texte défilant

CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

18/04/2025

20250420 Message de Pâques de Mgr Renauld de Dinechin

Christ de Limpias

Accueillir la croix

 Vendredi 18 avril 2025

Évangile selon saint Jean 18, 1 à 19, 42

En ce temps-là, après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. Judas, avec un détachement de solda ts ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis. » Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. » Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »

Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? » Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent. Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là. Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre. Pierre se tenait près de la porte, dehors. Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre – sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. Cette jeune servante dit alors à Pierre : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? » Il répondit : « Non, je ne le suis pas ! » Les serviteurs et les gardes se tenaient là ; comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer. Pierre était avec eux, en train de se chauffer.

Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit : « Moi, j’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette. Pourquoi m’interroges-tu ? Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui  m’ont entendu. Eux savent ce que j’ai dit. » À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! » Jésus lui répliqua : « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe. Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? » Pierre le nia et dit : « Non, je ne le suis pas ! » Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista : « Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui ? » Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt un coq chanta.

Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire. C’était le matin. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire, pour éviter une souillure et pouvoir manger l’agneau pascal. Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » Ils lui répondirent : « S’il n’était pas un malfaiteur, nous ne t’aurions pas livré cet homme. » Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi. » Les Juifs lui dirent : « Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. » Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.

Alors Pilate rentra dans le Prétoire ; il appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? » Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? » Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. » Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? » Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara : « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? » Alors ils répliquèrent en criant : « Pas lui ! Mais Barabbas ! » Or ce Barabbas était un bandit.

Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé. Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient : « Salut à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient. Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit : « Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Et Pilate leur déclara : « Voici l’homme. » Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » Ils lui répondirent : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.

Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus : « D’où es-tu ? » Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? » Jésus répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand. » Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais des Juifs se mirent à crier : « Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. » En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage – en hébreu : Gabbatha. C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. » Alors ils crièrent : « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Vais-je crucifier votre roi ? » Les grands prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. » Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.

Ils se saisirent de Jésus. Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” » Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. »

Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

(Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant)

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

Prière

Seigneur Jésus, aide-moi à comprendre ta Passion.

Demande

Mieux m’imprégner de la mort de Notre Seigneur pour ma vie quotidienne.

Réflexion

  1. Que peut m’apporter aujourd’hui le récit de la Passion de Notre Seigneur ? Comment puis-je mieux comprendre, m’imprégner davantage de ce mystère ? Comment cet événement douloureux affecte-t-il ma vie de tous les jours ? Posons-nous ces questions, laissons l’Esprit Saint me dévoiler un peu plus ce mystère. Qu’il nous soit révélé et soit plus présent dans notre vie !
  2. La Passion de Notre Seigneur, c’est avant tout cela : « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. » (Is 53, 6) C’est le retour sur nos pas, le retour sur le bon chemin de la vie, retour qui nous a été donné par la mort de Jésus. La Passion, c’est retourner vers le Père, ne plus flâner au gré de mes instincts ou de mon bon vouloir, mais suivre le chemin que le Christ a parcouru pour aller vers le Père.
    Le chemin vers le Père passe obligatoirement par la croix. Cette voie que nous suivons permet aussi à d’autres de se sauver. Suivre le chemin du Christ pour aller vers le Père est un chemin parsemé de souffrances, c’est vrai, mais c’est une route qui permet à mon prochain d’être sauvé.
  3. Les exemples de saints pullulent : saint Jean Bosco, saint Jean-Marie Vianney, mais aussi les parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore de Carlo Acutis. Parcourir le chemin de la croix que Dieu le Père a tracé pour nous signifie notre rédemption mais aussi celle de nombreuses âmes. En cela, il est réconfortant de savoir que, par notre fidélité à Jésus, nous allons aussi sauver des âmes. Faisons nôtre ce sentiment que le Christ a vécu tout au long de sa vie et de sa Passion : le salut des âmes par ma fidélité au Père.

Dialogue avec le Christ

Sainte Vierge Marie, le chemin de croix est propre à chacun d’entre nous. Jésus me l’a enseigné afin de rester proche du Père et aussi me sauver et sauver de nombreuses âmes. Aide-moi à faire croître en moi la volonté de sauver des âmes en étant fidèle à Jésus, au chemin voulu par le Père pour moi. 

Résolution

J’accueille la croix avec enthousiasme car elle me permet d’aller vers le Père, de me sauver et, avec moi, sauver d’autres âmes. J’embrasse la croix et ne la crains pas. J’examine comment je peux mieux suivre le Christ dans ma vie.

17/04/2025

Pâques - Commencer à comprendre en 3'37''

Ma vocation baptismale pendant la Semaine Sainte

 Jeudi 17 avril 2025

Évangile selon saint Luc 4, 16-21

En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

Prière

Seigneur, nous sommes au seuil du grand Triduum pascal. Avant d’entrer dans ces célébrations d’une richesse infinie, nous voulons prendre un temps pour méditer sur notre condition de chrétiens consacrés par l’onction du baptême. Que je puisse aujourd’hui renouveler cette consécration qui m’a définitivement renouvelé et incorporé au Christ.

Demande

Que la grâce de mon baptême soit renouvelée en moi.

Réflexion

  1. L’Évangile que nous voulons contempler aujourd’hui est un Évangile un peu particulier. Ce n’est pas l’Évangile que nous entendrons ce soir lors de la grande messe du Jeudi Saint, mais c’est l’Évangile de la messe chrismale. Cette messe est aussi célébrée le Jeudi Saint mais plus tôt dans la journée. C’est une messe durant laquelle l’évêque consacre l’huile sainte, le saint chrême, qui sera utilisé pour célébrer les sacrements pendant cette année.
    Cette messe est donc spécialement axée autour du thème de l’onction ; et le sacerdoce est un thème majeur puisque le Jeudi Saint est aussi le jour de la commémoration de l’institution du sacerdoce par le Christ. Pourtant, cette messe est capitale pour tous les chrétiens et pas seulement pour les prêtres puisque nous avons tous reçu une onction fondamentale dans notre vie chrétienne, lors de notre baptême.
  2. Cette onction avec le saint chrême, nous ne nous en rappelons peut-être pas, mais elle a changé définitivement nos vies. Nous sommes désormais consacrés à Dieu comme le Christ lui-même. Mieux encore, par le baptême, nous sommes unis au Christ de façon indissociable, nous sommes membres de son corps mystique. Comme lui, nous pouvons dire : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. » 
    Ainsi le pape François nous explique que « L’Esprit du Seigneur est sur moi. Chacun de nous peut le dire ; et ce n’est pas de la présomption, c’est une réalité, puisque tout chrétien, et en particulier tout prêtre, peut faire siennes les paroles suivantes : ‘’Le Seigneur m’a consacré par l’onction’’ (Is 61, 1). Frères, sans mérite, par pure grâce, nous avons reçu une onction qui a fait de nous des pères et des pasteurs du Peuple saint de Dieu. » (Pape François, Homélie de la messe chrismale, 6 avril 2023)
  3. Si l’Église nous propose cette messe et cet Évangile juste avant d’entrer dans le Triduum saint, c’est aussi pour nous rappeler de ne pas le vivre en simple spectateur qui, depuis l’extérieur, regarde le Christ souffrir et ressusciter pour nous. Nous devons, nous aussi, être acteurs ; nous sommes unis au Christ lorsqu’il porte sa croix et monte au calvaire dans nos croix de chaque jour. Nous sommes avec lui sur la croix lorsque nous rencontrons de grandes souffrances dans nos vies. Nous aussi, nous ressusciterons au dernier jour pour partager le bonheur éternel qui ne finira pas.  

Dialogue avec le Christ

Seigneur, viens changer mon cœur. Donne-moi la grâce de renouveler ma vocation baptismale pour partager avec toi les mystères du Triduum pascal afin de ne pas te laisser seul et de profiter de toutes les grâces que tu as préparées pour moi cette année.

Résolution

Je participe à la prochaine cérémonie liturgique avec la mentalité d’un acteur du mystère et non comme un spectateur.

16/04/2025

Les stigmates

« L’un de vous va me livrer »

 Mercredi 16 avril 2025

Évangile selon saint Matthieu 26, 14-25

En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez untel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »

Prière

Esprit Saint, amour du Père et du Fils, tu es le noyau, le cœur de ce mystère pascal. Conduis-moi pour entrer et avancer de plus en plus dans ce mystère de recréation de l’homme par l’amour de Dieu.

Demande

Grandir dans la connaissance de l’amour du Seigneur pour moi et dans la confiance.

Réflexion

  1. Jésus est livré par Judas
    Le mot que nous entendons le plus – six fois – est « livrer ». Nous sommes à la veille de la Passion du Christ, de sa souffrance la plus brutale, la plus extrême. Et ce qui va la provoquer, c’est justement le moment où Judas le livre aux mains de ceux qui veulent sa mort. Le Seigneur est pleinement conscient de ce qui va lui arriver. Il l’avait même annoncé à ses apôtres (cf. Mc 8, 31-33 ; 9, 30-32 ; 10, 32-34). Ce qui peut nous paraître plus surprenant encore, c’est que sachant tout cela, il ait choisi Judas comme apôtre (cf. Mc 3, 13-19).
    Dieu nous choisit parce qu’il nous aime ; non en fonction des erreurs dont nous sommes capables. Jésus n’a pas choisi Judas pour qu’il le trahisse, tel un destin irrémédiable. Judas n’est pas un traître au début de sa vie à la suite du Christ. Saint Luc termine ainsi la liste des douze apôtres : « et Judas Iscariote, qui devint un traître. » (Lc 6, 16). Jésus a tout fait pour que Judas soit sauvé.
    En lisant notre histoire personnelle, n’est-ce pas ainsi qu’agit le Seigneur envers nous ? Il vient à nous, nous appelle, nous attire, nous invite mais c’est à chacun de nous de dire « oui ». Et je peux refuser de dire « oui ». Lui est patient et inlassable parce qu’il est fidèle à l’amour qu’il a pour chacun de nous.
  2. Quelle est la réponse de Jésus à ce « non » de son apôtre ? Jésus accepte et se donne. Il ne se défend pas, il ne réclame pas…
    Il accepte d’être livré. Dans la première lecture, la description du Serviteur souffrant – préfiguration du Christ – illustre cette acceptation de ce qui lui arrive : « Je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. (…) Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. » Et le psaume va dans la même direction : « Je suis un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère (…) L’insulte m’a broyé le cœur (…) ; À mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre. » Nous le voyons aussi lorsqu’il est jugé : il se tait. Il ne parle que pour dire la vérité de sa mission et du Père (cf. Mt 26, 63-64 ; 27, 11.14).
    De notre côté, nous réagirions violemment : comment se fait-il qu’il accepte sans broncher ?! Ce n’est pas parce qu’il est impassible. Au contraire, personne n’a fait l’expérience d’une sensibilité corporelle et affective aussi fine que Dieu fait homme. Serait-ce alors parce qu’il est trop faible pour réagir, ou assujetti ? Les paroles du Serviteur souffrant révèlent le secret de sa force : « Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages. (…) Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense. » Accepter c’est bien plus que tolérer, c’est accueillir. De même, la douceur du Christ est bien plus qu’une non-violence. Le Christ peut accueillir le mal immense qui l’accable parce qu’il possède une force encore plus grande : la confiance en l’amour de son Père.
  3. … et se donne
    Être livré, c’est une action passive, quelque chose de subi. Mais le Christ le vit d’une manière active. C’est même lui qui se livre. Une parole de Jésus vient ainsi éclairer cette « Passion » : « Je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. » (Jn 10, 17-18) Et aussi : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jn 15, 13), et « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. » (Jn 10, 10-11)
    Le Seigneur, non seulement ne hait pas celui qui ne l’aime pas et le trahit, mais il l’aime et se donne lui-même pour que celui qui a commis le mal ne reste pas emprisonné en ce mal qui lui échappe des mains, et qu’il soit sauvé. Faiblesse ? Bêtise ? Ou comme la question provocante de saint Paul : « Où est-il, le sage ? Où est-il, le scribe ? Où est-il, le raisonneur d’ici-bas ? La sagesse du monde, Dieu ne l’a-t-il pas rendue folle ? » (1 Cor 1, 20). Et il répond lui-même : « Nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. (…) Ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. » (1 Cor 1, 23-25)

Dialogue avec le Christ

Jésus, comme toi, en toi, je veux m’abandonner au Père qui nous aime tant.

Résolution

Lire le psaume en pensant au Christ qui le prie, trahi par l’un des siens, sur le point d’être crucifié, lui qui s’est abaissé à tel point qu’il s’est fait homme, pour nous.

15/04/2025

Les miracles existent.

Contre le Cœur de Jésus

Mardi 15 avril 2025 

Évangile selon saint Jean 13, 21-33.36-38

En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. » Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.
Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

Prière

Aujourd’hui, Mardi Saint, les yeux fixés sur Jésus-Christ, entrons dans le combat de Dieu !

Demande

Simon-Pierre fait signe à Jean de demander à Jésus… Puissions-nous, comme Jean, présenter à Jésus les besoins, les demandes de nos frères. Seigneur, fais de nous des intercesseurs pour nos frères afin d’être appelés, comme le dit l’Écriture : « maison de prière » (Mt 21, 13) pour tous les peuples.

Réflexion

  1. Ce passage commence par l’annonce d’une trahison et finit par la prophétie d’un reniement. Il est d’une intensité dramatique extrême. L’évangéliste Jean, « appuyé contre Jésus », est témoin de la profondeur humaine des émotions de Jésus. Il le sent « bouleversé en son esprit ». C’est un terme très fort.
    « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » Tous les disciples sont embarrassés, « ne sachant de qui Jésus parlait ». Jean, lui, reste appuyé contre Jésus, et fixé en Jésus. Bien uni à lui, confiant en l’amour de Jésus dont rien ni personne ne peut le séparer, il peut traverser ce moment très douloureux plus en paix que les autres apôtres. Restons, à son exemple, appuyés contre Jésus, dans nos tempêtes !
  2. « Or, il faisait nuit. »
    Nous sommes au plus profond de l’obscurité. C’est pourtant juste après le verset évoquant les ténèbres que Jésus annonce sa glorification dans la lumière. « Quand il fut sorti, Jésus déclara : Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. » C’est ainsi que le psalmiste proclame dans la foi et la confiance : « Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière ! » (Ps 138, 12) Et nous pouvons chanter avec lui : « J’avais dit : Les ténèbres m’écrasent ! mais la nuit devient lumière autour de moi. » (Ps 138, 11)
  3. La sagesse de Dieu ordonne tout. Le Seigneur est juste en tout ce qu’il fait (cf. Ps 144, 17). Il établit chaque chose en son temps. Pierre veut suivre Jésus maintenant. Mais non, ce n’est pas le moment. « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » Et effectivement, la tradition nous dit que, plus tard, bien âgé, Pierre, quittant la ville de Rome, rencontrera Jésus ressuscité et lui posera une seconde fois la question : « Où vas-tu, Seigneur ? » Et cette fois, il sera l’heure pour Pierre de suivre le crucifié.
    Chaque chose en son temps, ordonnée par la sagesse divine. Il est difficile pour nous parfois d’être patient et de faire confiance au temps de Dieu. Cet Évangile nous y exhorte ; de même que le livre des Lamentations : « Il est bon d’espérer en silence le salut du Seigneur. » (Lm 3, 26)

Dialogue avec le Christ

Ce moment, Seigneur, où le drame éclate, où l’horreur s’approche, tu l’as connu et vécu dans le temps de ta vie terrestre. Seconde après seconde, tu as éprouvé la dureté de ces instants où chaque minute est insupportable. Et pourtant, au cœur de ces moments, tu restes un Dieu d’amour. Tu as la force d’enseigner avec tendresse tes apôtres : « Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. » L’amour et la paix dominent en toi.
Seigneur, garde-nous sur ton cœur pour que nous puissions vivre les moments difficiles de notre vie dans la confiance.

Résolution

Lorsque je serai impatient de voir se réaliser un de mes désirs, je dirai : « Seigneur, tu connais mon désir, je te l’offre, j’ai confiance en toi et en ta sagesse qui ordonne toute chose ».

14/04/2025

Ces millions de musulmans ont quitté l'Islam pour le Christianisme

Le parfum de ta bonté et de ta grâce

 Lundi 14 avril 2025

Évangile selon saint Jean 12, 1-11

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

Prière

« Mon cœur est prêt, mon Dieu, mon cœur est prêt ! Je veux chanter, jouer des hymnes ! Éveille-toi, ma gloire ! Éveillez-vous, harpe, cithare, que j’éveille l’aurore ! Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur, et jouerai mes hymnes en tous pays. Ton amour est plus grand que les cieux, ta vérité, plus haute que les nues. Dieu, lève-toi sur les cieux : que ta gloire domine la terre ! » (Ps 56, 8-12)
Je te donne mon cœur, Seigneur, qu’il exhale le parfum de ta bonté et de ta grâce.

Demande

Donne-moi un cœur débordant d’amour, de délicatesse, de charité, de sacrifice, d’humilité… qu’il soit cette fiole contenant le parfum à épancher sur tes pieds, non à ma propre fierté, mais dans l’oubli de moi-même (au second degré).

Réflexion

  1. « [Marie] répandit le parfum sur les pieds de Jésus. »
    Ce geste d’hospitalité, commun de cette époque, revêt ici une portée symbolique voire transcendante : alors que Jésus est accueilli honorablement, sa présence introduit un esprit pur, léger et sain, une foule de bonnes dispositions d’âme se traduisant dans sa délicatesse de cœur…
    L’accueil de Marie équivaut dans son intention à un acte cultuel. L’hommage est rendu à ce qu’il y a de divin dans cette relation avec Jésus. A contrario, l’environnement culturel, ayant l’Alliance sacrée comme infrastructure, est pollué par la corruption religieuse autant que par la domination des puissances païennes. La seule grâce de Jésus peut sortir les âmes de l’impasse.
  2. « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum (…) ? »  
    Familier de Jésus, Judas trahit sa secrète méprise : la présence de Jésus ne vaut pas un geste à ce prix. Judas le vendra d’ailleurs pour un dixième de la somme : trente pièces d’argent. Ainsi en va-t-il de tout péché, y compris le moindre – le trésor de la grâce éternelle est vendu contre la satisfaction d’un moment.
    De nombreux esprits inspirent les cœurs des disciples, certains venant de Dieu, d’autres nous en séparant : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse » avait dit le Maître auparavant (Mt 12, 30). En donnant sa vie, Jésus paiera pour nous le prix pour nous libérer de ce qui nous disperse, divise et conduit à la mort : le parfum pour le jour de son ensevelissement couvre ainsi l’odeur fétide du péché.
  3. « Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare. »
    Si la mort est la solution d’un différend de foi et d’opinion, alors s’installe une dynamique mortifère y compris dans la prétendue religion. Cette mentalité n’est-elle pas machiavélique ? Ce qui se passe est plus encore prophétique.
    La mort de Jésus, suivie de sa Résurrection, engloutira cet esprit de mort : « Ô mort, où est-il ton aiguillon ? » dit le cantique chrétien cité par saint Paul (1 Co 15, 55). Deux mouvements se confrontent : les grands prêtres veulent tuer Jésus pour rendre gloire à Dieu ; Jésus rend gloire à Dieu en se livrant à la mort et c’est la vie qui triomphe. À nous de faire le choix, avec le Christ ou contre lui.

Dialogue avec le Christ

En vue de ta dernière Pâque sur terre, je voudrais, ô Jésus, mon Seigneur, t’accompagner et être à tes côtés ; me rendre disponible pour toi autant que je peux, pour te consoler et te soulager de ce fardeau qui se pose inexorablement sur toi.

Résolution

Aujourd’hui, je dis une prière en faveur du curé de ma paroisse ou de l’évêque du diocèse où j’habite.