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CAR  DIEU  A  TELLEMENT  AIMÉ  LE  MONDE  QU'IL   A  DONNÉ  SON  FILS  UNIQUE,  AFIN   QUE   QUICONQUE  CROIT   EN  LUI  NE  SE  PERDE  PAS,  MAIS  OBTIENNE   LA   VIE   ÉTERNELLE.   (Jean 3, 16)

Un site pour avancer ensemble

sur le chemin de la foi

Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.


Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse. 


Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.


Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé. 

Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.

Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.

Fraternellement,

Dieu vous bénisse !

Père Jean Alexis Aguma Asima 

 

Les Sacrements

1) La Grâce

Qu’est-ce-que la Grâce ? : La Grâce est le fruit des Sacrements.
Elle est nécessaire ; sans elle, nous ne pouvons rien faire.
Par le péché, l’Homme s’est coupé de Dieu et le Paradis lui est fermé. Mais, grâce à la bonté de Dieu et les mérites de Notre Seigneur Jésus Christ, il nous est possible de vivre chrétiennement et de parvenir au Ciel. La Grâce nous est indispensable pour accéder au Ciel.

2) La Grâce sanctifiante.

La vie naturelle : Dieu est le Créateur de toutes choses et en particulier les Hommes, composés d’un corps matériel, qui se voit et se touche et d’une âme immatérielle que l’on ne voit pas et ne peut être touchée. (L’âme est un esprit lié à un corps ; l’ange et Dieu sont de purs esprits.)
L’âme unie au corps donne aussitôt la vie, la vie naturelle résulte donc de l’union de l’âme et du corps. Si le corps est séparé de l’âme, il n’y a plus de vie (la mort est la séparation de l’âme et du corps).

En chacun de nous, il y a une âme, par laquelle nous sommes à l’image de Dieu, et qui comme Lui est douée d’intelligence et de volonté. Par elle, nous pouvons comprendre et vouloir, aimer. Elle a également le rôle de diriger le corps.

La vie surnaturelle : C’est une vie qui est au-dessus de la vie naturelle. Cette vie surnaturelle provient de l’union de notre âme avec Dieu ; elle est produite en nous par Dieu qui nous élève au-dessus de notre nature. On pourra se servir de l’exemple d’une bête sauvage domptée qui d’une vie sauvage passe à une vie domestique, à une vie de travail utile aux Hommes, ou du rosier sauvage (églantier) qui ne produit rien de beau mais qui, une fois greffé, donne de très belles roses au parfum délicieux.
En nous, l’élévation de la vie naturelle à la vie surnaturelle s’opère par la Grâce, par l’union de notre âme avec Dieu. Et notons que Dieu nous a créés pour une telle élévation, son but était de nous élever jusqu’à Lui ; et il le réalise en venant Lui-même dans notre âme.
C’est par la bonté de Dieu et la Toute Puissance de Dieu que notre âme participe à la Vie Divine, à la vie surnaturelle.
Participant alors à la vie divine, nous devenons enfants adoptifs de Dieu. Enfants de Dieu, nous devenons héritiers de tout ce qui lui appartient, nous avons droit au Ciel, c’est-à-dire à Lui-même.

L’état de Grâce : Comment arriver à hériter le Ciel ?, en demeurant les enfants de Dieu que nous sommes devenus par le baptême. Pour que nos actions méritent le Ciel, pour qu’elles aient une valeur surnaturelle, il faut les faire en état de grâce. C’est parce que notre âme est unie à Dieu (état de grâce) que les actions que nous faisons prennent une valeur surnaturelle, une valeur qui leur vient de Dieu par l’union qui existe entre Lui et nous.
Nous sommes sur la terre pour servir Dieu et pour arriver à gagner le Ciel.
Or, si notre âme n’est pas unie à Dieu, si la vie de Jésus n’est pas en nous, nous ne pouvons rien faire pour la vie éternelle, nous ne pouvons rien faire qui ait une valeur surnaturelle.
Un merisier non greffé donnera t-il de bonnes cerises ? Un églantier non greffé donnera t-il de belles roses ? Une âme qui n’est pas unie à Dieu, qui n’est pas en état de grâce, peut-elle produire quelque fruit bon pour le Ciel ? NON, c’est impossible. . .
Pour aller au Ciel, il faut donc avoir en soi la Grâce sanctifiante. Comment la reçoit-on ?
Par le baptême : Ce sacrement est la porte qui nous ouvre la maison de Dieu, il fait de nous ses enfants en nous donnant cette grâce sanctifiante. Le baptême, c’est la greffe, c’est l’acte d’adoption, il est la graine semée dans un champ ; par les actions faites dans cet état de grâce, nous porterons de beaux fruits ou de belles fleurs . . .
Malheureusement, la Grâce sanctifiante peut être perdue ; si l’on arrache l’écusson greffé, plus de beaux et bons fruits. L’enfant adopté qui se révolte et quitte ses protecteurs n’a plus part à la vie familiale (il l’a lui-même quittée).

De même, par le péché mortel (mortel car il provoque justement la mort de la grâce en notre âme), nous rompons l’union avec Dieu, notre sarment se détache du tronc (et se dessèche), nous n’avons plus en nous la sève du cep, la vie divine, la vie surnaturelle.
Cependant, la séparation d’avec Dieu peut être réparée, comme le jardinier refait la greffe. Mais la Grâce ne peut nous être rendue que par la contrition parfaite de nos fautes ou par le sacrement de Pénitence-Réconciliation. L’enfant adopté qui s’est enfui sera de nouveau accueilli s’il demande pardon, et qu’il montre par ses actions qu’il regrette vivement ce qu’il a fait.

On peut aussi découvrir des Paroles de Jésus concernant la Grâce dans la parabole des vierges folles et des vierges sages (St Mathieu 25 1-13) où l’huile que l’on a ou que l’on n’a pas représente l’état de grâce que l’on ne peut pas diviser . . .

3) LaGrâce actuelle.

La grâce sanctifiante est comme la sève qui passe du cep dans les sarments. C’est à cause de cette sève que la vigne produit les raisins. Ainsi, c’est à la grâce que nous devons de pouvoir faire des actes méritoires pour le Ciel.
Mais, lorsque la sève commence à monter, le vigneron, qui prend soin de sa vigne, retire les mauvaises herbes qui pourraient la gêner, il lie la vigne sur l’échalas (tuteur), puis il traitera la vigne pour qu’elle ne soit pas atteinte par la maladie. Il va donc soigner la vigne, non pas pour lui donner la sève, elle l’a déjà, mais pour lui permettre d’en profiter pleinement et de porter encore de meilleurs fruits.

Dieu fait de même pour nous lorsqu’Il nous donne des grâces actuelles qui sont des lumières et des forces surnaturelles et passagères destinées à nous éclairer et à nous aider à faire le bien.
Les grâces actuelles sont des secours passagers que Dieu nous donne pour nous aider à accomplir le bien. Dieu donne à tous les secours nécessaires pour que nous puissions parvenir au Ciel.
Ainsi, si nous allons effectivement au Ciel, ce sera par la grâce (les grâces) de Dieu, et si nous allons en enfer, ce sera de notre faute, parce que nous aurons résisté à la grâce volontairement.
Les moyens d’obtenir la grâce . . . sanctifiante ou actuelle : la prière et les Sacrements.

4) La vie de la Grâce, fondement de notre bonheur

La vie de la grâce en notre âme est donc au fondement de notre bonheur. Bonheur éternel évidemment, mais déjà ici –bas bonheur d’une bonne conscience et bonheur d’une âme qui a tout pour s’épanouir en Dieu.
La prière et les Sacrements, moyens ordinaires de la grâce, doivent donc largement marquer notre vie. Nous devons nous unir à Jésus et
plus nous ferons tout pour Lui, plus nous serons vraiment heureux, plus nous pourrons grandir en sainteté.

Définition : La Grâce est un don surnaturel que Dieu nous accorde par pure bonté et à cause des mérites de Notre Seigneur Jésus Christ pour nous aider à faire notre salut.
Lire écritures : (Jn 15, 4-7)

Qu’est-ce qu’un Sacrement ?

1) Un Sacrement est un signe

Nous savons bien que ce qui est éternel et divin ne tombe pas naturellement sous nos sens. Mais Dieu, qui nous connaît bien, puisqu’Il est notre créateur, nous a donné de recevoir Sa Grâce invisible par des instruments visibles.
Le Sacrement est donc un signe (qui tombe sous nos sens) qui représente une réalité que nous ne voyons pas. Ainsi, l’eau versée sur la tête du bébé ou de l’adulte baptisé, est le signe visible de la purification de son âme qui a lieu réellement mais invisiblement, le signe que son âme est lavée du péché originel et éventuellement de tous les autres péchés à ce moment précis.

De même, l’hostie consacrée est le signe visible que Jésus est réellement présent, quoique nous ne voyions pas avec nos yeux de chair.

Des traces de pas sur le sable d’une plage est le signe du passage de quelqu’un, même si nous ne le voyons pas.
Pour se mettre à notre portée, Dieu a voulu se servir de signes qui nous montrent le don de Sa Grâce. Jésus qui a institué les Sacrements, n’a pas choisi les signes sacramentels de façon purement arbitraire, mais les réalités matérielles qu’ils utilisent sont suggestives de l’effet qu’ils signifient (purification, onction, nourriture . . .) Cependant, ces signes institués par le Christ signifient aussi le don d’une grâce divine particulière.

2) C’est un signe sacré

Puisqu’il nous indique la grâce de Dieu, le sacrement est un signe sacré ; c’est ce qui les différencie des autres signes.
Le sacrement est le signe d’une réalité sacrée, institué par Jésus-Christ, pour faire naître ou pour augmenter la grâce en nos âmes (pour nous sanctifier).

Le sacrement exprime l’intention divine à notre égard, sa volonté de salut, de sanctification actuelle. Sans ce signe, nous n’aurions pas la certitude de recevoir la grâce, l’amitié de Dieu, qui ne peut pas se voir. Dans l’Ancien Testament, le pécheur repentant se demandait si Dieu lui avait pardonné sa faute ; le chrétien qui se confesse dans de bonnes conditions est sûr de son pardon.

Dans chaque sacrement, nous retrouvons une matière ou un geste (la ́matière` du sacrement) auquel s’ajoutent des paroles (la `forme ́ du sacrement) qui signifient la grâce du sacrement : l’eau versée sur le catéchumène pour le baptême, accompagnée de ces mots : "Untel, je te baptise, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit” ; le pain et le vin pour l’Eucharistie avec les paroles de la Consécration. La matière du Sacrement est déjà très expressive, mais elle pourrait être interprétée de diverses manières, ainsi la forme du Sacrement (les paroles qui accompagnent la matière) spécifie la signification : le pain et le vin sont une nourriture, mais les paroles nous montrent que c’est bien Jésus qui est présent et qu’il est la nourriture de notre âme.

3) C’est un signe institué par Jésus-Christ

Il n’est pas permis de changer un Sacrement, parce que c’est Jésus Lui-même, qui les a institués, établis. Ce n’est pas l’Église qui institue les Sacrements, elle n’en a ni le droit, ni le pouvoir.
Dieu est maître de ses dons, et Lui seul peut attacher telle grâce à tel signe. Nous verrons, en étudiant chaque Sacrement en particulier, que le Seigneur, qui nous a mérité ses Grâces par sa Passion, a bien institué chacun des Sacrements.

4) Le Sacrement est un signe pour nous sanctifier

Venu pour nous sauver, Jésus prit les moyens nécessaires pour nous donner sa Grâce, afin que nous puissions la recevoir. De par la volonté de Dieu qui est Tout-Puissant (cf. le Credo), les Sacrements contiennent vraiment la Grâce qu’ils signifient et la donnent à tous ceux qui les reçoivent dans les dispositions requises (qui ne mettent pas d’obstacle à la Grâce).

Les Sacrements produisent la Grâce dans l’âme comme une cause produit son effet : si j’allume un feu avec du bois mouillé, aussitôt j’aurai de la fumée, si j’appuie sur l’interrupteur la lumière s’allume ; de même, lorsqu’un catéchumène est baptisé, par la vertu du Sacrement, le péché originel et tous les autres péchés sont enlevés et la Grâce de Dieu donnée. Que la personne qui administre le Sacrement soit sainte ou en état de péché, cela ne change rien à l’effet du Sacrement, le catéchumène devient enfant de Dieu. Il est important de comprendre l’efficacité intrinsèque des Sacrements ; on dit qu’ils sont des signes efficaces de la Grâce.

Le Sacrement produit vraiment la Grâce qu’il signifie. (cette Grâce peut cependant ne pas être reçue à cause d’obstacles dressés par notre volonté, mais sans ces obstacles elle serait reçue et produirait des fruits de sainteté). Ex : si nous communions sans être en état de grâce (âme unie à Dieu), le sacrement peut être inopérant.

1) Sept Sacrements

Nombre et effet des Sacrements

Jésus, Fils unique de Dieu, a établi sept Sacrements comme canaux de Sa Grâce. Ces.sept Sacrements sont :

.Le Baptême
.La Confirmation 

L’Eucharistie


.La Pénitence ou Réconciliation 

L’Onction des malades

Le Mariage 

L’Ordre

Ces sept Sacrements correspondent dans la vie spirituelle à nos besoins dans la vie corporelle. Ils conviennent parfaitement à toutes les situations où l’âme peut se trouver.

Les cinq premiers sont nécessaires à la personne comme individu :
- Comme nous sommes nés à la vie naturelle, notre âme naît à la vie de la Grâce (à la vie surnaturelle)

par le Baptême.

- Notre corps se développe, prend des forces . . . ; par la Confirmation, principe de croissance spirituelle, notre âme reçoit le Saint-Esprit et ses dons, et acquiert par ce moyen une grande force surnaturelle.

- De même que le corps se nourrit, l’âme a besoin de nourriture : l’Eucharistie est la nourriture surnaturelle de notre âme.

- Comme le corps, l’âme a ses maladies. Elle pèche lorsqu’elle préfère le mal au bien. La vie surnaturelle se trouve alors plus faible ou même anéantie. La Pénitence ou Réconciliation ou Confession est alors le remède approprié pour l’âme (et même le seul remède lorsque la vie surnaturelle a été anéantie).

- Enfin, lorsque la maladie diminue nos forces de résistance face à l’épreuve et pour préparer le redoutable passage entre la vie terrestre et l’au-delà, passage où se fixe notre éternité, l’Onction des malades a été instituée pour effacer les restes des péchés et nous donner la force nécessaire dans la souffrance.L’Homme ne vit pas tout seul mais en société, les deux autres Sacrements tiennent compte de cette réalité :

- Le Mariage sanctifie l’union de l’homme et de la femme, donne et donnera les Grâces dont les époux ont et auront besoin. -

- L’Ordre est le divin moyen établi par Jésus pour donner des chefs et des prêtres à l’Église ; ceux-ci ont mission de tenir ici-bas la place du Seigneur. Ils distribuent les Sacrements.

2) Effets des Sacrements

D’une façon générale, les Sacrements donnent ou augmentent la Grâce. Mais chaque Sacrement confère une Grâce qui lui est propre, ce que nous venons de souligner.
Parmi les Sacrements, le Baptême donne la Grâce sanctifiante à ceux qui ne l’ont pas et la Pénitence ou Réconciliation à ceux qui ne l’ont plus. Le premier donne la vie de la Grâce au Catéchuménat qui en nait privé ; le second efface le péché mortel et rend ainsi à l’âme l’état de Grâce : ces deux Sacrements nous font passer de la mort du péché à la Vie de la Grâce, et de plus ils nous procurent des Grâces pour vivre en véritables enfants de Dieu.

Les autres Sacrements sont appelés "Sacrements des vivants” parce qu’ils doivent être reçus par des âmes en état de Grâce. Ils augmentent alors cette Grâce et donnent des secours particuliers plus ou moins abondants selon les dispositions de chacun.

Celui qui recevrait un Sacrement des vivants sans être en état de Grâce, profanerait ce Sacrement.

(Ce que l’on appelle un sacrilège : c’est une faute grave).
Lorsque nous recevons un Sacrement, prions pour que Dieu nous mette dans les meilleures conditions possibles, et préparons-nous aussi en essayant de lui faire plaisir par nos actions.
Trois Sacrements, le Baptême, la Confirmation et l’Ordre, ont aussi une particularité que n’ont pas les autres Sacrements. Chacun d’eux imprime un caractère indélébile dans l’âme de celui qui le reçoit. Par le Baptême, notre âme est marquée, définitivement, pour toujours, par ce caractère, par cette empreinte qui signifie que la personne est "enfant de Dieu”.
La Confirmation et l’Ordre impriment chacun une autre empreinte, un autre caractère, mais toujours pour l’éternité.

Le Baptême

Le Baptême est un Sacrement, c’est-à-dire un signe sensible et sacré, visible et efficace, institué par Jésus Lui-même et confié à l’Église pour nous donner Sa Grâce. (Vie divine)
Ce signe sensible et sacré se compose de l’eau versée sur celui que l’on baptise et des paroles prononcées, au moment où l’eau coule.

Ces paroles sont : « N . . ., je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »
Ce sont les mots même que Jésus prononça devant les apôtres au moment de monter au Ciel (Mt 28,19) : « Allez, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint- Esprit. »

Quant à l’eau, c’est au moment où Jésus fut baptisé par saint Jean Baptiste qu’elle fut sanctifiée et devint propre à être utilisée dans ce Sacrement. En effet, Jean Baptiste, le dernier des prophètes, donnait un baptême de pénitence aux juifs qui accouraient sur les bords du Jourdain et non pas le vrai Baptême. D’ailleurs, il leur disait : « Moi, je vous baptise dans l’eau pour que vous fassiez pénitence, mais Celui qui doit venir après moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales ; Il vous baptisera dans l’Esprit-Saint et le feu. »(Mt 3,11)

Et Jésus s’étant présenté à Jean le Baptiste pour être baptisé, le prophète lui répondit : « C’est moi qui dois être baptisé par Vous, et Vous venez à moi ! » Devant l’insistance de Jésus, Jean voulut bien Lui donner le Baptême à Celui qui, sans la moindre trace de péché, commençait déjà à prendre la place des pécheurs. Alors les cieux s’ouvrirent et la Sainte Trinité se manifesta. L’Esprit de Dieu descendit du Ciel comme une colombe et vint sur Lui ; et des cieux, une voix disait :

« Celui-ci est Mon Fils bien-aimé ; en Lui j’ai mis tout mon Amour. » (Mt 3, 16)

La Grâce de Dieu nous est nécessaire pour vivre conformément à Sa volonté, et pour espérer aller goûter les joies sans fin du Paradis.
Le Baptême nous donne la Grâce sanctifiante dont nous sommes privés à la naissance.
Il occupe donc une place particulière. C’est le premier Sacrement par ordre chronologique et il nous ouvre la porte à tous les autres Sacrements.

Que nous procure le Baptême ?

Le Baptême nous donne la Grâce sanctifiante. Par ce Sacrement, nous sommes régénérés en Jésus- Christ, devenons une créature nouvelle, naissons à la vie surnaturelle.
Nous sommes comme greffés au Christ.

Le péché originel qui nous vient du péché d’Adam est effacé et pour un catéchumène adulte, aussi tous les péchés personnels : c’est la pleine et entière rémission des péchés et même de toutes les peines dues au péché, nous pourrions alors entrer directement en Paradis.

Et le Baptême nous fait chrétiens, membre de la famille et frères de Jésus-Christ, c’est-à-dire enfants de Dieu, notre Créateur et Maître, Notre Père ; et enfants de l’Église notre Mère. Ainsi le Baptisé a droit au Ciel, nous sommes héritiers de Dieu, c’est un droit conditionnel qu’il peut perdre par sa faute, mais le Baptême lui donne toutes les Grâces nécessaires pour rester enfant de Dieu.

Le Baptême imprime dans l’âme un caractère. « Par le Baptême, dit saint Augustin, le chrétien est marqué comme la brebis qui porte le signe de son propriétaire. »

Fruits du Baptême

Dieu dépose en notre âme par Sa Grâce trois vertus théologales (venant de Dieu) : La Foi, l’Espérance et la Charité.

- La foi : moyen de connaître Dieu, c’est mettre sa confiance en Lui, croire que Jésus m’aime et qu’Il a donné Sa Vie par Amour pour moi, pour me sauver.
La foi est donnée comme une semence encore enfouie mais appelée à germer, à s’épanouir. Il est un devoir de la faire grandir en nous par la prière, la lecture de la Parole (Evangiles), la pratique des Sacrements.

- L’Espérance : Ce don de Dieu nous permet de croire au bonheur futur que Dieu nous a promis.
-
- La Charité : ou Amour ; ce don nous permet d’aimer Dieu, d’aimer les autres comme Dieu aime et

d’ accomplir des actions charitables méritoires pour la Vie éternelle.

Les Sacrements sont répandus sur nous du côté transpercé de Jésus sur la Croix ; ils prennent leur source dans le mystère pascal de la Rédemption – passion, mort et résurrection du Christ. Par le Baptême, nous mourons au péché comme Jésus est mort sur la Croix, et nous naissons à la vie nouvelle d’enfant de Dieu, héritier du Paradis comme Jésus est ressuscité des morts.

Saint Paul écrit ; « Nous avons été ensevelis avec Lui par le Baptême en Sa mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts pour la Gloire du Père, nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle » (Col 2,12).

Le Baptême est donc :

- une naissance -
-
une purification

-une consécration à Dieu

Nécessité du Baptême

Après avoir relu le début du troisième chapitre de l’Évangile selon saint Jean, nous raconterons cette visite du pharisien Nicodème à Jésus, et la discussion qu’ils ont eue ensemble. Jésus dit à Nicodème : « Si quelqu’un ne naît pas de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu. » 

Or, Nicodème attachait de l’importance aux paroles de Jésus et ne comprenant pas demanda : « Mais, comment faire pour renaître ? Cela est-il possible ? . . . » 

Et Jésus lui expliqua : « En vérité, je vous le dis, si quelqu’un ne renaît de l’eau et de l’Esprit-Saint, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. »

Sans le Baptême, on ne peut être sauvé. Et c’est bien ce que comprirent les apôtres qui baptisaient aussitôt ceux qui se convertissaient, obéissant en cela à l’ordre du Seigneur : « Allez, enseignez toutes les nations, les baptisant . . . » (Mt 28,19)

Le Baptême Sacrement peut être suppléé par le Baptême du sang ou de désir.

Le Baptême du sang concerne celui qui meurt pour sa foi au Christ, bien que n’étant pas encore baptisé ; c’est le cas de nombreux saints martyrs dans les premiers temps de l’Église ou en pays de mission.

Le Baptême de désir « Pour les catéchumènes qui meurent avant leur Baptême, leur désir explicite de le recevoir uni au repentir de leurs péchés et à la charité, leur assure le salut qu’ils n’ont pas pu recevoir par le Sacrement. » On peut prendre l’exemple du bon larron mort aux côtés de Jésus, et qui regretta ses péchés.

Ministre et sujet du Baptême

Sont ministres ordinaires du Baptême l’évêque, le prêtre et le diacre.
Cependant, la nécessité du Baptême, nécessité absolue dont nous venons de parler, liée à la volonté de Dieu de sauver tous les Hommes, fait qu’en cas de danger de mort, toute personne, même non baptisée,

peut baptiser, à la condition de vouloir faire ce que fait l’Église en baptisant, et de respecter la forme habituelle du Baptême (l’eau et la formule trinitaire).
Qui peut être baptisé ? Tout Homme, ou bien déjà catéchisé (adulte) ou bien qui sera effectivement catéchisé (petit enfant) ; dans ce dernier cas, il faut que les parents (ou ceux qui tiennent leur place) y consentent et qu’il y ait
un espoir fondé que l’enfant sera éduqué dans la religion catholique.

Cérémonies du Baptême

Quelques remarques à développer : on donne le prénom d’un saint à celui que l’on baptise. Dieu se plait à glorifier ses saints, et veut que nous parvenions à Lui par leur intermédiaire.
Le saint patron est pour le baptisé un protecteur dans le Ciel et un modèle sur la terre. C’est un intercesseur à solliciter dans la prière pour diverses aides.

Le parrain et la marraine tiennent la place de l’enfant encore trop petit et sont les garants de l’éducation chrétienne qui leur sera donnée. Les parents sont certes les premiers responsables de leur vie chrétienne par leur exemple, mais les parrains marraines peuvent être une aide importante par leur exemple de vie chrétienne également.

L’eau et les paroles prononcées ensemble sont les signes visibles et sacrés du Sacrement.

Ils sont indispensables pour que la Sacrement soit valide.

Le cierge allumé pendant la cérémonie et tenu par le parrain ou la marraine symbolise la foi qui éclaire l’âme. Les autres rites :
vêtement blanc, onction avec le saint chrême ont une signification expliquées par des paroles de saint Paul : « Par le Baptême, vous êtes une créature nouvelle, vous avez revêtu le Christ (vêtement 
blanc) » ;


Le saint Chrême: « Vous êtes la bonne odeur du Christ (parfum du saint chrême) ». Il symbolise la marque indélébile du Baptême.

Le signe de la croix est le signe de tout chrétien ; c’est un signe de l’Amour infini du Seigneur pour nous sur la Croix. Par ce signe, nous montrons que nous appartenons à Dieu qui est Père, Fils et Saint-Esprit.

La Confirmation

Avec le Baptême et l’Eucharistie, le sacrement de la Confirmation constitue l’ensemble des sacrements de l’initiation chrétienne dont l’unité doit être sauvegardée. Il faut donc expliquer que la réception de ce sacrement est nécessaire à l’accomplissement de la Grâce baptismale. En effet, par le sacrement de Confirmation, le lien des baptisés avec l’Église est rendu plus parfait, ils sont enrichis d’une force spéciale de l’Esprit-Saint et obligés ainsi plus strictement à répandre et à défendre la foi par la parole et par l’action en vrais témoins du Christ.

Matière, forme et origine du Sacrement

Confirmation : ce mot signifie affermissement ou perfectionnement. Être confirmé, c’est être affermi, fortifié et perfectionné dans la Vie spirituelle. La Confirmation est un Sacrement, un signe sensible qui signifie et réalise l’action divine en nous. Ce signe se compose de l’onction du saint-chrême sur le front, faite en imposant les mains (la matière du Sacrement), et de ces paroles (la forme du Sacrement) :

« Sois marqué de l’Esprit-Saint, le don de Dieu. »
Le saint-chrême est une huile parfumée avec du baume et consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale ; il exprime bien l’imprégnation de l’âme par le Saint-Esprit. Le parfum nous rappelle que nous sommes " la bonne odeur du Christ (2 Co 2,15)

Comment Notre Seigneur a-t-il institué ce Sacrement ?

  1. En promettant à ses Apôtres de leur envoyer l’Esprit-Saint : « Et moi, je prierai le Père et Il vous donnera un autre Consolateur pour qu’Il demeure toujours avec vous . . . Il vous est bon que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jn 14,16 ; 16,7)

  2. En réalisant sa promesse : la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres au jour de la Pentecôte. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils se mirent à parler en plusieurs langues, selon que l’Esprit-Saint leur donnait de s’exprimer. (Actes 2,4)
    Obéissant au Christ, les Apôtres donnèrent le Saint-Esprit par l’imposition des mains.

    ( Cf. Ac 8,14 et 17 ; 19,6 . . .).

    Effets : l’abondance des dons du Saint-Esprit

Deux effets principaux, la Grâce et le caractère, sont à la source des effets particuliers de ce Sacrement. La Confirmation nous donne l’Esprit-Saint avec l’abondance de ses dons ; le Saint-Esprit prend possession de notre âme d’une manière spéciale. Sa présence affermit en nous la Vie spirituelle. Le Baptême est la greffe qui nous permet de produire des fruits spirituels. Pour se développer, cette greffe a besoin de sève, de chaleur, de rosée.
La Grâce du Baptême se développe par la Confirmation.

L’Esprit-Saint nous communique ses sept dons :

  1. 1)  -Don d’Intelligence

    l’enseignement de l’Église et d’en faire les vrais guides pour notre vie.

  2. Le don d’Intelligence nous permet de comprendre la Parolede Dieu et

  3. 2)- Don de SagesseLe don de Sagesse nous unit à la volonté de Dieu. Il nous donne d’aimer ce qu’Il aime, de la manière dont Il l’a créé et ce pour quoi Il l’a créé.

  4. 3) Don de ConseilLe don de Conseil nous fait voir sans       erreur ni hésitation possible ce que l’Amour de Dieu et du prochain réclame de nous. Il nous dit ce qu’il faut faire dans toute situation particulière souvent inattendue.

  5. 4)  Don de ForceLe don de Force nous apporte lapatience et la constance afin de lutter contre tout ce qui nous empêche d’accomplir la Volonté de Dieu.

  6. 5) Don de Science:Le don de Science (ou de connaissance)nous fait prendre conscience qu’à la différence des choses créées, éphémères et imparfaites, Dieu seul peut nous combler. Il nous aide à déchiffrer la Providence à travers les évènements de notre vie.

  7. 6) Don de PiétéLe don de Piété nous fait crier: «Abba, Père!».Il nous aide à nous offrir à Dieu en réponse à Sa Tendresse.

  8. 7) Don de CrainteLe don de crainte nous aide à vivre sous le regard de Dieu. Il nourrit en nous une attitude d’abandon caractérisée par l’esprit d’enfance.

Ainsi, lorsqu’un baptisé a reçu ces dons, il est devenu un parfait chrétien, un chrétien adulte. Avec cette puissante augmentation de Grâce sa vie spirituelle est très forte.

Ministre et sujet de la Confirmation

L’évêque est le ministre ordinaire de ce Sacrement. En effet, ce sont les Apôtres qui eurent mission de le donner ; ils imposaient les mains et faisaient descendre l’Esprit-Saint sur les nouveaux baptisés. Ils transmirent ce pouvoir à leurs successeurs : les évêques.

Un prêtre, s’il en a reçu la faculté, peut aussi conférer ce Sacrement avec le saint chrême béni par l’évêque.
Tous les baptisés peuvent recevoir ce Sacrement. Pour le recevoir, il est nécessaire d’être en état de Grâce, de connaître les principales vérités de la religion et d’en vivre.

Comme ce Sacrement imprime un caractère, on ne peut le recevoir qu’une seule fois.
Un parrain ou une marraine de Confirmation est présent. Ce doit être un chrétien à la foi solide et de très bon exemple.

L’Eucharistie

Eucharistie signifie action de Grâces. Il s’agit donc d’un bienfait, car on ne remercie, on ne rend Grâces que pour un bienfait.
Beaucoup de noms sont donnés à ce Sacrement des Sacrements :
la Sainte Hostie, le Saint Sacrement, le Sacrement de l’autel, la Communion, le Viatique,

le mémorial de la Passion et de la Résurrection du Seigneur . . .

La multiplicité des noms est le signe d’une grande richesse.
L’Eucharistie est un Sacrement, c’est-à-dire un signe sacré et sensible institué par Jésus-Christ pour nous sanctifier, pour nous donner Sa Grâce.
Ainsi, comme dans tout Sacrement, nous retrouvons :

.Un signe sensible : les espèces du pain et du vin d’une part ; les paroles prononcées par le prêtre d’autre part : Ceci est mon corps, ceci est mon sang.

.L’institution par le Christ

La Grâce : par cet aspect, ce Sacrement est le plus grand de tous, puisqu’il contient réellement et substantiellement l’auteur même de la Grâce, avec Son Corps, Son Sang, Son âme, Sa Divinité.

Jésus est présent réellement et non pas en figure, ni en symbole, ni en représentation, mais vraiment dans son être, avec tout ce qu’il est.
Nos yeux de chair ne peuvent le voir, ils ne contemplent que la forme et la couleur du pain et du vin ; mais en réalité, sous ces apparences se trouve Notre Seigneur Jésus-Christ.

Un aveugle va croire celui qui lui décrit le beau paysage devant lequel ils se trouvent. De même, nos yeux ne sont pas capables de voir la réalité du Corps et du Sang du Christ, mais nous y croyons car le Fils de Dieu Lui-même nous l’affirme, et Il ne peut ni se tromper ni nous tromper.
(Lui, le Chemin, la Vérité et la Vie).

Figures prophétiques dans l’Ancien Testament :


-
Melchisédech offrant le pain et le vin (Gn 14 18-20). La relation entre Melchisédech et le Christ est explicite au Psaume 109 v. 4.

- L’agneau pascal au moment de la sortie d’Egypte ( Ex 12) ; par ailleurs, saint Jean Baptiste appelle Jésus de ce nom lorsqu’il dit en montrant Jésus à ses disciples :
« Voici l’Agneau de Dieu » (Jn 1,29)

-La manne du désert (Ex16,4)...

Promesse

Au cours de sa vie publique, Jésus a promis l’Eucharistie à ceux qui le suivaient. Un jour, lors de la multiplication des pains (Jn 6, 1-15), il nourrit plus de cinq mille hommes avec cinq pains et deux poissons ; et comme depuis ce temps, les juifs le recherchaient, Jésus leur dit : « Vous me recherchez parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Recherchez, non la nourriture qui périt, mais celle qui demeure et que le Fils de l’Homme (Lui, Jésus), vous donnera »

(Jn 6 26-27)
Les juifs ne comprenant pas, Il en vint peu à peu à affirmer :
« Je suis le Pain de Vie, celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim, celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif » (v 35). Et comme ses auditeurs murmuraient entre eux, Jésus continua ; « Ne murmurez pas entre vous . . . Je suis le Pain vivant descendu du Ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c’est ma chair livrée pour le salut du monde » ( v 43, 48-51).

Et encore : « En vérité, en vérité Je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme et si vous ne buvez pas Son Sang, vous n’aurez pas la Vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon Sang a la Vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour, car ma chair est vraiment une nourriture et mon Sang est un vrai breuvage.» ( v 53-55)

Institution

Plaçons nous au moment du jeudi saint : Jésus savait qu’Il allait mourir. Il fit son testament à ses Apôtres. Il leur donna ce qu’Il avait de plus cher, ce qu’Il leur avait promis. Après s’être recueilli, Il prit du pain, Il le bénit, le rompit et le donna à ses Apôtres en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon Corps ». Il prit ensuite le calice où était le vin, le bénit et le donna à ses Apôtres en disant : « Prenez et buvez, ceci est mon Sang ». Puis il ajouta : « Faîtes ceci en mémoire de Moi ».
( Mt 26, 26-29) ; (Mc 14, 22-24) ; ( Lc 22, 14-20)

Les apparences

Dans l’Eucharistie, la substance du pain et du vin disparaissent, il ne reste plus que les apparences du pain et du vin. Nos yeux ne voient que les apparences. A la place de la substance du pain et de celle du vin qui n’existent plus, il y a la substance du Corps et du Sang de Jésus, sans leurs apparences. Mais c’est bien Notre Seigneur qui est présent tout entier avec sa divinité, avec son humanité.
Ce changement de substance au moment de la Consécration, l’Église l’appelle justement
transsubstantiation.

Le Sacrifice

L’étude de l’Eucharistie nous amène à parler de ce grand acte de la religion catholique : La messe. Qu’est-ce que la messe ? La messe est d’abord un sacrifice.
Qu’est-ce qu’un Sacrifice ?
Un Sacrifice est l’offrande et l’immolation d’une victime faite à Dieu : c’est donner totalement à Dieu une chose qui nous appartient.

Le Sacrifice d’autrefois :

Dès les premiers temps de l’histoire humaine, les Hommes offraient des Sacrifices à Dieu.
Abel prend un agneau du troupeau dont il est le berger, le met sur un autel de pierre, l’offre en sacrifice à Dieu puis brûle le corps de l’innocente victime. Le Livre Saint nous dit que la fumée de son offrande monte jusqu’au Ciel. Les patriarches Noé, Abraham, Jacob offrent aussi des animaux en sacrifice pour Dieu. C’était une façon de vouloir plaire à dieu. On se servait du sang de la victime pour asperger l’autel et il était censé couvrir nos péchés. (non pas l’effacer)

Jésus s’est volontairement offert en Sacrifice et ce Sacrifice vaut tous les sacrifices ; son Sang lave nos péchés, les effacent. Après Jésus, il n’est plus nécessaire de faire des sacrifices d’animaux ; le Christ s’est substitué à eux et nous demande de renouveler Son Sacrifice à la Croix en Sa mémoire et c’est dorénavant le seul Sacrifice qui plait à Dieu et remplace tous les autres.

Le saint Sacrifice

À la messe, le prêtre offre le Sacrifice du Corps et du Sang de Notre Seigneur.
Le Corps, le Sang, l’âme et la divinité de Jésus Christ sous les apparences du pain et du vin ; et par l’Eucharistie, Jésus continue d’offrir son Sacrifice de la Croix.
Le sacrifice sacré de la messe est un acte d’adoration.
Pourquoi ce Sacrifice ?

- Regardez Jésus sur la Croix ; Il dit à son père qu’Il est le Maître absolu de tout, que tout Lui appartient et que sans Lui, Créateur, aucune chose n’existerait. Jésus adore.
Le Sacrifice de la messe a donc pour but d’
adorer Dieu.

- Que dit encore le Christ : Il remercie son Père de tous les bienfaits donnés aux Hommes. La messe, qui est le même sacrifice aura aussi pour but de remercier Dieu.

- Puis Jésus demande pardon pour tous les péchés de l’Humanité. La messe aura aussi pour but de solliciter le pardon divin pour tous nos péchés.

- Enfin, Jésus demande que tous les Hommes puissent profiter de ses souffrances et qu’ils aient
par là toutes les Grâces nécessaires pour faire leur salut. De même,
à la messe, nous demandons à Dieu Ses Grâces.

L’assistance à la messe

Nous comprenons maintenant beaucoup mieux pourquoi nous devons assister à la messe.
Un précepte nous oblige à la messe dominicale car c’est une nécessité pour des créatures que de rendre Grâce au Créateur. Comme la messe est le Sacrifice même de Jésus, par lequel il nous a tous rachetés, nous comprenons qu’elle est ce qui est le plus agréable à Dieu.
Ainsi sera t-il bon, selon les possibilités, d’y assister le plus souvent possible, en ayant les mêmes sentiments que si nous assistions à la mort du Seigneur sur le Calvaire. (Dimanche et semaine)
Pour un chrétien, la messe n’est pas obligatoire, elle est indispensable à sa vie de chrétien.

Pour qui est célébré le Saint Sacrifice (la messe) ?

Les fruits de la messe peuvent s’appliquer aux vivants et aux morts. La messe est la plus efficace de toutes les prières, la meilleure façon de délivrer les âmes du Purgatoire.
On offre le Sacrifice de la messe en l’honneur de la Vierge Marie et des saints pour remercier Dieu des Grâces qu’Il leur a accordées et pour obtenir leur intercession.

Quand le prêtre partage l’hostie, il ne partage pas le Corps de Jésus-Christ : Jésus-Christ est tout entier dans chaque parcelle d’hostie.
L’Eucharistie est source et sommet de toute la vie chrétienne.
catéchisme de l’Église catholique (N°1324)

La Communion

L’Eucharistie a été instituée par Notre Seigneur Jésus Christ pour servir de nourriture à notre âme. De même que l’intelligence a besoin de lectures, d’enseignements, de même, pour grandir vers la perfection, notre âme a un besoin vital qu’est l’Eucharistie comme nourriture.
Communier, c’est recevoir Jésus-Christ dans le Sacrement de l’Eucharistie.

« Communion » signifie union avec quelqu’un, mais une union si forte que les autres unions ne sont rien à côté de celle-là, car elle nous unit intimement dans notre corps et dans notre âme avec le Seigneur : Eucharistie et Jésus Christ ont le même sens.

Communier, c’est recevoir Jésus caché dans le Sacrement de l’Eucharistie. Recevoir, c’est-à-dire accueillir, lui ouvrir la porte, le faire entrer chez nous, lui parler, l’écouter et conclure quelque chose avec Lui. Avec le Seigneur, communier, c’est davantage encore, car en recevant Jésus, nous sommes perdus en Lui : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Jésus Christ qui vit en moi. » nous dit saint Paul
(Ga 2,20)
Lorsque je mange du pain, par la digestion, le pain est approprié par l’organisme pour me nourrir ; je l’ai assimilé. Pour l’Hostie consacrée, Jésus en moi, c’est l’inverse qui se passe. C’est Jésus qui prend possession de mon être. Je suis devenu le tabernacle vivant de mon Dieu ; à moi la responsabilité de le garder et de le porter à mes frères.
Ainsi, la Communion augmente en nous la vie de la Grâce.

Dispositions de l’âme

Pour recevoir avec fruits Notre Seigneur dans la Sainte Eucharistie, nous devons être dans certaines dispositions quant à l’âme et quant au corps, puisque nous sommes corps et âme.
La principale disposition est l’état de Grâce, et nous savons en quoi cela consiste ; n’avoir aucun péché mortel sur la conscience. Ainsi, pour recevoir Jésus, il faut être en amitié avec Lui. Or le péché mortel fait de nous des ennemis de Dieu. De plus, une personne morte ne mange pas ; de même, si nous sommes morts spirituellement, nous ne pouvons pas prendre une nourriture spirituelle.
Celui qui est en état de péché mortel et qui désirerait communier doit se confesser et ne s’approcher de Dieu qu’après une bonne confession. Celui qui dans cet état d’inimitié avec Dieu et communierait avant de s’être confessé, profanerait le Corps de Notre Seigneur ; ainsi saint Paul dit de ceux qui communient ainsi :
« Ils mangent et boivent leur propre condamnation » (1 Co 11, 28-29)
Ce péché s’appelle un sacrilège.
Les péchés véniels n’empêchent pas de communier, mais il faut s’efforcer de les regretter, et c’est pour cette raison que nous demandons plusieurs fois pardon au cours de la messe. (Kyrie, Agnus . . . )
Pour communier, il faut une disposition intérieure droite (volonté de plaire à Dieu, de s ‘améliorer). Sans cette intention droite, la Communion ne porte pas ou très peu de fruits.

Dispositions du corps

La première disposition du corps, par respect pour Jésus que nous allons recevoir dans l’Hostie, c’est d’être à jeun depuis au moins une heure : ne pas avoir mangé ni bu dans l’heure qui précède la Communion. ( l’ eau et les médicaments ne rompent pas le jeûne eucharistique ; de même, la Communion en viatique ne requiert aucun jeûne).

Le temps de la Communion

Il est également très bon de se préparer avant la Communion par certains actes. Ce ne sont pas nos yeux de chair qui voient Jésus présent dans l’Eucharistie, mais nos yeux de la foi et eux seuls. Ainsi, plus notre foi sera plus vive, plus nous profiterons de la présence de Jésus. Faire des actes de foi avant la Communion est donc recommandé.

Puis, ayant reconnu le Seigneur, il est bon de se considérer tel que nous sommes : faibles et pauvres devant Dieu. Nous ferons donc des actes d’humilité.
La considération de notre petitesse ne doit pas nous éloigner de Dieu. Des
actes de confiance nous permettront de nous abandonner avec confiance à la bonté de Dieu.

Cet abandon sera d’autant plus facile que nous aimerons Dieu. Exprimons notre Amour par
des
actes de désir et d’Amour (de charité).
Au moment de la Communion, ne regardons pas autour de nous lorsque nous avançons vers le Chœur, mais restons les yeux baissés en pensant à Jésus et en lui disant que nous Le désirons. Puis, selon les lieux et les coutumes, marquons notre respect envers le Seigneur en nous inclinant ou en faisant une génuflexion avant de communier.
Enfin, après la Communion, il est très important de faire une
action de Grâce.
Elle peut se dérouler en cinq temps (ARDOR) et se prolonger autant qu’on le désire, même après la messe.

A . . .dorer Jésus, créateur et Sauveur du monde, qui vient de descendre en notre âme.
R . . . emercier d’une si grande Grâce et de toutes les autres Grâces reçues.
D . . . emander beaucoup : « Demandez et vous recevrez » surtout des choses importantes comme d’aimer toujours plus Jésus, de faire des sacrifices pour Lui, demander aussi pour nos parents et notre famille, pour ceux que nous aimons, et aussi pour ceux que nous n’aimons pas et qui n’aiment pas Jésus . . .
O . . . ffrir ses efforts de la semaine, ses peines, ses souffrances, ses bonnes actions.
R . . . ésolution (une seule) que nous prenons pour la journée ou la semaine, pour faire plaisir à Jésus.

Pénitence et Réconciliation

Dans la vie quotidienne, il nous arrive que nous fassions du ma, que nous abîmions des choses, et que nous nous blessions. Pour effacer le mal que nous avons fait, nous demandons pardon et nous réparons le mieux possible ; pour nous soigner nous faisons appel au médecin et nous prenons les médicaments qu’il nous indique. En ce qui concerne notre âme, il nous arrive de faire du mal par les péchés, et le mal qui affecte notre âme, c’est la perte ou le refroidissement de la Grâce, la perte de l’amitié divine ou le relâchement des liens de cette amitié, de la charité avec Dieu. Par le péché, notre âme est abîmée. Pour effacer le mal que nous avons fait à Dieu, nous devons Lui demander pardon, de tout notre cœur, et nous efforcer de réparer autant qu’il nous est possible. Et comme ce mal affecte notre âme, pour la soigner et la guérir, nous devons faire appel au médecin des âmes qui n’est autre que Dieu Lui-même par le ministère de ses prêtres, dans la confession ou la direction spirituelle.

Le Sacrement

Lorsque par le péché notre âme s’est éloignée de Dieu, Jésus a préparé un remède : La Pénitence. Comme l’indique ce mot, ce Sacrement indique une peine, signifie un regret, un repentir.

  1. 1)  Les actes qui constituent le signe sacré, le signe sensible: ce sont les actes mêmes de la personne qui veut se réconcilier avec Dieu, actes que nous expliquerons par la suite :
    La contrition ou regret, la confession ou aveu, la satisfaction ou réparation, et les paroles d’absolution, prononcées par le prêtre qui donne le pardon au nom de Jésus.

  2. 2)  L’institution divine: Jésus a donné à son Église le pouvoir de remettre tous les péchés commis après le Baptême. Il en a fait la promesse en premier lieu à saint Pierre (Mt 16,19), puis à tous les Apôtres : « En vérité, en vérité, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié au Ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié au Ciel ». (Mt 18,18).

Ces Paroles de Jésus montrent clairement que le Christ donnait à saint Pierre et à ses Apôtres
le pouvoir des clefs, la puissance non seulement de faire des lois, mais encore de délivrer les consciences du péché. L’Institution eut lieu après la résurrection. Jésus apparaissant à ses disciples leur dit : « Comme mon Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie . . . Recevez l’Esprit-Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 22-23).

La Grâce de la Pénitence

La Pénitence efface les péchés commis après le Baptême et rend la vie surnaturelle lorsqu’elle a été perdue.
Le péché détruit l’amitié de l’âme avec Dieu ; en particulier, le péché mortel :

1) Tâche l’âme,
2) Fait perdre la vie surnaturelle et les mérites requis,             
3) Est l’occasion d’une peine à subir,

4) Apporte le remords de l’âme.
Or, le Sacrement de Pénitence-Réconciliation efface le péché, donc :

  1. 1)  Il efface la tâche ou remet le péché,

  2. 2)  La vie de la Grâce est rendue, avec les mérites et des Grâces spéciales,

  3. 3)  La peine éternelle est effacée, ainsi que tout ou partie de la peine temporelle,

  4. 4)  Il assure la paix de l’âme.

Dans le cas du péché véniel, ce Sacrement corrige l’affaiblissement de la Grâce et donne des Grâces supplémentaires pour la vie de l’âme.
Lorsqu’Il parlait, Jésus montrait qu’Il voulait pardonner, rendre la vie aux pécheurs :
« Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs » (Mt 9,13 ; Mc 2,17) ; Lc 5,32).

Les paraboles du Seigneur nous éclairent également : la brebis égarée ( Lc 15, 4-7 et Mt 18, 12-14), la drachme perdue ( Lc 15, 8-10), l’enfant prodigue ( Lc 15, 11-32).

« Il y a plus de joie dans le Ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix- neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence », nous dit Jésus ( Lc 15,7). Dieu veut la conversion des pécheurs, et c’est pourquoi Il a institué ce Sacrement.

Le ministre et le sujet du Sacrement

À qui le Seigneur a t-il confié le pouvoir de remettre les péchés ?

Depuis le commencement de l’Église, c’est aux Apôtres et à leurs successeurs, évêques et prêtres, que le Christ a confié le pouvoir et le soin de remettre les péchés. (en tous lieux)

Qui doit user de ce Sacrement ?

Tout chrétien parvenu à l’âge de raison doit user de se Sacrement. En effet, sans péché, nous irons au Ciel ; le péché véniel donne le Purgatoire ; un seul péché mortel nous mène en enfer si nous mourons en cet état. Or, toute personne ayant atteint l’âge de raison peut commettre des péchés. Ainsi, dès cet âge, si quelqu’un est en état de péché, il doit avoir recours à ce Sacrement de la miséricorde divine. L’Église recommande une confession annuelle de ses fautes graves ; ce qui est un minimum de "survie spirituelle”. En fait, la confession fréquente est fortement recommandée.
Non seulement les péchés sont pardonnés, mais en plus des Grâces sacramentelles sont données qui permettent :

  1. 1)  De résister aux tentations,

  2. 2)  D’éviter les occasions de péché, en nous donnant la sagesse de ne pas nous exposer sur un terrain dangereux,

  3. 3)   De nous corriger de nos mauvaises habitudes, comme le tuteur pour l’arbre qui penche.

La contrition ou regret

Le mot contrition exprime l’état de l’âme qui est comme broyée par la douleur d’avoir offensé Dieu ; autrement dit, il signifie un sincère regret.

La confession ou accusation

Le mot confession a différentes significations. Dans le cas qui nous occupe, il traduit l’idée d’aveu : La confession est l’aveu de ses fautes personnelles au prêtre qui est là comme un autre Jésus-Christ. Pour être bonne, la confession doit avoir certaines qualités :

  1. 1)  Elle doit suivre le regret des péchés, et donc être humble.

  2. 2)  Elle doit se faire avec sincérité: ne rien cacher, ne pas diminuer ni exagérer les fautes commises, ne pas chercher de fausses excuses.

  3. 3)  Il faut accuser tous les péchés graves dont on se souvient et non encore pardonnés en confession ; il faut en dire le nombre et la nature (ce que c’est), ainsi que les circonstances qui augmentent ou diminuent la gravité de la faute.

Cacher volontairement une faute grave, c’est commettre un péché très grave que l’on appelle un sacrilège, car on se sert avec fausseté et mépris d’un sacrement, d’une chose sacrée.

La satisfaction ou réparation

S’étant reconnu coupable, le pénitent doit réparation. Le plus souvent, Dieu par le prêtre se contente d’une petite "pénitence” donnée par le prêtre. ( prière, lecture d’un passage de l’Évangile . . .)
Il est toujours utile de faire plus, en offrant à Dieu des prières, des sacrifices, son travail, les petites peines de chaque jour . . .

Dans d’autres cas, il pourra être demandé de restituer un bien volé, à rétablir le prochain dans l’estime que lui ont fait perdre nos médisances ou nos calomnies . . .

Conclusion : pour une confession régulière

Ce Sacrement qui nous réconcilie avec Dieu et avec l’Église, nous fait suivre une voie d’humilité qui est l’antidote du péché et de l’habitude du péché. La confession régulière nous aide à prendre le péché en horreur, à comprendre combien Dieu est bon et miséricordieux malgré toutes nos chutes, et combien Il nous relève avec douceur. De plus, la confession nous prépare à de plus fructueuses communions, gages de vie éternelle avec le Seigneur.

Le choix du confesseur est libre et important ; il faut choisir celui avec lequel on est le plus à l’aise et celui qui nous apporte le plus spirituellement avec de bons conseils.

Acte de Contrition

Mon Dieu, j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplait. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.

Le Mariage

Deux Sacrements sont ordonnés à la vie sociale : Le Mariage tout d’abord qui est le fondement de la famille, elle-même cellule de base de la société ; l’Ordre ensuite qui donne des ministres à l’Église et assure ainsi son édification.

Le Mariage est un Sacrement

Le Mariage est un Sacrement qui rend légitime et sainte l’union de l’homme et de la femme.
Au commencement, Dieu institua le Mariage quand Il donna à Adam une compagne ( Gn 2, 18-24 et 1, 26-28), et Notre Seigneur éleva cette institution à la dignité de Sacrement.
D’abord aux noces de Cana, puis plus tard, Jésus rappela aux Juifs la sainteté du mariage :
« Ce que Dieu a uni, que l’Homme ne le sépare pas » ( Mt 19,6).

C’est Dieu qui a établi le Mariage et fondé la famille chrétienne

Pour bien comprendre le Sacrement de Mariage, il faut voir ce que Dieu a voulu au commencement du monde.
Dieu créa Adam et le plaça dans le Paradis terrestre. Puis il dit
: « Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui ». Faisant tomber sur Adam un sommeil mystérieux, Il forma la première femme du corps de l’homme, signifiant par là la dignité égale de l’homme et de la femme, et nous faisant comprendre combien le mari et la femme doivent vivre unis entre eux. À son réveil, Adam se réjouit et appela sa femme Ève.

C’est donc Dieu qui a établi le premier mariage, la première famille humaine, modèle des autres mariages, des autres familles. Les descendants de nos premiers parents peuplèrent la terre en se multipliant, et pendant quelque temps, ils furent fidèles à celle loi voulue par Dieu pour leur bien : un seul et même homme uni à une seule et même femme jusqu’à leur mort.

Dans la suite, cette loi bienfaisante fut violée, et cela continua jusqu’à la venue de Jésus. C’est pourquoi, un jour où les pharisiens l’interrogeaient ( Mt 19, 3-9 et Mc 10, 2-12) :
« Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour quelque motif que ce soit ? », Jésus leur répondit ; « N’avez-vous pas lu dans les Écritures que le Créateur, au commencement du monde, a fait un homme et une femme et a dit : l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et tous les deux ne feront qu’une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux mais une seule chair. Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ».

Ces paroles de Jésus signifient que le lien du mariage est si fort que rien ne peut le rompre, si ce n’est la mort.

Citons à ce propos les termes du Catéchisme de l’Église Catholique (N°1640, 1646, 1649) :
« Le lien matrimonial est établi par Dieu Lui-même, de sorte que le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissous.
Ce lien, qui résulte de l’acte humain libre des époux et de la consommation du mariage, est une réalité désormais irrévocable et donne origine à une alliance garantie par la fidélité de Dieu.
Il n’est du pouvoir de l’Église de se prononcer contre cette disposition de la sagesse divine. ( . . . ) L’amour conjugal exige des époux, de par sa nature même, une fidélité inviolable.
Ceci est la conséquence du don d’eux-mêmes que se font l’un à l’autre les époux.
L’amour veut être définitif. Il ne peut être « jusqu’à nouvel ordre ».
Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des époux et requièrent leur indissoluble unité. ( . . . )

Il existe cependant des situations où la cohabitation matrimoniale devient pratiquement impossible pour des raisons très diverses.
En de tels cas, l’Église admet la séparation physique des époux et la fin de la cohabitation. Les époux ne cessent pas d’être mari et femme devant Dieu ; ils ne sont pas libres de contracter une nouvelle union.

En cette situation difficile, la solution la meilleure serait, si possible, la réconciliation. La communauté chrétienne est appelée à aider ces personnes à vivre chrétiennement leur situation, dans la fidélité au lien de leur mariage qui reste indissoluble. »
Mais Jésus a aussi fait du mariage un Sacrement pour tous les chrétiens. C’est sans doute à Canna qu’il institua ce Sacrement, à ces noces où il fit son premier miracle en changeant l’eau en vin. Jésus a agi ainsi car les époux ont besoin de Grâces nombreuses pour vivre ensemble toute leur vie, pour observer la loi de l’Évangile, pour fonder une famille et bien élever leurs enfants.

Ministres, cérémonies et dispositions.

Quels sont les ministres de ce sacrement ?

Les ministres de ce sacrement sont les époux eux-mêmes qui, réciproquement, se confèrent et reçoivent le sacrement.

Comment est administré ce sacrement ?

Ce sacrement, conservant la nature du contrat, est administré par les époux eux-mêmes, déclarant, en présence de leur curé ou de son délégué et de deux témoins, qu’ils s’unissent par le mariage.

A quoi sert donc la bénédiction que le curé donne aux époux ?

La bénédiction que le curé donne aux époux n’est pas nécessaire pour constituer le sacrement mais elle est donnée pour sanctionner au nom de l’Eglise leur union, et pour appeler toujours davantage sur eux la bénédiction de Dieu.

Quelle intention doit avoir celui qui contracte mariage ?

Celui qui contracte mariage doit avoir l’intention :
1
de faire la volonté de Dieu qui l’appelle à cet état ;
2
d’opérer dans le mariage le salut de son âme ;
3
d’élever chrétiennement ses enfants, si Dieu lui donne d’en avoir.

Comment les époux doivent-ils se disposer pour recevoir avec fruit le sacrement du mariage ?

Les époux, pour recevoir avec fruit le sacrement de Mariage, doivent :
1
se recommander à Dieu du fond du cœur pour connaître sa volonté et obtenir de lui les grâces qui 
sont nécessaires dans cet état ;

2 avant de se fiancer, consulter leurs parents comme l’exigent l’obéissance et le respect qui leur sont dus ;

3 se préparer par une bonne confession et même, s’il le faut, par une confession générale de toute leur vie ;

4 éviter dans leurs rapports toute familiarité dangereuse d’actes ou de paroles.

Quelles sont les principales obligations des personnes unies par le mariage ?

Les personnes unies par le mariage doivent :

1 garder inviolablement la fidélité conjugale et se comporter toujours chrétiennement en toute chose ;

2 s’aimer l’un l’autre en se supportant mutuellement, et vivre dans la paix et la concorde ;

3 s’ils ont des enfants, penser sérieusement à les pourvoir selon le besoin, leur donner une éducation chrétienne et leur laisser la liberté de choisir l’état auquel ils sont appelés de Dieu.

Conditions et empêchements.

Que faut-il pour contracter validement le mariage chrétien ?

Pour contracter validement le mariage chrétien, il est nécessaire d’être libre de tout empêchement dirimant du mariage et donner librement son consentement au contrat du mariage devant son curé (ou un prêtre délégué par lui) et deux témoins.

Que faut-il pour contracter licitement le mariage chrétien ?

Pour contracter licitement le mariage chrétien, il est nécessaire d’être libre de tous les empêchements prohibants du mariage, être instruit des choses principales de la religion et être en état de grâce, car sans cela on commettrait un sacrilège.

Qu’est-ce que les empêchements de mariage ?

Les empêchements de mariage sont les diverses circonstances qui rendent le mariage invalide ou illicite.

Dans le premier cas on les appelle empêchements dirimants, dans le second, empêchements prohibants.

Donnez-moi des exemples d’empêchements dirimants ?

Sont empêchements dirimants, par exemple, la parenté naturelle jusqu’au quatrième degré, la parenté spirituelle, le vœu solennel de chasteté, la diversité de culte entre les baptisés et les non baptisés, etc ...

Donnez-moi des exemples d’empêchements prohibants ?

Sont empêchements prohibants, par exemple, le temps prohibé, le vœu simple de chasteté, etc ...

Les fidèles sont-ils obligés de manifester à l’autorité ecclésiastique les empêchements de mariage qu’ils connaissent ?

Les fidèles sont obligés de manifester à l’autorité ecclésiastique les empêchements de mariage qu’ils connaissent ; et c’est pour cela que les curés publient les bans.

Qui a le pouvoir d’établir des empêchements de mariage, d’en dispenser et de juger de la validité du mariage chrétien ?

Il n’y a que l’Église qui ait le pouvoir d’établir des empêchements et de juger de la validité du mariage entre chrétiens, comme il n’y a qu’elle qui puisse dispenser des empêchements qu’elle a établis.

Pourquoi n’y a-t-il que l’Église qui ait le pouvoir d’établir des empêchements et de juger de la validité du mariage ?

Il n’y a que l’Église qui ait le pouvoir d’établir des empêchements, de juger de la validité du mariage et de dispenser des empêchements qu’elle a établis, parce que, dans le mariage chrétien, le contrat lui-même tombe sous le pouvoir de l’Église à laquelle seule Jésus-Christ a donné le droit de faire des lois et de porter des décisions dans les choses saintes.

L’autorité civile peut-elle par le divorce briser le lien du mariage chrétien ?

Non, le lien du mariage chrétien ne peut être brisé par l’autorité civile, parce que celle-ci ne peut s’ingérer en matière de sacrement ni séparer ce que Dieu a uni.

Qu’est-ce que le mariage civil ?

Le mariage civil n’est autre chose qu’une pure formalité prescrite par la loi pour donner et assurer les effets civils du mariage aux époux et à leurs enfants.

Le Sacrement de l’Ordre

L’ordre est un Sacrement qui consacre certains fidèles pour être pasteurs du peuple de Dieu et leur confère le Grâce requise pour exercer saintement les fonctions liés à cette charge.
Notre Seigneur a institué Lui-même le Sacrement de l’Ordre en choisissant parmi ses disciples douze Apôtres qu’Il a formés pendant trois ans ( Mt 4, 18-23). Vous remarquez que Jésus les séparent de ce qui avait été leur vie jusqu’à présent : le lac, la barque, les filets, la pêche, leur père.

C’est une vie nouvelle qu’Il leur propose et qu’Ils acceptent de tout cœur. Jésus les veut à Lui seul : « Suivez-moi ! »

Il leur indique le but nouveau de leur vie : ils seront pêcheurs d’Hommes, c’est-à-dire pêcheurs d’âmes.

Comment ? par quel moyen arriveront-ils à pêcher les âmes ? Par le Sacrement de l’Ordre.

Dans l’Eucharistie, Jésus va donner Son Corps et Son Sang, Son me et Sa Divinité. Il prit du pain, du vin et dit : « Ceci est Mon Corps, Ceci est Mon Sang ». Par ce moyen, les âmes auront la Vie et seront sauvés. Mais Jésus va mourir sur le Calvaire :
qui donnera aux âmes l’Eucharistie ?

Les Apôtres.
Jésus ajoute ;
« Faîtes ceci en mémoire de Moi ».
Jésus vient d’ordonner ses Apôtres.
Ils complètera leurs pouvoirs.
Après la résurrection, Il leur apparaîtra et leur dira :
« La Paix soit avec vous ! Comme Mon Père M’a envoyé, Moi aussi je vous envoie ». Puis Il soufflera sur eux et leur dira ; « Recevez le Saint-Esprit. Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. »

Les Apôtres, successeurs du Seigneur

Les Apôtres sont les continuateurs du Christ. Puisque Jésus leur a dit : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ». Ils comprennent qu’Il leur demande d’ordonner d’autres prêtres qui continueront leur œuvre. C’est pourquoi ils remplacent le traître Judas et ordonnent des diacres et des prêtres. En particulier, ils élisent Mathias ( Ac 1, 15-26) et pour les aider dans les travaux apostoliques ils choisissent sept diacres ( Ac 6, 1-7).

L’évêque, successeur des Apôtres

Ce pouvoir de conférer le Sacrement de l’Ordre passe aux évêques, les successeurs des Apôtres, car la plénitude du Sacerdoce, c’est-à-dire l’épiscopat, inclut le pouvoir d’ordonner. L’évêque a reçu la charge de choisir des pasteurs pour l’Église et choisir des collaborateurs dans le gouvernement de son diocèse.

Le signe sensible de ce Sacrement

Pour ce Sacrement, l’évêque impose les mains sur l’Ordinand et font toucher les différents objets du culte qui servent à l’Ordre donné. Ils prononcent aussi des paroles en même temps et disent la prière de Consécration.
Par là, l’Ordinand est mis à part des autres hommes, il est la part du Seigneur comme l’étaient les descendants d’Aaron dans l’Ancien Testament. Il est désormais au service du Seigneur.

Les effets de l’Ordre

Le prêtre, un autre Christ

Le Sacrement de l’Ordre produits des effets ; il permet de remplir les fonctions ecclésiastiques.
Quelles sont ces fonctions ? « Par le Sacrement de l’Ordre, d’Institution divine, certains fidèles sont constitués ministres sacrés par le caractère indélébile dont ils sont marqués ; ils sont ainsi consacrés et députés pour être pasteurs du peuple de Dieu, chacun selon son degré, en remplissant en la personne du Christ Chef les fonctions d’enseignement, de sanctification et de gouvernement »
(code de droit canonique c.1008)
Par l’ordination Sacramentelle, il se produit dans le prêtre un lien ontologique spécifique qui unit le prêtre au Christ, Prêtre suprême et Bon Pasteur.

Qui peut devenir prêtre ?

Tout homme ayant perçu un appel irrésistible du Christ à le suivre pour exercer le Sacerdoce. Ce n’est pas nous qui choisissons, c’est le Seigneur qui appelle. C’est une très grande Grâce pour celui qui est appelé.
Mais l’appel est aussi le fruit de nos prières afin que les appels soient aussi entendus.

Le Seigneur dit : « La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux ; priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ! » ( Mt 9, 37)

Paroles du Curé d’Ars

« Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand ! S’il se comprenait, il mourrait . . . Dieu lui obéit : il dit deux mots et Notre Seigneur descend du Ciel. »

L’Onction des malades

L’Onction des malades est un Sacrement, un signe sensible institué par Notre Seigneur pour produire la Grâce.
L’Onction des malades est insinuée par Marc, lorsque Jésus envoie ses apôtres en mission dans les bourgades environnantes pour annoncer la Bonne Nouvelle :

« Étant partis, les Douze prêchèrent qu’on se repentît ; et ils chassaient beaucoup de démons et faisaient des onctions d’huile à de nombreux infirmes et les guérissaient. » (Mc, VI, 12)

Cette onction qui existe donc du temps de Jésus est recommandée et promulguée par la lettre de saint Jacques comme un rituel spécifique pour les malades de la communauté chrétienne, accomplie par les prêtres (presbytres) :
L’Apôtre saint Jacques promulgue ce Sacrement dans son épître quand il dit : « Quelqu’un parmi vous est- il malade ? Qu’il appelle les prêtres de l’Église pour qu’ils prient sur lui, en faisant des onctions d’huile au Nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, ils lui seront remis (Jc 5, 14-15)

Seuls les prêtres sont les ministres de ce Sacrement, selon ce qui est indiqué par saint Jacques. L’Onction se fait avec l’huile consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale :
« le curé demandera les huiles à son Évêque propre. » (CIC, can. 847)

Effets de ce Sacrement

« Le Seigneur Jésus-Christ, médecin de nos âmes et de nos corps, Lui qui a remis les péchés au paralytique et lui a rendu la santé du corps, a voulu que son Église continue, dans la force de l’Esprit- Saint, son œuvre de guérison et de Salut, même auprès de ses propres membres.
C’est le but de ces deux Sacrements de guérison : Le Sacrement de Pénitence et l’Onction des malades. »
: Catéchisme de l’Eglise Catholique (N°1421).

Ces deux Sacrements sont complémentaires et l’Onction vient donc parfaire l’œuvre de la Confession, elle n’en dispense pas.

L’Onction des malades a été établie pour le soulagement de l’âme ; elle achève en effet de purifier en celle-ci les restes du péché. Ce Sacrements remet les péchés véniels et même les péchés mortels oubliés involontairement ou que le malade, dans l’état où il se trouve, ne peut plus confesser, à condition d’en avoir un regret suffisant.

Spirituellement encore, l’âme est fortifiée dans les tentations qui lui surviennent dans ces instants de maladie et dans la confrontation avec la mort ; elle en grandit d’Espérance.

Ce Sacrement a aussi été institué pour soulager le corps du malade en adoucissant les souffrances et en donnant la guérison si Dieu le juge utile pour le Salut. De nombreux malades ont constaté d’expérience cet heureux changement.

L’Onction

Les prières et les rites de ce Sacrement sont très instructifs. Une partie pénitentielle dispose l’âme au regret de ses péchés et prépare le pardon divin des fautes commises. Mais, attachons-nous à décrire le rite central.

Une Onction d’Huile est faite sur le front et une autre à l’intérieur de chaque main. D’une part, ce sont toutes nos mauvaises pensées, nos actes dévoyés d’intelligence et de volonté qui ont besoin d’être purifiés, c’est ce qui signifie l’Onction sur le front.
D’autre part, nos actions extérieures mauvaises, accomplies par notre corps, par tous nos sens externes ont aussi besoin de cette purification ; toutes ces actions sont signifiées par les mains qui sont les membres que nous utilisons le plus. C’est le sens de l’Onction dans les paumes des mains.

Dispositions pour recevoir l’Onction avec fruit

La première est l’état de Grâce. Voici pourquoi il convient de se confesser avant de recevoir l’Onction, et les personnes qui sont dans l’impossibilité de se confesser, avoir la contrition de leurs péchés.
La seconde est d’avoir le regret de ses fautes, afin que toutes, jusqu’aux moindres soient totalement pardonnées.

La troisième est la confiance totale en Dieu et la soumission à Sa miséricordieuse volonté.

C’est pourquoi les personnes qui ont leur pleine connaissance profitent beaucoup plus des Grâces qu’apporte ce Sacrement.

Qui peut le recevoir ?

Peuvent recevoir l’Onction des malades toutes les personnes baptisées, ayant atteint l’âge de raison et atteintes une maladie dont la mort peut être l’issue. Le Sacrement peut être réitéré lors d’une nouvelle maladie, ou au cours d’une même maladie lorsqu’une aggravation notable survient.
La réception de ce Sacrement procure au malade beaucoup de calme et de courage dans son âme et dans son corps. C’est un acte de charité que de prévenir une personne de son état pour l’engager à recevoir avec fruits ce bienfait de Dieu.