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Un site pour avancer ensemble
sur le chemin de la foi
Bienvenue sur ce site internet où la paroisse saint Pierre saint Paul de la Vallée de l’Aisne vous accueille à cœur et à bras ouverts.
Ce cadre qui est le vôtre se veut une opportunité de découvertes, de rencontres et d’échanges en vue de mieux vivre cette fraternité chrétienne qui nous réunit en une même paroisse.
Vous y trouverez des laïcs très engagés pour la mission, disposés à partager leur expérience de l’Amour de Dieu pour les Hommes, à vous écouter et à vous accompagner sur ce chemin de la foi.
Ce site se veut aussi être le prolongement de notre mission grâce à nos activités pastorales, afin que par tous les moyens, le Christ soit annoncé.
Notre désir est d’aller vers toute personne désireuse de vivre l’expérience incommensurable de l’Amour du Christ.
Puissions-nous faire nôtre ce site afin de tirer le maximum de bien-être à travers les richesses de l’Évangile, la joie de la fraternité et le désir de prendre part à nos activités paroissiales.
Fraternellement,
Dieu vous bénisse !
Père Jean Alexis Aguma Asima
01/04/2025
Je me laisse guérir
Mardi 1er avril 2025
Évangile selon saint Jean 5, 1-16
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
Prière
Seigneur, toi l’ami le plus intime de mon âme, envahis mon cœur et permets-moi de te rencontrer. Dispose-moi pour cette prière, recueille mes sens et mon esprit, unifie-moi autour de ta présence.
Demande
Seigneur, que je sache te laisser me guérir.
Réflexion
- Jésus rencontre un infirme, malade depuis 38 ans. À cette époque, c’est le temps d’une vie. Il attend, à côté d’un bassin vaguement magique, que la santé revienne. Après 38 ans, on peut imaginer qu’il a éprouvé toutes les solutions humaines à son problème et qu’il a perdu espoir. Il ne lui reste plus que le monde de la magie ou de la superstition. Il n’attend plus une aide de ce monde, il n’espère plus le bonheur.
Il y a tant de situations où le monde ne peut plus nous donner de réponse, ni la science, ni les amis, ni la famille, ni la médecine, ni la psychologie. Lorsque l’on ne sait plus où trouver un sens, on s’assoit à côté de notre Bethzatha et on n’attend plus rien. - Jésus lui demande simplement s’il veut guérir. Après 38 ans de souffrance, il pourrait être entrer dans une résignation profonde et en avoir oublié son désir. Jésus réveille en nous le désir du bonheur. De nombreuses philosophies nous invitent à la résignation, à nous contenter des petits plaisirs. Jésus fait tout le contraire, rien n’est suffisant pour le chrétien, nous sommes conscients de vouloir le ciel. Nous voulons vivre à la hauteur des désirs de notre cœur. Le vide ou la solitude que parfois nous ressentons sont une invitation à ne pas nous résigner : notre cœur est fait pour Dieu, pour l’infini, et il ne sera heureux que lorsqu’il le rencontrera. Le désir est le moteur de notre vie spirituelle et humaine, il nous pousse vers Dieu et vers les autres. Le désir est le début de toute prière.
- « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Jésus guérit l’infirme, il lui rend son désir et ses jambes. Nous sommes habitués au « Prends ton brancard et marche », et nous ne notons pas forcément le paradoxe. L’ex-infirme n’a plus besoin de son brancard, il ne lui sert plus à rien : pourquoi le prendrait-il ? Ce brancard était une espèce de lit où l’infirme passait ses journées, c’était une paillasse immonde que personne n’aurait voulu toucher. « Prends ton brancard » c’est-à-dire, porte les séquelles de ta maladie, porte le poids de tes défauts, des circonstances, des blessures de la vie, mais marche !
Dialogue avec le Christ
Seigneur, ouvre mon cœur à ton action, apprends-moi à me laisser guérir, avive mon désir d’être pleinement heureux. Enseigne-moi à porter mon brancard avec joie, au milieu des difficultés de la vie.
Résolution
Je désire de tout mon cœur le bonheur.
31/03/2025
Frère André
« Va, ton fils est vivant »
Lundi 31 mars 2025
Évangile selon saint Jean 4, 43-54
En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. – Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin.
Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. »
L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure (au début de l’après- midi), que la fièvre l’a quitté. » Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison. Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.
Prière
Seigneur, me voici en ta présence. Comme la Vierge Marie je viens te demander d’accomplir en moi ta Parole. Aide-moi à croire en cette Parole que tu murmures à mon cœur, comme le fonctionnaire royal de l’Évangile d’aujourd’hui a cru en ta Parole.
Demande
Mon Dieu, viens me donner plus que ce que mon cœur désire !
Réflexion
- « Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. »
Cet homme puissant ne peut rien faire face à la maladie de son enfant et il vient donc chercher Jésus. Les chapitres précédents de l’Évangile nous ont présenté d’autres situations qui montrent que le Christ est la solution de l’existence des hommes : les noces de Cana, la rencontre nocturne avec Nicodème, la discussion avec la Samaritaine autour du puits. Le vin des noces s’épuise, les doutes de Nicodème le taraudent, la Samaritaine a soif de la vie éternelle. Et Jésus offre toujours plus que ce qu’ils attendaient : il offre aux époux le vin nouveau en abondance, à Nicodème il propose de renaître de l’Esprit et la Samaritaine reçoit l’eau de la vie éternelle. Le fonctionnaire royal est angoissé car son fils est sur le point de mourir, quelle sera la réponse de Jésus ? - « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! »
Cette phrase de Jésus nous permet de comprendre quel genre de réponse il veut apporter au fonctionnaire. Il ne veut pas simplement guérir son fils, il désire que cette guérison soit le signe de quelque chose de plus grand. Comme il le dit lui-même, ses miracles sont des « signes ». Ils indiquent que Jésus est le Fils de Dieu fait homme, venu dans le monde car il nous aime, et nous permettre d’avoir part à sa vie divine. Le dernier signe de Jésus, le plus grand, sera sa Résurrection : le Fils de Dieu a vaincu la mort et le péché, nous n’avons plus rien à craindre car il est vivant à nos côtés. Jésus guérit le fils du fonctionnaire, mais il lui offre aussi quelque chose de plus. - « Ton fils est vivant. Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison. »
Le fonctionnaire royal venait chercher la guérison de son fils et il a trouvé la vie éternelle pour toute sa maison. Une fois de plus Jésus dépasse les attentes de ceux qui le cherchent. Désormais même la mort n’aura plus d’emprise sur cette famille car ils savent que le Fils de Dieu, Jésus, leur donne la vie éternelle. La création, le monde, notre existence sont de nombreux signes qui nous indiquent la présence de Dieu, sa souffrance de Père, sa compassion, sa beauté, son amour. Jésus a voulu révéler le Père par des signes : un moyen concret et discret qui révèle la présence de Dieu dans notre quotidien mais ne l’impose pas.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, quels signes m’envoies-tu aujourd’hui ? Apprends-moi à les lire selon ta sagesse, à y découvrir ce qu’ils me disent du cœur de ton Père.
Résolution
Me demander quels signes le Christ m’envoie aujourd’hui et ce qu’il veut me dire.
30/03/2025
Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie
Dimanche 30 mars 2025
DIMANCHE LAETARE : JOIE ! |
« Réjouis-toi, Jérusalem ! Et rassemblez-vous, vous tous qui l'aimez. Avec elle, soyez plein d’allégresse, vous tous qui la pleuriez ! Alors, vous serez nourris de son lait, rassasiés de ses consolations ; alors, vous goûterez avec délices à l’abondance de sa gloire. » (Isaïe, 66 : 10-11) Comme le dimanche Gaudete pendant l'Avent, le dimanche Laetare nous invite à nous réjouir de la joie pascale qui perce déjà ! |
Évangile selon saint Luc 15, 1-3.11-32
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”
Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
Prière
Abba Père ! Augmente ma foi en ta présence, mon espérance en ta miséricorde pour accueillir ton amour compatissant si puissant et si doux à la fois.
Demande
Ô Dieu, mon Père, viens purifier mon cœur pour m’abandonner complètement et totalement à ton amour miséricordieux !
Réflexion
- Honte et culpabilité
Entrons dans le cœur du plus jeune fils. Pourquoi choisit-il de partir de la maison du Père ? L’amour du Père ne lui suffit pas et il pense trouver plus de bonheur « dans un pays lointain ». Combien de fois préférons-nous nous réaliser en dehors de l’Église et de ses enseignements ? Dieu le Père nous donne son fils dans l’Eucharistie et il habite en nous par la grâce du baptême, mais pourtant nous prenons si souvent la décision de dilapider ses trésors divins pour suivre les tendances du monde qui habitent en nous.
L’effet du péché et de la séparation de notre Père du ciel est dramatique. C’est d’abord la honte. Comme de la boue, elle vient salir notre âme et surtout les yeux de notre esprit. La honte nous fait complètement oublier notre dignité de fils. En effet, le jeune fils se retrouve dans le besoin après avoir dissipé tout son bien en menant une vie de désordre. Au lieu de retourner rapidement chez son Père pour y trouver tout ce dont il a besoin, il préfère rester dans ce pays lointain à garder des porcs car sa honte le paralyse et l’isole dans une peur glaciale. Lorsqu’il se trouve au fin fond de sa misère et dans le plus grand des besoins, la honte laisse place à un fort sentiment de culpabilité : « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers. » Nous pouvons nous aussi éprouver ces sentiments après avoir commis un péché grave, une infidélité ou une injustice. Prenons exemple sur le courage du jeune fils. Malgré ses peurs, il se met en marche et il se dirige vers son Père. - Compassion et miséricorde
Contemplons l’attitude du Père. Nous pouvons nous l’imaginer sur le pas de la porte, en train de guetter le retour de son enfant chéri. « Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. » La compassion du Père est extrêmement forte. Il n’a pas attendu que son fils vienne jusqu’à lui. Il l’a simplement aperçu alors qu’il était encore loin, parce qu’il l’attendait. L’amour de Dieu le Père prend soin de nous à chaque instant et il est pareil à un aimant qui ne cesse de nous attirer dans le respect de notre liberté.
C’est un amour délicat plein de détails et de créativité. Dégustons, nous aussi, l’enthousiasme contagieux du père : il l’habille du plus beau des vêtements en lui mettant la bague au doigt et les chaussures aux pieds, tout en ordonnant de tuer le veau gras, de manger et festoyer en son honneur. Il l’habille de sa dignité de fils. Rappelons-nous aussi du prix à payer pour un tel festin : c’est le sang du veau gras ? Infiniment plus, c’est le sang du Fils de Dieu ! - L’amour servile contre l’amour pur
Le fils aîné ne comprend pas cet amour démesuré du Père pour le plus jeune fils. Emporté par un sentiment de colère et de jalousie, il reproche à son Père de ne pas avoir tué le chevreau pour festoyer avec ses amis. Le père s’empresse alors de lui répondre : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. »
Demandons-nous où nous plaçons notre espérance lorsque nous servons Dieu : servons-nous Dieu dans une pure gratuité dans l’unique but de nous unir à lui en sa présence et même dans les souffrances et l’obscurité de sa croix portée avec humilité et avec douceur ? Nous pouvons aussi servir Dieu pour se servir de lui. Le Dieu de la miséricorde se convertit à nos besoins humains et devient plus l’idole de nos caprices passagers que l’unique Dieu de notre cœur devant lequel nous ne pouvons que ployer nos genoux et le servir sans d’autre intérêt et d’autre récompense que de vivre en sa présence pour sa plus grande gloire et sa plus grande joie.
Sommes-nous au service de Dieu dans la pure gratuité sans avoir d’autre désir que le sien ? Si nous nous rendons compte que nous prions et nous servons Dieu pour nous servir de lui, donnons-lui ces désirs impurs et il se chargera de les jeter dans la fournaise de son amour miséricordieux pour nous faire goûter la joie de sa miséricorde.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, merci de m’avoir ouvert les portes du cœur miséricordieux de ton Père par le don de ta vie jusqu’au sacrifice cruel de la croix : apprends-moi à porter chaque jour ma croix avec douceur et humilité comme toi pour m’unir totalement à l’amour miséricordieux de Dieu notre Père. Oui, tout ce qui est à toi est à moi et, en ta croix, je suis toujours avec toi pour ressusciter en toi !
Résolution
Faire un acte de charité caché envers mon prochain pour imiter l’amour du père miséricordieux qui se donne à ses fils de façon inconditionnelle, qu’ils dilapident son bien ou qu’ils restent fidèle à son amour. Aimer purement de tout mon cœur.
29/03/2025
STE THERESE de LISIEUX - EXHUMATION archives
Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre
Samedi 29 mars 2025
Évangile selon saint Luc 18, 9-14
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Prière
Seigneur Jésus, comme les deux hommes de la parabole, je viens en ta présence pour prier ! Même si ma prière n’a pas lieu dans le Temple de Jérusalem, mais simplement dans le sanctuaire intérieur de mon cœur, je sais que tu m’écoutes. Je sais que tu veux me parler. Aide-moi à entendre ta voix, Seigneur ! Sainte Vierge Marie, apprends-moi à écouter humblement la voix de ton Fils !
Demande
Seigneur, montre-toi favorable au pécheur que je suis !
Réflexion
- Cette parabole est adressée à un public très particulier : ceux qui se croient justes. Le pharisien était sans doute quelqu’un de très bien, un homme intelligent, généreux, prêt à se sacrifier. Et pourtant, sa prière dans le Temple n’a pas été exaucée. Pour les auditeurs de Jésus, cette parabole devait rappeler l’histoire de Caïn et Abel. Caïn offrait au Seigneur les premiers fruits de sa récolte, il n’avait rien à se reprocher, il se croyait juste. Mais le Seigneur n’a pas regardé son offrande. Le pharisien me rappelle aussi le jeune homme riche que Jésus rencontrera un peu plus tard. Celui-ci respectait tous les commandements, il était bien conscient de sa vertu, il se croyait juste. Mais il n’aura pas le courage de suivre le Christ.
Le pharisien, Caïn et le jeune homme riche se croyaient justes, mais c’est une justice qu’ils attribuaient à leurs propres mérites. Pour eux, Dieu était quelqu’un qui exigeait des sacrifices, un maître sévère à qui ils devaient prouver leur valeur. Est-ce que, moi aussi, je crois que ma justice dépend exclusivement de mes efforts ? Ou bien ai-je compris que la seule chose que le Seigneur désire, c’est que je lui montre mes mains vides et que je lui demande de m’aider ? Il désire me rendre juste, me sanctifier. Il n’attend qu’une seule chose : que je cesse de me croire le responsable ultime de ma perfection, et que je me laisse humblement modeler par lui. - Le publicain, lui, ne pouvait pas se vanter des vertus du pharisien. En tant que collecteur d’impôts, il était non seulement un traître au service de l’occupant romain, mais aussi probablement un voleur qui profitait de son métier pour « s’en mettre plein les poches ». Ses péchés auraient pu l’isoler dans une croûte d’égoïsme, le rendre indifférent envers Dieu et les hommes. Mais ce n’est pas ce qui est arrivé. Qu’est-ce qui a bien pu l’encourager à monter prier au Temple ? Eh bien, ce sont précisément ses péchés qui lui ont servi de tremplin pour monter vers Dieu. « Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. » (Rm 5, 20). Il a pris conscience de son péché, c’est pourquoi il a pu reconnaître son besoin de miséricorde. Et le Seigneur n’attendait que cela pour le combler de la justice divine.
À chaque fois que je participe à la sainte messe, je retrouve sur mes lèvres la prière du pharisien : « Seigneur, prends pitié ! » Le Seigneur n’attend pas que je lui montre mes vertus et mes efforts, qui seront toujours ridiculement petits à ses yeux. Ce qu’il attend, c’est que je lui montre ma misère et que je lui crie ma soif de miséricorde : « Kyrie, eleison ! » Alors, il pourra déverser sur moi les flots diluviens de son amour. - Finalement, cette parabole offre aussi un résumé de l’histoire du salut. Le pharisien représente Adam, qui voulait être comme Dieu. Il ne voulait devoir son salut qu’à lui-même. En tant que fils d’Adam, j’ai hérité de cette méfiance envers Dieu, que je considère comme un obstacle à ma liberté. Je prétends me débrouiller moi-même, sans Dieu.
Le publicain, lui, représente le Christ, le nouvel Adam, celui qui rétablit le pont que le péché originel avait rompu entre l’homme et Dieu. Le Christ s’est chargé de mes péchés, il a revêtu toute la misère humaine pour implorer à ma place la miséricorde du Père. Et sa prière a été exaucée. Il m’a obtenu le salut, la vraie justice dont parle la parabole. Il ne tient qu’à moi de l’accepter. Encore faut-il que je prenne conscience de mon besoin de miséricorde.
Dialogue avec le Christ
« Vivre d’amour, c’est garder en soi-même
Un grand trésor en un vase mortel
Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême
Ah je suis loin d’être un ange du ciel !
Mais si je tombe à chaque heure qui passe
Me relevant tu viens à mon secours,
À chaque instant tu me donnes ta grâce
Je vis d’amour. »
(Sainte Thérèse de Lisieux)
Résolution
Aujourd’hui, pendant la sainte messe ou un autre moment de prière, j’implorerai humblement la miséricorde du Seigneur.
28/03/2025
Le grand commandement de l’amour
Vendredi 28 mars 2025
Évangile selon saint Marc 12, 28b-34
En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.
Prière
Mon Dieu, unique Seigneur de ma vie, je te rends grâce pour tant d’amour. C’est parce que je me sais tellement aimé de toi que je veux t’aimer à mon tour et transmettre cet amour à toutes les personnes qui m’entourent.
Demande
Seigneur, donne-moi la grâce aujourd’hui, dans mes actions de tous les jours, dans mes rencontres et mes décisions, de t’aimer de tout mon cœur, de toute mon âme et de toute ma force.
Réflexion
- « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et toute ta force. »
Voici le premier des commandements, c’est aussi l’essentiel de notre vie, la clé de notre bonheur. Si nous nous demandons pourquoi Dieu nous a créés, nous savons que c’est pour nous aimer et pour que nous l’aimions. Notre plénitude se trouve dans l’amour. « À la fin de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » écrivait saint Jean de la Croix. - « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Nous avons expérimenté l’amour infini de Dieu et nous souhaitons répondre à cet amour à notre tour en aimant notre prochain. Le Christ nous dit dans l’Évangile que tout ce que nous faisons pour l’un de ces petits, c’est pour lui. Mais quand il nous coûte de voir Dieu dans l’autre, quand nous sentons les limites de notre cœur, alors ouvrons-le à Dieu, afin que ce soit Dieu qui aime en nous. Cet effort de charité dans la compréhension, la patience, la lutte contre la critique et les jugements faciles « vaut mieux que toutes les offrandes et les sacrifices ». - « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. » répondit Jésus au scribe.
Celui qui aime vit déjà un petit paradis sur terre et le fait vivre à tous ceux qu’il aime. C’est ce Royaume que le Christ est venu annoncer par ses paroles et ses gestes. Il nous enseigne ce commandement par sa propre vie. Il est passé sur terre en faisant le bien et sa mort a été le plus grand acte d’amour. Si nous voulons suivre le Christ, l’imiter, le chemin est tout simplement celui de l’amour.
Dialogue avec le Christ
Jésus, tu m’as enseigné qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, tu m’invites à t’aimer de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces. Mon amour est tellement faible et inconstant, mais « Tu sais bien que je t’aime ! » Je te remercie pour cette capacité d’amour que tu as mise dans mon cœur, viens l’enflammer par ton Esprit pour qu’à travers moi tu puisses aimer toutes les personnes que je rencontre.
Résolution
Chercher les occasions de la journée pour manifester mon amour à Dieu et à mon prochain.
27/03/2025
Être un chrétien authentique
Jeudi 27 mars 2025
Évangile selon saint Luc 11, 14-23
En ce temps-là, Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration. Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement, auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »
Prière
Ô mon Dieu, je crois en toi, parce que tu es la vérité même. Je crois que tu es le sens profond de ma vie. Donne-moi la grâce de la foi, de voir ta présence et ta providence en toute chose. J’espère en toi, j’espère en tes promesses, car je sais que tu es allé me préparer une place auprès de toi. Sois mon unique espérance, Seigneur.
Ô mon Dieu, je t’aime et je veux t’aimer par-dessus toute chose, bien que mon amour soit si faible et si inconstant. Augmente mon amour pour toi aujourd’hui. Esprit Saint, illumine tout mon être en cette oraison, pour écouter et suivre tes inspirations.
Demande
Seigneur, fais de moi un chrétien plus authentique !
Réflexion
- Certaines personnes accusent Jésus d’expulser les démons avec l’aide des démons. En bref, de ne faire du bien qu’en apparence lorsqu’en réalité il appartiendrait lui aussi au monde de Satan. Cette accusation, lorsque l’on voit tout ce qu’accomplit Jésus dans l’Évangile, ne tient évidemment pas… Pourquoi alors ces commentaires ? Pourquoi une mauvaise foi si évidente ? D’autres demandent un signe, alors que Jésus n’arrête pas de réaliser des miracles et vient de guérir un muet ! Ceux-là aussi paraissent incapables de voir avec sincérité les œuvres du Christ.
En réalité, ils ne peuvent pas voir, parce qu’ils ne veulent pas voir. Ils ne veulent pas accepter, ils demandent toujours plus de signes, parce qu’au fond ils ont peur de ce qui arriverait s’ils reconnaissaient l’autorité de Jésus. Ils craignent de devoir changer de vie, affronter la vérité de la venue du Messie. - Nous pouvons critiquer ces détracteurs de Jésus, mais ne sommes-nous pas aussi un peu pareils ? Pensons à ces excuses que je donne si souvent pour ne pas me lever tôt et prier, pour ignorer le mendiant qui me demande l’aumône, pour ne pas me réconcilier avec un frère ou une sœur, pour continuer à m’accorder ces petits plaisirs qui prennent la place de Dieu… Afin de ne pas nous résoudre à changer de vie, nous cherchons des justifications intérieures qui laissent notre conscience plus ou moins tranquille. Nous demandons des signes à Dieu pour nous engager dans la paroisse, pour prendre des responsabilités d’évangélisation, lorsque son commandement est si clair : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. » (Mc 16, 15) Voilà notre façon de contourner le Christ, par peur des conséquences d’une vie plus radicale.
- L’homme fort qui garde le palais, dont parle Jésus à la fin de l’Évangile, nous pouvons ainsi le comprendre comme notre authenticité et notre sincérité. Celui qui cherche à vivre sa vie chrétienne en regardant Jésus sans préjugés, sans limites fixées à l’avance, voilà l’homme fort. Les pires souffrances et difficultés ne feront que le rapprocher du Christ. Cet homme est capable de changer d’opinion, de se laisser surprendre, convaincre par le Christ et ses intermédiaires humains.
Au contraire, l’homme faible est celui qui laisse grandir des compromis en lui, qui accepte des justifications douteuses jusqu’à en être convaincu. Le jour de l’adversité, de la tentation, de la souffrance, tout cela volera en éclat. Parce qu’il n’a pas voulu regarder le Christ et le suivre en toute simplicité, il finira par le nier au nom d’autres intérêts.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, toi qui es présent dans ma vie, viens faire des miracles, viens agir ! Et donne-moi un regard de foi, qui sache être docile à ton action, aux inspirations de l’Esprit. Je renouvelle ma foi et ma disposition à te suivre partout où tu iras. Même si cela implique de renoncer à mes convictions, à mes désirs. Parce que je sais que toi seul es le bonheur de mon âme ; toi seul es le chemin véritable et la vérité complète.
Résolution
Aujourd’hui j’identifierai un aspect de ma vie où le Christ m’appelle à être plus cohérent, à prendre une décision. Et j’agirai en conséquence.