens à nous rejoindre, à nous attirer à toi. Tu nous nourris par la bonté de ta création, par les parents que tu nous donnes, par la société humaine qui nous soutient. Tu nous as confié ton Corps et ton Sang pour nourriture et tu nous as laissé notre Mère l’Église pour nous guider. Tu te fais proche de nous par l’Esprit Saint, par tes paroles, par tes encouragements et tes invitations. Nous t’aimons. Comment ne pas t’aimer, cher Jésus ? Mais, souvent nous courons après les bienfaits que nous apportent ton Eucharistie, tes enseignements, la communauté de fidèles. Tu restes en arrière-plan de nos pensées ; notre cœur est tiède envers toi ; notre regard est voilé devant la vérité de ta personne.
Fais tomber, doux Jésus, les écailles de nos yeux, les ronces autour de notre cœur, restreins nos appétits et tourne-nous vers ton doux regard d’amour, qui nous rappelle que tu nous veux avec toi pour l’éternité. Ô Marie, notre Mère, reste proche de nos pas pour qu’ils ne s’éloignent pas de ceux de ton Fils. Apprends-nous à le voir avec tes yeux, ô notre Mère.

Résolution

Aujourd’hui, je vais prendre 15 minutes de ma journée pour te contempler, ô Jésus, pour accueillir en moi l’amour que tu déverses dans nos cœurs.


14/04/2024

Ta fidèle présence

 Dimanche 14 avril 2024

Évangile selon saint Luc 24, 35-48

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »

Prière

Alléluia, Christ est ressuscité !  Il a vaincu la mort. Oui, « il est vraiment le Chemin, la Vérité et la Vie ! » (Jn 14, 6)

Demande

Viens, Seigneur, « [ouvrir] notre intelligence à la compréhension des Écritures ».
Sans toi, nous restons à la surface des Écritures. Dévoile-nous leur profondeur, qu’elle illumine nos vies ! « Éclaire-moi selon ta parole, Seigneur ! » (Ps 118, 169)

Réflexion

  1. « Lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! »
    La parole de Dieu est éternelle et si Jésus dit à ses apôtres à ce moment-là et en ce lieu-là : « La paix soit avec vous », c’est qu’il nous l’offre en tout lieu et à tout moment de notre vie et de notre histoire. Sa paix nous est proposée pour recouvrir notre passé, notre présent et notre avenir. Et ce n’est pas une paix comme le monde la donne (cf. Jn 14, 27).
    La paix de Dieu est synonyme de plénitude du salut. C’est ce que nous enseigne Benoît XVI : « En versant son sang et en se donnant lui-même, le Christ a répandu la paix qui, dans le langage biblique, est le résumé des biens messianiques et de la plénitude salvifique étendue à toute la réalité créée. » (Benoît XVI, Audience générale, 7 septembre 2005) Et dans une autre audience Benoît XVI ajoute : « Comme on le sait, shalom fait allusion à la paix messianique, qui rassemble en elle joie, prospérité, bien et abondance. » (Benoît XVI, Audience générale, 12 octobre 2005) Une paix étendue à toute la réalité créée, paix salvifique qui veut toucher tout ce que nous sommes et tout ce que nous faisons ! Quel don que cette paix !
  2. « Ainsi est-il écrit (…) que la conversion serait proclamée au nom du Christ, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. »
    Comment mieux dire que Dieu propose à tous le pardon de tous les péchés ? Et il envoie, pour cela, les apôtres qui ont bien besoin d’être pardonnés, eux qui ont fui, renié et abandonné leur Maître. Se souvenant de leur misérable comportement, ils ne pourront repousser quiconque viendra à eux pour être pardonné.
  3. « Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
    Jésus est bien ressuscité avec son corps, un corps réel, non imaginaire. Les apôtres ne sont pas victimes d’une illusion. Cette résurrection de la chair nous est promise par notre baptême qui est participation à la mort et à la Résurrection du Christ. Nous affirmons dans le Credo : « Je crois à la résurrection de la chair », non une chair comme dans ce monde, mais une chair transfigurée. En effet, il « transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux » (Ph 3, 21), en « corps spirituel » (1 Co 15, 44).
    Le Catéchisme de l’Église catholique précise : « Le comment de la résurrection de la chair dépasse notre imagination et notre entendement ; il n’est accessible que dans la foi. » (CEC, 1000) « Nous croyons en Dieu qui est le créateur de la chair ; nous croyons au Verbe fait chair pour racheter la chair ; nous croyons en la résurrection de la chair, achèvement de la création et de la rédemption de la chair. » (CEC, 1015)
    Comment nier la dignité de notre corps appelé à ressusciter ?

Dialogue avec le Christ

« Lui-même fut présent au milieu d’eux » ; « Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire et restaient saisis d’étonnement. » Comme au milieu des apôtres, Seigneur, tu es présent au milieu de nous par ta Parole et par l’Eucharistie. Oui, nous croyons à ta présence ! Nous y croyons et, nous aussi, si nous pensons à la grandeur de ce mystère, nous sommes plongés dans l’étonnement devant tes merveilles, Seigneur. Et cette joie est pour toujours en nous : il suffit, par la grâce de Dieu, d’aller la chercher au plus profond de notre cœur, elle y est présente. Ta présence en nous est fidèle !

Résolution

Au cours de la journée, je ferai attention aux circonstances qui troublent ma paix intérieure. Le soir, j’en demanderai pardon au Seigneur et je lui demanderai sa grâce pour rester en paix lorsque de pareilles circonstances se renouvelleront.


13/04/2024

Ils virent Jésus qui marchait sur la mer

 Samedi 13 avril 2024

Évangile selon saint Jean 6, 16-21

Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. » Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

Prière

« Dans les cieux, Seigneur, ton amour ; jusqu’aux nues, ta vérité ! Ta justice, une haute montagne ; tes jugements, le grand abîme ! Tu sauves, Seigneur, l’homme et les bêtes : qu’il est précieux ton amour, ô mon Dieu ! À l’ombre de tes ailes, tu abrites les hommes. » (Ps 35, 6-8)

Demande

Père éternel, donne-moi ton Esprit Saint, que je sois familiarisé avec Jésus-Christ, le bon Pasteur, de telle manière que dans la traversée de cette vie vers l’éternité je ne sois pas paralysé par les vents contraires, mais sache les affronter et me joindre à l’Église dans l’accueil du Christ qui vient à notre rencontre.

Réflexion

  1. Tandis que les disciples s’embarquent pour Capharnaüm, après avoir accompli une grosse mission, Jésus s’attarde. Le jour baisse, les ténèbres se posent sur le paysage. Jésus s’absente avec la lumière du jour. Scénario peu rassurant pour les disciples, il devient vraiment pénible, voire inquiétant : « Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. » Vent d’adversité au cours de l’histoire.
    Quand Jésus s’absente de ma vie, est-ce que cela se fait sentir ? Pour les disciples, le phénomène météorologique (habituel) prend un sens qui s’accorde bien aux enjeux spirituels et existentiels. Est-ce que je trouve une signification surnaturelle et transcendante dans les événements quotidiens, ou suis-je trop imprégné de positivisme pour mettre en branle ma foi ?
  2. Voici qu’au milieu du lac de Tibériade, la nuit étant bien avancée, se produit l’impensable : « Jésus (…) marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. » Le Verbe créateur de Dieu suspend ici la loi naturelle de la pesanteur de son corps physique, en signe de souveraineté absolue, non seulement sur le monde physique, mais aussi sur les lois existentielles.
    C’est ici que la circonstance de la nuit est un facteur important ! L’œuvre de Dieu qui se réalise dans les ordres physique et moral doit rester insaisissable. Ce genre de mystère se réalise depuis dans la vie sacramentelle de l’Église. À vouloir comprendre ou expliquer la grâce, en paraphrasant près de 4000 ans de révélation biblique et d’histoire sainte, on ferait fausse route…
  3. « C’est moi. N’ayez plus peur. »
    Jésus nous demande de lui faire confiance. Notre histoire, notre existence, notre éternité même… sont entre ses mains et enfouies dans son cœur. Ses mains clouées en croix, son côté transpercé indiquent dans un premier temps, un échec. Ressuscité, Jésus mettra ses mains trouées à disposition de l’Église.
    Au cours des siècles, l’Esprit Saint révélera (alors que tout est dit, mais tout n’a pas été compris) ses blessures comme ouverture au surnaturel et porte du Ciel. Or, la relation au surnaturel nous sort en-dehors de notre zone de contrôle selon la chair. D’où l’importance d’avoir Jésus-Christ pour guide, le seul autorisé : « C’est moi. N’ayez plus peur. »

Dialogue avec le Christ

Je te remercie, Seigneur Jésus, de venir à notre rencontre, nous libérer des craintes et des contraintes en temps voulu et hâter l’arrivée vers l’autre rive. J’accepte les fatigues du passage sans demander de justification ; je fais confiance dans la nuit, car le Père céleste ne nous a pas abandonnés.

Résolution

Je vais faire une prière pour la paix.

12/04/2024

Chemin d’offrande

Vendredi 12 avril 2024 

Évangile selon saint Jean 6, 1-15

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. »
Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

Prière

Jésus, je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ouvre-moi ton cœur, fais-moi voir et aimer comme toi. 

Demande

Seigneur, tu n’acceptes pas de faire du pain pour rassasier ta propre faim, et pourtant tu multiplies le pain lorsque tu vois des personnes affamées. Donne-moi un cœur comme le tien !

Réflexion

  1. Contexte
    Un détail se trouve au tout début de ces versets. L’évangéliste écrit : « Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche » avant de continuer : « Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. »
    Qu’est-ce que la Pâque pour l’évangéliste ? Elle est un mémorial du rachat du peuple d’Israël de l’esclavage par le sacrifice d’un agneau immolé, et son sang apposé sur les montants et les linteaux des maisons (cf. Ex 12, 1-14). Le signe du sang de l’agneau épargne les juifs du passage de l’exterminateur. Lorsque saint Jean relate le moment de ce miracle, il dit que la multiplication des pains entre dans l’offrande de vie du Christ – sa Passion et sa Résurrection.
    Les gestes et les mots de quelqu’un qui sait qu’il approche de la mort sont réfléchis et précieux. Nous pouvons relire ce passage et contempler ce Jésus, qui se sait l’Agneau de Dieu, et qui lève les yeux pour voir la foule et s’offrir pour les rassasier.
    Qui es-tu, Seigneur, pour que tu viennes t’offrir à ma faim ?
  2. Une offrande de vie à partir d’un cœur offert
    Jésus connaissait la faim. L’Évangile de saint Luc nous dit qu’au début de sa vie publique, il a vécu un long jeûne : « (…) quand ce temps fut écoulé, il eut faim » (Lc 4, 2). Alors le diable le tente, et lui demande d’ordonner qu’une pierre devienne pain. Jésus répond « L’homme ne vit pas seulement de pain » (Lc 4, 4).
    Ici Jésus réalise le contraire, peut-être ? Mais, en regardant de près, ces deux situations se ressemblent : dans les deux cas, Jésus s’offre pour nous : dans le désert, il nous offre son expérience de faim et de la Parole de Dieu, et sur la montagne, il nous offre sa Parole, et en cela, il nous sauve de la faim.
    Jésus nous montre ainsi l’un des fruits de nos souffrances. Nos traversées de doute, de désespoir, de nuit, de douleur, offertes avec les siennes, peuvent devenir plus tard des occasions de comprendre les souffrances de mon prochain et de les soulager.
    Seigneur, quelle traversée du désert puis-je t’offrir dans ma vie ?   
  3. La Pâque était proche
    La Pâque de Jésus n’est pas une célébration solitaire, mais une fête qui réunit tous les chrétiens. De même, cette multiplication des pains n’est pas uniquement l’acte du Christ et d’un jeune garçon. Si cet enfant est venu avec des vivres, certainement d’autres dans la foule aussi. Jusque-là, ils n’osaient peut-être pas les ouvrir ou les partager. Une partie de cette multiplication des pains peut être due à la capacité d’offrande, par chacun, du petit peu qu’ils avaient avec eux.
    Jésus, en multipliant le pain, multiplie aussi notre générosité. Jésus, en s’offrant pour nous, nous ouvre un chemin d’offrande et nous unit au sien. Cet épisode est un passage de résurrection.

Dialogue avec le Christ

« J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. » (Ps 26, 13-14)
Seigneur, j’espère en toi. Je te rends grâce d’avoir vécu pour moi, d’être mort pour moi, de ressusciter pour moi.

Résolution

Je te demande d’unir mon offrande de vie à toi aujourd’hui, dans ma modeste contribution à la multiplication des pains.


11/04/2024

Estime de soi chrétienne

 Jeudi 11 avril 2024

Évangile selon saint Jean 3, 31-36

« Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

Prière

Mon Dieu, je lève les yeux pour me souvenir qu’il y a quelqu’un devant moi pendant cette prière… ou je les ferme pour me rappeler que tu es en moi. Je fixe là mon regard intérieur. Je laisse ma foi en ta présence taire tout le reste en moi. Je te laisse attirer tous mes sens, toutes mes affections, tous mes désirs, toute mon attention. Je veux t’entendre. Je veux te recevoir.

Demande

Renouvelle-moi, Seigneur !

Réflexion

  1. « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous (…) il témoigne de ce qu’il a vu et entendu (…) »
    « Celui qui vient d’en haut » n’est pas n’importe qui. Il est au-dessus de tous, et de tout [1]. Et c’est lui qui est venu nous parler « de ce qu’il a vu et entendu ». Il est venu nous parler du ciel, du Père, de  d’où l’on vient et de  où l’on va, des mystères qui nous questionnent tous. Il vient répondre à nos questions. Si seulement nous savions d’où nous venions, où nous allons, et nous croyions que le Père a tout remis [le nécessaire] entre nos mains, notre estime de soi serait à sa juste mesure et à sa juste place, comme chez Jésus au lavement des pieds (cf. Jn 13, 3). Mais cela ne se termine pas là. Ce quelqu’un ne vient pas seulement nous le dire. Il vient le partager avec nous, le donner, en paroles et en réalité (cf. Jn 4, 24), dans sa propre personne. Le croyons-nous ?
  2. « Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. »
    Tant d’anxiétés en nous et autour de nous, tant d’impétuosité… Et pourtant, « ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. » (2 Tm 1, 17) Cet Esprit vient de « celui qui [est] d’en haut ». Il a les pleins pouvoirs. Il n’a rien à craindre. Il n’a pas à se défendre. Ses réactions n’ont besoin d’être ni compulsives ni timides. Et il nous donne son propre Esprit sans mesure.
    « Force », « amour » et « pondération », dit saint Paul : force contre les mensonges dans nos têtes (cf. Mt 4, 1-11), force contre le regard malveillant des autres (cf. Jn 9, 1-41), force pour donner aux objets et aux plaisirs leur propre place (cf. Mt 6, 25-34), force pour faire face à la mort (cf. Mt 26, 36-46). Il est amour quand il n’y a « plus de vin » entre les personnes (cf. Jn 2, 1-12), lorsque les gens sont dans le besoin dans la société (cf. Ac 4, 32-36), quand Jésus mérite tout ce que l’on a de plus précieux (cf. Jn 12, 1-11). Il est pondération quand Dieu veut nous parler à travers de pauvres « bergers » que nous méprisons (cf. Lc 2, 16-20), lorsqu’il nous annonce la crucifixion pour la troisième fois à travers les difficultés de la vie et que nous ne comprenons rien (cf. Lc 19, 31-34), quand tout semble fini (cf. Lc 24, 13-35). « Force », « amour » et « pondération ». Recevons-nous ?
  3. « Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. »
    L’estime de soi chrétienne est celle de la Vierge Marie. Elle ne repose pas sur soi-même. Elle repose sur celui qui vient d’en haut, qui est au-dessus de tous et de tout. Elle en est d’autant plus grande et d’autant plus libre d’elle-même.
    Pourquoi attendre ? Pourquoi ne pas croire ? Pourquoi ne pas demander l’Esprit ? « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (Lc 11, 13). Pourquoi devenir « celui qui refuse de croire » quand il n’y a pas de raison d’hésiter ? Pourquoi refuser jusqu’à frustrer le don du Père ? Attendrons-nous ?

[1] En grec, le mot πάντων peut être interprété dans les deux sens (cf. Jn 3, 31).

Dialogue avec le Christ

Donne-nous, Seigneur, ton Esprit ! D’une façon ou d’une autre, nous en avons tant besoin ! Je vais continuer à le demander, encore et encore. Viens, Esprit de Dieu ! Viens remplir ton Église durant le Carême ! Viens la remplir de force, d’amour, de pondération, d’humilité, de pureté, de service envers les autres, d’une estime de soi qui vienne de la vérité ! Viens me remplir de tous ces dons ! Secoue-moi ! Fais-moi sortir de mon confort spirituel ! Fais-moi marcher derrière le Christ vers la Passion qui mène à la Résurrection et, par lui, vers celui qui est « en-haut » !

Résolution

Aujourd’hui, j’invoquerai l’Esprit Saint en toute confiance, surtout pour secourir ma faiblesse.


10/04/2024

Ce miracle eucharistique que la science ne peut expliquer : Buenos Aires

La Vierge Marie apparaît en Bretagne

« Dieu a envoyé son Fils dans le monde »

 Mercredi 10 avril 2024

Évangile selon saint Jean 3, 16-21

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

Prière

Jésus, mon ami et mon frère, me voici. Au début de cette journée je te donne mes mains pour faire ton travail, je te donne mes yeux pour voir comme tu vois, je te donne mon esprit pour que tu pries en moi, je te donne mon cœur pour qu’en moi tu aimes ton Père et tous les hommes.

Demande

Seigneur, fais que je me décide à être saint, c’est-à-dire à travailler de tout mon cœur pour te laisser accomplir ton œuvre en moi.

Réflexion

  1. Nicodème vient chercher Jésus de nuit et lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne (…) » (Jn 3, 2) Dans ses ténèbres intérieures, Nicodème trouve une lumière dans l’enseignement de Jésus. Mais Nicodème est déstabilisé par sa réponse : personne ne peut voir le Royaume de Dieu à moins de naître de nouveau.
    Jésus n’est pas venu simplement apporter un enseignement ou juger le monde, mais il est venu naître en chacun de nous. Lorsque Jésus naît en nous par le baptême, c’est comme notre deuxième naissance car c’est une autre vie qui commence en nous. Jésus n’est pas venu dans le monde pour nous sauver de l’extérieur, comme un phare qui guide les bateaux quand la visibilité est mauvaise. Jésus vient dans la barque de notre existence et il nous guide de l’intérieur, il vient vivre en nous. Il n’est pas venu pour « juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ».
  2. « Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé. »
    Le jugement sera simplement de nous confronter à la vérité : que Dieu est tout pour nous, qu’il nous aime infiniment, que nous sommes ses enfants et que nous recevons tout de lui. Nous pourrons accepter cette vérité, vivre en enfants de Dieu et le reconnaître comme notre Père et créateur, ou nous pourrons le rejeter parce que nous sommes trop centrés sur nous-mêmes. Croire en Jésus, c’est essayer d’entrer dans cette vérité dès maintenant. Cela implique une nouvelle naissance, un renouvellement total de considérer les choses, de sentir, d’aimer. C’est un appel à passer du mode humain au mode divin de voir le monde et de vivre. Plus nous entrons dans cette nouvelle vie et moins le jugement ne nous surprendra, car nous nous approchons en Jésus de la vérité.
  3. « Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. »
    La lumière nous permet de voir les choses, elle illumine notre monde. Si la lumière change, toute notre perception des choses se transforme. Si je lis ma vie à la lumière du monde alors mes actions seront simplement humaines. Si en revanche j’interprète ma vie à la lumière de Dieu je le laisserai agir en moi.
    Les hommes préfèrent les ténèbres car elles leur permettent d’être leur propre lumière, de juger eux-mêmes de la bonté de ce qu’ils font. Si en revanche nous percevons le monde à la lumière de Jésus, notre égoïsme et notre orgueil apparaissent comme des taches. C’est une lumière douce et intérieure, pas une lumière qui condamne ou culpabilise. Mais elle me fait constamment sortir de moi-même, car elle m’invite à accepter l’œuvre de Dieu en moi : « Celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

Dialogue avec le Christ

Seigneur, fais que je puisse accomplir mes actions en union avec toi. Apprends-moi à ne pas me laisser disperser par les mille contrariétés et activités de la vie quotidienne, mais à unifier ma vie en ordonnant chaque action à l’amour pour toi et pour mes frères.

Résolution

Prendre un temps pour offrir mes actions à Dieu aujourd’hui.

09/04/2024

« Il vous faut naître d’en haut »

 Mardi 9 avril 2024

Évangile selon saint Jean 3, 7b-15

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. »

Prière

Je te rends grâce de tout mon cœur, Seigneur mon Dieu, pour ta Parole qui résonne en mon âme, je te remercie pour le souffle vivifiant de ton Esprit qui la reproduit en moi, à l’image de Jésus-Christ, cette même Parole incarnée. Ta Parole, ta sagesse, me transforme, me guérit, me purifie. Oui, je crois, Seigneur, tu peux me guérir et faire revivre pour l’éternité.

Demande

Fais-moi entrer, Seigneur, plus en avant dans ton mystère, non pour m’en saisir, mais pour me laisser saisir et transformer par lui.

Réflexion

  1. L’évangéliste Jean nous plonge dans un mystérieux dialogue nocturne, isolé, loin du bruit du monde entre Jésus et Nicodème. En privilégiant ces conditions, ce dernier ne cherche pas juste à fuir les regards indiscrets et inquisiteurs de son milieu qu’il sait fermé à la nouveauté du Christ, il comprend aussi qu’il y a un mystère qui n’est pas saisissable à la simple compréhension rationnelle.
    Notre siècle, voulant éclairer la spiritualité chrétienne de ses faisceaux brassés de philosophies cartésiennes, kantiennes et autres coloris, a du mal à concevoir ce « sommeil mystérieux » et pourtant si fécond qui a ravi personnellement prophètes et apôtres, depuis les figures patriarchales comme Abram, Moïse ou Élie, jusqu’à certains saints de l’ère chrétienne ainsi que la divine liturgie.
  2. Bien au-delà de la parole adressée à Nicodème, c’est nous que Jésus veut plonger dans le secret de la vie nouvelle, issue d’une mystérieuse naissance d’en haut qui nous associe à la vie de Dieu. Reçue au baptême, elle est vivifiée par le souffle de Dieu comme au commencement de la création, lorsque « le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux » (Gn 1, 2).
    Bien qu’elle ne se laisse acquérir ni par l’effort vertueux ni par les études, puisqu’elle est un don gratuit, l’agir humain vertueux néanmoins – le comportement, les choix – dispose l’âme à accueillir cette vie, comme le grain en bonne terre, afin qu’elle porte du fruit : nos œuvres font office d’engrais – n’est-ce pas là une des « choses de la terre » que Jésus nous somme de croire ?
  3. De la grâce suprême qui nous permettra de croire, telle une porte étroite pour la vie éternelle, Jésus nous en laisse le signe, comme un mot de passe : le serpent de bronze. Bien connu des Hébreux, constitutif de leur histoire du salut (cf. livre des Nombres, chapitre 21), il fut jadis la réponse, en matériau inanimé, au mal originel.
    Cette grâce sera réitérée, cette fois, de manière totale et définitive dans la Passion du Christ. Incompris, accusé, condamné, Jésus élèvera ce « serpent », les bras étendus sur la croix, pour absorber spirituellement le venin de la révolte et y répondre avec amour : « Père, pardonne-leur ». Cela n’est-il pas pour moi motif de foi en l’amour ?

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu as donné ta vie pour moi, parce que tu m’as aimé et tu m’aimes jusqu’au bout. Je t’en remercie de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit et de toutes mes forces. Je te promets d’y croire, de lever mon regard vers ton côté transpercé. À la lumière de ton amour, je veux bien apprendre, à ton école, à me détacher de moi-même et étendre les limites du don d’amour, œuvre de l’Esprit Saint. Que le nom de Dieu notre Père soit glorifié à jamais.

Résolution

Je cède le passage ou propose ma place à quelqu’un qui en a plus besoin que moi.

08/04/2024

Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils

 Lundi 8 avril 2024

Évangile selon saint Luc 1, 26-38

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Prière

Mon Seigneur et mon Dieu ! Ouvre mes oreilles pour entendre ta Parole, ouvre mes yeux pour voir ton œuvre. Je suis heureux de venir aujourd’hui me nourrir de ta Parole et me rapprocher de toi.

Demande

Viens vivre en mon cœur, Seigneur, viens t’incarner dans ma vie !

Réflexion

  1. « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils. »
    Ce passage nous raconte la manière dont Marie accueille la Parole de Dieu, le projet d’amour de Dieu pour sa vie. C’est un plan que Marie n’aurait pu penser par elle-même car il va bien au-delà de ses capacités. Et pourtant il se réalisera dans sa vie ordinaire, à travers les évènements humains de l’histoire.
    Nous aussi, nous avons une mission au-delà de ce que nous pouvons prévoir et programmer. Nous sommes appelés à semer l’amour de Dieu dans le monde et Dieu utilise les évènements de notre vie, nos choix, les circonstances, pour nous inviter à participer à cette grande histoire d’amour entre Dieu et les hommes. Marie y a pris part en étant la maman de Jésus et l’épouse de Joseph, à Nazareth, au premier siècle. C’est dans ces circonstances concrètes qu’elle a accueilli l’action de Dieu en elle.
  2. Dans cet Évangile, l’action de Dieu nous est présentée sous un double paradoxe. Les deux naissances dont il est question viennent de femmes qui ne peuvent pas enfanter : une vierge et une vieille femme stérile. L’action de Dieu dans notre vie se réalise dans nos incapacités. Elle va bien au-delà de nos aptitudes. Les fruits de l’action divine dans notre vie ne suivent pas les critères humains de la réussite, ils sont d’un autre ordre. Marie s’abandonne à l’action de Dieu et le « fruit » de son sein est Jésus, le Fils de Dieu. Nous sommes aussi appelés à porter des fruits de vie divine en laissant Jésus s’incarner dans nos virginités et nos stérilités. Mais sommes-nous disposés à ce que le fruit de notre vie soit divin ? Car le fruit de Marie, Jésus, deviendra une réussite divine par sa Résurrection mais en surprenant nos attentes humaines et en passant par la croix.
  3. « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »
    Marie accueille la Parole de Dieu dans son cœur et ensuite la reçoit dans son sein, le Verbe fait chair. C’est la disponibilité de notre cœur qui ouvre la porte à l’action de Dieu dans notre vie. Cette action ne vient pas résoudre nos problèmes, mais elle permet qu’ils deviennent un chemin de croissance, qu’ils nous résolvent. Elle ne change pas notre quotidien mais fait que le quotidien devienne l’occasion de vivre l’extraordinaire : l’aventure de l’amour incarné de Dieu. Dans la vie ordinaire « l’ange nous quitte », comme à la fin de cet Évangile, et nous ne voyons plus la présence évidente du surnaturel. Et pourtant ce n’est plus un ange, mais Dieu lui-même, Jésus incarné, qui est présent dans le sein de Marie et en chacun de nos cœurs.

Dialogue avec le Christ

Jésus, il y a deux mille ans, tu as pris chair dans le sein de la Vierge Marie. Tu as pris notre humanité pour que nous devenions fils de Dieu en toi. Viens demeurer en moi, inspire-moi, agis à travers moi, porte en moi des fruits de vie éternelle.

Résolution

Prendre conscience pendant la journée que le Christ veut agir en moi pour faire le bien dans le monde.


07/04/2024

L’expérience de ta divine miséricorde

 Dimanche 7 avril 2024

Évangile selon saint Jean 20, 19-31

C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

Prière

« Dieu, Père miséricordieux, qui as révélé ton amour dans ton Fils Jésus-Christ, et l’as répandu sur nous dans l’Esprit Saint consolateur, nous te confions aujourd’hui le destin du monde et de chaque homme. Penche-toi sur nos péchés, guéris notre faiblesse, vaincs tout mal, fais que tous les habitants de la terre fassent l’expérience de ta miséricorde, afin qu’en toi, Dieu un et trine, ils trouvent toujours la source de l’espérance. Père éternel, pour la douloureuse Passion et la Résurrection de ton Fils, accorde-nous ta miséricorde, ainsi qu’au monde entier ! Amen. »
(Saint Jean-Paul II, Pologne, août 2002)

Demande

Seigneur, que je fasse aujourd’hui l’expérience de ta divine miséricorde

Réflexion

  1. « La paix soit avec vous ! »
    Nous célébrons aujourd’hui la fête de la divine miséricorde. Ce mystère de notre foi nous rappelle que l’amour de Dieu est plus fort que le mal et que notre péché. Le Seigneur est toujours capable et disposé à pardonner nos fautes lorsque nous le lui demandons avec un sincère propos de contrition et de repentir. Il veut par ce pardon nous donner la paix.
    Au moment où ils entendent ces paroles du Seigneur ressuscité, les disciples ne sont pas en paix parce qu’ils portent en eux la honte d’avoir renié et abandonné Jésus au moment de sa Passion. En leur disant : « La paix soit avec vous », le Seigneur leur fait comprendre qu’il les aime infiniment en dépit de leur faute et qu’il leur pardonne cet abandon. C’est cette paix que le Christ nous offre dans le sacrement de réconciliation.  
  2. « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
    Après avoir vécu l’expérience de la miséricorde de Dieu, les apôtres sont maintenant envoyés par Jésus à être eux-mêmes des ambassadeurs et des instruments de sa miséricorde en leur accordant le pouvoir de pardonner les péchés en son nom. C’est l’institution du sacrement de réconciliation. Encore aujourd’hui, au moment de l’absolution, le prêtre impose la main sur le pénitent et c’est par le pouvoir de l’Esprit Saint que le pécheur est libéré du mal, pardonné et purifié. Il recouvre pleinement sa dignité de fils de Dieu et la vie de grâce.
  3. « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
    Thomas fera lui-même l’expérience de la puissance de la miséricorde du Seigneur. En dépit de son manque de foi, Jésus vient à sa rencontre pour le relever et le fortifier dans sa faiblesse. Le Christ répond à la prière de Thomas qui exige de toucher ses plaies. Demandons au Seigneur de venir au secours de notre pauvre foi et de nous donner la grâce d’expérimenter sa divine miséricorde.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, triste et confus par mes péchés, je n’ai pas rendu amour pour amour dans ma relation avec toi. J’ai besoin de ton pardon et de ta miséricorde. Pardonne-moi, Seigneur. Viens restaurer la paix en mon âme. Je crois en toi, Seigneur, mais je suis faible. Donne-moi la grâce de grandir dans ma foi afin de prendre conscience de ma situation comme tu la vois.

Résolution

Je m’engage à pardonner quelqu’un qui m’a blessé dernièrement ou à recevoir moi-même le pardon de Dieu dans le sacrement de réconciliation.